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Microfinance et bien etre des ménages dans la ville de Mbanza Ngungu

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par Bienvenu Konde
Université Kongo - Licencié en Sciences Ecomique et de Gestion 2015
  

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SECTION 3. LIAISON THEORIQUE ENTRE LA MICROFINANCEET LE BIEN ETRE

Dans ce section il est question de décelé la connexité qui existe entre la Micro finance et le bien-être. Pour ce faire nous illustrons quelque castraité sur cette théorie dans les différents pays.

En Ouganda, trois IMF ont fait l'intérêt d'une étude montrant une augmentation de l'investissement dans l'éducation de leurs enfants de la part des clients, rendue possible suite aux revenus de leur micro-entreprise. De plus, il a été montré que les clients de l'IMF FOCCAS ont développé de meilleures pratiques d'hygiène, notamment grâce à la sensibilisation. Ceux ayant essayé au moins une méthode de prévention du SIDA s'élève à 32% contre 18% pour les non clients (Barnes et al., 2001).

A Madagascar, une étude a été effectuée auprès du réseau des CECAM témoignant de la rapidité de progression du patrimoine des clients réguliers qui ont arrêté d'emprunter, les dirigeants plus rapidement vers une sortie de la pauvreté (Bouquet et al, 2009).

Au Zimbabwe, il est démontré que les clients de la Zambuko Trust accumulent beaucoup mieux les équipements et autres actifs utiles à un bon niveau de vie, comme un four, par rapport aux ménages non clients. Leurs sources de revenus sont beaucoup plus diversifiées. Quant à l'alimentation elle s'améliore en tout point, que ce soit en quantité ou en qualité (Barnes, 2001).

Au Cambodge, l'IMF AMRET a également suscité un intérêt démontrant que 80% de ses clients considèrent avoir réalisé un profit grâce à leur emprunt, et 19% d'entre eux estiment ne plus avoir besoin de crédit dorénavant (Bousso et al. 1997). D'autre part, des travaux essayent de mesurer les impacts au niveau de l'individu, de la communauté et du ménage (Adair et Hamed, 2005; Gutiérez- Niéto, 2006; Mosley et Hulme, 1998).

Lorsqu'on considère les résultats obtenus, les études d'impact se classent en trois groupes :

Ø Les études concluant à un important impact socio-économique de la micro finance (Holcombe, 1995 ; Schuler, (1998, 2002) ; Pitt et Khandker (2002) ; Morduch et Haley (2002) ; Ruben et Clercx (2003) ; Shaw (2004) ; UNCDF(2004) ; DGAE (2005)) ;

Ø Les études qui ont identifié l'effet positif de la micro finance mais affirmant qu'elle ne touche pas les ménages pauvres (Hulme et Mosley (1996, 1998) ; Médédji (2007)). A cette catégorie, on peut ajouter les études qui trouvent des effets positifs mais statistiquement non significatif (Diagne et Zeller 2001) ;

Ø Les études mettant en évidence l'impact négatif que peut avoir la micro finance sur le comportement et le bien-être des ménages (Adams et Von Pischke, 1992 ; Buckley, 1997 ; Shariff, 1997 ; Servet, 2004 ; Honlonkou et al, 2005).

L'impact de la micro finance sur le bien-être se manifeste sur trois axes à savoir :

v Impact au niveau individuel

Cinq rapports seulement examinent l'impact au niveau individuel et ils ne prennent en considération que deux ou trois variables. La moitié environ des rapports ne conclut à aucune preuve d'impact à ce niveau. Tous les rapports qui mesurent l'autonomisation des femmes observent toutefois un impact manifeste, qui entraîne une plus grande autonomie et un pouvoir de prise de décision accru au sein du ménage ; deux rapports relèvent un impact négatif sur le stress des clients.

v Impact au niveau des ménages

Toutes les études examinent l'impact du crédit au niveau du ménage ; il s'en dégage un large consensus sur un certain nombre de résultats tangibles : Un impact positif sur le revenu des ménages, l'amélioration de l'habitat et l'augmentation des dépenses alimentaires. En outre, il existe une foule de preuves d'impact plus détaillées, émanant d'études axées sur des situations locales spécifiques. Ces résultats ne sont pas corroborés par un aussi grand nombre d'études, mais renforcent les indications quant aux gains pour les ménages.

L'impact sur la réduction de la pauvreté a été étudié par Morduch et Haley (2002) ; deux des rapports étudiés ici concluent à un impact plus substantiel sur la pauvreté pour les ménages à faible revenu15 (Mosley (1999) en Bolivie et Khandker (2005) au Bangladesh). Aroca (2002) rend compte d'un impact plus favorable sur le revenu pour les clients de banques que pour les ONG. Des preuves en provenance d'Inde16 (Chen et Snodgrass (2001) indiquent que les améliorations du revenu sont plus importantes pour les clients qui le tirent du commerce tandis qu'en Bolivie (Mosley, 1999).

Tous les rapports sélectionnés traitent de variables liées au niveau de l'entreprise ; le résultat le plus sensible est un impact positif sur le chiffre d'affaires et le bénéfice de l'entreprise, établi par neuf rapports sur les 12.

En ce qui concerne l'impact du microcrédit sur l'épargne des ménages, les études rapportent des conclusions diverses ainsi qu'un certain nombre de problèmes méthodologiques. Certains rapports soulignent une évolution positive de l'épargne, tandis que d'autres concluent à l'absence d'impact significatif et deux rapports établissent un impact négatif, arguant que les clients ont utilisé leur épargne pour rembourser les prêts. Le rapport de Chen et Snodgrass (2001), en Inde, est le seul à évaluer l'impact de l'épargne et pas seulement du crédit. Les résultats montrent que l'épargne a un impact plus important sur les ménages pauvres particulièrement vulnérables aux chocs économiques. Pour ces ménages, l'épargne semble constituer un outil de gestion des crises plus efficace que le crédit.

La capacité des ménages à réagir aux chocs économiques a également été examinée par Dunn et Arbukle (2001), qui ont établi que les ménages qui recevaient un microcrédit risquaient plus de réagir aux chocs en réduisant leurs actifs productifs. Avec des niveaux de revenu déjà bas, les pauvres disposent de moins d'options pour faire face aux chocs tout en continuant à rembourser leurs prêts. Cet argument est encore renforcé par Mosley (1999) en Bolivie, qui établit que les individus plus pauvres risquent plus de choisir des stratégies de réaction qui réduisent les perspectives de revenu à long terme du ménage, en raison de leur aversion pour le risque et de l'absence d'alternatives.

L'impact sur l'inscription dans les écoles a été positif dans 6 sur 11 rapports mesurant cette variable, un rapport concluant à un impact négatif. En outre, certains rapports, en particulier Khandker (2005) au Bangladesh et Mknelly et Lippold (1998) au Mali, suggèrent que le microcrédit à destination des femmes se traduit par une plus large contribution au bien- être du ménage.

v Impacts au niveau des entreprises

Tous les rapports sélectionnés traitent de variables liées au niveau de l'entreprise ; le résultat le plus sensible est un impact positif sur le chiffre d'affaires et le bénéfice de l'entreprise, établi par neuf rapports sur les 12. Le crédit permet généralement aux entrepreneurs d'augmenter leur fonds de roulement, qui constitue souvent le goulot d'étranglement pour les ventes.

L'impact sur l'emploi est plus difficile à évaluer, car toute modification de la charge de travail est généralement absorbée par le propriétaire ou par des travailleurs non rémunérés membres de sa famille. Certaines études concluent à l'absence d'impact significatif, tandis que, dans les rapports qui font état d'un impact, celui-ci porte sur le nombre d'heures travaillées et non le nombre d'employés. Mosley (1999), en Bolivie, soutient que dans les ménages moins pauvres, l'impact du microcrédit augmente l'emploi, tandis que les ménages à faible revenu sont plus réticents à engager des employés et absorbent généralement toute augmentation de la charge de travail.

Deux rapports concluent à un impact positif sur l'accumulation d'actifs. Mosley (1999), dans une étude sur la Bolivie et Dunn (2001) au Pérou établissent une corrélation positive entre la richesse et un impact croissant sur les immobilisations au fil du temps. Toutefois, sept rapports sur dix concluent à l'absence d'impact significatif sur les immobilisations, ce qui est en conformité avec les besoins plus immédiats de fonds de roulement et l'opinion selon laquelle un délai plus long serait nécessaire pour que l'augmentation de la rentabilité se traduise en immobilisations.

Pour le reste des variables analysées, un impact positif est perçu dans certaines études en termes d'accès au marché, de diversification des revenus, de relation avec d'autres entreprises (fournisseurs surtout), de niveau de professionnalisme (meilleure comptabilité et séparation des budgets du ménage et de l'entreprise), de développement de l'entreprise (diversification des produits, transformation des produits et augmentation de la productivité). Ces résultats ne doivent toutefois être considérés que comme des impacts suggérés, les informations ne suffisant pas à établir des conclusions irréfutables.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus