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Le cadre juridique de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l'Ouest

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par Akpélé Aimé Timalelo KOUASSI
Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr - Master 2 Droit international public 2017
  

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B- La légalisation de l'illégalité

Elle constitue pour les systèmes juridiques à incriminer à tort des faits banals de la vie courante comme actes terroristes de sorte à légitimer les actions violentes des forces de l'ordre dans telles ou telles autres régions n'étant pas à la solde du pouvoir en place. A vrai dire, c'est tout simplement le fait voir l'habitude d'une activité normale être considérée comme illégale, et ce sans investigations préalables.

Au Nigeria , par exemple , la loi adoptée en décembre 2005, intitulée the Anti-Terrorism Economic and Financial Crimes and Allied Matters Law incrimine systématiquement comme actes terroristes des actes tels que la destruction «d'une infrastructure», ou «d'une propriété privée qui pourrait mettre en danger la vie humaine ou occasionner d'importantes pertes économiques», mais également «le fait de propager des informations, qu'elles soient vraies ou fausses avec l'intention de provoquer la panique, de susciter la violence ou d'intimider une personne» . A cela s'ajoute le fait qu'une toute autre définition de l'acte terroriste reprenant celle qui figure dans la

158 NDIAYE Djiby, La Convention de l'OUA...op.cit.

159 RFI. Côte d'Ivoire : la nouvelle loi antiterroriste...op.cit.

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Convention de l'OUA sur le terrorisme apparaît dans la loi nigériane de 2004 - The Economic and Financial Crimes Commission Establishment Act. Cette définition est non seulement discordante, mais elle est également sources d'interprétations liberticides.

En définitive, l'opposition politique est malheureusement une entité mal vue dans la plupart des pays ouest-africains dont les gouvernants revendiquent pourtant leur valeur démocratique. Au-delà de cette partie de la société civile qui peut être martyrisés au nom de la lutte contre le terrorisme, on atteint une autre proportion d'abus lorsque cet alibi est utilisé pour phagocyter les droits inaliénables consacrés depuis belle lurette.

II- Un alibi pour bafouer certains droits fondamentaux

Les personnes physiques ou les groupes peuvent exiger ou escompter de la part de leur État un certain comportement ou certains avantages en se fondant sur des droits fondamentaux appelés « droits de l'Homme ». Par « droits de l'Homme », il faut entendre l'ensemble des droits et libertés inhérents à tout être humain. Proclamés par des textes historiques, tels que la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, ils ont été internationalisés au moyen de conventions ou coutumes internationales. Malheureusement, avec la menace terroriste, les gouvernent profitent du régime des circonstances exceptionnelles pour violer des droits incluant un impact physique (A) ainsi que des libertés fondamentales et droits liés à toute procédure judiciaire (B).

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