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Facteurs de risque de la malnutrion protéino-energétique chez les enfants de moins de cinq ans dans la zone de santé de Kisenso

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par Jean Paul TSHIABELA NYIME
Institut Superieur des Techniques Medicales de Kinshasa - Licence en Santé Communautaire 2010
  

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1.4.2. Facteurs liés aux parents des enfants

1.4.2.1. Facteurs démographiques

Ils regroupent les éléments comme la taille et la structuration de la population par sexe et par âge, la fécondité, l'accroissement naturel, etc. A notre avis, les facteurs démographiques qui pourraient significativement influencer la malnutrition des enfants sont : la taille des ménages, la parité des mères, l'espacement des naissances.

· Taille des ménages :

Le risque de malnutrition est presque deux fois plus élevé chez les enfants nés dans les familles comportant quatre enfants ou davantage que dans celles qui en compte un à trois. En outre, il est bien clair que plus le nombre de bouches à nourrir est élevé, plus la part de chacun est réduite (FAO, 2007).

· Parité des mères :

C'est le nombre d'accouchements par mère. Si ce nombre est réduit, la mère a plus de temps et de force physique, en plus des autres ressources à consacrer à chacun de ses enfants, en particulier au plus jeune. Elle pourra donc mieux s'occuper de ses soins de santé et de son alimentation.

· Espacement des naissances :

Les grossesses rapprochées aggravent l'état nutritionnel de la mère, elles entraînent l'arrêt précoce et total de l'allaitement maternel et exposent l'enfant à la malnutrition (FAO ,2007).

Aussi, après un nouvel accouchement, l'attention des parents est plus souvent tournée vers l'enfant qui vient de naître, délaissant plus ou moins son grand frère. Si ce dernier n'a pas l'âge de supporter cette privation, il devient plus vulnérable face à la MPE.

1.4.2.2. Facteurs socio-économiques et culturels

Nous avons identifié certains facteurs socio-économiques et culturels qui semblent influencer fortement la malnutrition des enfants.

· L'analphabétisme :

Le taux d'alphabétisation, particulièrement celui des femmes, est très bas dans notre pays. Or on sait que l'instruction joue un rôle important dans l'acquisition de compétences sur la santé et la nutrition de l'enfant. (FAO, 2007)

§ Niveau socio-économique :

La malnutrition, sous toutes ses formes, reste étroitement associée au sous développement économique, en raison des contraintes qu'il fait peser sur la production, sur les dépenses publiques et sur le pouvoir d'achat des ménages (FAO, 2007).

On combine les caractéristiques à ces deux niveaux afin d'apprécier les conditions de vie. Un bon niveau socio-économique est indispensable au bien-être de tous les membres d'un ménage, en particulier aux plus petits. Un bon logement, l'accès aux soins de santé primaires, la disponibilité des aliments ou la capacité de s'en procurer quand le besoin se fait sentir sont, par exemple, d'une importance capitale dans la lutte contre la malnutrition.

§ Degré de parenté :

A notre avis le degré de parenté c'est l'un des facteurs de risque de la MPE chez les enfants de moins de cinq car plusieurs mamans accordent moins d'attention aux enfants qui ne sont pas les leurs.

§ Les pratiques alimentaires:

L'allaitement au sein donné tardivement (des heures ou même deux ou trois jours après l'accouchement), l'introduction précoce (à 3 mois) ou tardive (à 11 mois) des aliments de sevrage, la faible densité nutritionnelle des bouillies de sevrage sont des erreurs fréquemment rencontrées, (FAO, 2007).

Le sevrage est le « passage d'une alimentation exclusivement lactée à une alimentation trop diversifiée » (MARIE-PIERRE ,2003).

L'OMS et l'UNICEF recommandent l'allaitement exclusif de la naissance à l'âge de six mois. L'introduction d'une alimentation de complément est ensuite recommandée tout en continuant l'allaitement si possible jusqu'à l'âge de deux ans, et même au-delà, (Médecine tropicale, 2009).

Ainsi l'aliment de sevrage doit contenir les trois types d'aliments comme classifiés par BROWN et R (1984) :

- Les aliments énergétiques : les céréales (riz, maïs, sorgho, petit mil), les tubercules (pommes de terre, igname, patate douce, taro), les huiles et graisses.

- Les aliments constructeurs : les légumineuses (haricot vert, niébé, arachide, soja), les produits animaux (viande, lait, insectes, poissons, oeufs),

- Les aliments protecteurs : les légumes (feuilles, tomates, aubergines, courges, carottes), les fruits (mangue, goyave, citron, orange, mandarine).

Une bonne alimentation lors du sevrage permet de couvrir tous les besoins nutritionnels de l'enfant, ce qui favorise une croissance normale tout en lui permettant de lutter efficacement contre certaines infections.

§ Suivi de la CPS :

C'est la régularité des consultations de l'enfant selon les périodicités recommandées dans les SMI. Un suivi régulier de l'état nutritionnel permet de dépister rapidement les enfants à risque et de les prendre en charge de façon à éviter l'installation de la malnutrition. Il s'agit d'un examen périodique de tout enfant de moins de cinq ans dans le but: de suivre sa croissance staturo-pondérale de même que son développement psychomoteur; d'assurer sa vaccination selon le calendrier du programme élargi de vaccination.

Les séances de CPS doivent être mensuels pour les enfants de moins d'un an, bimestriels entre un et deux ans, trimestriels de deux à trois ans, puis semestriels jusqu'à cinq ans, (FOUNTAIN et COURTEJOIE, 1992).

Dans les cas où elle est bien menée, la CPS permet de suivre avec les parents le développement des enfants à travers la courbe de croissance et de dépister précocement les enfants à risque. C'est aux mères de ces enfants que doivent s'adresser en priorité les démonstrations culinaires et les conseils nutritionnels dans le but d'enrichir et de varier leur alimentation afin de favoriser la reprise d'une croissance normale.

§ Interdits alimentaires :

Dans certaines régions, il n'est pas d'usage de donner des oeufs ou poisson ou d'autres aliments à l'enfant avant qu'il n'ait atteint l'âge de deux ans. Malheureusement, il s'agit très souvent d'aliments particulièrement utiles et qui sont très nutritifs pour leur croissance. (FAO, 2007)

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