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L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

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par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

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Paragraphe 2 : Le contexte économique de la CEMAC.

Le Contexte économique de la CEMAC est dans le cadre de cettedissertation décliné en deux parties savoir, dans un premier temps la compétence des Etats de l'Afrique centrale à financer leur sécurité alimentaire et dans une seconde partie, la disponibilité des fonds alloués au secteur agricole.

A-La compétence des Etats de l'Afrique centrale à financer leur sécurité alimentaire.

Il sera tout simplement question dans ce paragraphe, de présenter l'état économique de la CEMAC et son revenu sur la production, exportation/ Importation, afin de définir dans quel contexte économique s'est matérialisé la lutte contre l'insécurité alimentaire dans la sous-région Afrique centrale et d'entrevoir la capacité dont disposaient les Etats de la sous-région à financer leur sécurité alimentaire et mieux appréhender les raison de son échec.

1-L'état économiquede la CEMAC.

L'état économique de l'Afrique centrale pendant la période 2003-2012, n'est pas du tout alarmant du fait d'une note considérable de la croissance. Le taux de croissance a varié de 3,0% entre 1990 et 2000 pour une croissance de 5,8% de 2001 à 2012.L'évolution de la structure des économies dela région sur la période 1990-2011 a été caractérisée par une augmentation de la part du secteur extractif dans le PIB dans la plupart des économies de la région et une baisse progressive de la contribution de l'industrie manufacturière, et du secteur des services même si l'on note quelques spécificités selon les pays.En effet, la part du secteur manufacturier a baissé de 10,3% en 1990 à 6,2% en 2011 tandis que celle du secteurdes services diminuait de 42% à 27,5% sur la même période42(*). Il est étonnant de constater que le développement économique de la région s'est fait contrairement au principe de la transformation économique, qui prend en compte la participation des deux secteurs pour former le PIB et est essentielle à l'augmentation de la productivité globale de l'économie ainsi qu'à l'élargissement et à la pérennisation de la croissance. Jusqu'en fin 2011, aucun des pays de la région n'a une part du secteur manufacturier dans le PIB supérieure à 10% à l'exception du Cameroun qui dispose du secteur industriel le plus important de la région43(*). La contribution du secteur agricole au PIB dans cette région a considérablement baissé et est souvent perçu comme un indicateur de transformation structurelle d'une économie, mais le cas de la sous-région est plus due à la découverte des ressources naturelles.

En effet,cette période était caractérisée par la hausse sensible des cours des matières premières, qui se sont traduites par l'augmentation progressive de la taille du secteur extractif dans l'économie régionale. Dans les autres pays producteurs de pétrole de la région notamment le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale, l'accélération de la production pétrolière explique l'accroissement progressif du rôle du secteur pétrolier dans l'économie. Cette ampleur prise par l'extraction du pétrole dans la région s'est traduite par la réduction du secteur manufacturier. La part du secteur manufacturier dans le PIB de l'Afrique centrale a chuté d'environ 10,5% en 1990 à 6,2% en 2011 (groupe de la BAD, 2013). D'un point de vue comparatif, il ressort que la part moyenne de la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB de la région est trois fois inférieure à la moyenne des trois pays africains ayant le secteur manufacturier le plus important (BAD, 2013). En outre, Le profil d'exportation de la région n'a pas vraiment évolué au cours des deux dernières décennies et demeure caractérisé par la dépendance à l'égard des produits de base à faible valeur ajoutée.Le manque de diversification des exportations des pays d'Afrique centrale est confirmé par l'évolution de l'indice de Herfindahl44(*) pour la région qui est resté supérieur à 0,55 sur la période 1995-2012. De plus, la part des produits manufacturés à forte valeur ajoutée dans les exportations totales n'a pas dépassé 8% (BAD, 2013).

Par contre la période allant de 2013 à 2015 a été marqué par une chute des coûts des matières de base. Le pétrole qui constituait le principal produit d'exportation des pays de la région à vue son coût être divisé par 4, passant de 110 dollar usa encore en 2013 à 28 dollar usa aujourd'hui. Or l'exportation du pétrole constituait à lui seul dans la région près de 80% des exportations totales et le revenu sur ce produit servait à financer d'autres secteurs d'activité, il était comme le pilier de l'économie des Etats de l'Afrique centrale qui y avait tout misé à quelque exception près. Cette chute du prix du baril de pétrole va se suivre d'une chute vertigineuse des économies dans cette partie de l'Afrique et un regain soudain de l'agriculture dans la contribution au développement économique.

De cette étude, il ressort que l'agriculture n'avait pas de place devant une telle manne dont disposaient les Etats de la région, qui se concentraient plus sur les produits extractifs que sur le développement du secteur agricole, pensant qu'avec le revenu sur l'exportation des matières premières tels les hydrocarbures dont ils disposaient, il leur serait possible de subvenir aux besoins alimentaires des populations en important les denrées alimentaires. Malheureusement le coût des exportations sur les importations ne fut pas à même de compenser le déficit de production et, comme si cela ne suffisait pas, les espérances ont tôt été coupées par la chute des prix des matières premières sur le marché internationale mettant ces derniers dans un véritable dilemme quant à la capacité de pourvoir les aliments aux populations.

* 42 Groupe de la banque africaine de développement, « La transformation structurelle en Afrique centrale :
Perspective historique et recommandations à moyen terme »
,Revue thématique,Édition n° 2, août 2013.

* 43 Ibid.

* 44L'indice de Herfindahl est régulièrement utilisé pour apprécier la nature de la concentration d'un marché, notamment afin d'identifier ou non la possibilité d'une situation dominante. Il est généralement utilisé par la commission européenne. Il est par construction compris entre 0 et 1. Plus l'indice est élevé, plus faible est la diversification des exportations.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille