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Aide humanitaire des ong et son impact sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires : cas spécifique des groupements de bugorhe et d'irhambi katana


par Ezéchiel NZIBONERA CIHUGUYU
ISTD-MULUNGU - L2 GAP 2020
  

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2. PROBLEMATIQUE

L'amélioration de la productivité du travail de l'ensemble des agriculteurs en Afrique Subsaharienne constituera donc un facteur clé de la satisfaction des besoins alimentaires des

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Les catastrophes naturelles, les famines et les guerres sont trois exemples qui peuvent entraîner des êtres humains dans des situations qui ne leur permettent plus de survivre par leurs propres moyens. Ce n'est qu'avec le soutien d'autres personnes que ces hommes ont une chance de subsister. L'aide humanitaire est l'une des réponses à la détresse provoquée par ce genre de crise : elle permet de sauver des gens, de les aider à reconstruire leur existence et essaie de leur redonner un espoir en l'avenir. L'aide humanitaire peut se faire dans plusieurs contextes mais elle vise toujours à venir en aide et répondre aux besoins d'une population en difficulté. Elle peut s'activer en situation d'urgence lorsque, par exemple une région est frappée par le tremblement de terre (SEGUIN, 2019). L'aide humanitaire permet de remédier à la détresse la plus grave.

L'aide humanitaire fait aujourd'hui face à de nombreuses évolutions. Que l'on se réfère au changement climatique, aux nouvelles technologies, à l'arrivée de nouveaux acteurs ou à la réaffirmation de souveraineté, ces changements mettent à mal les pratiques et modèles conventionnels de l'aide. Les observations font état de nouveaux défis et obligent un requestionnement (Loïc, 2017).

Une longue suite de situations difficiles et complexes ont montré ces dernières années les limites des organes humanitaires internationaux en termes de prévisibilité, coordination, d'efficacité ou encore d'efficience, à ces problèmes de fonctionnement se rajoute celui du manque de fonds (David Manset, Lubica Hikkerova, 2017). Cette situation peut avoir de près ou de loin un impact sur les activités agricoles constituant la survie de la majorité de la population des pays sous-développés. Pour cette dernière, la terre est leur souverain bien.

La population d'Afrique Subsaharienne qui devrait atteindre 1 998 millions d'habitants en 2050 selon les Nations Unies, subit actuellement une transition démographique.

Même si la croissance de la population (3% de taux annuel moyen) sur la période de 1960 à 2001 s'est accompagnée également d'un accroissement de la population agricole au taux moyen annuel de 1,9 %, la production agricole alimentaire agrégée n'a cru que de 2,6 %. Sur cette même période, la population agricole a dû nourrir une proportion sans cesse croissante de personnes ne travaillant pas dans l'agriculture.

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populations dans un environnement international marqué par une instabilité des prix des produits alimentaires sur le marché international rendant le recours aux importations de plus en plus onéreux et incertain (Alastaire, 2015).

En RD Congo, le potentiel agricole est unanimement reconnu comme étant considérable : le pays disposerait d'une superficie cultivable estimée à quelque 75 millions d'hectares dont moins de 10 millions d'hectares seraient exploités. Cette disponibilité foncière et les énormes ressources en eau dont dispose le pays avec le bassin hydrographique du fleuve Congo permettent d'entretenir l'espoir d'une meilleure autosuffisance alimentaire réclamée avec insistance par les Congolais. Ce potentiel fait aussi de ce pays et depuis toujours une proie particulièrement convoitée pour l'accaparement des terres, et ce d'autant plus que le sous-sol de la RDC renferme d'importantes ressources minières (Al., 2014). La RD Congo longtemps considérée comme perspective de développement intéressante susceptible de contribuer au décollage économique du pays, n'est pas parvenue à valoriser son potentiel agronomique. Le pays doit continuer à faire face à des défis humanitaires importants, d'où la faible production conduisant au problème de la faim et ses conséquences.

En 2012, la RDC était classée 27e sur 79 pays selon l'indice mondial de la faim. Environ 70 pour cent de la population n'a pas accès à une nourriture suffisante, tandis qu'un enfant sur quatre souffre de malnutrition. Selon les estimations, 4,5 millions de personnes ont connu la crise alimentaire en RDC (Philippe LEBAILLY, 2014).

Au Sud Kivu, la terre joue un rôle important en tant que moyen de production destiné à la subsistance des êtres vivants. Au Bushi (la chefferie de Kabare en particulier), la densité des populations est actuellement non proportionnelle aux espaces de culture et expose ces dernières à une exploitation entre autre peu durable et à l'insécurité alimentaire. Les morcellements de terres, leur surexploitation, la déforestation, ...traduisent leur dégradation et affectent l'accès aux moyens d'existence (JONATHAN, 2010).

La province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources des crises humanitaires graves.

Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d'une décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de personnes sinistrées avec une somme importante d'argent reçue de la communauté humanitaire internationale.

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Il ressort que les interventions restent dans la plupart des cas inscrits dans le domaine d'urgence avec impact à court terme et que par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en mesure de se libérer de ce régime d'assistance.

Souvent, c'est parce que ces bénéficiaires ne sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement n'est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n'ont pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres politiques d'interventions. Il apparaît aussi que les capacités locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les moyens de subsistances ne sont pas consolidés.

Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide humanitaire (Mongane, 2014).

L'aide humanitaire malgré ses avantages dans les résolutions des problèmes et misères des populations rend certains paysans paresseux et tributaires de l'extérieur. C'est le cas de la population des groupements de Bugorhe et Irhambi - Katana qui est notre milieu cible pour cette étude. Il se constate dans cette entité une situation de pauvreté et de famine sans précédent, les sources alimentaires disponibles localement sont trop souvent insuffisantes, comme conséquence : les maladies d'origine nutritionnelle dont la kwashiorkor et le marasme ayant comme point de chute la mort.

Les enfants connaissent un taux élevé d'abandon scolaire par manque de frais scolaires, le petit bétail qui constituait la survie des ménages a été victime du vol et/ou pillage par les groupes armés et autres bandits locaux. Nombreux sont ceux qui, pour pallier à leur situation, se sont constitués en associations villageoises d'épargne et de crédit (AVEC).

Plusieurs organisations humanitaires de développement ont tenté d'intervenir pour apporter l'assistance aux nécessiteux de ce coin soit de façon individuelle en octroyant le petit bétail, les vivres, la construction des maisons soit de façon collective en améliorant les infrastructures de base (la construction des écoles, les hôpitaux, l'adduction d'eau potable, l'entretien des routes de desserte agricole, ...).

è Découvrir et déterminer les actions humanitaires de quelques ONG en faveur des groupements de Bugorhe et d'Irhambi - Katana ;

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Cette étude cherche à répondre à une problématique constituée de certaines questions dont :

- Quel est l'impact de l'aide humanitaire des ONG sur l'amélioration des conditions
de vie des bénéficiaires de Kabare-Nord en général et des groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana en particulier ?

- Quelles stratégies faut-il mettre en place pour permettre aux paysans de
groupements susvisés de mener une vie décente, d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire seulement ?

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon