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L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

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par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

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2-Le pouvoir d'achat.

Depuis les programmes d'ajustement structurel, le pouvoir d'achat des pays de la région a considérablement baissé. En effet, malgré la baisse des salaires qui ont suivi les PAS, les ménages parvenaient qu'à même à joindre les deux bouts de ce qu'il restait des salaires, car l'inflation du prix du carburant permettait aux Etats de la sous-région de subventionner les importations et permettre aux ménagères de pouvoir se ravitailler sur les marchés à des prix bas. La crise financière de 2007 déclenchée sur le marché américain des prêts hypothécaires à risque va tout changer. Dans la zone CEMAC, l'on observe un léger ralentissement de l'activité économique, avec une hausse du PIB réel évaluée à 4,4 % en 2008 contre 4,6% en 2007. Aussi,le niveau général des prix s'est considérablement accru, passant de 1,6% en 2007 à 6% en 2008.D'après Cheng Guoqiang, faisant une étude sur les causes de l'insécurité alimentaire en Chine,« la croissance économique accélérée et l'augmentation des niveaux de vie sont à l'origine de modifications des habitudes alimentaires de la population »54(*). Ce constat peut être transposé dans le contexte économique de l'Afrique centrale pendant la période 2003 à 2007. Or cette augmentation des prix sur le marché ne s'est pas accompagnée de l'augmentation de salaire. On observe donc une diminution du pouvoir d'achat des populations qui ne parviennent plus à se nourrir convenablement. En plus, les bénéfices faits sur la vente du carburant permettaient aux Etats de faire fonctionner les systèmes économiques de leurs gouvernements à traversle paiement des salaires des fonctionnaires. Devant une situation de crise du carburant, les gouvernements ne sont plus à même de remplir pleinement leurs mandats envers leurs employés, il se fait ressentir des retards dans le paiement des salaires, entrainant une disparition de la monnaie dans les marchés, et dans les ménages qui sont incapables de s'offrir des aliments de choix pour leur nutrition.

Conclusion

En somme, il ressort de cette étude que l'Afrique centrale ne dispose ni de la souveraineté alimentaire, ni des moyens pour financer son agriculture encore moins de payer pour ses importations. Une situation dans laquelle elle s'est mise avec la contribution de partenaires étrangers qui l'ont amené à s'investir plus sur un secteur d'activité et négliger le secteur clé, qui est celui de l'agriculture pour les besoins alimentaires de ses populations. Elle était au contraire relayée au second plan, accompagné de la détérioration du secteur manufacturier qui est le secteur qui emploi le plus.Il est pourtant évident que bien que le secteur extractifs ait été plus rentable pendant cette période, des investissements pouvaient être fait dans le secteur de l'agriculture afin de rehausser la productionde telle manière qu'à n'importer le stricte minimum sans toutefois dépendre de ces importations comme c'est le cas aujourd'hui en Afrique centrale.En plus de cela, le contexte politique dans la sous-région n'était pas favorable au développement du secteur agricole. Les motivations politiques étant à la fois inspirées par des intérêts égoïstes que par le manque d'intérêt pour l'agriculture, en présence de la manne noire. Le contexte général de la situation alimentaire en Afrique centrale est si déplorable qu'on est tenté de dire qu'il lui sera presque impossible d'inverser la tendance alimentaire qui y prévaut actuellement. Mais, comme tout est possible, en attaquant le problème par la racine, conscient de l'enjeu de la sécurité alimentaire et mobiliser pour parvenir à une amélioration de la donne alimentaire en Afrique centrale, il est probable que dans un futur très proche, cette question d'insécurité alimentaire ne soit plus que de l'histoire ancienne. Mais alors, en connaissance de cet environnement qui a servi d'incubateur au combat contre l'insécurité alimentaire en Afrique centrale, on se pose la question de savoir quels mécanismes peut-on mettre en place afin de garantir un avenir alimentaire bien sécurisé en CEMAC pour quels enjeux ? C'est ce que nous tenterons d'élucider dans la deuxième partie de ce travail.

* 54 Marie-Hélène Schwoob, « La stratégie de sécurité alimentaire chinoise », China analysis N° 43, http/ :centreasia.eu, (13-09-16 à 14h20).

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