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Les mandats des opérations de maintien de la paix de l'ONU en République Démocratique du Congo face aux réalités locales: utopisme ou réalisme?

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par Claude BOYOO ITAKA
Université de Kinshasa - Licence 2012
  

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2. La complicité et la réticence des pays fournisseurs des troupes

La politique de maintien de la paix de ces pays est définie par rapport à leurs intérêts stratégiques et leur statut dans l'ordre international. Aussi, la participation aux missions de paix s'effectue en fonction des coûts avantages qu'elles engendrent pour l'État concerné. Au titre des faiblesses reprochées à la MONUC, on dénombre notamment l' « implication quasi permanente des Etats fournisseurs de troupes »90(*). L'implication de ces Etats s'est manifestée sous trois aspects91(*) :

- D'abord, le refus des pertes qui entraine le désengagement des troupes face à une attaque rebelle : en prenant la précaution de ne pas perdre des troupes au Congo, les Etats fournisseurs demandaient à leurs militaires de ne pas intervenir, même lorsqu'il s'agirait de protéger les populations civiles.

- Ensuite, la réticence des Etats à placer leurs troupes sous le commandement onusien : cette hypothèse peut s'affirmer par la position ou réticence des certains pays fournisseurs des troupes aux opérations de maintien de la paix de l'Onu (Guatemala, Pakistan notamment) pendant les discussions au Conseil de Sécurité de la résolution 2098 pour le déploiement de la brigade d'intervention rapide en République démocratique du Congo en évoquant les risques de représailles contre les Casques bleus. D'autres pays contributeurs de troupes, comme le Pakistan, le Bangladesh, l'Inde, la Jordanie, l'Équateur et l'Uruguay ont également exprimé l'inquiétude qu'ils éprouvent à ce sujet.  Ils ont aussi rappelé qu'ils voulaient être consultés à toutes les étapes du processus de prise de décisions concernant le déploiement et le déroulement des OMP92(*).  

- Enfin, l'engagement à but mercantile de certains pays du tiers monde : l'engagement intéressé et mercantiliste a engendré un goût affairiste dans le chef des Casques bleus qui n'ont pas pour certains hésité à s'adonner à l'extraction minière. Cet affairisme a engendré une solidarité avec les groupes armés. Pris dans cet angle, l'embrassade chaleureuse de Laurent Nkunda par le colonel indien Sahora Chand en fin de mission ne pouvait pas constituée une surprise scandaleuse. Beaucoup d'autres allégations sont mises à charge de la MONUC allant de la complicité dans le pillage illégal de ressources naturelles au trafic des armes avec les milices congolaises ; ce n'est qu'un cas de figure par ailleurs aberrant.

Outre l'instrumentalisation des OMP par les grandes puissances et la réticence des pays contributeurs des troupes, il faudrait également reconnaitre que l'échec des forces onusiennes au Congo est également dû à l'implication quasi permanente des pays fournisseurs des troupes.

* 90 VIRCOULON, T., « Ambiguïté de l'intervention internationale en République Démocratique du Congo » in Politique africaine, n° 98, 2005, p. 82.

* 91 MUKIRAMFI SAMBA, le mandat de la MONUSCO : le consensualisme à l'épreuve de l'unilatéralisme, Université de Kinshasa, Faculté de Droit, 2011, p.4.

* 92 http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/67/632/Add.1&Lang=F consulté le 10 juin 2013.

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