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Esquisse phonologique du parler Mandingue de Niarala dans la région de Folon (nord-ouest de Côte d'Ivoire)


par Djara KONÉ
Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody - Master  2019
  

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I.2.1.2. Définition

En linguistique,le terme de ton, souvent employé comme synonyme d'intonation, doit être réservé aux variations de hauteur (tonhaut, moyen, bas) et de melodie (contourmontant, descendant, etc.) qui affectent une syllabe d'un mot dans une langue donnée.

Il permetd'établir au niveau des unités qui le portentdes différences de hauteur. En conséquence, nous essayons de définir le tonème comme étant la hauteur relative pertinente de la voix qui permet de distinguer plusieurs signifiés pour une seule et même séquence de consonne et de voyelles.

I.2.1.3. Classification

Au total deux tons :

Deux tons ponctuels, ou registres (2 niveaux pertinents) :

· Le ton ponctuel haut (H)

· Le ton ponctuel bas (B)

« Les tons ponctuels consistent en une utilisation phonologique des niveaux de hauteur, sans variation pertinente de la hauteur à l'intérieur de chaque niveau... » (Pierre Martin (1983), p. 53).

Au regard de ce qui précède, nous pouvons affirmer que le parler de Niarala est un parler qui a deux tons ponctuels comme certains parlers mandingues de Côte d'Ivoire.

Remarques sur les occurrences tonales

Selon notre analyse, nous avons pu constater que les registres haut et bas sont les deux tons du parler de Niarala. Deux tons seulement sur un corpus de 1139 items.

Ces observations achèvent la présentation des tonèmes. Cesunités, combinés aux voyelles forment les mots du parler de Niarala.

I.2.2. LES PHONÈMES VOCALIQUES

I.2.2.1. Identification

I.2.2.1.1. Le phonème i

Le statut phonologique de [i] ressort des oppositions ci-après :

i/e : fiìriì « se tromper » / feìreì « vendre »

biìriì «s'abaisser» / beìreì « encore»

i/? : tiì?iì « propriétaire » / t?ì??ì « main »

fiìriì « se tromper » / f?ìr?ì « libre, satisfait »

Le phonème /i/ se réalise comme une voyelle orale antérieure étirée, de fermée, soit [i].

Signalons tout de même que /i/ a une réalisation contextuelle. En effet, elle se réalise comme la semi-voyelle [j] devant une autre voyelle.

Exemples : bj?Ì « tout, entier », bjaÌ « mensonge », bjeÌ? « tomber », bj??ì « foie ».

Seulement, nous n'avons aucune opposition sous cette forme. Ce qui ne nous empêche pas de conclure que [i] et [y] sont deux réalisations phonétique d'un seul phonème /i/. [i] et [y] sont par conséquent les allophones du phonème /I/. Ils sont en distribution complémentaire (DC), c'est-à-dire que l'un apparait là où l'autre n'apparait jamais. C'est ce qu'on nomme variation contextuelle. Il y a un processus phonologique :

[j] / lorsqu'il précède une autre voyelle

/i/

[i] / partout a ailleurs.

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