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Appréciation des services et intention de switch dans une institution du système financier décentralisé: application aux membres de la COOPEC AKIBA YETU


par Etienne MUMBERE KASUMBA
Université Libre des Pays des Grands-Lacs ULPGL/Goma - Licence 2020
  

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II.2.4.3. Chiffres caractéristiques de la Microfinance en ville de Goma

La Microfinance en ville de Goma a connu une succession des périodes de vache grasse et de vache maigre, édictées par plusieurs variables tant micro que macroéconomiques, cette situation sévit depuis les années 1990 où tout devint moins stable, le contexte socioéconomique et politique critique, période caractérisée par la faillite répétée des banques commerciales contrôlées par l'État, la réduction significative des activités des institutions financières non bancaires et le ralentissement sensible de l'activité des COOPEC en matière de collecte de l'épargne et de distribution de crédit. Ce paragraphe expose certains chiffres qui ont caractérisé la Microfinance dans la ville de Goma de 2010 à 2018.

Graphique n°2.2. Évolution des effectifs des institutions de Microfinance en ville de Goma167(*)

Source : élaboré par l'auteur grâce au logiciel Ms Excel 2016.

La lecture des éléments captés par ce graphique montre que les effectifs des institutions financières (IMFs et COOPEC) en ville de Goma. Pour mieux l'interpréter, il sied de noter l'évolution des instituions est caractérisée par trois mouvements, une moindre hausse (entre 2010 et 2011), une baisse fragrante et un léger équilibre (de 2015 à 2018), caractérisée par une variation négative de 57,6923%. Le nombre des institutions financières ayant leur siège dans la Province du Nord-Kivu (Goma, Butembo, Beni, Kirumba, Lubero et Rutchuru) est resté inchangé en 2018, soit 26 institutions, respectivement de 11, 9, 3, 2 et 1. De ces institutions 22 sont des COOPEC et 4 sont des IMFs168(*).

L'explication de cette situation est très cruciale, cette variation négative a beaucoup de sens, dans le chef des clients tout comme de la part des institutions.

Dans le Rapport sur les activités de la Microfinance (p.60) il est noté, à partir du tableau n°41 (ventilation des postes du bilan) que le ratio de portefeuille à risque 30 (crédit ayant au moins 30 jours de retard) de la Province du Nord-Kivu est passé de 15,5% en 2017 à 10,3% en 2018, attestant l'amélioration de la qualité du portefeuille de crédit, bien que demeurant supérieur à la norme maximale de 5,0%.

Mais par contre, sur l'étendue de la Province, le PAR30 est passé de 21,4% en 2017 à 26,2% à fin 2018. Quant au ratio de liquidité des institutions financières, il a connu une progression importante, se fixant à 47,9% en 2018 contre 45,7% une année plus tôt, demeurant supérieur au minimum réglementaire de 20,0%. En su, le taux d'encaisse oisive s'est situé à 41,1% venant de 36,5% en 2017, supérieur au plafond réglementaire de 20%. S'agissant du taux des immobilisations, il s'est établi à 7,5% en 2018, compatible à la norme maximale de 10,0%.

La situation actuelle de la Microfinance en ville de Goma et en Province du Nord-Kivu est en train de s'améliorer avec le temps, la population a de quoi faire confiance aux prestataires financiers. L'élément qui a longtemps caractérisé le secteur est la distorsion de l'information entre prestataires financiers. L'information est très capitale, qui possède une information a un pouvoir.

Pour éviter le cas en répétition de mêmes clients défaillants dans plusieurs institutions de la ville de Goma, l'échange de l'information entre Gérants et collaborateurs serait très primordial. Les analyses peuvent montrer que la structure toute entière est par terre pendant qu'une information partagée éviterait voire même limiterait les risques.

Plus elles échangent l'information, elles vivent en comprenant l'une de l'autre la situation interne, tel client connait un impayé de tel montant et tout ce qui va avec ; si le même client se pointait aux portes d'une tierce institution, il est facilement démasqué. Ainsi donc, en somme, les institutions financières ne doivent pas évoluer comme sur un champ de bataille mais plutôt sur un terrain d'attente à parfait échange d'informations clés, voilà l'intérêt de mise en place d'une centrale de risques, ayant pour but de mettre en commun toutes les informations pertinentes, petites soient elles, sur la Microfinance dans la ville de Goma, au Nord-Kivu bien même sur toute l'étendue nationale pour une meilleure gestion des entités.

Comme mentionné le long de ce chapitre, le monde de la finance subie une pression issue de la finance digitale, tout est en train de muter vers la numérisation de la globalité du système. Les banques commerciales et quelques IMFs offrent de services digitaux. Les enjeux tels que le Guichet Automatique des Billets et le Distributeur Automatique des Billets abondent les artères de grandes villes, Goma aussi.

Le système financier fonctionne dans une structure de marché qui n'est pas libéralisé. La main invisible n'est pas applicable en finance, le mauvais fonctionnement du secteur financier a plus d'impacts sur l'économie du pays dans son ensemble. Les règles déterminent la pertinence du système financier, la gestion de finance nécessite beaucoup plus de tacts comptés à tous les plans tant matériel, technique qu'administratif. Les instructions garantissent la gestion efficace de toute institution. Tout est géré au gré des normes, vis-à-vis de la réglementation, la gestion et l'élaboration des états financiers, l'écriture de l'équilibre et la détermination des indicateurs performances et de gestion financière.

On ne peut pas parler de l'organisation d'une banque commerciale, COOPEC ou IMF sans se référer à la loi. Dans tout le détail, la loi a prévu une brèche, servant à l'atteinte des objectifs si bien que tout dérapage du système financier affecte à grande échelle le circuit économique dans le pays. La réglementation prudentielle se distingue de la réglementation non prudentielle en ce sens que la première vise à protéger le système financier dans son ensemble, tous les acteurs, tandis que la seconde élabore des pistes de protection de chacune des institutions à son interne. La norme non prudentielle protège les différentes interactions de partenaires, adéquation des politiques et pratiques financières, respect des textes légaux et réglementaires en vigueur à l'interne, conformité des opérations nouées et l'organisation de l'institution.

Au regard de la réglementation surtout portant sur la concurrence et la protection des clients et tous leurs enjeux, la Microfinance s'intéresse à la dimension éthique qui assure la satisfaction des demandeurs de services financiers jadis exclus des banques classiques. Au-delà des études en marketing, les chercheurs en finance accordent une importance majeure aux concepts de satisfaction et de fidélité, non seulement en raison des conséquences théoriques, mais aussi et surtout, en fonction des enjeux pratiques qu'il engendre dans la relation avec entre les institutions financières et leur clientèle. Le troisième chapitre essaie de mesurer l'incidence de l'appréciation des services sur l'intention de switch au sein d'une institution financière.

* 167 Rapports (2010-2018) de la Banque Centrale du Congo sur les activités de la Microfinance en République Démocratique du Congo.

* 168 Banque Centrale du Congo, Rapport d'activités de la Microfinance 2018, Septembre 2019, Kinshasa, pp.57-62.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand