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Analyse des impacts sanitaires liés à  l'inondation dans la plaine du logone:cas du village Arainaba


par Abdoul Moumouni
École Nationales Supérieure polytechnique de Maroua - Master 2 2020
  

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II.1.3. Sols et végétation dans la plaine du Logone

La région de l'Extrême-Nord Cameroun est caractérisée par deux zones phytogéographiques : soudanienne dans la partie sud et sahélienne dans la plaine du Logone (Seignobos et Lyébi-Mandjek, 2000). Une partie du vaste bassin de Lac Tchad est souvent remplie de sédiments apportés par les eaux d'inondations. Ces sédiments sont constitués des matériaux sableux et argileux dépendant des processus géologiques et du matériau parental à partir duquel ces sédiments ont dérivé. La présence des dépôts des dunes et de sables marque l'étendue du Lac. Les eaux d'inondations favorisent une accumulation et une bonne répartition des substances alluvionnaires (Mvondo et al., 2003). Les sols de la plaine d'inondation sont riches en argile et cette richesse leur confère des propriétés physiques et chimiques bénéfiques pour l'inondation périodique de la plaine (Mvondo et al., 2003).

La végétation rencontrée dans cette zone est une savane sèche avec une prédominance d'espèces annuelles et nourrit chaque année après le retrait des eaux plus de 300000 bovins et ovins venant essentiellement des pays membres de la commission du Bassin du Lac Tchad (ACEEN, 2007). Cette végétation très diversifiée ; la plaine du Logone procure de nombreuses utilisations notamment dans l'alimentation animale et humaine et dans la pharmacopée. De nombreuses études (Mvondo et al., 2003) réalisées dans la plaine révèlent la présence des formations végétales d'une rare variété. Les espèces annuelles sont largement influencées par la durée et la profondeur de l'inondation et les conditions de sol. Dans la portion de la plaine incluant le PNW, vetiverianigritana est l'herbe la plus dominante. S'agissant des espèces végétales pérennes, on peut citer entre autres : le calotropisprocera le palmier rônier, exploité pour la vannerie et le palmier doum. Les terres exondées et les cordons dunaires sont les domaines de la savane à Acacia, Balanite, ziziphus et Tamarindusla partie centrale. Le yaéré proprement dit est une prairie herbacée inondable, presque partout ailleurs, abonde la savane boisée ou herbacée à Acacia albida. Cette végétation a subi une forte modification avec une tendance à la prédominance des ligneux pérennes suite aux effets de divers facteurs notamment le changement climatique, la baisse des inondations et la pression humaine (Loth, 2004).

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II.1.3. Faune et biodiversité de la zone d'étude

La plaine du Logone constitue un véritable réservoir de ressources fauniques halieutiques et pastorales. Grâce à la présence de deux parcs nationaux (Waza et Kalamaloué), la région abrite une flore et une faune très riches, et offre un cadre propice où les oiseaux d'eau d'Europe viennent séjourner pendant la période hivernale.

? Mammifères

La plaine de Waza-Logone abrite une trentaine d'espèces de grands mammifères parmi lesquels l'éléphant (Loxodontasp.), la girafe (Giraffacamelopardalis), le lion (pantheraleo), l'hyène zébrée (Hyaenahyaena, Crocutacrocuta) (Loth, 2004 ; Scholte, 2005). D'après Ledauphin (2006), la construction du barrage de Maga en 1979 aurait eu un effet sur la quantité et la diversité des mammifères de la zone. En effet, suite à la construction de ce barrage, il y a eu un remplacement progressif des graminées pérennes par des graminées annuelles qui déprécient rapidement après l'inondation et une tendance des espèces ligneuses à coloniser l'espace. Au niveau de la grande faune, les incidences de ces modifications ont été multiples : disparition d'espèces telles que le cobe défassa ( Kobusellipsiprymnus) et le guépard ( Acinonyxjubatus) , diminution spectaculaire des effectifs de certaines espèces dépendant de la plaine d'inondation pour leur alimentation dont de cobe de Buffon ( Kobus kob) , l'hippotragus ( Hippotragus equinus ) et le damalisque ( Damaliscuskorrigum ) , tandis que d'autres plus inféodées à la végétation arbustive et arborée voyaient leurs effectifs augmenter dont les gazelles à front roux ( Gazellarufifrons ) , les éléphants et les girafes . En plus, la migration saisonnière de la faune s'est accrue. Afin de rechercher de nouveaux pâturages, les animaux migrent hors du parc et s'exposent ainsi au braconnage. Cependant, il faut dire que la construction du barrage de Maga n'a pas été la seule cause de déclin de la grande faune de Waza. Ledauphin (2006), a mentionné également le déficit pluviométrique des années 70, la peste bovine et le braconnage intensif.

Selon Ledauphin (2006), les effectifs des hippotragus, des cobes de Buffon et des damalisques semblent, peu à peu, se reconstituer. La population d'éléphants est, depuis quelques années, en constante augmentation, ce qui cause des dégradations aux forêts d'Acacia seyal, en posant de problèmes aux populations riveraines, du fait des dégâts aux cultures commis lors de la migration des pachydermes vers le Nord et le parc National de Kalamaloué vers le Sud- Ouest (Loth, 2004). La population de lions semble, décliner depuis les années 60. En l'espace d'une quarantaine

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d'années, ces félins seraient, ainsi, passés d'une centaine à une vingtaine d'individus. Pour autant, ils continuent d'exercer une prédation significative sur le bétail, tout spécialement, au Sud-ouest du PNW (Bauer, 2003).

? Oiseaux

La plaine d'inondation de Waza-Logone offre un cadre propice où les oiseaux viennent y séjourner et constitue un des sites les plus intéressants d'Afrique centrale en matière d'avifaune (Ledauphin, 2006). Au total, 379 espèces ont été identifiées dont 16 espèces migratrices concentrées pour l'essentiel dans le Parc National de Waza (Loth, 2004).

? Poissons

Concernant l'ichtyo faune, la plaine du Logone est quantitativement et qualitativement l'une des zones les plus riches du pays. Plus de 56 espèces y ont été ainsi pêchées parmi lesquelles Clariassp., Alestes sp. et Petrocephalusbovei.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote