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Le personnel politique et diplomatique camerounais dans le fonctionnement et le processus de prise de décision à l'assemblée générale des nations-unies (1960-2017)


par Ezekiel ZANG NGBWA
Université de Yaoundé I - Master 2021
  

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2. Raisons du choix du sujet

Le choix de ce thème a été guidé par trois mobiles fondamentaux : la spécialisation, l'intérêt pour les affaires africaines, et l'intérêt pour la géopolitique internationale.

La diplomatie multilatérale est désormais la forme de coopération internationale prépondérante dans le système international contemporain. C'est cette nouvelle donne de la société internationale, dans laquelle l'Organisation des Nations-Unies est devenue un acteur phare, qui a attiré l'intérêt d'historien spécialiste des relations internationales en général, et d'historien africain en particulier.

Autre facteur ayant guidé ce choix : l'intérêt pour les affaires africaines. Ce mobile, qui est également doublé de l'esprit panafricaniste et tiers-mondiste, est né pendant, et surtout au lendemain des crises ivoirienne et libyenne, en 2010 et en 2011. Les issues tragiques de ces deux conflits, dont l'impact et la portée ont fortement compromis l'avenir du continent africain, ont renforcé la volonté et la détermination pour les affaires africaines.

L'intérêt pour les affaires africaines, tout comme la spécialisation choisie, nous a amené à jeter le dévolu sur un champ tout aussi intéressant et fascinant, à savoir la géopolitique internationale. En effet, l'observation et l'analyse des faits et évènements à la fois des jeux politiques et diplomatiques en Afrique et dans le monde conduisent à un certain nombre de constats.

Le premier constat est que de façon générale, les mutations politiques, économiques, et parfois même sociales de la plupart des Etats africains, sont conditionnées par les velléités de puissances étrangères, souvent motivées par des mobiles subtils, notamment des conflits d'intérêt. L'Afrique en a très souvent été victime.

En deuxième ressort, il est clair que les organisations internationales, éléments essentiels de cette chaîne, sont très souvent utilisées comme des instruments au service des grandes puissances.4(*) À titre illustratif, l'Organisation des Nations-Unies est intervenue rapidement en 1990 lors de la Deuxième Guerre du Golfe pour préserver les intérêts américains5(*), et en 2011 en Libye pour préserver ceux d'un ensemble de puissances occidentales (États-Unis, France, Grande-Bretagne et Italie).

Cependant, les grandes puissances ne sont pas les seuls pays à se servir des organisations internationales, en l'occurrence des Nations-Unies à leur guise. En effet, même si tous les autres Etats n'ont pas le même pouvoir d'instrumentalisation, on peut néanmoins observer que la politique menée par la plupart d'entre eux vis-à-vis de ces organisations s'explique par des intérêts au fil des temps. Par exemple, le Cameroun entretenait des rapports très tièdes avec les institutions de Bretton Woods durant la deuxième décennie et jusqu'à la moitié de la troisième décennie de son indépendance, du fait de sa situation économique alors reluisante à cette époque. Toutefois, à partir de la seconde moitié des années 1980, ces rapports vont devenir étroits à cause des effets néfastes de la crise économique. 6(*)

Ce sont certainement les mêmes mobiles qui poussèrent le pays à adhérer à l'Organisation Internationale de la Francophonie et au Commonweath of Nations, respectivement en 1990 et 1995. Pourtant, le pays avait toujours marqué sa défiance vis-à-vis de ces organisations, arguant alors de sa spécificité biculturelle.

C'est donc cet ensemble d'aléas de la société internationale qui ont suscité notre intérêt au comportement d'un Etat au sein de l'Assemblée générale des Nations-Unies.

* 4 Cf. G. Devin et M.-C. Smouts, Les organisations internationales, Paris, Armand Colin, 2011, pp. 109-110.

* 5 La Deuxième Guerre du Golfe avait initialement pour principaux belligérants l'Iraq et le Koweït. Au regard des intérêts pétroliers très importants de Washington au Koweït, les Nations-Unies ont, sous l'impulsion de l'administration Bush (senior), décidé de l'envoi d'une coalition internationale sur les lieux. Cette coalition fut, au demeurant, dirigée par les Etats-Unis.

* 6 N. Mouelle Kombi, La politique étrangère du Cameroun, Paris, L'Harmattan, 1996, pp. 57-58 et 178-179.

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