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Microfinance et lutte contre la pauvreté: une étude des microcrédits octroyés par le réseau mc² de la Menoua

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par Cédric Beaudin YMELE
Université de Dschang - Master 2013
  

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2.2.1.1.2. La théorie des coûts de transaction

La théorie des coûts de transaction enrichit l'analyse de l'efficacité et aborde des notions telles que les économies d'échelle, les effets de synergie entre deux ou plusieurs institutions.

Le concept de coût de transaction apparait pour la première fois en 1937 dans

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l'article de Ronald Coase, « The Nature of the Firm ». C'est cependant Oliver Williamson (Prix Nobel 2009) qui est considéré comme le fondateur de ce courant théorique18. La théorie des coûts de transaction postule que les agents ne sont dotés que d'une rationalité limitée (concept que l'on doit à Herbert Simon) tout en se comportant de manière opportuniste. Le point de départ de Williamson et de la théorie des coûts de transaction est de postuler que toute transaction économique engendre des coûts préalables à leur réalisation : coûts liés à la recherche d'informations, aux défaillances du marché , à la prévention de l'opportunisme des autres agents etc. Ainsi, certaines transactions se déroulant sur le marché peuvent engendrer des coûts de transaction très importants. Dès lors, les agents économiques peuvent être amenés à rechercher des arrangements institutionnels alternatifs permettant de minimiser ces coûts.

Les coûts de transaction, c'est-à-dire le temps et l'argent dépensés pour réaliser les transactions financières, sont un problème majeur pour les gens qui ont de l'argent à prêter. Même si quelqu'un qui connait un entrepreneur qui veut lancer une entreprise, et souhaite lui prêter de l'argent, doit pour se protéger contre toute éventualité payer un juriste pour rédiger le contrat de prêt et préciser les conditions de paiements des intérêts et du remboursement. Si le montant de prêt est peu élevé, le paiement de ce spécialiste risque de lui coûter plus cher que tous les intérêts qu'il ne pourra jamais obtenir, de sorte que le prêt peut ne pas être réalisé.

2.2.1.1.3. La théorie d'agence ou théorie principal-agent

La relation d'agence peut être définie comme une relation au cours de laquelle une ou plusieurs personnes (le principal) engagent une ou plusieurs autres personnes (les agents) pour exécuter en leur nom une tâche qui implique la délégation d'un certain pouvoir de décision de ces derniers (Jensen et Meckling, 1976)19. Partant de cette définition, on retient que toute relation d'agence donne parfois lieu à une asymétrie de l'information entre les individus à travers soit le risque moral ; soit la sélection adverse.

L'asymétrie de l'information peut être à l'origine de comportements conduisant à des rigidités des quantités et des prix, au déséquilibre, voire à la disparition du marché (G. Akerloff, 1970)20. On suppose qu'un des agents, le prêteur ou l'emprunteur, dispose d'une information privée qui n'est pas totalement transmise aux prix des actifs sur le marché et

18 D'après l'encyclopédie libre Wikipédia, lu le 08 Août 2013

19 Cité par Smahi Ahmed, 2010

20 G.Akerloff, 1970, cité par L. Nembot Deffo (2012) ; Cours d' Intermédiation bancaire, niveau 5, banque-monnaie-finance, Université de Dschang.

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qu'il peut exploiter aux dépens de l'autre.

+ Le risque moral ou aléa moral qui peut être défini de deux manières à savoir : le risque moral ex ante qui regroupe toutes les actions de l'emprunteur qui ne peuvent pas être observables par le prêteur une fois le prêt obtenu, mais avant que le rendement soit réalisé, et le risque moral ex post qui regroupe toutes les actions de l'emprunteur une fois le rendement du prêt obtenu.

+ La sélection adverse ou anti-sélection qui se présente dans la situation où des emprunteurs détiennent des renseignements qui leur permettent d'obtenir des prêts qui leur sont favorables et qui défavorisent la banque ou l'IMF.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery