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Problématique des valeurs culturelles lega face à  la modernité. mythe ou réalité. cas de l'idego de 1996 à  2020


par SABUKAKA DEROSE SABUNI
ISP- Kalima - Graduat 2020
  

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CHAPITRE II : REGLES ETABLIES DANS L'ORGANISATION DE LA SOCIETE LEGA

Dans le cadre de ce chapitre, nous tacherons d'élucider les points suivants : le mariage, le décès, la répartition des produits de chasse et l'élevage.

Les sages de la communauté lega avaient prévu un certain nombre de règles pour une bonne gestion de la société.

Très souvent, les oppositions sont visibles entre les individus, les groupes sur les points ci-hauts dans la société humaine.

C'est ainsi que, pour chaque cas, on observe les lois ou normes établies.

2.1. POUR LE MARIAGE

Selon Junior KyangulukaLumpempe32(*), Le mariage, chez les lega, est un acte social qui occupe une place de choix dans la société. Il est ressenti comme un devoir à remplir par tout parent envers sa progéniture. Car cet acte non seulement consacre à cette dernière le statut de responsable, mais ouvre la voie à une assurance sur la perpétuation de l'espèce familiale qui constitue le souci majeur pour les géniteurs. Le célibat est considéré comme une situation marginale. Chez les lega comme chez la plupart des peuples de la République démocratique du Congo, l'engagement des familles passe avant celui des individus appelés à s'unir. Le choix d'un futur conjoint opéré par une famille dans une autre famille s'appuie sur le critère de moralité et de fécondité. Il faut noter que la décision finale pour qu'un parent marie un fils est conditionnée par la capacité avérée de celui-ci à se prendre en charge. En général, un membre de famille (souvent le père ou l'oncle) du jeune homme que l'on veut marier se rend auprès de la familleciblée de la jeune fille pour demander la main de cette dernière. Une fois la demande acceptée, la période des fiançailles est ouverte. Le jeune pourra alors à sa guise se rendre au moment opportun en visite test auprès de la famille de sa fiancée. Cette visite est désignée sous le vocable « Itendia ». Tout se sera bien passé si la réception se termine par un repas comprenant un coq sur pied égorgé à cette occasion.

Le mariage dans la communauté lega est une institution très complexe, car elle a trop des règles et c'est la source de toutes les relations humaines sur la nature sociale.

Le mariage se définit comme étant une union légitime envisagée entre un homme et une femme ou plus d'une femme.33(*)

Cette institution couvrait assez de problèmes chez les Balega. Comme il a trop de problème, raison pour laquelle il a aussi trop de règles ou principes.

Les règles de la gestion de cette institution commence depuis la conception jusqu'au divorce. Pour le jeune garçon, avoir la capacité de construire une case, cultiver un champ, tuer les gibiers de la forêt moyennant les pièges et convaincre les parents de certaines capacités vitales à résoudre de situations survenues en rapport avec les épreuves de vie d'une société.34(*)

Dans la communauté lega le mariage est possible entre les membres des familles différentes cela revient à dire que le mariage endogamique est beaucoup plus préférentiel chez les Balega dans le but de consolider les liens claniques.

L'âge dans la communauté lega était facteur aléatoire, c'est-à-dire le facteur qui pouvait influencer ou définir le mariage.

2.1.2. DE LA VALEUR DOTALE

Comme institution, le mariage est un processus clairsemé de différentes étapes dont les principales sont décrites dans les pages qui suivent :

· La prédot (Kebengelela)

C'est une valeur variant selon la possibilité financière du groupement familial du jeune garçon. Mais la virginité de la jeune fille sévèrement observée, facteur influant la valeur dotale, d'une part lorsque la virginité est observée, la taxation de la valeur revient en deux parties une partie constituant les biens révolus à la maman et l'autre partie revient au père de la jeune fille vierge. D'autre part, elle donne la chance d'être plus valeureux que possible.

· La dot proprement dite (Kasala)

Dans la conception lega, la dot joue un rôle prépondérant dans la vie conjugale et aux membres de groupement et aussi aux enfants qui proviendront de ce mariage.

Lorsque le jeune garçon ou le groupement familial de celui-ci verse la dot à la famille de la jeune fille, plusieurs faits importants et symboles ressortiront.

D'abord ces deux groupements familiaux engagé dans le mariage, chacun gagnera la confiance de l'autre, cette confiance poussera la famille de la jeune fille de la remettre entre les mains de la famille du jeune garçon. Cette cérémonie est appelée accompagnement de la femme à son mariage.

Cérémonie qui s'en suit avec un certain nombre de matériel tels que casseroles, assiettes, paniers, voiles (bien de la cuisine) et une quantité de la nourriture cuite et non cuite y compris les poules et le coq, l'huile, le sel, bois,... comme signe symbolique visible marquant l'amour. Ensuite et en contrepartie de ces biens, le groupement familial du jeune garçon peut remettre à sa belle-famille des chèvres, ou boucs et la boisson.

Ensuitele respect mutuel devient contraignant entre les membres de ces deux groupements familiaux.35(*)

Dans la culture lega, la dot est une institution qui varie selon la possibilité financière des familles engagées et la circonstance à laquelle on se trouve, c'est-à-dire chez les Balega, la dot n'a pas de prix fixe et tout bien constitue la valeur dotale, parfois même des prestations entrent en ligne de compte.

Pour le mariage proprement dit, les deux familles se fixent un jour pour la cérémonie de la dot. La nomenclature des biens est communiquée à la belle famille et comprend obligatoirement :

1. Le « Musanga » : monnaie ancestrale constituée de pièces de coquilles d'escargot et d'huitres en forme rectangulaire ou circulaire percées de trous en leurs milieux et entassées autour d'un fils passant par ces trous.

2. Des billets de banque en monnaie nationale ;

3. Des caprinés (chèvres ou moutons sur pied) ;

4. Du matériel pour l'agriculture et la chasse : haches, machettes, houes, lances, fusil calibre 12 ;

5. Des habits : pagnes, foulards, pantalons, chemises, costumes.

Suivant la tradition, les lega se complaisent à n'établir aucune sorte de facture fixant le nombre des biens énumérés ci-dessus. Les quantités respectives à fournir constituent un test du degré d'amour du fiancé envers sa future conjointe. Ce degré est traduit par la hauteur des quantités de ces biens remis à la belle famille. Le jour choisi, la belle famille se rend auprès de la famille prétendante pour la cérémonie de mariage coutumier. Après un bref échange, la famille prétendanteétale et compte les biens. C'est en ce moment que la belle famille exprime sa satisfaction totale ou partielle sur la valeur de la dot. Dans ce dernier cas, la famille prétendantedéclare la quantité ou valeur minimale souhaitéepour un type bien donné et, généralement, si le prétendant ne peut y remédier, il recourt à l'expression : « Isongamuzinga, talikusilaga mu busibumozi ». C'est qui veut dire littéralement : « la dot est comparable à un trou béant à remblayer, on ne peut y parvenir en un jour ». Et, littéralement, «  la valeur significative de la dot est telle que qu'on ne peut s'en acquitter en une seule échéance ». En effet, au cours de sa vie professionnelle, l'époux est appelé à faire à ses beaux frères des dons à valoir sur la dot.

Aussitôt après, la belle famille emballe tous ces biens et rentre chez elle. Il n'y a aucune cérémonie de réjouissance organisée à cette occasion. La famille prétendante peut alors fixer le jour de sa convenance où la belle famille accompagnerait la jeune épouse au domicile de son mari.

* 32Junior KyangulukaLumpempe, les rites d'investitures d'un chef coutumier comme espace communicationnel chez les lega du territoire de Shabunda en RDC, TFC, UPN, 2011-2012.

* 33SALUMU KALOKWA, Droit coutumier, cours inédit en G3 HSS, ISP-Kalima, 2021

* 34KIKUNI SUMAILI, Informateur Interrogé à Kakutya le 10/07/2021

* 35KISAMBALA, Informateur interrogé à Kakutya chefferie le 15/07/2021.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote