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L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

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par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

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B- Le niveau de vie des populations.

L'étude du niveau de vie des populations ici intègrera les conditions de travail des agriculteurs et le pouvoir d'achat des populations

1-Les conditions de travail des agriculteurs.

L'enjeu du métier d'agriculteur est à regarder de près dans les pays du Sud où les agriculteurs peuvent représenter jusqu'à 80 % de la population active.Comme partout dans le monde, les agriculteurs de l'Afrique Centrale font en majorité l'agriculture familiale. Mais à la différence de ceux des pays industrialisés, l'agriculture dans l'espace CEMAC est peu mécanisée et basée principalement sur de petites exploitations qui assurent pourtant l'essentiel de la sécurité alimentaire. En effet, les conditions de travail des agriculteurs de l'espace est très embryonnaire. L'agriculture est majoritairement traditionnelle. Les semences les plus répandues sont non-sélectionnées. Au Cameroun, le peu de semences sélectionnées distribuées datent de 1987. Pis, l'essentiel des paysans restent analphabètes et n'ont pas accès de façon autonome aux avancées techniques et technologiques53(*). Les investissements réellement dans la production alimentaire locale sont très faibles, encore faut-il rappeler que les premiers entrepreneurs à avoir cette capacité d'investir rationnellement sont les petites et moyennes exploitations.

Les financements aux agriculteurs sont difficilement accordés par les banques à cause d'un manque de garantie à prendre le risque à s'engager auprès de la paysannerie. En plus, il n'existe pas de véritable contrôle sur le mouvement des terres agricoles.En Afrique en générale, aucune législation ne reconnaît explicitement le droit de propriété des paysans. Depuis 2008, la ruée des investisseurs sur la terre, avec des « négociations faisant fi des communautés », a dépossédé un grand nombre d'agriculteurs de leurs terres(exemple au sud du Cameroun avec le projet de Lom panga). Il est par contre évident que « Tous les pays qui se sont développés ont en commun d'avoir créé des systèmes agricoles avec une forte présence des États, et des paysans ayant accès à un certain nombre de commodités : crédits, intrants, équipements, protections aux frontières. » (I. Coulibaly).Ce soutien des gouvernements envers leur paysannerie fait défaut dans la plupart des pays africains et l'Afrique centrale n'en fait pas l'exception, mis à part le Cameroun qui essaie tant bien que mal à revoir le statut de l'agriculteur et à mettre sur pieds des crédits agricoles à la disposition des petits et grands agriculteurs, pendant que les autres gouvernements consacrent moins de 5 % de leur budget aux 80 % d'actifs que sont les agriculteurs. Le secteur s'en trouve fragilisé et les jeunes se détournent de l'agriculture. Ce retrait de la population jeune des métiers agricoles à comme conséquence la réduction des terres cultivés et de la production agricole. La rareté des produits agricoles sur les marchés entraine les inflations réduisant le pouvoir d'achat en plus du fait que faire sortir les produits du champ est un véritable chalenge à cause du manque d'infrastructure, sinon ceux hérité de la colonisation et qui ne sont plus en état, ni suffisant pour soutenir la croissance économique.

* 53Louis-Marie Kakdeu, « Sept points pour comprendre la crise agricole en Afrique subsaharienne », Libre Afrique, 29 Juillet 2015.p. 4.

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