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Performance sociale et viabilité financière des IMF au Sénégal

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par Moussa DIOUF
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA Sciences de gestion 2012
  

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2.2.2. L'analyse du secteur de la microfinance

Le secteur a connu une progression remarquable sur la période 1993- 2005, en termes de nombre de structures et de volume d'opérations. Cependant, la répartition des IMF sur le territoire national est déséquilibrée. Ce déséquilibre est mis en évidence à travers les données du 30 Juin 2008 qui sont les suivantes :

· 844 structures financières décentralisées reconnues (mutuelles de base, groupements d'épargne et de crédit, ainsi que les structures signataires de convention) ;

· 104.314 milliards FCFA d'encours d'épargne et 122.742 milliards FCFA d'encours de crédits ;

· 40% des structures financières décentralisées (SFD) sont réparties entre Dakar et Thiès et des zones peu touchées (Diourbel, Fatick, Kolda, Matam et Tambacounda)23(*).

Selon une étude faite par Papa Bèye et Madické Niang (2009) sur les transferts d'argent au Sénégal, le marché des SFD est scindé en trois groupes. Il s'agit des grands réseaux, des réseaux émergents et des petites mutuelles d'épargne et de crédit.

Pour les grands réseaux, trois institutions sont à distinguer à savoir le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), l'Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l'Epargne et du Crédit au Sénégal (UM-PAMECAS) et l'Alliance de Crédit et d'Epargne pour la Production (ACEP), qui demeurent les principales structures de microfinance au Sénégal.

Ainsi, le paysage de la microfinance reste dominé par le CMS qui concentre au 30 juin 2008 50% de l'actif total, 50% de l'encours de crédit et 35% du sociétariat. S'ensuivent l'UM-PAMECAS et l'ACEP qui concentrent respectivement 20% et 16% de l'actif, et 18% et 17% de l'encours de crédit, 33% et 7% du sociétariat.

Concernant les réseaux émergents, ils regroupent les institutions mutualistes de second rang parmi lesquelles nous pouvons citer: FDEA, CAURIE Micro finance, U-IMCEC, Crédit Populaire du Sénégal, REMECU, l'UMECU DEFS, Micro Cred Sénégal, etc. Ces réseaux ont un bon taux de pénétration et disposent de beaucoup d'agences et de guichets répartis à travers le Sénégal. Mais, ils n'arrivent pas à se tailler une bonne part de marché du fait de la faiblesse de leurs épargnes et de l'insuffisance de leurs ressources.

Il y'a également les petites mutuelles d'épargne et de crédit qui sont majoritairement constituées de mutuelles de quartiers, de villages, d'associations ou de corporations. La plupart d'entre elles sont des mono guichets. La force de ces institutions réside en leurs capacités à mobiliser l'épargne locale et leur ancrage social. Cependant, les montants des financements octroyés aux adhérents sont faibles.

Pour être viables financièrement, les IMF doivent agir sur certains paramètres. Il s'agit entre autres d'un volume d'activités suffisant, d'un différentiel entre taux débiteur et créditeur élevé pour couvrir les charges, d'une maîtrise des charges et des impayés et aussi d'une bonne sécurisation de l'encaisse et du patrimoine physique.

Au Sénégal comme dans la plupart des pays de l'UEMOA, l'analyse de la viabilité financière des IMF fait face à des contraintes liées à l'absence de plans d'affaires opérationnels et au manque d'informations financières fiables. Sur la base des données disponibles, l'analyse de la viabilité des IMF fait ressortir trois situations distinctes selon Sakho (2004) :

la première se rapporte à une solidité financière de trois réseaux (ACEP, CMS, PAMECAS) construite sur plus d'une dizaine d'années avec certes des appuis financiers de bailleurs de fonds et du Gouvernement mais aussi grâce au professionnalisme de ses acteurs ;

la deuxième concerne une tendance marquée des autres réseaux et de certains signataires de convention à créer les bases de la viabilité de leurs opérations en misant notamment sur le professionnalisme ;

enfin la troisième dresse le portrait des GEC et MEC peu portés à la viabilité de leurs opérations en raison notamment des insuffisances organisationnelles et des orientations stratégiques.

Pour la majorité de ces structures, le salut se trouve dans une intégration à des réseaux performants ou leur constitution en réseaux pour disposer de potentiel et de masse critique en vue de répondre aux besoins multiples de leur marché.

* 23 Cité en 2009 par le Ministère de la solidarité nationale, de l'Entreprenariat Féminin et de la Microfinance dans le Programme d'Appui à la Microfinance (PAMIF) Volet 1

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