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Quand la violence impacte la relation soignant-soigné


par Clara Kuntz
iFMS Mulhouse  - Diplôme d'Etat d'Infirmier  2019
  

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IX) Conclusion

Lorsque j'ai été confrontée à la violence d'un patient au début de ma formation d'infirmière, j'ai été interpellée par cette violence qui me paraissait à ce moment là être totalement injustifiée. Au fur et à mesure que j'ai évolué dans la formation, je me suis rendu compte que la violence était à l'hôpital présente partout. La situation que j'avais vécue en début de formation n'était alors pas un cas isolé. Je savais alors qu'en tant que future professionnelle de santé, je devrai apprendre m'adapter aux réactions de violences dont pourront faire preuve certains patients. La volonté de me questionner et de porter une réflexion sur un sujet qui est d'actualité dans les services de soins, et au quel j'ai été confronté a été le point de départ de mon travail de fin d'étude.

Après avoir rédigé la situation qui a donné le point de départ de ce travail de fin d'étude, j'ai pu en tiré un questionnement. Et c'est de ce questionnement qu'a pu être rédigée ma question de départ. J'ai voulu rechercher en quoi la violence peut avoir un impact sur la relation entre un soignant et un soigné. J'ai pour commencé effectuer des lectures théoriques, afin d'étayer un cadre conceptuel. A la suite de cela j'ai rédigé un questionnaire que j'ai utilisé lorsque j'ai réalisé auprès de quatre infirmières, des entretiens semi-directifs. Par ces entretiens j'ai souhaité confronté la théorie découvert dans mes lectures avec les idées des infirmiers dans les services de soins. J'ai réalisé mes entretiens volontairement dans des lieux différents à savoir, les urgences, un service de psychiatrie sous contraintes, un service de soins de suite et de rééducation et un EHPAD. Cela m'a permis de questionner des infirmières exerçant dans des milieux différents et ne travaillant pas pour le même type de patient. La durée de prise en soins n'est pas la même, les patients n'ont pas les mêmes pathologies etc. C'est parce que le travail de l'infirmière a des particularités spécifiques à chacun de ces quatre lieux que j'ai trouvé pertinent de questionner alors ces quatre infirmières. Les réponses ont été à mon sens riches car la violence pouvant se trouver dans tout service de soins qu'importe où exerce l'infirmière, elle devra s'y adapter pour garantir la meilleure prise en soins possible du patient.

L'analyse de la confrontation entre le cadre conceptuel et les résultats de mon étude de terrain m'a montré que la violence est un concept qui est perçu parfois totalement différemment d'un individu à l'autre. Sa capacité à y faire face, son état d'esprit, son seuil de tolérance etc. permettent de vivre la violence de manière singulière. J'ai pu remarquer que parfois la violence est source de distance entre le soignant et le patient. La victime de cette violence, se méfie, à parfois perdu confiance en l'autre et s'attend toujours à ce que la situation puisse se reproduire. La violence est source de peur, de colère, d'agacement, ou d'incompréhension. Bien souvent elle questionne. Le soignant veut alors comprendre pourquoi. Pourquoi le patient qu'il prend en soins à réagit si violemment ? Le soignant cherche alors à donner la parole à son patient pour lui permettre d'être entendu autrement que dans la violence. Mais, parfois la violence est une réelle source de difficulté pour le soignant qui est humain avant tout. De mécanismes de défenses peuvent se mettre en place,

Des stratégies de coping peuvent être utilisées. Le soignant peut fuir face à la situation, peut devenir lui-même agressif, utiliser le silence, ou encore l'humour.

Ainsi, j'ai compris que la gestion de la violence n'a pas de mode d'emploi prédéfini, il y a des outils mais ils sont à adapter à chaque situation, à chaque individu. L'utilisation de l'humour pour se décharger des difficultés qu'à entrainer la violence pour le soignant est interpellant. Et en même temps, c'est une manière de s'adapter à la situation qui a été quelque chose de déboussolant. Je pense alors que cela pourrait être le départ d'un nouveau travail de recherche. Je suis donc arrivée à l'interrogation suivante ; en quoi l'humour du soignant permet-il de dépasser les conséquences de la violence pour permettre le maintientde la relation soignant-soigné initiale ?

Résumé

La violence des patients est une réalité visible dans tous services de soins confondus. Pour certains soignants elle est presque quotidienne. Et pourtant ils doivent s'adapter à ces comportements parfois réellement déstabilisants pour eux. Cela permet alors de se demander en quoi la violence peut-elle avoir un impact sur la relation soignant-soigné ?

Mon travail de fin d'étude, permet alors mettre en lumière les connaissances actuelles en termes de violence, à savoir ce qu'elle signifie, ce qu'elle peut exprimer, ce qu'elle engendre, et ce qui peut être mis en place face à cela dans les établissements de santé etc. Ce travail permet alors de porter une réflexion sur les pratiques mises en place dans le contexte de la relation de soignant-soigné.

Pour cela, j'airéaliséquatre entretiens semi-directifs auprès de quatre infirmières exerçants dans différents services de soins. La différence des lieux d'exercice permet d'obtenir des réponses diversifiées et avec parfois des points de vue différent, cela permet d'enrichir la réflexion.

La confrontation avec mes lectures théoriques et les résultats de mes entretiens, m'a permis de découvrir des éléments nouveaux que je n'avais pas envisagés au début de mon travail. J'ai pu ainsi, porter une réflexion sur les facteurs favorisants la survenue de la violence, les réactions face à cela mais aussi sur les conséquences de cette violence à différents niveau de la prise en soins. Cela m'a permis de mieux comprendre ce que veut dire, la violence et tout ce qu'elle engendre, à l'hôpital. L'enrichissement de la réflexion m'a fait découvrir un élément qui m'a surprise autant que questionner. L'utilisation de l'humour pour outrepasser les impacts de la violence et maintenir la relation soignant-soigné initiale. Cet élément nouveau permet alors d'ouvrir mon travail de recherche vers une autre direction.

Mots clefs : Violence, relation, adaptation, répercussions.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore