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Difficultés des élèves en dictée au premier cycle de l'inspection de l'enseignement secondaire général du grand Lomé ouest


par Tchilabalo TABATI
Université de Lomé ( INSE) - Master Recherche en politique et système éducatif dans les pays en développement  2022
  

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2.3. Cadre de référence théorique

Dans cette partie, nous présenterons, analyserons et contextualiserons les théories qui portent sur la motivation des élèves à s'engager dans un apprentissage. Ensuite dans une synthèse, nous ferons ressortir comment ces théories vont orienter cette étude.

2.3.1. Une approche motivationnelle (Viau, 1999)

Le choix de cette théorie nous a été dicté par les recherches en psychopédagogie qui considèrent les perceptions comme étant « les principales sources de la motivation des élèves en contexte scolaire » (Schunk, 1991 ; Tardif, 1995).

· La perception et la réussite scolaire : (Singer, 2006)

Singer (2006) souligne que la transmission des contenus n'est « optimale » et l'apprentissage « durable » que par l'importance de la place accordée aux « acteurs » de l'apprentissage ainsi qu'à leurs modes de pensée. Il fonde ses propos sur trois observations :

- Toute objectivité extérieure à notre pensée n'a pas la même valeur pour tous. Nous construisons nous-mêmes notre « objectivité » dans notre pensée. Ainsi, vouloir faire comprendre ou accepter, aux apprenants, tels quels, des contenus objectifs du point de vue de l'enseignant est inutile ; car chacun des apprenants traite ces contenus sur la base de sa structure cognitive nécessairement différente de celle de l'enseignant et même de celles des autres apprenants. Singer insiste que chercher à reproduire à l'identique dans la pensée de l'apprenant sa façon de voir, comme par un acte de foi, est voué à l'échec.

- La perception, l'appréciation et l'assimilation des informations, des événements, mais aussi des sentiments personnels ne sont jamais identiques d'un individu à un autre. Car « l'histoire de notre formation, notre panoplie d'outils physiques et psychologiques (...) sont des réalités que nous apportons avec nous, et cet équipement ne peut en général être modifié que par des processus extrêmement complexes et longs » (p. 5).

- Les connaissances et leur transposition appropriée dans des comportements optimaux s'acquièrent par l'expérience de la réalité qui nous entoure. Autrement dit, les connaissances et les comportements ne proviennent pas de la réalité objective, mais d'une réflexion sur cette réalité. Cette réflexion elle-même s'appuie sur des connaissances et des comportements déjà acquis. C'est dire que « nous n'apprenons rien de nouveau : nous complétons ou entourons par de nouvelles connaissances ce que nous savons déjà » et « la connaissance n'est durable que si elle est le fruit d'une réflexion consciente, active et productive, ou quand une action concrète est encadrée par une présence intellectuelle similaire » (Bagan, 2016).

Dans une articulation motivation/activité d'apprentissage, Viau (2000) pense qu'une activité d'apprentissage, pour susciter la motivation de l'apprenant doit, dans l'entendement de ce dernier, être signifiante, être diversifiée et pouvoir s'intégrer aux autres activités, représenter un défi, être authentique, exiger un engagement cognitif, responsabiliser en permettant de faire des choix, permettre d'interagir et de collaborer avec les autres, avoir un caractère interdisciplinaire, comporter des consignes claires, se dérouler sur une période de temps suffisante. Viau trouve ces conditions pertinentes, dans la mesure où l'élève est l'acteur principal dans l'activité d'apprentissage, non pas pour recevoir de l'information comme dans une activité d'enseignement (par exemple, un exposé) mais pour se servir de la matière apprise dans la résolution des problèmes, ou encore pour réaliser les exercices proposés par l'enseignant. De plus, l'activité d'apprentissage exige de lui de faire des travaux seul ou en équipe.

· La Théorie de l'autodétermination : (Deci et Ryan, 2002)

Ces deux auteurs conçoivent trois grands types de motivation organisés selon un continuum : la motivation intrinsèque, la motivation extrinsèque et l'amotivation. Chaque forme de motivation est associée à un niveau d'auto-détermination plus ou moins élevé. Ainsi, le comportement des individus en milieu scolaire, notamment ceux des élèves, peuvent s'expliquer par le degré de motivation de ces derniers accomplir des activités pédagogiques.

À l'école, l'importance de la motivation comme vecteur de la réussite est bien connue (Fréchette-Simard, et al., 2019). Conçue comme une force qui dynamise et oriente le comportement de l'apprenant dans la poursuite d'un but, la motivation à apprendre a été appréhendée au fil du temps sous la loupe de diverses approches théoriques(Deci et Ryan, 1985).

Selon l'approche sociocognitive, la motivation « un phénomène dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but » (Viau, 1994, p. 7). Les perceptions de l'élève sont donc à l'origine de sa motivation. Elles sont si importantes que certains chercheurs vont même jusqu'à affirmer que ce ne sont pas seulement les capacités réelles de l'élève qui comptent pour sa réussite, mais bien celles qu'il pense avoir. Cette affirmation s'est d'ailleurs confirmée dans une étude sur l'écriture menée auprès (id, 1998).

Barbeau (1993) pense que :

dans l'approche socio-cognitive, la motivation scolaire se définit comme un état qui prend son origine dans les perceptions et les conceptions qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à s'engager, à participer et à persister dans une tâche scolaire (Barbeau, 1993, p. 20).

Pour Berbaum (1998), la motivation est l'ensemble des facteurs ou des besoins qui entraînent l'activité du sujet apprenant ; et « il s'agit de facteurs conscients et inconscients, de nature physiologique ou psychologique, ces derniers pouvant être intellectuels ou affectifs et de nature individuelle ou sociale » (p. 84).

En contexte scolaire ou académique, le phénomène de la motivation est considéré comme un moyen efficace pour pousser l'élève à l'apprentissage (Bagan, 2016, p.110).

D'après les études sur la motivation à l'école, la motivation provient aussi bien de l'enseignant que de l'apprenant et de son environnement. En considérant ces origines de la motivation, Viau (1994) pense que l'élève, pour être effectivement motivé, doit se rendre compte clairement de la valeur de l'activité qu'on lui propose, de sa propre compétence à l'accomplir et de sa « contrôlabilité » sur son déroulement et ses conséquences. Viau souligne plus loin que les quatre facteurs qui influent le plus sur la dynamique motivationnelle des élèves en classe sont les activités d'apprentissage que l'enseignant propose, l'évaluation qu'il impose, les récompenses et les sanctions qu'il utilise, et lui-même, de par surtout sa passion pour sa matière et le respect qu'il porte à ses élèves (Viau, 2000). Également par rapport à ses origines, la motivation en contexte scolaire et académique prend deux dimensions : la motivation extrinsèque et la motivation intrinsèque. Karsenti et Thibert (1995) rappellent différents types de motivations à travers la théorie de l'autodétermination. D'après cette théorie, il y a trois grandes classes de motivations qui se distinguent par leurs degrés sur un continuum d'autodétermination. Il s'agit de l'amotivation (l'absence de toute forme de motivation ou non motivation), la motivation extrinsèque et la motivation intrinsèque (Karsenti et Thibert, 1995). Ils pensent que plus la motivation n'est autodéterminée, plus le comportement ne sera émis en l'absence de pressions extérieures.

Par rapport à la motivation extrinsèque, ces auteurs pensent qu'elle regroupe un ensemble de comportements effectués pour des raisons instrumentales. Il s'agit des raisons extérieures à l'individu et qui n'impliquent pas un niveau élevé d'autodétermination. La motivation extrinsèque pousse l'élève à travailler dans le but de rechercher des récompenses extérieures et à éviter des punitions. L'élève, en cas de motivation extrinsèque, travaille pour avoir une conséquence qui n'est pas inhérente à l'activité elle-même, c'est-à-dire qui se trouve en dehors d'elle. Il peut travailler par exemple pour avoir l'approbation de l'enseignant, faire plaisir aux parents ou pour éviter d'être puni. Il n'y a pas la faculté de l'élève à se mettre au travail, et le rôle de l'enseignant devient donc important pour le motiver.

Par contre, la motivation intrinsèque, qui répond mieux au contexte de cette littérature, se caractérise par la volonté ou le désir de réaliser un comportement afin de se sentir efficace. Elle provient donc, pour Fenouillet (2003), de l'intérêt ou du plaisir que le sujet trouve dans la pratique de l'activité, sans attendre de récompense qui ne réside pas dans le fait-même de mener cette activité, ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité. Ainsi, selon Karsenti et Thibert (1995), la motivation intrinsèque est présente lorsqu'une tâche ou une activité est accomplie pour le plaisir et la satisfaction retirés pendant sa pratique ou sa réalisation; et c'est le type de motivation qui témoigne du niveau d'autodétermination le plus élevé.

La motivation intrinsèque peut être étudiée dans une perspective tridimensionnelle, à savoir :

- la motivation intrinsèque à la connaissance : l'activité est alors faite pour le plaisir et la satisfaction éprouvés lorsqu'on apprend quelque chose de nouveau.

- la motivation intrinsèque à l'accomplissement : l'activité est alors faite pour les sentiments de plaisir et de satisfaction ressentis pendant que l'on se surpasse dans son travail ou que l'on est en train d'accomplir ou de créer quelque chose.

- la motivation intrinsèque aux sensations : l'activité est alors faite pour ressentir des sensations stimulantes, tels les plaisirs sensoriels et esthétiques (Vallerand, et al, 1989, cité par Bagan, 2016).

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo