WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le personnel politique et diplomatique camerounais dans le fonctionnement et le processus de prise de décision à l'assemblée générale des nations-unies (1960-2017)


par Ezekiel ZANG NGBWA
Université de Yaoundé I - Master 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I :

LA COOPÉRATION CAMEROUN-ONU : ORIGINES ET GÉNÉRALITÉS

Lorsqu'en 1472 les Portugais découvrent le territoire qui sera plus tard appelé « Cameroun `', 58(*) celui-ci n'était qu'une vaste mosaïque de nations. 59(*) Ces nations pouvaient être classifiées en quatre grandes catégories ethnico-culturelles : l'aire culturelle bantoue, l'aire culturelle sahélo-saharienne, l'aire culturelle sawa, et l'aire culturelle des Grassfields. Ainsi, on n'a pas encore affaire à une entité territoriale homogène et bien organisée du point de vue politico-institutionnel. Mais la situation va évoluer dès 1884 avec l'annexion du territoire par les Allemands. Cette annexion va se matérialiser par la signature, le 12 Juillet de cette année, du traité germano-duala.60(*) Le Cameroun devient donc un protectorat allemand. Cependant, ce statut va changer en 1914, et se préciser dès 1916 : avec l'éclatement de la Première guerre mondiale, les Allemands, vaincus par les Français et les Britanniques, seront contraints de s'exiler de ce territoire dès 1916.

D'abord condominium franco-britannique, ce territoire a ensuite été scindé en deux parties, administrées individuellement par chacune des deux puissances. A la faveur de la création de la Société des Nations en 1919, ce territoire va acquérir trois ans plus tard le statut de territoire sous mandat de ladite organisation61(*). Mais la Société des Nations, du fait de son incapacité notoire à remplir sa mission régalienne, à savoir la préservation de la paix et la sécurité internationales (puisqu'elle n'aura pas réussi à empêcher l'éclatement d'un deuxième conflit mondial), va s'effondrer au profit de l'Organisation des Nations-Unies, laquelle voit officiellement le jour le 26 Juin 1945. Cette mutation d'organisation mondiale a également entraîné un changement de régime d'administration internationale des territoires. C'est ainsi que l'on est passé du régime de mandat au régime de tutelle. Évidemment, le Cameroun ne déroge pas à cette nouvelle donne. L'ancien territoire sous mandat de la SDN devient donc un territoire sous tutelle onusienne. C'est cette période de l'histoire du Cameroun qui nous intéressera dans ce premier axe de notre analyse. Nous analyserons notamment les premières interventions des nationalistes camerounais dans les tribunes onusiennes, ainsi que leur impact et leur portée sur l'avenir du Cameroun.

Dans cette partie de notre travail, nous procèderons également à l'étude de certains aspects généraux de la coopération bilatérale Cameroun-ONU, notamment les fondements, la typologie et l'inventaire des acteurs, et leurs critères de désignation.

I. DES PREMIÈRES INTERVENTIONS CAMEROUNAISES À L'ONU : LE NATIONALISME CAMEROUNAIS DANS LES TRIBUNES ONUSIENNES

La période de tutelle marque une étape décisive dans l'histoire du nationalisme camerounais. Celui-ci s'était en effet beaucoup plus manifesté jusqu'ici par des résistances aux différentes puissances coloniales par des leaders tels que Duala Manga Bell, Adolphe Ngosso Din, Oba'a Beti, Nkal Mentsouga...62(*)

Il va aussi se manifester par la mise sur pieds d'associations à caractère ethnico-régional. On peut citer entre autres : l'Union bamiléké, la Solidarité Babimbi du Cameroun, l'Association Amicale de Maroua...63(*) On parle alors de « protonationalisme».64(*)

Mais la particularité du nationalisme camerounais dans la période sous tutelle est qu'il eut pour tremplin les partis politiques. Ceux-ci peuvent être classés en deux catégories : les «partis indépendants» et les «partis administratifs». Dans la première catégorie, le parti le plus remarquable est l'Union des Populations du Cameroun (UPC). Toutefois, il faut noter que les revendications, qui tournaient essentiellement autour des questions d'indépendance et de réunification, étaient très loin de faire l'unanimité idéologique entre les protagonistes des deux camps. D'abord limitées au cadre territorial camerounais, elles vont s'extrapoler vers d'autres cieux, notamment à l'Assemblée générale des Nations-Unies. C'est donc en considération de cette divergence idéologique que nous avons jugé bon de classer les premières interventions camerounaises en deux grandes catégories : les interventions des nationalistes upécistes et les interventions des partis administratifs.

1. Les interventions des nationalistes upécistes

La conférence franco-africaine de Brazzaville (30 Janvier au 8 Février 1944) marque un jalon décisif dans l'histoire du nationalisme africain en général, et du nationalisme camerounais en particulier. Prenant une certaine avance sur les Nations-Unies, la France adopte un certain nombre de mesures visant d'une part à accorder une certaine marge d'autonomie aux territoires sous domination française, et d'autre part à favoriser une plus grande participation des populations indigènes dans la gestion des affaires publiques. Mais il convient de souligner au préalable que tout ceci ne relève que d'une stratégie subtile. Car, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le principal enjeu est la libération des territoires colonisés. Ainsi, la France, comme toutes les autres puissances coloniales d'ailleurs, n'avait pas d'autre choix que de s'arrimer au contexte de l'heure, ceci d'autant plus que cet arrimage contextuel devait également lui être utile pour accorder à ces territoires une «indépendance à la française»... On comprendra ce que cela veut dire.

Au rang des réformes qui découlèrent de cette conférence, il y eut notamment la suppression de l'indigénat prévue dès la fin effective des hostilités (en d'autres termes la fin de la guerre) ; «la création d'assemblées représentatives composées en partie d'Européens et en parties d'indigènes». Ces assemblées devaient être associées à l'Assemblée constituante métropolitaine et, au fil du temps, à la future Union française65(*).Au Cameroun, ce nouvel élan de la vie politique dans les territoires colonisés va se matérialiser par le décret du 25 Octobre 1946 instituant l'ARCAM (Assemblée représentative du Cameroun).66(*) Celle-ci était composée de deux sièges, dont un collège d'Européens et un collège d'autochtones.

Toutefois, les incidences les plus remarquables de cette nouvelle ère de l'histoire coloniale en Afrique francophone en général, et au Cameroun en particulier furent la naissance et l'action des syndicats, dont la plupart avaient été formés avant la fin de la guerre, et donc, par ricochet, avant l'avènement officiel de la tutelle onusienne.

L'Union des Syndicats Confédérés du Cameroun (USCC) fut l'un des syndicats les plus remarquables de cette époque. Fondée en décembre 1944 sous l'égide de Ruben Um Nyobe et de Charles Assalé, elle s'illustra en septembre 1945 lorsqu'elle demanda une augmentation de salaire pour les travailleurs camerounais. Il s'ensuivit alors une grève au cours de laquelle le secrétaire de la Chambre de Commerce trouva la mort.67(*) Cette organisation syndicale est le stade embryonnaire de l'Union des Populations du Cameroun, dont le «congrès constitutif » a un caractère assez singulier. Il a en effet lieu dans un café situé au quartier Ndog Bati à Douala, appartenant à un Espagnol nommé Sierra.68(*) C'était alors le 10 avril 1948.69(*) Ce mouvement politique, dont les statuts furent déposés auprès du haut-commissaire deux jours plus tard à 10 :50 minutes, 70(*) avait pour but de «grouper et d'unir les habitants de ce territoire afin de permettre l'évolution plus rapide des populations et l'élévation de leur standard de vie».71(*)

Par ailleurs, ce parti fit également de l'indépendance et de la réunification ses deux chevaux de bataille. Cependant, aussi bien l'idéologie que l'action de ce parti étaient très loin d'arranger le colonisateur français. Car, s'il est vrai que l'indépendance future du territoire camerounais apparaissait désormais comme un fait inéluctable, l'idée était cependant de maintenir encore le territoire sous domination aussi longtemps que possible. En effet, l'un des enjeux du régime de tutelle pour les puissances colonisatrices était de préparer les territoires concernés à acquérir l'indépendance, tout en les préparant aussi à se maintenir dans leur pré-carré...ce qui ne rimait pas vraiment avec la vision de l'UPC. Ainsi, l'administration coloniale française mit sur pieds nombre de moyens et stratégies pour réduire à néant l'action de ce parti.

Tout d'abord, les autorités françaises vont penser à mettre sur pieds une stratégie pour «casser» l'action du parti. Celle-ci avait consisté à en disperser les leaders principaux pour empêcher un travail dans l'unité, ce qui, selon eux, devait contribuer à réduire à néant l'expansion du parti. Erreur de calcul : cette stratégie produisit plutôt l'effet inverse de ce qui était initialement escompté. Au lieu de freiner l'empowerment du parti, la dispersion de ses leaders entraîna plutôt sa propagation sur l'étendue du territoire. À titre d'illustration, on assista à l'implantation de l'UPC au nord, à l'ouest, au centre, au littoral et à l'est. Les principaux acteurs de cette progression du parti étaient Félix Moumié, Singap Martin, Um Nyobe...72(*)

Étant donné que cette stratégie ne portait pas de fruits, l'administration réfléchit autrement : elle opta pour la stratégie de «diviser pour mieux régner». Elle consistait notamment en la création de partis politiques qui avaient pour principale mission de prendre le contre-pied de l'UPC. Mais, parce que la plupart de ces partis n'étaient rien d'autre qu'une mascarade et une manoeuvre de l'administration coloniale, nous nous joignons de fait au Professeur Daniel Abwa pour les taxer de «partis administratifs».73(*) Au rang de ceux-ci, on peut citer l'Évolution Sociale du Cameroun(ESOCAM), le Bloc Démocratique Camerounais(BDC), l'Union sociale camerounaise(USC)...74(*)

L'autre manoeuvre des autorités françaises pour faire obstruction à l'UPC fut de lui coller, à travers des partis comme l'ESOCAM, l'étiquette de parti communiste. En effet, l'article 2 des statuts de ce parti préconisait la lutte contre l'idée de l'indépendance et de la réunification qu'il (le parti ESOCAM) taxait d' «idée politique communiste».75(*)

De ce qui qui précède, deux éléments doivent attirer l'attention. Premièrement, l'instauration par les autorités de partis administratifs avait pour principal effet d'empêcher l'unanimité des Camerounais sur l'idéologie de l'UPC. D'ailleurs, en ce qui concerne l'ESOCAM, le fait qu'elle soit dirigée par Pierre Dimalla, originaire de l'ethnie bassa comme le secrétaire général de l'UPC ne peut paraître banal que pour les esprits naïfs. En effet, on peut y voir le désir des autorités coloniales de jeter le discrédit sur l'action du parti d'Um Nyobe dans sa propre ethnie. Or, l'expérience a prouvé qu'en Afrique en général et au Cameroun en particulier, l'on ne peut prétendre à une ascension, et même à une acceptation politique, si l'on n'a pas au préalable une assise solide au niveau ethnico-régional.

De plus, il faudrait qu'on se rappelle que le contexte était celui de la Guerre froide. Or le territoire camerounais était censé appartenir au camp libéral. Ainsi, taxer un parti de communiste aurait automatiquement pour effet de le discréditer, tant sur le plan interne qu'au plan international, notamment auprès des États-Unis, leader du monde libéral et première puissance mondiale.

Enfin, l'UPC a été privée, par des obstructions, fraudes et manigances diverses, de participer aux élections de 1952, élections qu'elle aurait remportées, ce qui aurait pu conduire, et dans les plus brefs délais, au triomphe de ses idéaux. 76(*)

Ainsi minée politiquement à l'intérieur, l'UPC se tourna alors vers les Nations-Unies, où elle poursuivit son combat.77(*)

S'agissant de l'indépendance du Cameroun, le «parti du crabe» l'envisageait en trois principales étapes, à savoir : la révision des accords de tutelle, la fixation d'un délai pour l'octroi de l'indépendance et l'organisation institutionnelle de la période pré-indépendance.78(*)

La première sortie du secrétaire général de l'UPC aux Nations-Unies remonte au 17 décembre 1952. Elle visait à défendre le deuxième point du programme du parti pour l'indépendance. À ce propos, laissons-lui la parole :

Ici, je serais (sic) particulièrement bref puisque l'Assemblée générale des Nations-Unies avait adopté une importante résolution à ce sujet, au cours de la sixième session, en invitant les autorités administrantes à proposer les délais après lesquels les territoires sous tutelle pourront accéder à leur autonomie ou à leur indépendance. Ce que nous pouvons demander à votre commission, c'est une recommandation invitant les gouvernements français et anglais à faire ces propositions lors même de l'élaboration des rapports annuels sur l'administration du Cameroun pour l'année 1952 et recommander expressément (...) que ce délai doit représenter un laps de temps le plus court possible(...)79(*).

Ici, il convient de constater deux choses : premièrement, l'auteur de cette pétition demande aux responsables de la Commission de Tutelle des Nations-Unies d'inviter les gouvernements des territoires sous tutelle à rendre annuellement compte de leurs activités. Ainsi, on peut déceler, à travers cette pétition, une stratégie subtile des upécistes pour anéantir l'action des partis administratifs. En effet, lorsqu'il demande à cette commission d'exiger aux autorités tutélaires d'adresser des rapports aux Nations-Unies, l'on peut aisément comprendre que ledit rapport est censé être fidèle et réel. Ceci suppose qu'il ne doit nullement être influencé par l'action instrumentalisée des partis administratifs.

Le deuxième constat souligne que les upécistes, par la voix de leur secrétaire général, en appellent à l'octroi de l'indépendance aux territoires sous tutelle (et en l'occurrence le Cameroun). Ceci peut être interprété comme une volonté manifeste de ce parti d'utiliser les instances onusiennes pour mettre la pression sur les puissances tutrices. Car, faudrait-il le rappeler, l'ONU est le mandant, ou mieux, l'acteur majeur du régime de tutelle et ès qualité, elle est mieux placée que tout autre type d'acteur pour faire instance sur les autorités tutrices. Il va de nouveau s'y rendre en 1953 et en 1954.

Toujours concernant l'indépendance, il va se poser, après l'adoption de la loi-cadre en 1956, un problème fondamental, à savoir celui de l'avenir politico-institutionnel du futur Etat. Deux thèses s'affrontaient à ce propos, à savoir : celle d'une indépendance précédée par un référendum populaire, et celle d'une indépendance sans consultation électorale préalable.

Les principaux tenants de la première thèse étaient les militants de l'UPC. Se présentant à la tribune onusienne dès le 28 octobre 1958, ils exposent la nécessité d'un référendum et celle de l'élection d'une nouvelle Assemblée législative ou constituante (l'ATCAM votée en 1956 paraissant déjà caduque dans un contexte de pré-indépendance).80(*)

De plus en plus se pose également la problématique de la réunification des deux Cameroun. Celle-ci devra-t-elle avoir lieu avant ou après l'accession du Cameroun français à l'indépendance ? Pour traiter de cette question, l'Union des Populations du Cameroun va dépêcher à l'assemblée générale des Nations-Unies (session d'octobre 1958) trois pétitionnaires, précisément Félix Roland Moumié, Abel Doo Kingué et Ndeh Ntumazah. 81(*)

Les pétitions des nationalistes upécistes aux Nations-Unies peuvent se comprendre et s'expliquer par deux principaux éléments, par ailleurs étroitement liés : le regard que les membres de ce parti avaient sur le gouvernement camerounais en place, et leur désir d'empêcher ce dernier d'accéder aux affaires dans un contexte de pré-indépendance.

Les militants de l'UPC considéraient le gouvernement de l'Etat sous tutelle du Cameroun comme une horde d'usurpateurs. En effet, comme il a déjà été démontré plus haut, les nationalistes upécistes avaient été les premiers à revendiquer aussi bien l'indépendance du Cameroun français que sa réunification avec le Cameroun sous tutelle britannique. Paradoxalement, ces concepts étaient progressivement en train d'être appropriés par les pseudo-nationalistes issus des partis administratifs... Fidèles à leur volonté de voir le Cameroun accéder à une réunification er à une indépendance immédiate, ils réclamaient également la mise sur pieds d'un gouvernement démocratique au Cameroun, ce qui, selon eux, ne serait possible qu'une fois Ahidjo et sa clique écartés des affaires.82(*)

Par ailleurs, ces derniers, en s'appuyant sur l'exemple nigérian, firent la suggestion à l'Assemblée générale des Nations-Unies de rendre effectif le transfert des pouvoirs en sa treizième session de septembre 1959, question de permettre à ladite assemblée de valider l'option du peuple camerounais pour le terme de la tutelle onusienne.83(*)

De plus, et dans le même ordre d'idée, les upécistes considéraient comme « fantoche `' ce gouvernement qui visiblement était aux ordres de Paris. Or dans leur esprit, il n'était nullement question pour le Cameroun d'embrasser l'indépendance sous le profil du néocolonialisme qui se dessinait alors en filigrane.

Enfin, il était désormais clair pour toute la classe politique camerounaise que si on laissait Ahidjo et ses affidés poursuivre leur bonhomme de chemin sans obstruction, ils seraient « auréolés d'une reconnaissance internationale'' (pour reprendre les termes de Philippe Gaillard) au lendemain de l'accession du Cameroun à l'indépendance. Des consultations électorales apparaissaient donc dans ce sens comme une recette idoine pour prendre le contre-pied d'une dynamique en marche. Car, si Ahidjo était assuré du soutien solide et inconditionnel de la France, ce n'était pas le cas lorsqu'on considère le point de vue des populations.

Face donc à tous ces défilés des pétitionnaires upécistes devant l'organisation internationale, l'administration coloniale et ses partenaires des partis administratifs ne sont pas restés les bras croisés. Ces derniers, évoluant toujours dans leur logique de prendre le contre-pied de l'UPC, se sont à leur tour présentés devant les différentes tribunes onusiennes.

* 58 Les explorateurs portugais seront particulièrement émerveillés par la richesse en crevettes du fleuve Wouri, qu'ils baptiseront à cet effet Rio dos Camaroes(rivière des crevettes). Ce nom évoluera pour devenir tour à tour `' Cameroon `' avec les explorateurs anglais, `' Kamerun `' avec les colons allemands, puis `' Cameroun `' avec les Français.

* 59 Lorsque nous parlons de « nations `' ici, nous faisons référence aux groupes ethniques.

* 60 Pour les faits ayant conduit à cette annexion, lire A.OWONA, La naissance du Cameroun, Paris, L'Harmattan, 1996 ; E. Meng, Histoire du Cameroun, tome 2, Yaoundé, CEPER, 1985 ; V. J. Ngoh, Cameroun 1884-1985 Cent ans d'histoire, Yaoundé, CEPER, 1990, etc...

* 61 Le territoire a ce statut depuis 1919, mais il ne devient effectif qu'en 1922.

* 62 Il s'agit ici des résistances armées, dirigées contre l'ancien occupant allemand.

* 63 D. Mokam, «Les associations régionales et le nationalisme camerounais (1945-1960)», thèse de Doctorat/Ph. D en Histoire, Université de Yaoundé I, 2005, pp. 66-92.

* 64 D. Abwa, Cameroun histoire d'un nationalisme (1884-1961), Yaoundé, Editions CLE, 2010, Préface.

* 65 J. Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique noire d'hier à demain, Paris, Hatier, 1978, p. 500.

* 66 Gaiilard, Ahmadou Ahidjo..., p. 40.

* 67 Ngoh, Cameroun 1884-1985..., p.119.

* 68 Abwa, Cameroun, histoire d'un nationalisme..., p.210.

* 69 Abwa, Cameroun, histoire d'un nationalisme...

* 70 D. Abwa, Commissaires et haut-commissaires de la France au Cameroun (1916-1960)

Ces hommes qui ont façonné politiquement le Cameroun, Yaoundé, Presses Universitaires de Yaoundé et Presses de l'Université Catholique d'Afrique centrale, 1998, p. 339.

* 71 Extrait des statuts de l'UPC, cité par Y. Mintogue, «L'indigène comme acteur politique. Militantisme et formes de participation politiques dans l'Union des Populations du Cameroun (UPC). (1948-1955, mémoire de Master 2 en Sciences politiques, Université Paris I, 2011, p.24.

* 72 Abwa, Cameroun, histoire d'un nationalisme... p.211.

* 73 Abwa, Cameroun, histoire d'un nationalisme... p.211.

* 74 Ibid, pp. 212 et 216 ; Ngoh,Cameroun 1884-1985... pp.119-120.

* 75 Abwa, Cameroun, histoire d'un nationalisme... p.213

* 76 A propos de ces trucages électoraux et autres manigances administratives dont l'UPC fut victime, lire les deux ouvrages de D. Abwa mentionnés dans le texte, notamment Commissaires et haut-comissaires..., p. 352.

* 77 En réalité, les premières interventions camerounaises aux Nations-Unies datent de 1945, avec Louis Paul Aujoulat et Alexandre Douala Manga Bell. Ceux-ci s'étaient rendus devant l'Assemblée générale de ladite organisation pour défendre les accords de tutelle entre la France et le Cameroun. Cf. A. Eyinga, UPC, une révolution manquée, Paris, Editions Chaka, 1991, p. 49. Mais dans le cadre de notre analyse, nous avons décidé de nous intéresser aux interventions datant des années 1950.

* 78 Eyinga, L'UPC..., pp. 48, 52-53.

* 79 Ibid. p. 53.

* 80 Gaillard, Ahmadou Ahidjo... pp. 91-92.

* 81 Mokam, `'Les associations régionales et le nationalisme''...,  p.399.

* 82Ibid.

* 83 Mokam, «Les associations régionales et le nationalisme''...p.399.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry