CONCLUSION GENERALE
Nous avons mené nos recherches auprès d'un
garçon de 28 ans, victime d'une carence affective causée par la
séparation d'avec ses parents. Nous l'avons rencontré à
l'Hôpital Général de Référence Jason
Sendwe.
Lors de nos observations fortuites et systématiques,
nous avons constaté que la victime de carence affective, vit non
seulement une souffrance psychique, mais aussi une souffrance sociale. C'est
donc une souffrance psychosociale qui nécessitait de l'accompagnement
psychosocial en vue de retarder uniquement la progression du trouble dans son
psychisme. Cet accompagnement reste insatisfaisant s'il ne prend pas en compte
le confort du patient et s'il ne tient pas compte de la situation affective,
relationnelle et environnementale de son état psychique.
L'intérêt social de notre étude
réside sur le fait que la réinsertion sociale d'un patient
tiendra désormais compte des informations fiables concernant la victime
de carence affective et de l'avis de l'expertise psychologique clinique, sur
les procédures et procédés d'accompagnement
psychosocial.
L'intérêt scientifique nous oriente
essentiellement sur l'apport de l'accompagnement psychosocial associé
aux méthodes cliniques, techniques d'entretien et d'observation
proprement cliniques de notre démarche méthodologique pour
faciliter les recherches de toutes les personnes qui nous liront.
Pour ce faire, nous avons formulé notre
préoccupation en ces termes : quelle peut être la stratégie
thérapeutique à utiliser pour rétablir
l'homéostasie psychosociale d'une victime de carence affective.
En guise de réponse à notre
préoccupation, nous avons formulé nos hypothèses de
recherche de la manière suivante :
- Les symptômes développés par notre
patient âgé de 28 ans, victime de carence affective,
correspondraient aux théories évoquées par
différents auteurs et les moyens thérapeutiques que nous
envisageons résoudraient ce problème.
- La stratégie thérapeutique à utiliser
pour rétablir l'homéostasie psychosociale de notre patient
victime de carence affective pourrait être l'accompagnement
psychosocial.
Nous nous sommes assigné comme objectif :
découvrir l'état biopsychosocial de la victime de carence
affective, lui accorder un accompagnement psychosocial nécessaire dont
elle a besoin, pour l'aider à recouvrir l'homéostasie
psychosociale de sa santé biopsychosociale.
Pour y arriver, nous avons recouru à la méthode
clinique qui consiste en une étude approfondie d'un cas. L'entretien et
l'observation clinique nous ont servi comme des techniques pour la collecte des
informations exprimées et non exprimées du patient MUNONGO. Les
techniques de counseling et les processus de deuil nous ont permis de le
conduire à accepter la situation qui lui est arrivée afin de
guérir.
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, la travail a été structuré en
trois chapitres. Le premier chapitre a été orienté autour
des aspects théoriques ci-après : la définition des
concepts clés, les notions spécifiques inhérentes à
la carence affective et les études antérieures ; le second
chapitre a évoqué les aspects méthodologiques, le champ
d'investigation de notre recherche, les méthodes et les techniques de la
recherche, ainsi que
les difficultés rencontrées. Le troisième
chapitre enfin, a présenté les résultats, les
procédures des séances thérapeutiques suivi de la
discussion et la construction du sens.
Apres l'analyse des données, nous sommes arrivés
aux résultats suivants : notre patient est souffrant d'une carence
affective dont les symptômes majeurs étaient les suivants : le
repli sur soi, l'attachement excessif à sa mère, l'angoisse
d'abandon, la colère, la méfiance etc.
Apres dix séances thérapeutiques, nous avons
constaté les modifications favorables et l'amélioration
considérable de l'état de santé mentale de notre patient.
La joie était bien perceptible et sa collaboration a permis de soutenir
l'accompagnement que nous lui avons offert.
Ainsi, nous sommes arrivés à la conclusion selon
laquelle, l'accompagnement psychosocial s'avère indispensable aux
personnes victimes de carence affective pour les aider à surmonter leur
souffrance biopsychosociale.
Au vu des résultats obtenus dans nos investigations,
nous constatons que notre hypothèse de recherches est confirmée.
Et au regard de ce qui précède, nous demandons aux centres
d'accueil, neuropsychiatriques, hôpitaux, organismes qui s'occupent de la
prise en charge des personnes souffrant des troubles mentaux, comportementaux,
des maladies psychiques et nerveuses d'accorder une importance capitale
à l'accompagnement psychosocial pour soutenir ces personnes en
difficulté.
En définitive, notre travail n'a pas exploité ou
touché tous les aspects nécessitant l'accompagnement psychosocial
dans le cadre de la carence affective, nous suggérons à tous ceux
qui voudront aborder la question liée au manque d'affection, de recourir
à l'accompagnement psychosocial en utilisant les méthodes et
techniques cliniques.
Nous suggérons encore aux autorités
académiques d'organiser le stage dans notre domaine de psychologie
clinique en première et deuxième licence avant la rentrée
officielle académique, pour permettre aux étudiants en
psychologie clinique d'avoir une connaissance pratique permettant de venir en
aide les personnes en difficulté afin qu'ils retrouvent leur
homéostasie biopsychosociale.
Enfin, nous demandons aux enseignants (professeurs, docteurs,
chefs de travaux, assistants et assistantes), de soumettre les étudiants
en psychologie clinique à la descente sur terrain en cas des travaux
pratiques, pour leurs permettre de s'adapter aux divers cas à
traiter.

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