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La protection du droit de manifester dans l'espace public


par Charles ODIKO LOKANGAKA
Université de Kinshasa - Doctorat 2020
  

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A. L'action internationale en faveur de la protection de la liberté de manifestation

Certains organismes internationaux jouent un rôle majeur dans la protection des droits fondamentaux. Cela pourrait être vérifié lorsqu'on analyse l'action des Nations Unies et des organismes comme Amnesty international, Humains Right Watch à travers leurs déclarations, on peut vite se rendre compte de leur impact pour la protection et la promotion du droit de manifester.

A.1. Les garanties mondiales

Comme dans les États, les individus disposent d'un pouvoir de réaction à l'échelle planétaire. Au même titre que les associations nationales, les organisations non gouvernementales prennent directement ou indirectement part active à la protection des libertés. En République Démocratique du Congo, Amnesty International et les pays de l'Union européenne, ainsi que le Gouvernement des États -Unis d'Amérique ont fait à travers leurs déclarations de condamnations contre les diverses restrictions dont le droit de manifester constitue une forme de garantie.

Les organisations internationales sont elles aussi très actives. Ainsi, dans le prolongement du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'ONU dispose d'un Comité des droits de l'homme, entré en fonction en 1977. Ses dix-huit membres élus par les États membres rédigent des rapports et observations adressés aux États. Le Comité travaille sur la base d'informations fournies par ces derniers. Il agit aussi à la suite de plaintes. Dans cette hypothèse, la plainte (« communication ») émane d'un État pour en viser un autre. Le Comité engage alors une procédure de règlement amiable. De manière plus originale, la plainte peut également venir d'un particulier ayant épuisé toutes les voies de recours internes, à condition que l'État ait accepté cette possibilité. Le Comité informe alors l'État visé et lui demande de fournir des explications, puis il rend ses décisions dépourvues de portée contraignante. Bien que produisant des résultats quantitatifs notables, ce mécanisme est fortement affaibli par l'absence de sanction et de pouvoir d'investigation.

Parallèlement au Comité des droits de l'homme, l'ONU a abrité une Commission des droits de l'homme dont la mission était de centraliser les informations relatives aux droits de l'homme dans le monde. Elle a toutefois perdu toute crédibilité en s'abstenant de relever des violations gravissimes des droits de l'homme ou en violant son obligation d'impartialité dans le conflit entre Israël et les Palestiniens. À cause de ce constat et dans le contexte d'une timide réforme des Nations Unies amorcée en 2005, la Commission a laissé la place à un Conseil des droits de l'homme composé de 47 membres désignés à la majorité absolue des États composant l'Assemblée Générale. L'une de ses premières décisions symboliques a été de créer, à compter de février 2008, un mécanisme d'examen périodique universel devant permettre de rendre les contrôles plus objectifs. La crédibilité de cette structure est toutefois discutée en raison des modalités de désignation des membres dont la qualité d'État démocratique n'est pas garantie en dépit de la création d'une procédure de suspension par l'Assemblée Générale en cas de violation flagrante.

On peut également citer l'action du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, créé en 1993, et qui siège à Genève. Son rôle est de renforcer par l'éducation et le dialogue la protection des droits de l'homme dans les États.

A.2. La contribution de l'Organisation Internationale de la Francophonie à la protection d'un État de droit

La justice est un attribut fondamental de l'État moderne. Elle assure, dans une société démocratique, la sauvegarde de l'édifice normatif ainsi que la protection des droits et libertés. Une justice indépendante et efficace est un symbole de l'État de droit. Elle révèle la réalité de la séparation des pouvoirs et consacre le règne du droit. Mais l'efficacité de tout appareil judiciaire dépend de la nature et de l'ampleur des moyens dont il dispose. Or, dans nombre d'États francophones, le système judiciaire connaît de nombreuses faiblesses, liées tantôt aux avatars des processus de stabilisation démocratique, tantôt aux situations plus fragiles de sortie de crise. La question du renforcement des capacités des institutions judiciaires se trouve ainsi posée. Et c'est sur cette base que l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a investi, depuis une trentaine d'années, le champ de la coopération juridique et judiciaire.

Ayant inscrit la promotion de la démocratie au coeur de son action politique, la Francophonie a pris des engagements forts et développé, en s'appuyant sur ses réseaux institutionnels, des programmes destinés à accompagner ses États membres dans le renforcement des capacités de leurs systèmes de justice. Cet engagement est perceptible dans le corpus normatif de l'Organisation. Il marque la ferme volonté des États francophones d'ancrer leurs relations dans un cadre de coopération, attaché à la protection des droits fondamentaux et à la régulation des pouvoirs majoritaires. La justice est donc désormais érigée en priorité dans le champ des préoccupations francophones. Elle y est saisie tant aux niveaux national et international que dans sa dimension transitionnelle.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery