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L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

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par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

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Paragraphe 2 : Le contexte social de la sécurité alimentaire de la sous-région.

Ici, il sera fait état sur le taux de croissance social qui est un critère important dans le calcul du degré de souveraineté alimentaire et aussi il sera mis en exergue, le niveau de vie des populations.

A- Le taux de croissance social.

Dans notre étude portant sur le taux de croissance social, nous ferons état du développement rural qui est crucial pour l'amélioration de la sécurité alimentaire dans la sous-région et le développement urbain qui constitue dans la plus part des cas, le lieu d'évaluation du niveau des prix des denrées, de leur rareté ou de leur abondance. Il est utile de rappeler que la population d'Afrique centrale s'accroit rapidement (environ 3%/an) et à s'expendre du côté des villes.

1-Le développement rural.

La population en zone CEMAC s'évalue approximativement à 30 millions d'habitants. Les taux de pauvreté dans cette région sont de l'ordre de 50,1% au Congo, 60% au Tchad, 42% au Cameroun, 46% au Gabon51(*).Ces taux proviennent en majeur partie des zones rurales. Ce niveau de pauvreté dansles zones rurales associé au mauvais état de vie pousse les populations rurales à se déplacer vers les villes pour chercher le bonheur. Bien que constituant le socle de l'agriculture, les populations rurales semblent être délaissées. Le développement rural est précaire, il n'existe pas une véritable attention de la part des gouvernements à ces populations. Or les études montrent que ce sont ces populations qui contribuent massivement à la production agricole afin de nourrir les populations citadines. Le faible niveau de croissance économique des peuples ruraux, crée donc une situation d'exode rurale. Des milliers de jeunes se déplacent tous les jours des campagnes pour les villes à la recherche du bien-être. L'agriculture ne paie pas et n'est pas subventionné au niveau des petits agriculteurs, qui ne parviennent plus à vivre de leurs métiers. L'état des routes des campagnes pour les villes est déplorable ne permettant pas aux populations rurales d'écouler leurs produits dans les villes, ce qui les amené à les consommer eux même ou à les vendre bon marché parfois en déca du prix de production. En plus, la vie dans les campagnes est difficile, sans les accommodations qui devraient accompagnées une vie normale pour tout être humain. Les enfants des campagnes sont sous-scolarisés du fait d'un manque d'établissement conforme et des enseignants qualifiés. Les terres cultivables sont de plus en plus infertiles du fait de la mauvaise exploitation, les productions s'amoindrissent à cause du changement climatique, de la non utilisation des fertilisants.Les agriculteurs n'ont pas accès aux avoirs dont ils ont besoinpour tirer le meilleur parti possible de l'agriculture, par exemple à des semencesaméliorées, à des engrais ou à un approvisionnement suffisant en eau. Ils manquent aussi d'informations sur les marchés et sur les technologies qui leur permettraient de tirer un revenu accru de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage52(*). En fait, les niveaux de vie dans les campagnes vont de mal à pire. Et les gouvernements ne semblent pas se donner la peine pour améliorer les conditions de vie, donner à la population rurale une raison de rester garder et cultiver leur terre. Cet état d'ébriété des populations rurales vient donc donner une forte raison aux jeunes qui partent des villages générant dans les villes un très fort niveau d'urbanisation galopant, avec la naissance des bidonvilles, causant dans les villages une perte de main d'oeuvre forte dans les plantations agricoles.

2-Le développement urbain.

Il est certes évident que plus la population citadine grandi, plus il se crée de débouché pour les produits agricoles. L'urbanisation en Afrique centrale comme en Afrique subsaharienne en générale, ne respecte pas les critères de développement des villes. Peuplé d'une population majoritairement sans véritable emploi, les villes ne génèrent pas assez de fonds pour permettre d'alimenter les villes.Le niveau de vie dans les villes ne s'éloigne pas généralement de celui des campagnes du fait une abondance de chômeur. Les villes construites sur un modèle précaire n'offrent pas de possibilité pour la croissance du marché agricole qui, arrivent sur les marchés à des prix très élevé du fait de la faible productivité et du mauvais état de route.

Les villes en Afrique centrale, sont peuplées de jeunes en quête du bien-être, des bouches à nourrir, qui ne sont pas capable de se prendre en charge. Ayant vidé les villages, ces jeunes envahissent les villes, faisant doubler la population urbaine à nourrir. En plus, le développement des villes ne répond plus au standard du fait d'une montée massive de population qui s'installe n'importe comment et n'importe où. Les villes sont populeuses, l'insécurité y est grandissante. Les villes se développent au détriment des villages qui perdent leurs populations jeunes, et progressivement emportent les pauvretés des zones rurales vers les zones urbaines. Cela conduit donc à la naissance des métiers informels, qui finissent par échapper au contrôle des autorités administratives des Etats. Les productions agricoles ayant diminué avec le départ des jeunes des campagnes, crée une forte demande urbaine qui ne peut être satisfait par les productions locales, d'où un détour important vers les produits importés. Malheureusement, les Etats étant pauvres, ne disposent pas d'assez de moyens pour financer les importations des denrées alimentaires pour les mettre à la dispositions du public à des coûts raisonnables, d'où une inflation des prix de denrées de premier nécessités, qui n'est pas toujours à la porter de toutes les classes sociales.

* 51Jean-Christophe BoungouBazika,« Quelles stratégies pour atteindre la souveraineté alimentaire ? », 2015. P. 1. www.tel.archives-decouverte.fr(10 septembre 2016).

* 52 FAO, FIDA et PAM,  « Le développement de l'agricultureen Afrique: appui aux agriculteurset au NEPAD, travailler ensemble », numéro 6, décembre 2004.

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