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Le personnel politique et diplomatique camerounais dans le fonctionnement et le processus de prise de décision à l'assemblée générale des nations-unies (1960-2017)


par Ezekiel ZANG NGBWA
Université de Yaoundé I - Master 2021
  

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12. Démarche méthodologique

Abdesselam Ouhaijou définit la méthode comme étant un ensemble de procédés raisonnés pour parvenir à un but, que ce soit une argumentation quelconque, une démonstration mathématique, une expérimentation scientifique, ou encore l'enseignement d'une discipline.53(*) En d'autres termes, la méthode est un ensemble d'outils utilisés dans la pratique d'un exercice ou d'une discipline scientifique bien précise. De ce fait, la méthodologie apparaît donc comme l'étude des mises en pratiques des différents mécanismes de recherche, d'étude et d'exploitation des outils dans un travail scientifique. Dans cette partie introductive de notre travail, nous comptons donc mettre en exergue nos différents outils de travail, notamment les approches de travail, les sources et l'école historique.

· Approches de travail

En sciences sociales, il existe plusieurs catégories d'approche : l'approche diachronique ou génétique (reconstitution de la genèse des situations étudiées, en découvrant les antécédents qui permettent d'étudier des situations) ; l'approche fonctionnaliste (explication des phénomènes sociaux par le rôle, la fonction qu'ils assument dans l'ensemble social auquel ils appartiennent) ; l'approche systémique (distinction dans la réalité de deux parties, le système et l'environnement, l'environnement étant constitué par l'ensemble des objets dont un changement affecte le système, et qui sont eux-mêmes affectés par les variations de celui-ci)...54(*)

Ce travail, de par son caractère historien, s'inscrit donc en droite ligne avec l'approche diachronique. Il s'inscrit également dans une approche qualitative, basée sur une analyse de faits et de phénomènes divers.

Il s'inscrit également dans une approche synchronique, au regard de sa subdivision thématique.

· Sources

Les informations et données dont nous nous sommes servis pour rédiger ce travail ont été tirées de quatre types de sources : les archives, les sources orales, les sources écrites, et les sources électroniques.

En ce qui concerne les sources d'archives, nous pouvons les classer en deux catégories : les archives physiques et les archives numériques. S'agissant des archives physiques, il s'agit, pour l'essentiel, de documents exploités au Ministère des Relations extérieures, notamment des notes confidentielles, des photos, des extraits de discours...

Dans le même ordre d'idée, nous avons également pu exploiter les archives privées du regretté Professeur Albert Pascal Temgoua, qui étaient essentiellement des documents datant de la période allemande. Il s'agissait d'accords entre grandes puissances coloniales (Allemagne et Royaume-Uni) sur la délimitation des frontières entre le protectorat allemand du Kamerun et la colonie britannique du Nigeria.

Les archives numériques quant à elles étaient des documents téléchargés et exploités dans les sites officiels de certaines institutions, notamment la Présidence de la République du Cameroun, l'Assemblée générale des Nations-Unies, la Cour Internationale de Justice, et la Mission Permanente du Cameroun aux Nations-Unies (New-York).

Ces sources nous ont permis de cerner et d'analyser les différents domaines et champs d'intervention des ressortissants camerounais à l'Assemblée générale des Nations-Unies. Elles nous ont également renseigné sur les fonctions occupées par certains d'entre eux au sein de ladite assemblée. Enfin, grâce à l'exploitation de ces archives, nous avons pu nous faire une idée sur certaines faiblesses de la diplomatie camerounaise.

Parlant des sources orales, nous avons consulté les experts de différents domaines et disciplines tel que la science politique, les relations internationales, les questions économiques et financières, en nous fondant sur leur notoriété dans lesdits domaines.

Dans le même esprit, ont également été consultés des acteurs de la diplomatie onusienne du Cameroun, notamment ceux exerçants au sein de la Direction des Nations-Unies et de la Coopération Décentralisée du Ministère des Relations Extérieures.

Ces deux catégories de sources orales nous ont renseigné sur des domaines variés tel que les origines de la coopération bilatérale Cameroun-ONU, les modes de recrutement des personnels, les fondements de la diplomatie onusienne du Cameroun, ses forces et ses faiblesses... Malheureusement, nous déplorons beaucoup le fait de n'avoir pas pu avoir accès à des acteurs ayant exercé dans le système, notamment des chefs de mission permanente exerçant ou ayant exercé comme tel.

Les sources écrites auxquelles nous avons eu accès étaient essentiellement des ouvrages, des thèses, des mémoires, ou encore des articles publiés dans des revues spécialisées. Ces écrits, que nous avons, pour certains consulté dans des centres de recherche comme la Fondation Paul Ango Ela ou encore à la bibliothèque du Ministère des Relations Extérieures (D10), et qui, pour d'autres, appartenaient à notre bibliothèque personnelle, portaient généralement sur des domaines comme l'histoire politique, la diplomatie et la politique étrangère du Cameroun, les relations internationales en général, la géopolitique internationale. Comme les sources orales, ces écrits, en plus des informations qu'ils nous ont apportées dans les domaines suscités, nous ont aussi renseigné sur d'autres domaines, comme la doctrine diplomatique du Cameroun.

Enfin, les sources électroniques, qui se résument beaucoup plus en sources audiovisuelles et numériques, nous ont renseigné, à travers des journaux radioffusés et télévisés, ainsi que de documentaires, notes biographiques et autres, sur l'actualité de la diplomatie camerounaise à l'Assemblée générale des Nations-Unies, l'histoire politique et diplomatique du Cameroun et de l'Afrique, la biographie de bon nombre d'acteurs politiques et diplomatiques camerounais qui font l'objet de la présente étude...

· École historique

Ce travail a eu pour principale référence doctrinale l'école historique de Dakar, incarnée notamment par le Professeur Cheik Anta Diop de regrettée mémoire. Cette école, qui se propose de réfuter les thèses européocentristes et afro-pessimistes qui font de l'Afrique un continent ahistorique, propose une réécriture de l'histoire de ce continent fondé sur son extraversion.55(*) Elle s'enracine également dans le souci de réaffirmer l'historicité des sociétés africaines, notamment à travers la démonstration de l'origine noire des anciens Egyptiens qui, faudrait-il le rappeler, demeurent la civilisation la plus brillante de toute l'histoire de l'humanité.

Dans le même esprit, nous entendons, à travers cette étude, nous évertuer à apporter un démenti à certaines thèses selon lesquelles l'Afrique ne serait pas encore entrée dans l'Histoire.56(*)

Enfin, cette étude s'inscrit dans la dynamique de la nouvelle histoire prônée par Fernand Braudel et autres, cette nouvelle histoire de l'interdisciplinarité, cette histoire de l'analyse multidimensionnelle des faits, qui sort du cadre exclusivement narratif d'antan. Car, comme on pourra le constater, nous sommes sorti de notre casquette historienne en faisant recours aux méthodes analytiques d'autres disciplines telles que la science politique et les sciences de la communication. 57(*)

* 53 A. Ouhaijou, Méthodes des sciences sociales, inédit.

* 54 Ouhaijou, Méthodes des sciences sociales...

* 55 A. Fogou, « Histoire, conscience historique et devenir de l'Afrique : revisiter l'historiographie africaine `', in Revue de la Fondation Maison des Sciences de l'homme, numéro 60, janvier 2014.

* 56 Cf. plus haut.

* 57 Cf. l'articulation portant sur la diplomatie de l'image et du rayonnement, Chapitre III. Notre formation (autodidacte) dans les domaines de l'image et de la communication (politique) nous a été dans ce sens très utile.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci