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Elaboration d'un plan de communication au profit du PNLMNT pour la prévention des maladies non transmissibles au Bénin

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par Vitalien ADOUKONOU
Ecole PIGIER BENIN - Master 2 2011
  

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3.17. Paragraphe 2 : Les résultats à l'externe

Les données ont été collectées au moyen d'une fiche anonyme d'enquête. Cette fiche est composée d'une partie informative sur les objectifs de cette enquête puis d'un questionnaire que l'enquêté doit remplir. Elle a été distribuée aux différentes composantes des catégories socioprofessionnelles afin d'avoir un échantillon assez représentatif de la population.

Sur un total de 200 fiches envoyées, physiquement et par courrier électronique, 136 ont été retournées. A l'issue du dépouillement, il a été constaté que 59% des enquêtés exercent une activité professionnelle, 21% sont en enseignements scolaire et estudiantin, et 20% sont des enseignants. Le sexe féminin représente 43% de cet échantillon.

Figure n°1 : Composition de l'échantillon

· Habitudes de vie

Les habitudes de vie portent sur les habitudes alimentaires, l'exercice d'activités physiques, la consommation de l'alcool ou du tabac.

- Habitudes alimentaires

Pour chaque homme, il est conseillé un minimum de trois repas par jour : le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. La consistance de ces différents repas varie d'un individu à un autre et est présenté à la figure n°2.

Figure n°2 : Combinaison des consistances des repas de la journée

S = Simple, C = Copieux ; Re = Résistant et Ra = pris rarement, sont relatifs au petit déjeuner

S-S-C = Petit déjeuner simple + Déjeuner Simple + Dîner Copieux

Le petit déjeuner constitue le premier et le plus important des repas de la journée.

L'adjectif « petit » tend à faire banaliser ce repas par la plupart des humains ; ce qui ne devait pas être le cas. En effet, après le dîner, le corps est soumis à un « jeûne nocturne » de huit (8) heures au moins (22h à 7h). Le petit déjeuner constitue alors le premier carburant qui lui permet de récupérer l'énergie perdue (due au métabolisme basal) et d'être apte pour les différentes activités de la journée. D'après les résultats de notre enquête, 80% des Béninois, prennent régulièrement le petit déjeuner. Parmi ces 80%, 71% l'aiment très simple, 18% le préfèrent copieux, et le reste aime prendre un petit déjeuner résistant. Un petit déjeuner simple peut être illustré par un repas composé du pain avec du thé au lait, du pain avec de la mayonnaise/beurre, ou de la bouillie avec des galettes. Quand il est copieux, il peut être fait par exemple de pain+omelettes avec du thé/café au lait, et quand il est résistant il s'agit d'un plat entier à base de riz, d'igname, etc...

Le déjeuner est le repas de la journée le plus priorisé. 80% des Béninois prennent un repas simple, c'est-à-dire unique mais résistant tandis que les 20% restants aiment prendre un menu complet fait principalement d'un résistant, mais aussi d'une entrée et/ou d'un dessert. Ces derniers sont composés en grande partie des fonctionnaires qui déjeunent le plus souvent dans les restaurants ou maquis. D'autres personnes le prennent à la cantine de leurs offices et le complètent par des fruits achetés auprès des vendeurs (vendeuses) ambulant(e)s. Les élèves et les étudiants sont ceux qui déjeunent beaucoup plus souvent à la maison du fait de leur emploi du temps ou de la proximité de leur maison (entre 1 et 3 km).

Le dîner est le repas qui se prend par la plupart des gens à la maison le soir. Selon les données recueillies, 66% des personnes dînent en prenant un plat résistant, 29% aiment prendre un repas copieux et le reste préfère un repas très léger. Ceux qui le prennent copieux sont ceux qui banalisent le petit déjeuner, prennent un déjeuner simple pour ne pas dormir au travail, et n'ayant plus rien à faire le soir, se bourrent le ventre pour aller au lit. Il s'agit là d'une mauvaise habitude parce que la digestion est un phénomène physiologique mettant le cerveau en activité, alors qu'il doit être dans un repos total pour se régénérer. Cette habitude est de nature à favoriser le surpoids.

Dans la composition en qualité, les fruits et légumes sont consommés par tous les enquêtés, mais la fréquence de consommation varie d'un enquêté à un autre.

Figure n°3 : Fréquence de consommation de légumes

Figure n°4 : Fréquence de consommation de fruits

En ce qui concerne les légumes 49% des Béninois en prennent très rarement, 11% en prennent chaque jour et les 40% restants en prennent trois fois dans une semaine. Les raisons énumérées par ceux qui n'en prennent pas sont entre autres, la non disponibilité de ces légumes ou le prix de revient élevé des sauces à base de légumes, une mauvaise habitude alimentaire ou une simple négligence. En ce qui concerne les fruits, la même tendance est observée. 46% en consomment régulièrement, c'est-à-dire au moins une fois par jour, 46% en consomment occasionnellement. Les mêmes raisons sont évoquées ici. Ceux qui consomment régulièrement les fruits et légumes sont motivés par le bien être que cela peut apporter à l'organisme. Ils évoquent le fait que les fruits facilitent la digestion, contribuent à une bonne santé, évitent l'accumulation de graisses etc. La recommandation de l'OMS en la matière est la consommation régulière et journalière des fruits et légumes (à chaque repas) parce qu'ils contiennent des fibres et des oligo-éléments très importants pour la santé.

Les repas sont le plus souvent préparés avec de l'huile végétale (100%) et très rarement avec du beurre ou autres matières grasses.

- Exercice d'une activité physique

L'exercice d'une activité physique facilite une bonne circulation sanguine et a un effet positif sur le coeur. Il est recommandé d'exercer une activité physique pendant au moins 20 minutes chaque jour.

Figure n°5 : Exercice de l'activité physique

Cette figure montre que 86% des Béninois exercent une activité physique. 9% l'exercent régulièrement, c'est-à-dire une fois par jour, 57% le font au moins une fois par semaine, 3% le font deux fois par mois et 17% le font rarement ou occasionnellement. Les activités sportives couramment exercées sont le footing (23%), la marche (20%), les sports collectifs (29%) tels que le football, le handball, le basketball, etc. Une part non moins importante (14%) exercent des activités tels que le vélo, la natation, les arts martiaux, la musculature. Il importe de noter que ceux qui exercent de telles activités le font rarement. En effet, ces activités exigent une contrainte qui peut être la disponibilité d'un vélo, le règlement d'un bon de natation, dans un centre doté de piscine, ou de musculature, dans une salle de gym. Elles ne sont, par conséquent, pas gratuites comme le footing, la marche ou le football, etc.

- La consommation d'alcool, de sucreries et de tabac

Figure n°6 : Consommation de boisson

D'après cette figure, 51% des enquêtés préfèrent les boissons alcoolisées et les sucreries à l'eau. Il a été démontré que ces types de boisson ont des effets négatifs sur le foie. L'eau, dépourvue de toute impureté, est la meilleure boisson.

En ce qui concerne l'alcool, 6% des enquêtés évitent de prendre de l'alcool, 63% en consomment rarement, 28% en prennent au moins tous les week-ends ou une fois dans la semaine et le reste, soit 3% en prennent quotidiennement. La quantité consommée à chaque fois varie suivant l'accoutumance, l'occasion, la disponibilité de moyens financiers, etc. Cette quantité varie d'une grande bouteille de 0,66 cl à 6, voire 8 bouteilles pour la bière, et de 2 verres à une bouteille pour le vin.

En ce qui concerne le tabagisme, 91% des enquêtés ne fument pas, 6% ne fument plus et 3% continuent de fumer. Une anecdote dit : « c'est la dose qui fait le poison ». L'abus de l'alcool et/ou du tabagisme nuit à la santé. Le tabac contient des substances très toxiques et cancérigènes (goudron, nicotine, etc.). Il est recommandé pour quelqu'un qui n'a encore jamais fumé de ne pas y aller car la nicotine rend dépendant du tabac et fait consommer des quantités de plus en plus importantes de cigarettes. Aussi, la cigarette n'étant-elle pas interdite dans les milieux publics, la présence d'un fumeur dans un milieu change le statut des non fumeurs en fumeur passif. La science a prouvé que lorsqu'un fumeur prend 5 paquets de cigarette, son entourage absorbe une quantité de fumée équivalente à un paquet de cigarette.

· Point des connaissances sur les MNT

Les habitudes de vie prédisposent les individus aux différentes maladies non transmissibles. 33% des enquêtés ont entendu parler des maladies non transmissibles et principalement grâce à la télévision (63%). En plus de la télévision, certains (14%) ont mené des recherches personnelles sur le sujet grâce à internet. 11% des enquêtés ont reçu une formation ou ont participé à des conférences sur le sujet ; ces enquêtés interviennent dans le domaine de la santé.

L'hypertension et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), le diabète, les cancers, les maladies respiratoires chroniques (asthme, etc.), sont des exemples de maladies non transmissibles qui sont pour la plupart non guérissables. Ces maladies sont causées d'après ces enquêtés par le manque d'activités physiques, une mauvaise hygiène alimentaire, l'obésité, la consommation excessive d'alcool, le tabagisme, la malnutrition et peuvent être dues à une prédisposition génétique. La plupart de ces maladies surviennent à l'âge adulte et il convient alors de mener de bonnes habitudes dès le bas âge.

Pour susciter une prise de conscience au niveau de la population une stratégie doit être mise en place pour leur porter de manière efficace l'information. Les différentes catégories socioprofessionnelles tirent leurs informations de diverses sources. Les fonctionnaires suivent les informations (journal) à la radio le matin et à la télévision les soirs, certains se font livrer les journaux dans leurs offices. La couche juvénile, élèves, étudiants et jeunes travailleurs regardent la télévision mais aiment surfer sur internet en cours de journée. Néanmoins, la télévision et la radio demeurent les supports les plus usités et accessibles de tout le monde, lettré comme non lettré.

Les recommandations faites par ces différents enquêtés montrent un intérêt certain pour le thème d'où la nécessité d'une large sensibilisation à ce sujet. Des émissions, des débats, des documentaires, des affiches, des sketches sont autant de propositions faites par ces derniers pour être mieux informés sur le sujet. Quelques uns (11%) ont suggéré une implication politique et une insertion du sujet dans l'enseignement scolaire.

Le Programme National de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (PNLMNT) qui a pour mission de mettre en oeuvre la politique de l'Etat contre les MNT reste pour le moment inconnu de plus de 91% des enquêtés. Il convient alors d'adopter une stratégie pour améliorer cette situation.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault