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Approche titrologique de l'oeuvre romanesque de Malek Haddad. Cas de :-l'élève et la leçon -le quai aux fleurs ne répond plus

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par Halima Benmerikhi (ép.Bensid)
Hadj Lakhdar- Batna (Algérie) - Magistère en science des textes littéraires 2005
  

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En fait, le nombre de syllabes de la première ligne est égal à celui de

la seconde (4/4): Le/ quai /aux /Fleurs

1 2 3 4

ne / ré/ pond/ plus

1 2 3 4

Ce qui nous encourage à avancer qu'il y a une symétrie dans ce titre.

Enfin, nous remarquons que les deux titres ne sont pas ponctués puisque souvent il n'y a pas de signes de ponctuation dans le titre, sauf peut être des points d'interrogation ou d'exclamation.

En 1995, A.Dugas (96) note en effet que

"Le point n'est pas nécessaire dans les titres parce que ce sont des phrases isolées, donc on n'a pas besoin de séparateur. Mais on trouve les points d'interrogation, d'exclamation pour ne pas confondre l'interprétation avec le cas non marqué ".

B- Analyse de la couverture et de ses composantes:

J.P.Goldenstein (97) signale que, commercialement, la couverture d'un livre-objet de vente tache d'attirer l'attention, de séduire et d'informer le lecteur. Toute une rhétorique conditionne la fabrication du produit livre. Ces premiers critères apparemment premiers accessoires se révèlent en fait de toute première importance quant à l'horizon d'attente et au pacte de lecture qui nous est proposé.

(96) .A Dugas, "ponctuation et syntaxe", in Cooper et Greenbauman, 1995, pp.143-149

(97).J-Pierre, Goldenstein, "Entrée en littérature"Hachette, 1990, p.56

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- Les couleurs:

Certaines couvertures de romans sont agrémentées de multiples couleurs tantôt choisies au gré du hasard, tantôt choisies afin d'exprimer l'idée maîtresse du récit. En fait, la couleur peut être utilisée pour véhiculer une certaine signification telle qu'un message d'avertissement (rouge), de prudence (jaune), de sécurité (vert) etc.

La symbolique des couleurs est issue de différentes sources, aussi bien de l'histoire, des traditions de différents pays et des religions mais nous constatons une universalité même si les interprétations peuvent varier. La publicité recourt beaucoup aux symboles. En effet, l'image peut suggérer l'inexprimable. Elle est donc un fort contenu symbolique. C'est pourquoi nous essayerons de comprendre ce que nous disent les couleurs de chacune des couvertures de Malek Haddad. Y a t-il un lien quelconque entre ces couleurs et la titrologie de cet écrivain?

a- Dans L'élève et la leçon:

1-Le bleu ciel:

Il constitue l'un des onze champs chromatiques. Couleur du ciel, qui représente selon J.G.Jung (98), la fonction psychique de la pensée. Le bleu est la plus profonde des couleurs, la plus froide et la plus pure qui évoque la rêverie et suggère l'éternité et l'infini.

Agrémentant le recto de la couverture, cette couleur est récurrente dans le roman "En amont le lac d'un bleu pastel s'étend" (p.58) "une lumière bleue et timide" (p.66). Elle symbolise l'eau de la mer ou le ciel(99).

(98). J.G, Jung, Couleurs, in Langage et publicité, Paris, Ed Bréal, 1998, p.46

(99) . www.paintcafe.com

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Nassira Azzouz déclare que "Cette couleur à tout temps hanté les poètes romantiques et symbolistes tels : V. Hugo, A. Rimbaud. Le bleu attire Malek Haddad aussi bien que les autres poètes vers l'infini et éveille en eux le désir de pureté et une soif de surnaturel. Il connote le spirituel, l'euphorie, l'espoir en un monde meilleur...".(100)

En réalité, le bleu est la couleur favorie de Malek Hadddad. Dans sa thèse, Jamel Ali-Khodja (101) note que l'adjectif "Bleu" revient constamment dans l'oeuvre romanesque ou poétique de notre écrivain.

Un autre fait le confirme, de son vivant, Malek aimait s'entourer de bleu c'est pourquoi en 1977, il a peint la villa de ses parents en bleu.

Enfin, notons que cette couleur est la cinquième couleur du charka, symbolisant la communication, l'expression de soi, de la créativité et de la tranquillité. C'est aussi la sixième couleur constituant l'arc-en-ciel.

2-Le vert :

Cette couleur est repérée à trois endroits sur la couverture. Deux fois sur le recto (les deux bandes sous le nom de l'auteur et le sigle de la collection) et une fois sur le verso de celle-ci. Dans le co-texte le cartable de Fadila est vert "De son petit cartable vert, elle sort un cahier..."(p.75)

En réalité, nous supposons que la couleur verte dont parle Malek Haddad est associée à l'Islam et les mots " Islam " p.76 et le mot "pèlerinage" p.113 le confirment. Le vert peut symboliser la nature, la verdure et la jeunesse. Mais, il est aussi l'Algérie car le vert constitue l'une des couleurs du drapeau algérien.

(100).Nassira, Azzouz, Le Poète funambule, in Revue Expression, univ, de Constantine, 1995, pp.103-105

(101).Jamel Ali-khodja, L'itinéraire de Malek Haddad: témoignage et proposition.D3, 1981, p.162

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Dans la symbolique orientale (102), le vert correspond à l'Islam, alors que pour l'occident cette couleur est associée à: l'espoir, le hasard, les feuilles naissantes, la verdure du printemps.

Ajoutons à cela, que le vert est la quatrième couleur du charka symbole de l'équilibre, du renouveau, de l'amour, de l'acceptation, de la compassion et de l'harmonie. Avec le vert, la culpabilité est chassée .Dans le co-texte, Le personnage Khaled Ben Tobal se culpabilise, en se traitant de traître puisqu'il a quitté sa famille et le pays dans le moment où ces derniers avaient le plus besoin de lui.

3- Le violet :

Seuls les chiffres 10/18 sont teintes de violet, sur un fond vert. Cette couleur évoque des souvenirs d'enfance en nous. Il est connu qu'à l'école on utilisait une encre violette pour écrire. L'écrivain le confirme "une plume qui appuie trop à l'encre violette" (p.114). Elle symbolise l'écriture. Vers la fin du récit l'écrivain avoue la falsification de l'Histoire de l'Algérie, survenue pendant un cours donné à Fadila.

En occident, cette couleur peut signaler l'autorité et pour l'église chrétienne elle est portée par les évêques. Elle est la septième du charka, symbole de la spiritualité, relation au père et au père spirituel à l'autorité (103).

4-Le Blanc :

Le nom de l'auteur ainsi que le titre du roman sont écrits en blanc peut être pour symboliser l'inexistence et l'absence. Malek Haddad vivait un drame qu'il a nommé lui même "Le drame du langage". Cet écrivain se sent inexistant mais aussi ses romans du fait que le simple fellah algérien est incapable de lire en français.

(102) .http://pourpre.com/

(103).ibid

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Si dans la symbolique occidentale (104), le blanc est associé à la pureté, à la chasteté, il est aussi la couleur de la neige et du lait maternel. Mais il peut indiquer la vieillesse, la mauvaise santé (l'hôpital), la mort (le linceul, les os) et l'angoisse devant la fameuse "feuille blanche" des étudiants lors des examens ou de l'écrivain lorsqu'il débute son oeuvre. Nous notons, enfin, que dans certaines religions, porter le blanc permet de se purifier et de se débarrasser de sa culpabilité. En rédigeant L'élève et la leçon, Malek Haddad souhaite peut être se débarrasser de ses pénibles souvenirs d'écolier déculturé par l'école coloniale française, afin de retrouver sa vraie identité : celle d'un citoyen Algérien et d'un musulman.

b- Dans Le quai aux Fleurs ne répond plus:

1- Le Bleu -vert:

Le bleu agrémentant le recto de la couverture est un bleu-vert par rapport à celui retrouvé sur la première couverture. En associant le bleu et le vert, il se peut que Malek Haddad et son éditeur voulaient exprimer l'entraide et la tolérance souhaitées entre l'Algérie et la France. La symbolique du bleu-vert(105) nous apprend que cette couleur est la tentative de réconcilier deux choses opposées. Sur la couverture existe aussi un bleu-clair qui est associé au rose. Il peut constituer l'amour timide et confus de Khaled Ben Tobal pour Monique; l'épouse de Simon Guedj mais aussi l'attirance qu'avait Malek Haddad pour la langue française.

(104).www.paintcafe.com

(105) .http://pourpre.com

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2 Le Blanc:

Apparaissant dans le nom de l'auteur et le titre du roman, en haut de la couverture, il évoque le renouveau et la renaissance. Un nouveau départ, une nouvelle page pour l'auteur. Mais le blanc dans le titre peut rappeler la mort, la fin d'une étape et l'adverbe (plus) renforce cette idée. Le récit se termine par le suicide de Khaled Ben Tobal et donc le blanc signifie la mort, le linceul et les os. Ainsi lorsqu'on gomme des phrases inscrites sur une page, ne reste t-il pas du blanc, du néant ?

3-Le rose:

Le rose bonbon nous fait penser aux roses printanières dans leur fraîcheur et leur beauté. Dans le co-texte, l'écrivain Malek Haddad fait la description du corsage de Monique "...son corsage est rose. Les cerises sont roses (...) La robe de chambre disait des fleurs..." (p.13).

Cette couleur peut symboliser Ourida, la femme de Khaled Ben Tobal prénom arabe ayant le sens de Rose. Le terme de (rose) peut être synonyme du mot Fleurs existant dans le titre du roman. Cette couleur est la plus féminine, elle incite à la tendresse, la douceur, la délicatesse et la volupté nous apprend la chromatique (106). Le rose associé au blanc et bleu exprime l'amour d'après cette dernière. Cette couleur prend le sens de l'amour timide ressenti par Khaled envers Monique.

4- Le noir:

Il est présent sur la synopsis et dans une partie de la photographie. Sa brillance manifeste l'élégance et le luxe. Symboliquement, cette couleur est celle de la mort et du désespoir. Selon C.G.Jung, le noir renvoie aux origines et au commencement.

(106) .http://pourpre.com

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II- La photographie:

Une photographie de l'écrivain Malek Haddad est remarquée, avant même, de lire le co-texte. Elle est un élément non négligeable dans le paratexte.

- La photographie dans " L'élève et la leçon" :

Elle est disposée sur un fond bleu-ciel. Notre attention est retenue par le regard sérieux de l'écrivain, dont la main ouverte tient une cigarette allumée. Seul le pouce est sous le menton de Malek Haddad. En costume et cravate, l'air attentif, il nous fait penser à un élève angoissé. Selon certains tabagistes, fumer atténue le stress des moments pénibles de la vie. Aussi le barreaudage à côté de l'auteur, nous rappelle la prison. Nous estimons que Malek Haddad éprouvait une gêne et une certaine honte à voir ses lecteurs en face. Sa nature sensible et son éloignement de l'Algérie, durant la guerre (1960), était considéré par lui comme une trahison.

Autre élément paratextuel d'une grande pertinence, la main qui apparaît sur la photographie est récurrente dans le co-texte. "Je me souviens surtout des mains du Dr Coste un chirurgien de mes amis" (p.15) c'est la main guérisseuse. "Maintenant le Dr Coste a rejeté sa main, cette main qui sans le bon dieu n'était rien..." (p.17) C'est la main opérante.

Enfin, la cigarette sur la photographie nous renvoie au co-texte ou le personnage central soliloque "Moi, je pense aux autres tous les jours. En allumant ma première cigarette, je pense aux autres" (p.45).

-La photographie dans "Le quai aux Fleurs ne répond plus"

Le fond bleu-vert sur lequel est imprimée la photographie, nous invite à découvrir Haddad, vu de profil. Moins élégant, en tenue décontractée, par opposition à la photographie du premier roman, l'auteur nous semble calme et serein " Le Quai aux Fleurs baignait dans la sérénité (...) oui, chez nous! Le quai aux fleurs, ça ne fait pas sérieux" (p.16).

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La tête de l'écrivain est au centre de la photo, entre le ciel et la terre comme pour nous dire qu'il est à cheval entre deux univers opposés. Enfin, aucun indice sur la photo ne peut nous éclairer sur la deuxième partie du titre (ne répond plus) et le recours au co-texte s'avère indispensable dans ce cas là.

III- Le sigle de la collection:

Nous constatons que nous n'avons pas à faire à un sigle composé de lettres ou d'initiales désignant des organisations ou des clubs comme il est courant, mais de chiffres entrant dans sa composition, indiquant le petit format du roman.

Nous repérons l'inscription 10/18 en violet, au dessous de la photo sur une couleur de fond verte. Ce même sigle est imprimé au verso de la jaquette du premier ainsi que du second roman, mais à droite et sous la synopsis avec l'indication du nom (Christian Bourgois) comme directeur de la collection 10/18.

IV-La synopsis:

En verso de la jaquette, nous rencontrons d'autres stratégies publicitaires telles une synopsis vraisemblablement rédigée par le directeur de la collection 10/18. Pour ce qui est du premier roman ou du second le récit est présenté en noir sur un fond blanc.

En réalité, la synopsis dote les romans de Malek Haddad d'une identité archétypale, tout en répondant aux questions cardinales de chaque récit (qui ? où ? Quand ? Quoi ? ) questions qui ont pour fonction de produire l'intérêt romanesque chez le lecteur-client, sans dévoiler le thème réel.

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Romans

Où ?

Qui ?

Quoi ?

L'élève et la leçon

Hors de l'Algérie

Dr .Salah Idir

Affrontement entre un père et sa fille

Le quai aux Fleurs ne répond plus

En exil

Khaled Ben Tobal(poèteAlgérien)

Retrouvailles ratées avec un ami d'enfance, amour interdit et trahison de l'épouse de ce poète.

De tout ce qui précède, quelques conclusions peuvent à présent être dégagées :

1-Les deux romans sont agrémentés de couvertures très parlantes et s'avérant intéressantes pour l'analyse.

2-Les formules paratextuelles recouvrent et répètent la plupart du temps le titre, ainsi que le co-texte, dans les deux oeuvres romanesques de Malek Haddad.

3-Le paratexte expliquait quelque fois notre corpus.

4-Le choix des couleurs, surtout le bleu nous laisse croire à la participation de l'écrivain dans l'élaboration des jaquettes de ses deux romans. Toute son oeuvre romanesque et poétique est en général imprimée en bleu comme nous l'avons noté.

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- Numérologie et titrologie chez Malek Haddad

"L'interprétation des nombres est le plus haut degré

de la connaissance et l'essence de l'harmonie cosmique

et intérieure". Platon

Si la numérologie est la science des nombres dont le père reconnu est Pythagore, elle est aussi un art divinatoire basé sur l'attribution de propriétés à des nombres à travers les "rapports vibratoires". Nous tentons de l'aborder pour savoir si elle est capable de nous ouvrir une voie vers la compréhension des titres de Malek Haddad. Donc, Que nous apprend la numérologie sur la titrologie de ce dernier ?

1- Le nombre six dans "L'élève et la leçon " :

Nous constatons que le titre se compose de six syllabes:

L'é/lèv/e et / la/ le/çon

1 2 3 4 5 6

Le nombre (6) apparaît à plusieurs endroits dans le paratexte et le co-texte. D'abord, dans le paratexte nous le rencontrons dans l'utilisation de la couleur bleue-ciel sur la couverture, constituant la 6eme couleur de l'arc-en ciel.

D'autre part, dans la synopsis nous apprenons que l'age de Salah Idir est 60 ans. Donc, apparition flagrante du chiffre (6). Aussi sur la photographie de Malek Haddad si l'on ajoute aux cinq doigts de sa main, la cigarette dans la longueur peut servir de 6ème doigt.

Pour ce qui est du co-texte, nous avons découvert avec stupeur l'importance que revêt ce nombre. Commençons par la dédicace de l'auteur dans " L'élève et la leçon ". En vérité Haddad inscrit une dédicace pour six personnes:

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- Pour Suzon et mon frère Rachid

- Pour Pierre - mon Grand

- Pour Safia - ma jolie

- Pour Nadia - ma poupée

- Pour Malek - mon fils

Ensuite, la phrase du récit " Ils ont voté les pouvoirs spéciaux " est retrouvée six fois de suite. De plus, ce nombre est mis en évidence par l'auteur quand il a choisi pour ses personnages des prénoms comportant six lettres; Fadila, Sâadia. Puis il est aussi évoqué à la page 23 ". Le 63 qui vient de la Muette, les pigeons sur la place ". Six lettres composent le mot (Muette). L'écrivain met en scène six personnages : Sâadia, Fadila, Germaine, Omar , Dr Coste et Salah Idir.

Ajoutons, que l'importance du mot (cahier) qui est formé en six lettres n'est pas moindre dans le co-texte puisqu'il contient tous les mensonges sur l'Histoire de l'Algérie. D'emblée, l'apparition de ce nombre peut être associée à l'année de la publication de ce roman (1960).

Enfin, le chiffre (6) correspond dans l'alphabet arabe à la lettre (Í) qui signifie " Liberté ". En français, elle correspond à la lettre (F) telle que le mot (France) qui contient six lettres. Il est nécessaire de signaler que la symbolique des nombres attribue au six plusieurs connotations que nous pouvons mettre en relation avec le récit.(107) Ce nombre est celui de la responsabilité et du service rendu, du conseil, de la famille, du foyer, du devoir, de la justesse des choix et de l'amour. Salah Idir, en père aimant avait ressenti combien il s'est conduit en traître vis-à-vis de sa propre famille et sa patrie.

(107).www.numérologie.ch/main.asp

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2-Le nombre (8) dans"Le quai aux Fleurs ne répond plus":

Huit syllabes constituent ce titre:

Le/ quai/ aux/ Fleurs/ne /ré/pond /plus

1 2 3 4 5 6 7 8

Nous retrouvons ce nombre dans le sigle de la collection 10/18 et dans le nom du personnage central: Khaled Ben Tobal. La récurrence du huit est apparente dans certain mots du roman: Ecrivain, Algérien, solitude, Français, Histoire.

Dans l'alphabet arabe, le (8) correspond à la lettre ( Ï ) comme le mot Dzaier et en français à la lettre ( H ), initiale de Huit, Haddad et Houriya. En symbolique, ce nombre signale l'échange perpétuel alternatif de deux polarités. Il évoque(108) aussi le sacrifice, l'amour, l'amitié, thèmes présents dans le co-texte. Selon Pythagore, le (8) indique la prudence et la réflexion. Outre cela, le noeud entre les deux boucles de son graphisme symbolise les difficultés de communication intérieure entre la raison et la Coeur, comme le cas de Khaled Ben Tobal et comme celui de l'écrivain Malek Haddad, ce qui a engendré chez lui "Le drame du langage".

Nous pouvons conclure que le chiffre existant dans chacun des titres est mis en valeur dans le co-texte qui le répète.

(108). ibid

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Analyse syntaxique des titres

Dans cette partie, nous nous intéresserons à l'analyse syntaxique du corpus. Donc, comment se présentent les deux titres romanesques ? Et peut-on dégager quelques caractéristiques de l'écriture romanesque chez Malek Haddad ? Explorons, ses titres de plus près:

A. Structure syntaxique de L'élève et la leçon:

Le titre est agencé en phrase nominale. Cette forme apparaît comme la plus naturelle du titre, si bien que Léo H Hoek en fait l'archétype syntaxique, le "Moellon" (109) selon son mot. Nous savons que pour le titre, la règle principale est de faire le plus d'effet possible avec le moins de mots possibles et il semble que l'écrivain ait compris cela; puisqu'il a choisi la brièveté dans ce titre par opposition au second.

Si Emile Benveniste (110) définit la phrase nominale du titre comme un prédicat nominal sans copule. Kristeva (111) lui trouve une fonction prédicative, indépendamment de la catégorie morphologique des termes assumant cette fonction.

Observons la présentation de ce titre :

P

GN GN

D N conj de coort D N

L' élève et (copule) la leçon

(109). Léo, H, Hoek, Pour une sémiotique du titre, Univ de Urbino, 1973, p.18.

(110).Cf. Emile, Benveniste, Problèmes de linguistique générale, Paris, Galimard, 1966, p.151

(111). cf, Julia, Kristeva, Polylogue, Paris, Seuil, 1977, pp.325-329

94

L'arbre nous montre l'existence de deux syntagmes nominaux coordonnés à l'aide d'une conjonction de coordination (et). D'après Pierre Fontanier la coordination est une figure qui multiplie en quelque sorte les objets en insistant sur chacun d'eux en particulier et elle les rend plus présents, plus distincts, que s'ils étaient offerts en groupe, et comme n'en faisant qu'un .

En fait, le (et) relie des mots de même nature (nom +nom) en indiquant un rapport d'addition et de liaison. Grâce à la lecture du co-texte nous apprenons que (l'élève) et (la leçon) sont liés l'un à l'autre par un même destin (la falsification de l'Histoire d'un peuple). Si la leçon était fausse, l'élève était crédule, ce qui met les deux entités sur le même pied d'égalité étant donné leur négativité.

Ajoutons à ceci que l'emploi de l'article défini (L') article élidé et (le), dirige l'attention du lecteur sur une certaine "pré-information"(112) et suggère la particularité(113) ou bien la généralité. Nous suggérons que les articles employés dans le titre, font croire avant la lecture du roman que (l'élève) et (la leçon) sont employés dans un sens général. Pour la vérification de ses connaissances, le lecteur se doit de retourner au co-texte. Ceci amène Leo Hoek a

"Considérer l'article comme signifiant de premier ordre puisqu'il détermine avant tout les relations qu'entretient le syntagme nominal avec le contexte, et qu'entretient le titre avec le roman" (114)

(112). Pierre, Fontanier, Les Figures du discours, Paris, Flammarion, 1968, p.393

(113).Christien, Moncelet, Essai sur le titre en littérature et dans les arts, Le Cendre, Bof, 1972, p.92

(114). Léo, H, Hoek, La Marque du titre, Paris, Mouton, 1982, p.270

95

Enfin, "L'élève et la leçon" entretient une relation cataphorique avec son co-texte; puisqu'il renvoie explicitement à ce dernier. Avant même la lecture du roman, le lecteur pose l'hypothèse qu'il va s'agir de l'histoire d'un élève et d'une leçon.

B. Structure syntaxique de Le quai aux Fleurs ne répond plus:

Le titre est structuré en phrase verbale, de type déclaratif et de forme négative. Nous pouvons le représenter par cet arbre:

P

SN SV

SN/S Comp N

D N art contracté N nég V adv

Le quai aux Fleurs ne répond plus

Les deux articles Le, aux servent à définir et préciser les noms qu'ils désignent. Aussi, il est à noter que la majuscule dans le nom Fleurs nous laisse croire qu'il s'agit d'un nom propre. Ce dernier est d'une grande importance; d'ailleurs Roland Barthes met l'accent sur son "Hypersémanticité" et reconnaît.

"Qu'un nom propre doit être toujours interrogé soigneusement, car le nom propre est, si l'on peut dire, le prince des signifiants"(115) Ceci impliquerait la possibilité d'obtenir

(115) .www,semiotics/nom-propre.fr

96

plusieurs sens de l'oeuvre grâce au nom propre. Outre son fonctionnement en tant que signe indexial (un index) servant à singulariser des sujets de discours, il est symbolique car il peut dépasser la particularité et arriver à la généralité.

Il a aussi une dimension iconique quand il est motivé. Le nom propre (Fleurs) prend la fonction d'un index par rapport au terme (quai). Il acquiert le statut de signe iconique étant donné sa motivation; puisque l'existence d'un "Quai aux Fleurs" à Paris marque le signe (Fleurs) d'une légitimité historique et d'une charge culturelle.

Ce titre a la particularité de mettre en lumière la position de son énonciation. D'abord, par l'emploi d'un verbe conjugué au temps présent de l'indicatif (répond) dont la valeur est l'expression d'une action qui vient d'être achevée. Il est possible que l'écrivain Malek Haddad l'ait choisi afin d'accrocher l'attention du lecteur par la simplicité de cette forme et pour le rapprocher d'une action réelle. Ajoutons à ceci ,l'aspect du verbe(répondre) est accompli, et pour preuve, l'utilisation de l'adverbe (plus) marquant la cessation effective et définitive de cette action.

Enfin, ce titre à structure verbal est dépendant et demande une détermination ultérieure procurée par le co-texte. Nous proposons de qualifier le lien qui le lie avec son co-texte d'anaphorique. En réalité, le co-texte renvoie syntaxiquement au titre. Cet enchaînement anaphorique s'est produit par une reprise directe littérale du titre vers la fin du premier chapitre (p.8) puis à plusieurs endroits dans le co-texte.

Pour terminer notre analyse syntaxique, nous pouvons saisir la figure de l'itinéraire de l'écriture de Malek Haddad à travers le paradigme des titres de ses romans publiés mais aussi ceux inédits:

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- La Dernière impression. 1958

- Je t'offrirai une gazelle. 1959

- L'élève et la leçon. 1960

- Le quai aux Fleurs ne répond plus. 1961

- La légende de Salah Bey.

- La Fin des Majuscules. Inédits

- Un Wagon sur une île.

Nous pouvons classer ces derniers en trois groupes:

a- Le premier groupe se caractérise par la longueur et la structure verbale du titre:

- Le quai aux Fleurs ne répond plus

- Je t'offrirai une gazelle

b- Le deuxième groupe présente la particularité de la présence d'un article définie:

- La Dernière impression

- L'élève et la leçon

- Le quai aux Fleurs ne répond plus

- La légende de Salah Bey

- La Fin des Majuscules

c- Le troisième groupe attire l'attention par la présence de cinq paradigmes:

1er paradigme de la rapidité et la vitesse:

- Je t'offrirai une gazelle

- Un Wagon sur une île

2ème paradigme du voyage:

- Le quai aux Fleurs ne répond plus

- Un wagon sur une île

98

3ème paradigme de l'école et l'enseignement:

- L'élève et la leçon

- Le quai aux Fleurs ne répond plus

- La Fin des Majuscules

- La légende de Salah Bey

4ème paradigme de la position:

- La Dernière impression

- La Fin des Majuscules

5ème paradigme de l'humain animé au non humain inanimé et du non humain inanimé à l'humain animé

- L`élève = la leçon

- Légende = Salah Bey

- Quai =Fleurs

ou de l'humain animé à le non humain animé

- je = gazelle

-Analyse stylistique des deux titres:

"Le rythme dans un discours peut avoir plus de sens que le sens des mots"

Henry Meschonnic.

Les titres sont des structures phrastiques dont les techniques de style utilisées sont possibles d'être examinées. Nous allons nous pencher sur l'étude du rythme et de l'harmonie dans les deux titres "L'élève et la leçon" et "Le quai aux Fleurs ne répond plus".

99

Selon Maurice Grammont le rythme "...est constitué par le retour à intervalles sensiblement égaux, des temps marqués ou accents rythmiques"(116) .Nous comprenons que le rythme est réalise par le retour à intervalles égaux des quatre temps marqués, et, si l'un des intervalles était plus court ou plus long que les autres, il serait détruit. Le changement de vitesse suffit pour être sensible, et pour que les temps marqués semblent, à l'oreille, tomber à intervalles égaux. De ce fait, nous pouvons considérer le rythme comme une technique de style visant surtout à atteindre l'oreille pour toucher la sensibilité du lecteur.

Henry Malding avance que "Le rythme est l'essence de l'art et il est son existence, étant l'acte du style"(117) Donc, le rythme fait partie de l'art et nous savons bien que ce dernier est personnel. Le lecteur des deux titres de Malek Haddad remarque d'emblée plusieurs traits les caractérisant.

1. Dans L'élève et la leçon: / /

a- Six syllabes composent ce titre: L' é/lèv/e et/ la/ le/çon

1 2 3 4 5 6

Le choix des accents est bien réfléchi, Malek Haddad a réglé leur nombre et les a disposé correctement en donnant de l'harmonie et de la régularité au titre. A savoir que l'accentuation de ces pieds détermine une cadence de lecture .Ainsi les syllabes peuvent être groupées de la manière suivante: 12, 3, 45, 6

(115) .Maurice, Grammont, Petit traité de versification française, Paris, Armand Colin, coll"U", 1978, p.49

(116).Henry, Malding, "L'esthétique du rythme"in Les Rythmes, Paris, Seuil, 1982, p.243

100

B-L'existence d'une coupure entre la 2eme et la 3eme syllabe, marquant un temps de repos.

C-Le titre peut avoir ce schéma mélodique qui laisse la phrase s'articuler avec pente mélodique générale montante jusqu'à (et) puis descendante générale jusqu'à (leçon)

et

L'élève la leçon

d- L'écrivain a recours à une assonance ou répétition d'une sonorité vocalique:

L'élève et la leçon

é è é a e on

Si le dictionnaire de la linguistique et des sciences du langage définit l'harmonie comme suit "On donne parfois le nom d'harmonie phonétique à l'ensemble des phénomènes d'assimilation qui ont pour but de rapprocher le timbre d'un phonème ( consonne ou voyelle) du timbre d'un phonème contiguë ou voisin"(118), nous pouvons avancer que le titre

(118). Jean, Dubois, Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Paris, Larousse-Bordas/HER,

1999, p.23

101

L'élève et la leçon contient un certain degré d'harmonie. Le groupe de voyelles ( é, e`, é ) est plus agréable à entendre que le groupe (a , e, on) pour notre oreille, Si le son [a] est classé comme voyelle orale, le son [on] est grave et voilé. Aussi , la récurrence de la voyelle ( é) peut avoir un lien avec le désir de mettre l'accent sur l'importance de l'élève pour l'écrivain. Par le terme de ( L'élève ) Haddad a probablement voulu nous décrire la naïveté et l'innocence de l'élève algérien durant la période du colonialisme français . Le son [on] dans le mot (leçon) évoque la gravité et le danger puisque c'est un son grave, voilé et nasalisé.

e- Malek Haddad fait usage d'allitération, le L en sa qualité de consonne vibrante exprime selon Maurice Grammont la fluidité.

2- Le quai aux Fleurs ne répond plus :

a- Titre formé en huit syllabes et que l'accentuation marquée dans le 2ème, 4ème, 7 ème et 8 ème pieds le rend harmonieux.

/ / / /

Le/ quai/ aux /Fleurs/ ne/ ré/pond/ plus

1 2 3 4 5 6 7 8

Nous obtenons les groupes de syllabes suivants: 1, 2, 3, 4, 5 6, 7, 8

b- Le lecteur de ce titre remarque, dès le départ, qu'une césure existe entre le 4e et le 5e pied, signalant un moment de repos et produisant un découpage du titre, en deux parties. La première partie (Le quai aux Fleurs) et la seconde (ne répond plus).

102

c- Le schéma mélodique suivant, peut correspondre à ce titre:

aux Fleurs

Le quai ne répond plus (chute)

d- L'expressivité est renforcée par la succession des voyelles e e et é é

Le quai aux Fleurs ne répond plus

E É O EU E É ON U

Maurice Grammont fait remarquer que les voyelles graves c'est à dire éclatantes et sombres de même que les idées gaies ou gracieuses s'accommodent de voyelles claires. En réalité, nous nous sommes aperçue que la valeur expressive des sons ne vient en lumière, que poussée en avant par la signification des mots. Le ( é ) dans ( quai ) exprime le mouvement et la rapidité et aussi dans ( répond ). Le ( e ) dans ( Le ) et ( ne ) peut désigner un sentiment négatif . En fait, le silence du quai aux fleurs provoque dans le texte du roman, la colère et le désespoir chez le personnage de Khaled Ben Tobal.

D'un autre côté, les sons O, Oe , , Y conviennent au titre pour la description. L'auteur parle d'un quai aux fleurs dont le silence le révolte et le déçoit en même temps.

e- La présence d'une allitération (LL, RR, PP) dans ce titre peut avoir un lien sémiotique avec la nature intrinsèque des sons. En leur qualité de consonnes le L et le R sont sonores par rapport au P sourd.

L'allitération peut être liée au désir de Malek Haddad de mettre l'accent sur l`état alarmant du quai. Le rapprochement des deux P dans (répond 123 plus) peut signifier l'insistance et aussi pour le R dans (fleurs répond).

103

En fait, dans les deux cas les consonnes P et P, R et R sont séparées par trois lettres.

A ce stade, nous pouvons tirer des conclusions:

1- Il est probable que l'écrivain ait choisi des mots pour ses titres en fonctions de leur qualité sonore, afin de produire un effet expressif et esthétique.

2- Malek Haddad a réfléchi sérieusement au rythme de ses deux titres. Ainsi, par un simple artifice rythmique il nous force à pénétrer au fond des sentiments les plus intenses et à les sentir, les percevoir avec plus de précision .Mais tout dépend de la sensibilité du lecteur. IL est évident que l'ont n'a pas tous le même degré de sensibilité.

3- Les deux titres sont plein de musicalité et donc sont euphonique.

4- Comme tout poète et romancier, Malek Haddad est sensible à la musique. Dans chacun de ses romans poétiques, on retrouve la présence d'un instrument de musique appartenant à l'univers occidental tel qu'un orgue dans L'élève et la leçon "Le bruit des pages que je tourne fait une musique d'orgue..." (p.114) ou un accordéon dans Le quai aux Fleurs ne répond plus "C'est pourtant Paris qui valait une messe, un village pour accordéon "(p. 47)

Si l'orgue produit des sonorités graves, et souvent utilisé pendant les grandes cérémonies, des manifestations solennelles, l'accordéon avec ses sons clairs exprime la joie et la gaieté, pendant les fêtes villageoises en France.

104

Conclusion

105

L'approche des deux titres romanesques de Malek Haddad " L'élève et la leçon " et " Le quai aux Fleurs ne répond plus " nous a appris qu'il n'est pas sans intérêt de les étudier étant donné qu'ils constituent une ouverture ou bien une entrée au co-texte.

Outre les différentes interprétations des deux titres, nous avons pu voir qu'ils assurent les fonctions appellative et référentielle. Cette dernière diminue graduellement dans le deuxième titre; pour cause d'utilisation de la métaphore. Cette figure rhétorique permet au titre de remplir la fonction conative.

En réalité, l'ambiguïté et l'obscurité du deuxième titre éveillent la curiosité et l'intérêt du lecteur-client pour le transformer ensuite, en lecteur du co-texte. Aussi rend t-elle le titre plus pertinent et plus esthétique par rapport au premier. En fait, l'usage de titre métaphorique est habituel chez notre écrivain qui est à l'origine un grand poète.

Indépendamment de l'aspect informatif des deux titres, le deuxième nous touche et remue notre sensibilité; en suscitant en nous la surprise et l'intrigue. Quant à la fonction métalinguistique, les deux titres influent sur l'attitude du lecteur vis-à-vis du co-texte et sur la façon de lire les romans. Nous avons pu découvrir que le lien unissant le premier titre au co-texte n'est pas le même que celui reliant le deuxième à son co-texte.

Après la classification des titres en types, nous avons pu déceler qu'ils exercent tous les deux une grande autorité sur le lecteur en lui proposant une grille de lecture et c'est vers eux que revient le lecteur.

Au fond, derrière la forme anodine du premier titre est dissimulé le grand procès de l'école coloniale française. Ajoutons à cela, l'examen des formules paratextuelles (couleurs des deux couvertures, emplacement du titre, photographie, synopsis,..) a permis de nous rendre compte de la participation de Malek Haddad à l'élaboration des couvertures, ce qui explique la relation de complémentarité entre quelques éléments paratextuels avec chacun des titres. 106

Le paratexte répète les titres et recouvre les co-textes de manière partielle.

Nous avons pu proposer à l'aide de quelques exemples la présence de la numérologie dans le processus de l'écriture des deux titres, notamment l'étude de la symbolique des nombres six et huit. Vers la fin nous sommes arrivées à une vérité indéniable que le choix de la structure verbale et nominale ainsi que des mots les constituants ont été mûrement pensés par Malek Haddad. Le rythme et la musicalité se dégageant des deux titres sont voulus par ce dernier.

Si les fonctions des divers éléments du paratexte ne se réalisent pleinement que dans leur fusion, leur interaction, leur unité avec les idées et les images proposées par les titres, il est difficile, voir impossible de ne "toucher" le lecteur qu'au rythme ou au vocabulaire, sans que cela se répercute sur les autres composantes du style. Chez Malek Haddad, tout dans le titre est lié, comme les pièces d'un jeu d'échec.

Pour terminer, nous dirons que le titre comme le texte, est la formulation d'une pluralité de signifiants et quoi qu'on en dise, il est destiné à l'éternité. De ce fait, notre conviction reste que, seul le génie de Malek Haddad saurait expliquer, à merveille, les titres de ses romans.

107

Bibliographie

I-Oeuvres de Malek Haddad

A- Romans:

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B-Recueils de poésie:

- Le malheur en danger, Réed: Alger, Bouchène, 1988.

- Ecoute et je t'appelle, Maspéro, 1961.

C- Essai :

- Les zéros tournent en rond, Paris, Maspéro, 1961

D-Articles, conférences:

- "La littérature algérienne", in Al-Afkar, N°6, novembre 1961

- "Le problème de la langue dans la littérature maghrébine contemporaine",

Colloque reproduit dans Confluent N°47, 48, 49, janvier-février-mars

1965

- " Il faut crever l'abcès ", in Al Djazair, N°28, 4 mars1965

- " L'école du souvenir ", in An-Nasr, 17 juin 1965

- " Grandeur et misère de la littérature algérienne ", conférence donnée à

Constantine en Janvier 1966, reproduite dans An-Nasr 3, 4,5,6,7 et 8

février 1966

- " La culture, problème national, in An-Nasr, 16 mars 1968

II- Ecrits sur Malek Haddad

- Abdou, L,"Une clé pour la mémoire", in El-Acil-Mercredi 1er juin 2005

- Abdou, L, "Constantine retrouve son poète", in El-Acil-Mercredi 8

Juin2005

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Juin 1991

- Belloula, Nassira, "Pour la mémoire de Malek Haddad", in Liberté 03

Juin 2004

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- Mouloud, Achour, "Malek Haddad, l'un des plus grands", in Africasie,

N°170, 18 septembre1978

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B- Thèses sur Malek Haddad:

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Haddad, Magistère, Constantine, 1995

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Paris3, Roger Fayolle, 1981

- Benguesmia, Mahdia, Le Royaume en exil chez Malek Haddad et l'Exil

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deux concepts: la langue et la patrie. TDE, Annaba, Saddek Aouadi.

C- Numéros spéciaux de revues:

- Actualité de l'émigration, spécial hommage à Malek Haddad, Paris,

Amicale des Algériens en Europe, 1988

- Expression, revue de l'Institut des langues étrangères, univ. de

Constantine, spécial colloque Malek Haddad-Janvier 1994

109

III-Anthologies et dictionnaires

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- Arnaud Jacqueline, Déjeux Jean, Anthologie des Ecrivains Français du

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- Déjeux, Jean, La littérature maghrébine d'expression française,

conférences données au CCF (Octobre 1969 a juin 1970)

- Sénac, Jean, Petite anthologie de la jeune poésie algérienne, Alger, CCF,

25 Mars 1969

B-Dictionnaires:

- Charaudeau, Patrick, Dictionnaire d'analyse du discours, Editions du

Seuil, 2002

- Dubois, Jean, Dictionnaire de la linguistique et des sciences du langage,

éd Larousse-Bordas/HER, 1999

- Molinié, Georges, Dictionnaire de rhétorique, Paris, Les Usuels de poche,

1992

- Morier, Henri, Dictionnaire de Poétique et de rhétorique, Paris, PUF,

1989

- Maurice, Grevisse, Le Bon usage, Pris-Gembloux, Ducrot, 1988

- Dictionnaire de français, éd Larousse/SEJER, 2004

- Dictionnaire de français, éd Larousse/SEJER, 2006

- Dictionnaire des symboles, éditions Robert Laffont/Jupiter, Paris, 1986

110

IV- Ecrits sur le titre

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- Derrida, Jacques, "Hors-livre", in La dissémination, Paris, Seuil, 1972

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Sitographie

- www.paintcafe.com

- http://pourpre.com

- www.numerologie.ch/Main.asp

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore