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Appréciation des services et intention de switch dans une institution du système financier décentralisé: application aux membres de la COOPEC AKIBA YETU


par Etienne MUMBERE KASUMBA
Université Libre des Pays des Grands-Lacs ULPGL/Goma - Licence 2020
  

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Limites des informations financières dans la décision de crédit

Les informations financières collectées sont au coeur pour construire ces probabilités et fonder la décision bancaire. Il reste néanmoins que ces informations présentent deux limites majeures. La première porte sur leur incapacité à prédire avec certitude le risque de l'emprunteur. La seconde porte sur les instruments d'analyse mobilisés26(*).

En effet, avant toute décision de crédit, l'institution financière et/ou bancaire doit évaluer le potentiel du projet ainsi que l'engagement de ses dirigeants à en assurer la réussite. Pendant la durée du crédit, l'institution assure un monitoring sur le respect des engagements de l'entreprise. Cette activité repose principalement sur l'exploitation des informations financières produites par l'emprunteur ou collectées par la banque elle-même.

La qualité de la décision à prendre par la banque est donc tributaire de la qualité de ces informations. Cependant, celle-ci n'est pas toujours garantie. En effet, d'une part, les banques elles-mêmes relativisent l'information financière, préférant se fier à leur jugement sur le client notamment pour l'étude des demandes de financement des PME. D'autre part, les parties à la coopération (banque et client) n'ont toujours pas le même niveau d'information à cause des asymétries d'information qui entachent leur relation. Enfin, l'information « privée » sur un client semble davantage retenir l'attention du banquier à côté de l'information « publique » contenue dans les états comptables et financiers. Ainsi, l'information comptable et financière ne suffit pas, en elle-même, pour accompagner le banquier dans sa décision.

S'agissant des instruments d'analyse rationnelle de risque, il apparait que l'exploitation des états financiers de l'entreprise par le banquier présente aussi des limites. Celles-ci découlent de la structuration de ces états financiers qui est imprégnée d'une logique comptable qui ne dégage pas, en l'absence de retraitements, des informations déterminantes pour le banquier comme la solvabilité du client.

Le crédit d'urgence et le crédit à la consommation

Aucun agent ne vit à l'abri du risque. De par sa conception, le risque est inhérent pour toute activité de la vie. L'examen des ménages pauvres montre que le prêt leur permettant de lisser leurs revenus et leurs consommations sont si importants27(*). Les ménages à faibles revenus sont vulnérables à un large éventail de risque et de contraintes économiques. Les vulnérabilités ont divers ordres, et sont récurrentes mais non périodiques.

Le crédit d'urgence est celui qui remplit les conditions suivantes : un faible montant d'argent, immédiatement disponible et remboursé dans des délais relativement courts. Dans la pratique, le crédit d'urgence à les mêmes caractéristiques que le crédit à la consommation. Ce dernier n'est pas offert pour des fins financières bien déterminées. Le crédit à la consommation est approuvé sur la base de l'existence de garanties, généralement le salaire de l'emprunteur.

La majeure partie des IMFs ne proposent pas des prêts d'urgence, seulement parce qu'elles considèrent qu'ils sont moins voire même non productifs. L'important risque retenu et soulevé par les IMFs, et qui fait qu'elles sont très réticentes est la fourniture des prêts qui ne génèrent pas de revenus. De nombreux ménages pauvres empruntent de l'argent à leurs amis, familles et usuriers, dans des conditions de prêt parfois indésirables, ce qui le plonge dans de conditions de surendettement.

Quand faut-il opter pour le crédit ?

Les prêts d'urgence sont, avec l'épargne et l'assurance, l'un des trois types de services financiers de gestion des risques qui permettent aux ménages à faibles revenus de faire face aux contraintes économiques. En règle générale, l'épargne est la plus polyvalente et la moins coûteuse. Idéalement, elle constitue l'option privilégiée pour les dépenses prévues, telles que les frais de scolarité et les cérémonies religieuses. L'assurance est la mieux adaptée aux grosses dépenses provenant de risques moins susceptibles de survenir. Un prêt d'urgence peut être approprié pour faire face à des pressions économiques imprévues, lorsqu'une personne n'a pas constitué suffisamment de réserves d'épargne, ou préfère ne pas les épuiser, et lorsque les risques ne sont pas ou peu couverts par les assurances.

* 26 H. NDOUME ESSINGONE, « Le poids des informations non financières dans la décision de crédit aux PME : une étude du cas du gabonais », in Techniques Financières et Développement, n°116, 2014/3, pp.27-34.

* 27 Bureau International du Travail, Le crédit d'urgence et le crédit à la consommation (module), CGAP, p.1.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore