
DSCHANG SCHOOL OF SCIENCE AND TECHNOLOGY
L'IMPACT DE L'EXPLOITATION ARTISANALE DE L'OR SUR
L'EDUCATION ET LA SANTE DANS LA LOCALITE GAGA (RCA): CAS DES
MINEURS
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
Mémoire rédigé en vue de l'obtention de
Master Professionnel en Sciences de l'Ingénierie
Option : Mines et pétrole
Spécialité : Mines
Présenté par :
SABE Hermas Dieu- Parfait
Matricule : CM-UDS-23CSI1283
Licencié en Géologie des Formations
Superficielles
Encadreur professionnel :
Mme NGAÏROFEÏ OCTAVIE REINE
Chef de Service des Mines et carrière
Direction Générale des
Mines
Encadreur Académique :
MBOG MICHEL BERTRAND
Maitre de Conférences
Sous la supervision de :
12ème Promotion
Année Académique: 2024-2025
DEDICACES
A
Ma défunte mère : KOMMANDO PACHOME Flavia
Et
Mon père : SABE DOUMKODJI Patrice
REMERCIEMENTS
L'élaboration de ce mémoire est le fruit d'un
travail acharné et son achèvement n'aurait pu voir le jour sans
la collaboration de nombreuses personnes qu'il m'est agréable de
remercier ; tout d'abord le Dieu tout Puissant de m'avoir donné la force
et le courage de terminer ce modeste travail ;
v Pr TSAFACK NANFOSSO Roger Pépin,
Recteur de l'Université de Dschang qui veille au bon déroulement
de ce Master ;
v Pr MOFOR née TEUGWA
Clotilde, Doyen de la Faculté des Sciences pour sa
disponibilité et sa participation en lettre de recommandation
nécessaire pour le stage permettant de finir cette formation ;
v Pr KENGNI Lucas, Chef de Département
des Sciences de la Terre pour ses conseils et ses encouragements ;
v Pr KAGOU DONGMO Armand, Coordonnateur du
Master Professionnel en Géologie Appliquée, Mines et
Pétrole pour son précieux concours, le suivi de notre formation
et tout le travail abattu pour le bien-être de ses étudiants ;
v Pr MBOG Michel Bertrand, directeur de
mémoire pour son encadrement, la supervision, sa disponibilité
ainsi que ses conseils qui nous ontpermis à parfaire ce travail ;
v A l'ensemble du corps enseignants et administratif de
l'université de Dschang pour leur accompagnement.
v A son excellence Mr BENAM BELTOUNGOU Rufin,
Ministre des Mines et de la Géologie de Centrafrique, d'avoir
accordé un stage dans le département dont il a la charge ;
v Mr FEIKERAM Thierry Directeur
Général des Mines, les Directeurs et les Chefs de services pour
leur accompagnement, conseil et suggestion durant le stage;
v Mme NGAÏROFEÏ Octavie Reine, pour
sa supervision, sa disponibilité et ses conseils avisés en
entreprise sans lesquels ce travail n'aurait pas pris forme;
v A mes grands-parents, oncles et tantes
particulièrement à mon oncle paternel SARBOUA
Jude, toute sa famille et ma tante maternel KOMMANDO
Flore pour le soutien et les encouragements dont ils m'ont
accordé tout au long de monparcoursacadémique ;
v A mes frères et soeurs pour m'avoir soutenu et cru en
moi tout au long de cette formation en s'appliquant de toute leur force pour me
souteniren particulier SABELemuel, SABE Géoffroy,
KPENZOUVanessa, KPENZOU Francine,LIHOUNDJI Caleb,SABE Stéphanie,
LENGANDE Priscille,SABE Anne;
v A mes ainés académiques en premier lieu mon
parrain Ingénieur ABDEL DJELIL Assani dont la
collaboration et l'assistance m'ont été d'un grand apport pour la
réalisation de ce mémoire, un grand remerciement à
FEIKOUMA Ruben et MBANESilvère pour votre soutien sans
faille ;
v A la communauté Centrafricaine de Dschang pour leur
amour et les encouragements particulièrement DANGBAMAPrince,
BODANDJE Youane, GRENGAKOULA Melchi,KAGUENDO Winnie,PARANGAKO Amélie,
SONGOLI Harmonie, DANGASSO Landry et NINGATOLOUM Boris ;
v A mes amis et camarades de Master Professionnel en Sciences
de l'ingénieur pour l'ambiance, l'esprit de paix et de partage qu'ils
ont su préserver au sein de notre campus.
v Aux stagiaires de la direction générale des
mines pour leur apport dans ce travail.
v A mes amis TIAM Sandra, GOMBO Naomi, KOKIRI Gervais,
SEBALET Emmanuel et à tous ceux qui ne cessent de
m'encourager.
v A toute la communauté de Gaga et le corps
administratif de Yaloké.
TABLE DE MATTIERES
DEDICACES
ii
REMERCIEMENTS
iii
TABLE DE MATTIERES
v
LISTE DES FIGURES
ix
LISTE DES TABLEAUX
x
LISTE DES ABREVIATIONS
xi
RESUME
xii
ABSTRACT
xiii
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I: CADRE GENERAL DE L'ETUDE
3
Introduction
3
I.1. Structure d'accueil
3
I.1.1. Historique et organisation de la DGM
3
I.1.2. Missions et attributions de la
DGM
4
I.1.3. Le Service Préfectoral
des Mines et de la Géologie de Yaloké
4
I.2. Généralité sur la zone
d'étude
5
I.2.1 Cadre géographique de Gaga
5
2.1.1 Localisation
5
2.1.2. Climat
6
Figure 4: Diagramme ombrothermique
7
2.1.3. Hydrographie
7
2.1.4. Milieu humain
8
I.2.2. Contexte géologique et minier
9
I.3. Revue documentaire
11
I.3.1. Définition des termes.
11
3.1.1. Mineur
11
3.1.2. L'éducation
11
3.1.3. La santé
12
I.3.2 Historique des travaux miniers
12
I.3.3.Cadre juridique et réglementaire
13
3.3.1. Cadre juridique international
13
3.3.2. Cadre national
13
I.3.4. Document relatif à l'exploitation
artisanale des minerais
14
Conclusion
14
CHAPITRE II: METHODOLOGIE ET MATERIELS
15
Introduction
15
II.1. Méthodologie
15
II.1.1. Approche méthodologique
15
1.1.1. Les données primaires
15
1.1.2. Les données secondaires
16
II.1.2. Conception de la fiche et méthode
d'identification des impacts
16
1.2.1. Conception de la fiche
d'enquête
16
1.2.2. Méthode d'identification des
impacts
19
2. Critère d'évaluation des
impacts
19
3. Criticité de l'impact
21
II.2. Matériels
21
II.2.1. Matériels pour les travaux
préliminaires au bureau
21
II.2.2. Matériels de terrain
22
II.3. Choix du site
22
II.4. Description des étapes
récupération et de traitement de l'or
22
II.4.1. Organisation
22
II.4.2. Prospection
23
II.4.3. Exploitation artisanale
23
II.4.4. Traitement
23
Conclusion
24
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESULTATS
25
III. 1. Caractéristiques
socio-économiques des personnes enquêtées
25
III.1.1 Ages des personnes
enquêtées
25
III.1.2. Situation matrimoniale
26
III.2. Impact de l'exploitation artisanale de l'or
sur l'éducation
27
III.2.1. Sur le plan familial
27
2.1.1. Répartition des parents
suivant les horaires sur le site
27
2.1.2. Le niveau d'étude des
parents
28
2.1.3. Catégorisation
socio-professionnel
28
III.2.2. Sur le plan scolaire
29
2.2.1. Niveau d'étude des enfants
29
2.2.2. Les raisons de l'abandon scolaire
31
2.2.3. Prise en charge des frais de
scolarité
31
2.2.4. Le temps consacré aux
études et dans les sites
32
2.2.5. Répartition des
élèves en fonction des écoles
32
2.2.6. Etat des écoles de la zone
33
III.3. Motivations socio-économiques des
enquêtés
34
III.3.1. Motivations économiques
35
III.3.2. Motivation sociales
35
III.4. Impacts sur la santé des mineurs
36
III.4.2. risque lié aux eaux stagnantes
37
III.4.3. Les cas de viols et d'abus sexuels
37
III.4.4. Déstabilisation psychique et
physique
38
III.4.5. Etat des lieux sur la santé
39
Conclusion
39
Chapitre IV : Interprétation et
discussion des résultats
40
Introduction
40
IV.1. Contraintes socio-économiques
40
IV.2. Impacts de l'orpaillage sur
l'éducation des enfants
41
IV.2.1. Sur le plan familial
41
IV.2.2. Sur le plan éducatif
42
2.2.1. La déperdition scolaire et la
déscolarisation
42
2.2.2. Analphabétisme
43
2.2.3. Le temps consacré aux
études
44
IV.3. Impact sur la santé des mineurs
artisanaux à Gaga-Yaloké
45
IV.3.1. Troubles musculo-squelettiques et fatigue
chronique
45
IV.3.2. Paludisme et insécurité
sanitaire
46
IV.3.3. Exposition des enfants: travail
précoce et maladies
46
IV.3.4. Risques d'éboulements et de
noyade
46
IV.3.5 Accès limité aux soins de
santé
47
IV.4. Evaluation d'impact
47
IV.4.1. Sur le plan économique
47
IV.4.1. Sur le plan éducatif
49
IV.4.3. Sur le plan sanitaire
50
CONCLUSION GENERALE
51
RECOMMANDATIONS
52
REFERENCE
54
ANNEXE
a
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Organigramme de la
DGM....................................................................4
Figure 2: Organigramme hiérarchisé du
SPMG.......................................................5
Figure3:CartedelocalisationdeYaloké(A_Yaloké;B_Ombella m'poko;
C_Centrafrique)..6
Figure 4: Diagramme
ombrothermique..................................................................7
Figure 5: Carte du réseau hydrographique de
Yaloké..................................................8
Figure 6: Carte géologique de
Yaloké........................................................................
31
Figure 7: Les étapes de la conception de
la fiche d'enquête............................................17
Figure 8: Traitement et stockage du
gravier ..........................................................24
Figure 9: Population sur le site dont les
enfants......................................................26
Figure 10: Situation matrimoniale des parents
enquetés............................................27
Figure 11: Présence des enfants sur le
site (a et b).......................................................30
Figure 12: Pris en charge des frais de
scolarité............................................................32
Figure 13: L'état des écoles (a:
salle de classe de l'école Ziki; b: école carrière;c:
collège de Yaloké; d : salle de classe école
Gaga).......................................................................34
Figure 14: Echantillon
model...........................................................................38
Figure 15: Victime de
maltraitance.....................................................................38
Figure 16: Maladies dont souffrent les enfants de Gaga et
environs..............................39
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Conception de la fiche
d'enquête.........................................................17
Tableau 2: Evaluation de la
criticité....................................................................21
Tableau 3: Répartition par tranche d'âge et
de sexe des participants à l'enquête...............25
Tableau 4: Répartition des parents selon les
heures de travail et les jours........................28
Tableau 5: Les facteurs que révèlent les
jeunes.......................................................29
Tableau 6: Répartition par tranche d'âge par
rapport au niveau d'étude..........................30
Tableau 7: Raison
d'abandon............................................................................31
Tableau 8: Répartition des élèves en
terme d'école..................................................33
Tableau 9: Motivations
socio-économiques..........................................................34
Tableau 10: Motivations
économiques................................................................35
Tableau 11: Motivation sociale
........................................................................36
Tableau 12: Evaluation sur le plan
économique......................................................48
Tableau 13: Evaluation sur le plan
éducatif...........................................................49
Tableau 14: Evaluation sur le plan
sanitaire..........................................................50
LISTE DES ABREVIATIONS
AEF : Afrique Equatoriale Française
BUMIFOM : Bureau Minier de la France d'Outre-Mer
BRGM : Bureau de Recherche Géologique et Minier
CSU : Centre de Santé Urbain
DGM : Direction Générale des Mines
EPI : Equipement de Protection individuelle
EIES : Etude d'Impact Environnemental et Social
IMC : Industrie Minière de Centrafrique
MINEG : Ministère des Mines et de la
Géologie
MST : Maladie Sexuellement Transmissible
OIT :Organisation Internationale du Travail
OMS :Organisation Mondiale de Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique
d'Outre- Mer
PGESP : Plan de Gestion Environnemental et Sociale du
projet
PIB : Produit Intérieur Brut
RCA :République Centrafricaine
RDC : République Démocratique du Congo
SP :Sous-Préfecture
SPMG : Service Préfectorale des Mines et de la
Géologie
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education,
la Science et la culture
UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'Enfance
RESUME
Ce mémoire porte sur l'analyse des impacts de
l'exploitation artisanale de l'or sur l'éducation et la santé des
mineurs dans la localité de Gaga, en République Centrafricaine.
L'étude s'appuie sur une méthodologie mixte combinant une
enquête de terrain, des observations directes et des entretiens
semi-structurés avec les enfants, leurs parents, les artisans miniers et
les autorités locales. Les résultats révèlent une
forte déscolarisation (42,16 %) des enfants, une présence
élevée des mineurs sur les sites (23,07 %), et une exposition
à de graves risques sanitaires (douleurs musculaires, traumatismes,
maladies dermatologiques). Ces phénomènes sont exacerbés
par la pauvreté, la précarité des services sociaux de
base, et l'absence d'application effective du cadre juridique existant.
L'étude met en lumière l'urgence d'intervenir à travers
des mesures de sensibilisation, de répression des abus, et la mise en
place d'alternatives économiques pour les familles. Elle propose
également des recommandations basées sur les normes nationales et
internationales relatives à la protection des droits de l'enfant.
.
Mots clés : impact ;
exploitation artisanale; l'or ; l'éducation;santé ;
mineur.
ABSTRACT
This thesis examines the impact of artisanal gold mining on
the education and health of minors in the locality of Gaga, Central African
Republic. It adopts a mixed-method approach based on field surveys, direct
observations, and semi-structured interviews with children, their parents,
artisanal miners, and local authorities. Findings reveal a high school dropout
rate (42.16%), significant child labor participation on mining sites (23.07%),
and exposure to serious health risks (muscle pain, trauma, mercury-related
diseases). These issues are driven by poverty, inadequate social services, and
weak enforcement of legal protections. The study highlights the urgent need for
intervention through awareness campaigns, stricter law enforcement, and the
development of alternative livelihoods for families. Recommendations are
proposed in line with national laws and international child protection
conventions.
Keywords: impact; artisanal mining;
gold; education; health; minors
INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte de l'étude
A l'heure où la demande en ressource naturelle devient
une préoccupation majeure, l'exploitation minière artisanale
représente un secteur clé dans le développement
économique de certains pays d'Afrique (Burkina Faso, Mali, Ghana,
Cameroun) au regard des recettes non négligeables qu'elle
génère et le nombre des personnes impliquées (Projet BIT/
IPC, 2009).
Dans le monde, on estime à treize millions le nombre
d'artisans travaillant pour toutes sortes de minéraux y compris l'or,
principalement dans les régions de l'Amérique Latine, Afrique et
Asie. S'agissant de l'or, une estimation fait état de 6 millions de
mineurs qui extraient l'or entre 3 à 500 tonnes chaque année soit
le quart de la production mondiale à peu près et dans certaines
régions, cela peut atteindre les ¾ de la production totale.
(Estimation de la Banque Mondiale, 2006).
En RCA, l'exploitation minière a connu un essor dans
les années 1940, parcelle du diamant ensuite pour l'or grâce aux
sociétés concessionnaires. Cette exploitation était
artisanale et a contribué plus efficacement au PIB du pays.
D'après le plan stratégique de développement,
l'exploitation minière contribue à la diminution duchômage
et pourrait contribuer à la diminution du taux de pauvreté
monétaire. Or, l'extraction de l'or devient de plus en plus
convoitée par la population et en particulier les enfants. Ce qui
implique des conséquences sur l'éducation et la santé.
D'après l'organisation des Nations Unies pour l'Enfance
(UNICEF, 2000), le travail de l'enfant est considéré comme
l'âge précoce, une rémunération insuffisante,
l'entrave à l'accès à l'éducation et la
santé. Pour lutter contre le travail des enfants et les pires formes du
travail des enfants, la Centrafrique a ratifié la convention n°138
de l'OIT relative à l'âge minimum d'accès à l'emploi
et à la convention n°182 de l'OIT sur les pires formes de travail
des enfants.
2. Problématique
L'exploitation artisanale est pour la population un moyen
rapide de s'enrichir. Nombreux sont les enfants qui s'y lancent enfin de tenter
leur chance plutôt que de poursuivre des études dont à
leurs yeux paraient longues et incertaines mettant ainsi en jeu leur
santé.
Dans le but d'atteindre un développement
économique et socio-culturel dans un pays sous développer comme
la RCA, l'éducation et le bien-être de l'individu demeurent des
préoccupations majeures en ce sens qu'ils libèrent de l'ignorance
tout en ayant la pleine capacité physique et mentale afin de comprendre
son environnement, son histoire et sa dynamique de l'évolution. Cela
étant, l'éducation et la santé doivent contribuer
pleinement au développement et à l'épanouissement de
l'Homme et plus particulièrement de l'enfant.
Malheureusement, l'orpaillage crée de nouveaux
défis qui peuvent exacerber les challenges environnementaux, sanitaires
et même sécuritaires du fait d'une méconnaissance par les
orpailleurs des impacts négatifs que peuvent générer cette
activité (Richard et al., 2015). Il demande de la main d'oeuvre
conséquente employant ainsi des mineurs pour y pallier, ce qui ouvrela
voie à la déscolarisation et les problèmes sanitaire chez
ces derniers. Considérant cet état de chose, notre
préoccupation est de connaitre :
Comment l'exploitation artisanale de l'or a-t-elle
affectée l'éducation et la santé des mineurs dans la
localité de Gaga-Yaloké ?
3. Objectifs
L'objectif central que vise cette étude est de faire
une évaluation de l'impact de l'exploitation artisanale de l'or sur
l'éducation et la santé des mineurs à Gaga.
Plus spécifiquement il s'agit de :
Ø Faire l'état des lieux de la situation de
l'exploitation artisanale de l'or;
Ø Analyser les motivations des mineurs vers les sites
d'exploitation ;
Ø Identifier les motifs socio-économiques des
familles.
Ø Proposer les solutions durables pour lutter contre
les impacts
Ø Proposer des mesures correctives afin de lutter
contre le travail des enfants sur le site.
4. Structure du mémoire
Le présent travail sera structuré en quatre
chapitres qui commenceront par des introductions et à la fin les
conclusions:
Ø Chapitre 1 CADRE GENERALE DE L'ETUDE
Ø Chapitre 2 METHODOLOGIE ET MATERIELS
Ø Chapitre 3 PRESENTATION DES RESULTATS
Ø Chapitre 4 INTREPRETATIONS ET DISCUSSIONS DES
RESULTATS
CHAPITRE I: CADRE GENERAL DE L'ETUDE
Introduction
Ce chapitre, présente succinctement la structure qui
nous a accueillie et permis à la réalisation de ce travail. Une
présentation de la zone d'étude avec ses caractéristiques
géographiques, la situation climatique, la démographie et
l'importance économique de l'orpaillage sur la communauté locale
s'en suivra et enfin la revue de littérature de ce travail.
I.1. Structure d'accueil
La Direction Générale des Mines (DGM)nous a
servi de cadre d'apprentissage mais aussi le Service Préfectoral
des Mines et de la Géologie de Yaloké qui est
rattaché directement au Cabinet par le biais de la Direction
Régionale. Une présentation de ces organes est faite.
I.1.1.
Historique et organisation de la DGM
La Direction Générale des Mines et de la
Géologie a été créée en 1960 après
l'indépendance à la création du ministère des Mines
de l'énergie et de l'hydraulique. Elle constitue avec la Direction du
Pétrole les deux directions du MINEG.
Elle est composée de trois(3) Directions à
savoir: (Figure 1)
- la Direction de la Recherche Minière et du Cadastre
Minier;
- la Direction des Techniques Industrielles, de l
'Exploitation Artisanale et de la Protection de l'Environnement;
- la Direction des Données, de la Régulation et
du Suivi de la Commercialisation.
Figure 1: Organigramme
de la DGM.
I.1.2.
Missions et attributions de la DGM
La DGM a pour missions d'élaborer et de mettre en
oeuvre la politique nationale en matière minière. Ces missions
sont :
Ø Elaborer les programmes de recherches
géologiques et minières et assurer leurs exécutions;
Ø Assurer la gestion du cadastre minier;
Ø Expertiser les échantillons de roches et
minéraux avant expédition dans un laboratoire externe;
Ø Inventorier les ressources minérales, y
compris les eaux souterraines;
Ø Organiser l'étude et la valorisation des
ressources minérales;
Ø Suivre et contrôler la mise en oeuvre des
programmes et plans d'action proposés par les sociétés de
recherches minières;
Ø Collecter et traiter les informations
géologiques sur les forages réalisés en RCA;
Ø Assurer le prélèvement des quotes-parts
des taxes et redevances revenant au département;
Ø Dresser un rapport périodique des
activités, etc.
I.1.3.
Le Service Préfectoral des Mines et de la Géologie de
Yaloké
Le SPMG de Yaloké est un service
déconcentré de l'Etat qui promeut la politique minière
dans sa zone de juridiction. Les missions qui lui sont attribués
sont une délégation du pouvoir du ministre (figure 2).
Figure 2: Organigramme
hiérarchisé du SPMG
I.2. Généralité sur la zone
d'étude
I.2.1
Cadre géographique de Gaga
2.1.1 Localisation
Gaga est un village né de l'exploitation minière
situé dans la sous-préfecture de Yaloké qui
elle- même fait partie des 5 sous-préfectures de l'Ombella
M'poko. La sous-préfecture de Yaloké est traversée par la
route nationale n°3 reliant Bangui à Garouamboulai. La ville de
Yaloké est à 225 Km au Nord-Ouest de Bangui, à 60 km de
Bossembélé et à l'Est de Bossemptélé (figure
3).
Le village de Gaga est situé à 23 km de
Yaloké centre en prenant vers l'Ouest. Il est un des villages de la
commune de Gueséli.

Figure 3:Carte de
localisation de Yaloké (A_Yaloké;
B_Ombella M'poko ;C_Centrafrique )
2.1.2.Climat
Selon la classification Koppen-Geiger, Yaloké
appartient à deux zones climatiques de forêt tropicale
guinéenne et soudano-guinéenne qui se caractérisent par
des hautes températures et de forte humidité. Pendant la saison
sèche, la température peut aller de 31,3°C à
34,1°C alors que pendant la saison des pluies, elle s'élevé
entre 29,8°C et 31,7°C. La température moyenne minimale reste
aux environs de 20°C durant toute l'année (figure 4).
Il y'a divers sous climats, notamment au sud d'une
ligne : Gamboula-Carnot-Yaloké-Sibut-Ippy-Bria-Yalinga-Djemah. Ce
sous climat pré forestier est typique de Yaloké avec une
amplitude pluviométrique allant de 900 à 1400 mm/an (Y Boulvert
& al., 1981).

Figure 4: Diagramme
ombrothermique
2.1.3.Hydrographie
Selon la carte Orohyrographique (Boulvert, 1981), la RCA
appartient à deux bassins le bassin du Tchad au nord et le bassin du
Congo au sud.
La préfecture de l'Ombella M'poko est
située dans le bassin du Congo, elle est traversée par plusieurs
cours d'eau importants qui alimentent l'Oubangui. Les principaux cours d'eau
qu'on y rencontre sont(figure 5) :
Ø Rivière M'bali : affluent de la
Mpoko, elle prend sa source à environ 10 km à l'ouest de
Yaloké. Elle traverse la région en formant un arc vers l'est,
puis vers le sud-est, créant le lac de retenue de Boali avant de se
jeter dans le M'poko.
Ø Rivière Pama : affluent de la M'poko,
elle prend sa source au sud de Yaloké et reçoit en rive gauche la
Mbi et la Mbali avant de se jeter dans la M'poko.
Ø Rivière Mbali : affluent de Pama, elle
prend sa source près de la commune de Mbali, à l'est de
Yaloké. Elle forme les chutes de Boali et est régulée par
le barrage de Boali 3, créant le lac de la Mbali.

Figure 5:
Carte du réseau hydrographique de Yaloké
2.1.4. Milieu humain
Selon l'Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes
Economiques et Sociales (ICASEES), la population de la SP de Yaloké est
estimée 88791 habitants. La commune de Gueséli compte à
elle seule 46381 habitants mais avec beaucoup de village d'orpailleur qui est
synonyme de nomadisme. C'est le cas de Gaga ou l'estimation de la population
est source d'erreur vu le déplacement fréquent de la population
à la recherche de nouveau site d'exploitation.
La population de Gaga de nos jours est un brassage de
plusieurs ethnies venu de toute la RCA à cause de l'exploitation d'or
mais selon (Boulvert,1976) la SP est peuplé de l'ethnie Gbanou et
quelque groupe Ali venu du Nord de Bozoum. L'exode et la transhumance qui au
courant des décennies à favoriser l'installation de la
communauté Peuhl notamment les Mbororo.
I.2.2.
Contexte géologique et minier
Les travaux sur l'étude géologique de la RCA
sont disparates, et peu avancés. Deux périodes
caractérisent ces travaux : périodes avant et après les
indépendances (1960). Les premières cartes géologiques,
dites cartes de reconnaissance à l'échelle de 1/500 000, datent
de 1949 à 1961. Cette cartographie était associée à
la prospection alluvionnaire en vue de mettre en évidence des
potentialités métallo géniques.
La synthèse des travaux débute avec Mestraud
(1964). Ce dernier présente une description purement lithologique qui
permet de distinguer deux ensembles (un socle précambrien et une
couverture post-précambrienne). Cette géologie simplifiée
commence à prendre forme avec les auteurs tels que Poidevin (Toyama,
2021). Par contre, les résultats des travaux de ces auteurs se
contredisent sur la lithologie des formations Protérozoïques
à cause du problème d'âges (Ouabego, 2013).
La RCA est constituée d'un socle granito-gneissique
d'âge archéen (2,5 Ga) et d'une couverture
méta-sédimentaire d'âge Protérozoïque.
L'ensemble est recouvert dans sa partie Nord par une nappe métamorphique
charriée vers le Sud au cours de l'orogenèse Panafricaine Nord
Equatoriale vers 620 Ma (Toyama, 2021).
Selon les rapports des missions de la DGM, à
Yaloké le gneiss à amphibolite repose en discordance sur le
complexe de base indifférencié qui lui-même est
surmonté par des amphibolites et amphibolo-pyroxène. Les
formations archéennes comportent une grande étendue de
composition essentiellement granitique dans l'Ouest de gneiss et de schistes
d'une grande diversité pétrologique surtout dans l'Est. Des
roches amphiboliques d'origine ortho et para prennent importance dans le
Nord-Est, de composition calco-alcaline dominant les massifs syntectoniques, et
peuvent être subdivisées en massif ancien et
massif tardif particulièrement discordants. Tous les deux montrent
néanmoins des hétérogénéités de
composition (à biotite, à deux micas, à biotite et
amphibolite et de texture orientée grenue porphyroïde et
migmatique). Le granodiorite et plus rarement la diorite sont reconnus au sein
du massif ancien. Les faciès grenus et porphyroïdes sont d'habitude
limités au granite tardif.
La grande diversité que présente le complexe
cristallophylien de base a d'une part différentes origines des roches
qui le composent et d'autre part au degré de métamorphisme qui
l'a affecté. Le système schisto-quartzitique
métamorphisé dans la zone des micaschistes supérieurs est
attribué au protérozoïque inférieur.
Les schistes et les quartzites du système
schisto-quartzitique recèlent les enclaves (Largeur 200 km²)
d'ortho-amphibolites et grenats dérivés des gabbros qui se
présentent en massifs intrusifs (figure 6).
Ø Structure tectonique : Le complexe de base
apparait fortement plissé suivant deux directions dominantes SW-NE et
SE-NW reliées par de nombreux points d'inflexion. Les pendages sont
généralement forts. Le style tectonique très plissé
peut être schématisé par une suite de zone anticlinale et
synclinale à flanc redressé parfois légèrement
déversé parmi les roches d'origine sédimentaire qui sont
les gneiss à deux micas, à amphibolite et des embrèchites.
Au sein des gneiss et migmatites apparaissent des enclaves amphibolites
à structure souvent schisteuse et de rare septa de quartzite et
micaschiste. Les roches d'origine ortho probable comportent des orthogneiss
à biotite et orthopyroxénite à amphibolite. Parmi cette
dernière, deux ensembles d'anciennes venues éruptives basiques
d'origine gabbroïque ont été reconnus recouvrant de grande
étendue à l'Ouest et Nord-Ouest de Yaloké.
L'ortho-amphibolite est de faciès les plus répandus dans ces
complexes calcomagnésiens. Localement les phénomènes
métasomatiques ont conduit à la formation de véritables
migmatites mais en général les anciens massifs semblent
résister à la migmatisation.
Ø Contrôle de la minéralisation : La
région est affectée de nombreuses failles orientées
suivant la direction des plis, le plus souvent dans la partie Nord
-Ouest ; elle semble correspondre à des plis failles. Les filons de
quartz sont nombreux et remplissent des diaclases, ils forment tout un
réseau ou nous connaissons principalement les directions Nord-ouest et
Sud-Est. Ces filons de quartz ou tout au moins une partie d'entre eux sont sans
doute en rapport avec les venus aurifères dont ils ont dû
constituer les voies d'accès du quartz à or visible a
été trouvé dans la zone.

Figure 6: Carte
géologique de Yaloké
I.3. Revue documentaire
I.3.1.
Définition des termes.
3.1.1.
Mineur
Le dictionnaire Larousse définit un mineur en ces
termes, « se dit de quelqu'un qui n'a pas atteint
l'âge de 18 ans fixé par la loi pour la pleine capacité
civile d'exercice et la responsabilité
pénale. »
3.1.2.
L'éducation
Selon le dictionnaire Larousse, l'éducation est l'
« action d'élever, de former un enfant, un jeune humain en
développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales,
afin de lui permettre d'affronter sa vie personnelle et sociale. Ensemble des
connaissances intellectuelles, culturelles et morales
acquises. »
J ROUSSEAU (1712-1778) dans Emile ou De
l'éducation (1762)
dit : « l'éducation consiste moins à
remplir un vase qu'à allumer un feu». Son idée
clé qui est le respect du rythme de l'enfant, l'apprentissage par
l'expérience et la liberté par opposition à
l'éducation rigide et autoritaire.
3.1.3.
La santé
Selon le dictionnaire Larousse, la santé se
définit comme un « état de bon fonctionnement de
l'organisme ».
L'OMS dans le préambule de la constitution (1946),
propose une définition holistique : « la
santé est un état complet bien-être physique, mental et
social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité ». Cet approche met en avant le bien
être global, intégrant des dimensions sociales et mentales au de
la du physique.
I.3.2
Historique des travaux miniers
La première reconnaissance des travaux
géologiques a été entreprise par Babet, mais ce
n'était qu'en 1948 que ce travail fut publié (Bulletin N°4
du service des mines de l'AEF). En 1947 G et J Gerard géologues du
service des mines de l'AEF ont reçu la mission de compléter
l'itinéraire de Babet afin de rendre son travail publiable au 1/500 000
par la Direction Générale des Mines et de la Géologie du
Cameroun. Dans les années 80, les formations gréseuses ont
été étudiées par Cencier de l'ORSTOM et J.L
Poidevin et Cornachia. (Commentaire de carte de la DGM)
Depuis la découverte de l'or dans les années 40,
la région a toujours attirée l'attention des
sociétés minières. Elle a reçu plusieurs missions
qui ont contribué à la connaissance géologique. Sur la
carte des indices miniers de la RCA, la région de Gaga-Yaloké est
connue pour ses indices aurifères. Les connaissances géologiques
et minières se basent sur l'artisanat minier et restent donc
sommaires.
En 1994, des chantiers aurifères alluvionnaires sont
exploités de façon artisanale ; la plupart est concentrée
sur des terrains granito gneissiques du secteur Nord-Ouest de Yaloké. La
présence fréquente dans le gravier minéralisé de
morceaux de quartz aurifères parfois peu roulés indique une
origine filonienne. En effet, l'or en roche primaire a été
reconnu en plusieurs endroits dont les mieux connus sont :
Ø Gaga-Yaloké ;
Ø Irdéré ;
Ø Zézé ;
Ø Gobolo.
Le BUMIFOM a prospecté dans la région de
Gaga-Yaloké sur les filons de quartz sulfurés encaissés
dans des migmatites en 1954.
Des travaux de prospection ont
été réalisés successivement par le BRGM sur le
secteur Sud Est de la coupure en 1974 et de nouveau en 1988 le potentiel
aurifère a été mis en évidence le secteur dans le
Nord-Ouest de Yaloké.
I.3.3.Cadre juridique et réglementaire
3.3.1. Cadre juridique
international
Sur le plan international, la RCA a ratifiée plusieurs
conventions et chartes qui normalisent l'âge du travail des mineurs, leur
droit l'éducation et à la santé tels que :
Ø La Convention n°138 de l'OIT sur l'âge
minimum d'admission à l'emploi (1973) ;
Ø La convention n°182 sur les pires formes du
travail des enfants (1999) ;
Ø La convention des Nations Unies sur la
répression de la traite des êtres humains et de la prostitution
d'autrui(1949) ;
Ø La Convention relative aux droits de l'enfant
(1989) ;
Ø Le Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels ;
3.3.2. Cadre national
Le législateur Centrafricain a pu voter plusieurs lois
afin de protéger les mineurs, nous avons deux lois:
Ø Loi n°24 008 portant code minier de la
République Centrafricaine dans son art. 247 al 3
dit : « sont punis des peines de la complicité,
les parents, tuteurs et tout autre personne incitant les à travailler
dans les chantiers ou qui aident et/ou assistent les titulaires des Titres ou
autorisations à faire travailler les mineurs dans les chantiers en
violation des dispositions de la présente loi ».
Ø Loi n°20.014 portant code de protection de
l'enfant en RCA en son Art 64 dit : « l'enfant est
protégé contre toutes les formes d'exploitation économique
et d'abus concerne notamment la pénibilité, le temps et la
durée du travail par rapport à l'âge de l'enfant,
l'insuffisance ou l'absence de la rémunération, l'entrave du
travail par rapport à l'accès à l'éducation, au
développement physique, mental, moral, spirituel et social de
l'enfant ».
I.3.4.
Document relatif à l'exploitation artisanale des minerais
Les pierres précieuses surtout le diamant et l'or, ont
une grande importance dans chaque société et ceux depuis des
millénaires. L'homme leurs a accordé une valeur
économique, sociale et voir même religieuse. L'exploitation
artisanale de l'or est sans doute la méthode utilisée la plus
ancienne et a peu changé au cours des siècles (Nations Unies,
1973). Cependant, l'utilisation de la batée pour le lavage reste la plus
répandue et a de peu évalué en Afrique malgré
l'évolution vers des technologies nouvelles que l'on peut constater sur
les autres continents. (Ngoualesso, 2012)
Les ouvrages lus dans le cadre de l'éducation et de la
santé démontrent que l'orpaillage a un effet sur les mineurs et
que l'analyse des causes de ce phénomène peut être du a des
différents problèmes tels que le décès des parents
ou tuteurs, le divorce, l'abandon des charges voir l'irresponsabilité
des parents, la maltraitance, la pauvreté, etc...
L'UNESCO lors de la conférence de Jomtien
(Thaïlande, 1990) propose que la seule politique à mener pour
donner espoir à ces enfants, est de favoriser l'accès à
l'éducation où l'UNESCO s'est attribuée la
responsabilité de veiller à ce que les Etats membres s'attachent
à éliminer les disparités éducatives qui peuvent
exister au détriment de certains groupes : enfants de la rue et
enfants travailleurs.
Conclusion
En somme, ce chapitre marque l'ouverture de notre
étude. Il permet de connaitre de façon globale la zone
d'étude et la structure qui nous a servi de cadre d'accueil dans
laquelle nous avons effectués notre stage professionnel et à la
fin nous nous sommes basés sur quelques travaux de nos devanciers dans
la zone et sur d'autres zones de par le monde mais aussi des lois nationales et
conventions internationales. Le chapitre qui s'en suit s'intéresse aux
matériels et méthodes utilisées lors de ce travail.
CHAPITRE II: METHODOLOGIE ET MATERIELS
Introduction
Le présent chapitre met en lumière la
démarche méthodologique adoptée dans le cadre de ce
travail et les matériels. Il débute par une présentation
de la méthodologie de ce travail mais aussi pour les outils ayant permis
à sa réalisation comme la conception des fiches et le traitement
de données ensuite des matériels utilisés, le pourquoi du
choix de notre zone d'étude et enfin le traitement de l'or par les
artisans.
II.1. Méthodologie
La méthodologie adoptée dans ce travail commence
par la démarche méthodologique de recherche puis une plage est
consacréeà la description de notre fiche d'enquête et les
méthodes d'approche pour les analyses que fera l'objet des chapitres
avenirs.
II.1.1. Approche méthodologique
Afin de bien parfaire notre travail, nous avons choisi deux
types d'étude qui sont entre autre une étude bibliographique et
une étude de terrain dont nous pouvons classé en deux sources de
donner. Il s'agit là d'une méthode du type mixte qui est de faire
d'abord une revue littérature avant de faire les travaux de terrain.
1.1.1. Les données
primaires
Cette phase nous a permis grâce à des recherches
documentaires tant dans des bibliothèques (Université de Dschang
et Université de Bangui), archives (DGM et MINEG), les revues, les
ouvrages, les articles et mémoires. Nous avons aussi eu recours
à l'internet. Ces données nous ont aidés à avoir un
aperçu sur la géographie, l'hydrologie, la géologie, la
démographie de la région afin de mieux connaitre l'environnement
de la zone d'étude pour une meilleure approche de la
problématique. Elle nous a permis de nous renseigner sur les
différentes méthodes d'analyses et d'interprétation des
données issues des résultats obtenus. Toutes fois, ces
données ont offert une occasion d'examiner la littérature
normative des grandes tendances qui se dégagent sur les facteurs qui
expliquent ou qui contribuent au travail des enfants en Afrique (Demgne, 2017).
On peut retenir que presque toutes les études sur la question du travail
et la santé des enfants dans les mines et carrières montrent que
les enfants ont toujours été des maillons faibles l'exploitation
de l'or comme celle des matériaux granitiques de construction (Yaro,
2011).
1.1.2. Les données
secondaires
Ces données ont été obtenues par des
observations directes des chantiers miniers de Gaga et environs afin
d'identifier et d'évaluer les impacts qui découlent de
l'exploitation minière. Ces observations sont accompagnées de
plusieurs prises de vues afin de faire une matérialisation des impacts.
En compagnie de ces observations, des enquêtes auprès des
parents, des enfants, artisans miniers et des représentants des
sociétés minières ont été menés,
couplés à des entretiens avec les administrations (Directeurs
d'école, chef de service des SPMG, chef d'unité de la police des
mines) ainsi que des entretiens avec le personnel médical dont la cheffe
du poste de santé de Gaga et le surveillant du CSU de Yaloké et
enfin les autorités locales comme les chefs de groupes et chefs de
villages. Les administrateurs et les représentants des
sociétés ne sont pas comptabilisés dans le nombre des
enquêtés.
Nous avons opté pour une approche participative qui est
d'impliquée plus largement les concernés afin qu'ils fournissent
plus de détail. Pour besoin, nous avons organisé des interviews
face à face ou par groupe. Ceci se passe par des communications
verbales qui ont permis une interconnexion avec les sujets d'étude. Pour
ce faire, un questionnaire était nécessaire (annexe 2) et la
matrice d'identification des impacts.
II.1.2. Conception de la fiche et méthode
d'identification des impacts
1.2.1. Conception de la fiche
d'enquête
Afin d'arriver à l'objectif escompté, il a
été élaboré une fiche d'enquête basé
sur le modèle de (Amadou, 2020). Cette fiche est une approche
méthodique qui donne de la crédibilité face aux
orpailleurs sur le site afin de leur poser un certain nombre de questions
permettant de mieux comprendre le déroulement de l'activité ainsi
que les impacts positifs et/ou négatifs qu'elle peut
générer. Afin de réaliser une bonne enquête dans les
conditions optimales, il y a lieu d'adopter une démarche scientifique
consistant à (Tableau 1):
Ø Définir le problème à
étudier : cela consiste à identifier clairement les buts à
atteindreà l'issue du dépouillement des résultats ;
Ø Définir les hypothèses qui vont servir
de base à la mise en place du questionnaire : cela conduit à
réfléchir sur les procédures qui permettront de mettre en
place un travail de qualité ;
Ø Mettre en place des indicateurs quantifiables : ce
sont les jauges qui permettront de savoir si les buts fixés à
l'avance ont été atteint et à quel degré l'ont-ils
été ;
Ø Concevoir le questionnaire : c'est le suivi des
règles méthodologiques permettant d'élaborer le
questionnaire.
Ø Poser les bonnes questions en relation avec les
objectifs fixés et à critiquer ces questions dans le but de les
améliorer ;
Ø Analyser et critiquer le questionnaire : Une fois
établi, le questionnaire doit être scruté minutieusement
afin de déceler les éventuelles incohérences ou omissions.
Cela peut être fait en testant le questionnaire directement sur la
population cible ou non. Cette « pré enquête » permettra
de faire des mises au point au besoin avant de passer à l'administration
du questionnaire proprement dite. Le déroulement de ce processus
fondamental et nécessaire pour réussir une enquête de
terrain peut se résumer comme suit la figure 7 :

Figure 7:
Les étapes de conception de la fiche d'enquête
Tableau 1: Conception de la fiche
d'enquête
Objectif de l'enquête
|
· Déterminer si les mineurs participent une
quelconque activité que ça soit la recherche, l'extraction, le
tamisage, le lavage par n'importe procédé que ça soit afin
d'obtenir de l'or ;
· Déterminer si des maladies ont été
signalées et que celles-ci pourraient être liées à
l'utilisation des produits chimiques ;
· Déterminer que l'orpaillage empêche le
plein épanouissement des enfants ;
· Déterminer l'impact de l'orpaillage sur le
revenu des familles;
· Déterminer s'il existe d'autres facteurs
impactant sur le développement des enfants hors mis l'orpaillage ;
· Déterminer si le type d'enseignement fourni est
adapté au milieu ou l'or est le principal centre d'attraction de la
population.
|
Les hypothèses
|
· H1 : Les enfants sont sur chaque sites et sont
impliqués dans le processus d'extraction et de traitement de l'or ;
· H2 : L'activité minière a un impact
direct sur la santé des mineurs;
· H3 : L'environnement physique du site d'orpaillage ne
favorise pas un cadre de vie pour les enfants;
· H4 : Au moins un problème de santé est
lié à l'utilisation des produits chimiques sur les sites
d'orpaillage et peut être cause des infections dermatologiques ;
· H5 : Les infrastructures sanitaires sont très
limitées compte tenu du nombre de la population.
|
Les indicateurs
|
· Le nombre d'enfant sur les sites d'orpaillage;
· Le nombre d'abandon scolaire par année ou par
semestre;
· L'existence des maladies liées à la
recherche ou à l'exploitation de l'or ;
· Le revenu généré et/ou le niveau
de satisfaction procuré par l'orpaillage par des enfants ;
· Le nombre de formation et sensibilisation sur la
protection de l'enfant, l'éducation et la santé des mineurs ;
· Le niveau de satisfaction procuré par les
formationsdispensées ;
· Les données d'état et des ONG sur les
travaux qu'exercent les enfants sur les sites d'orpaillage.
|
1.2.2. Méthode d'identification des
impacts
L'identification des impacts a été
exécutée par la détermination de la corrélation
entre les différentes sources d'impact et les éléments du
milieu humain susceptibles d'être affectés. Pour se faire une
matrice d'identification des impacts associant les activités
étudiées et les composantes du milieu humain a été
utilisée. Cette méthode est basée non seulement sur les
observations directes, mais aussi à partir de la compilation d'une liste
des impacts cruciaux découlant de l'analyse des études
antérieurs de même nature.
2. Critère d'évaluation des
impacts
Il est nécessaire de caractériser un impact
avant de pouvoir l'évaluer, c'est-à-dire le classer dans l'une
des catégories suivantes : impacts majeurs, impacts moyens, impacts
mineurs.
La grille de cotation (Gaëtan et Raymond, 2000) a servi
de base méthodologique pour l'évaluation des impacts
identifiés. Des cotes variant de 1 à 3 ont ainsi
été attribuées aux indicateurs suivant la signification de
l'impact. L'importance absolue d'un impact est alors obtenue en divisant la
moyenne des cotes des impacts par le nombre total d'indicateurs cotés.
Les paramètres de caractérisation
employés dans le cadre de cette étude sont les suivants :
Ø Nature
La nature est le caractère intrinsèque d'un
impact. Elle peut être positive (+) ou négative (-).
Ø Occurrence
Encore appelée fréquence, l'occurrence d'un
impact désigne la probabilité de sa survenue. Elle est
évaluée sur une échelle de 1 à 3 avec les
significations suivantes :
- Cote 1 : impacts peu probables ;
- Cote 2: impacts probables c'est-à-dire susceptibles
de se produire ;
- Cote 3 : impacts certains de se produire.
Ø Portée
Elle désigne l'influence spatiale d'un impact.
L'étendue ou la portée de l'impact est liée à la
dimension spatiale telle que la longueur ou la superficie affectée. Elle
peut avoir une dimension ponctuelle, locale ou régionale. Elle est
également notée de 1 à 3. Ainsi,
- La cote 1 désigne un impact d'une dimension
ponctuelle, c'est-à-dire qui se limite à la zone directe de
l'étude.
- La cote 2 désigne un impact d'une influence locale,
c'est-à-dire pouvant affecter la localité toute entière ;
- La cote 3 désigne un impact d'une portée
régionale, c'est-à-dire qui s'étend à plus de 10 km
du site d'étude et est susceptible d'affecter toute une région.
Ø Ampleur
C'est le degré de perturbation de deux milieux qui sont
fonctions du degré de sensibilité ou de
vulnérabilité de la composante étudiée. Ce
paramètre se décline ainsi qu'il suit :
- Cote 1, impact d'intensité faible :
l'activité affecte positivement ou négativement l'enfant, mais de
façon peu perceptible que les dommages observés n'affectent pas
les milieux récepteurs ;
- Cote 2, impact d'intensité moyenne :
l'activité affecte l'enfant de façon modérée sans
le compromettre ;
- Cote 3, impact d'intensité forte :
l'activité source d'impact altère ou améliore de
façon significative une ou plusieurs composantes de l'environnement,
remettant en cause ou accroissant leur intégrité, diminuant ou
augmentant significativement leur utilisation, leurs caractéristiques ou
leur qualité.
Ø Durée
Elle indique la manifestation de l'impact avec le temps. On
distingue alors les variations suivantes :
- Cote 1, impact de court terme : la perturbation
s'achève avec la fin de de l'activité source d'impact ;
- Cote 2, impact de moyen terme : le temps de
perturbation se prolonge quelques temps après la fin de
l'activité source d'impact ;
- Cote 3, impact de long terme: impact qui se
maintient pendant une longue période après la fin des
activités.
Ø Réversibilité
Elle décrit la probabilité qu'a un
élément de l'environnement affecté de revenir dans son
état initial avec le temps. Elle peut être naturelle ou induite
par les mesures d'atténuation ou d'optimisation. Dans ce dernier cas,
elle mesure aussi l'efficacité des mesures proposées ; ce
paramètre est coté de 1 à 3, où :
- La cote 1 désigne un impact rapidement
réversible.
- La cote 2 désigne un impact réversible avec le
temps ou nécessitant une intervention humaine pour son
accélération.
- La cote 3 désigne un impact irréversible.
Ø Importance absolue
L'importance absolue des impacts est donnée par
l'équation suivante : 
(1)
3. Criticité de l'impact
Elle peut être évalué au travers de la
formule suivante : C= N×I×P (2)
Avec N : la nature ; I : l'importance ;
P : probabilité de l'occurrence et C : criticité.
La criticité doit être évalué afin
de déterminer lequel des deux impacts doit avoir une solution
immédiate. Elle est le bout de la chaine permettant la prise de
décision et de recommandation. Les impacts prioritaires pour la mise en
oeuvre des mesures d'atténuation sont donc ceux ayant une nature
négative et une cote de criticité élevée (Tableau
2).
Tableau 2: évaluation de la
criticité.
Importance
|
Majeure
|
3
|
3
|
6
|
9
|
Moyenne
|
2
|
2
|
4
|
6
|
Mineure
|
1
|
1
|
2
|
3
|
|
1
|
2
|
3
|
Probabilité
d'occurrence
|
Rare ou peu probable
|
Probable
|
Inévitable ou certaine
|
II.2. Matériels
Pour la réalisation de ce travail, il était
nécessaire de réunir quelque matériel de laboratoire et
aussi de terrain.
II.2.1. Matériels pour les travaux préliminaires
au bureau
Les travaux préliminaires de bureau ont mobilisé
des matériels comme :
Ø La carte géologiques de la région qui
d'après la division est la coupure géologique de Berberati pour
décrire les types de formations géologiques ;
Ø La carte topographique de Bodanga dans lequel se
trouve notre zone ;
Ø Les logiciels tels que Qgis, MapInfo et Google Earth
pour les points de calage et pour l'élaboration des cartes du
site ;
Ø Les logiciels Excel et Word pour le traitement de
texte et de données ;
Ø Un ordinateur pour le stockage des informations et le
traitement des données.
II.2.2. Matériels de terrain
Lors de la descente sur le terrain, un certain nombre de
matériel a été nécessaire, à
savoir :
Ø Un GPS ;
Ø Un smartphone qui nous a servi pour la prise des vues
et a servi aussi comme magnétophone ;
Ø Le questionnaire élaboré pour
recueillir les informations ;
Ø La fiche d'identification des impacts et la matrice
d'identification ;
Ø Un carnet de note
Ø Un stylo à bille
Ø L'équipement de protection
individuel ;
Pour leurs travaux sur les sites, les artisans utilisent les
pioches, les pelles, les pics, les batées, les moulins à essence
pour le concassage des graviers et les motopompes.
II.3. Choix du site
La SP de Yaloké plus particulièrement Gaga a
été choisi car l'orpaillage est de plus en plus pratiqué.
En effet, Gaga illustre bien la situation de la plupart des zones
minières artisanales de la RCA où la quasi-totalité de la
population se livre à l'exploitation de l'or. Trois
sociétés minières exploitent le gisement d'or de Gaga et
sont entre autre, SEMIYA, HW LOPO, IMC. En plus de ces sociétés,
on a des coopératives et des artisans (Source : Entretien avec le chef
de service SPMG de Yaloké).
II.4. Description des étapesrécupération
et de traitement de l'or
II.4.1. Organisation
Plus généralement sur les sites, les artisans se
regroupent par affinité souvent composés essentiellement des
membres de famille ou des voisins proches à la tête de quel se
trouve un chef. Avec la formalisation du secteur de l'artisanat minier, le chef
doit posséder une carte des artisans et un cahier. Sous sa charge 10
ouvriers miniers au minimum qui doivent avoir leur carte. Mais ceci n'est pas
observé sur tous les sites. Les outils que l'on utilise sur le chantier
sont rudimentaires comme le prévoit le code minier et sont pour la
plupart la pioche, barre à mine, pelles, motopompes, pics, la table de
lavage et la battée.
II.4.2. Prospection
Sur les sites, les artisans utilisent pour la plupart de temps
différents gammes de détecteurs de métaux afin de
connaitre les zones minéralisées si l'on trouve dans une zone des
roches et qu'il y'a les filons, ils savent qu'il suffit de suivre ce filon.
Dans les alluvions aurifères, ils utilisent la technique de la canne
à sonder. Elle consiste à utiliser une tige en fer et de
l'autreextrémité l'on met un morceau de bois qui sert de manche.
Cette technique bien que simple est efficace et consiste à introduire la
barre de fer dans le sol afin de détecter la présence du
minerais.
Vu la présence des sociétés et
coopératives qui travaillent souvent avec des partenaires chinois,
souvent certains artisans entre dans le permis de ses derniers. Ils exploitent
dès lors les rejets ou les blocs jugés par les géologues
peu rentables.
II.4.3. Exploitation artisanale
Cette exploitation implique deux phases :
Ø Creusage : le mode d'exploitation le plus
observé est l'exploitation à ciel ouvert. Il n'y a qu'au niveau
de la carrière que nous avons une exploitation souterraine. Dans le cas
d'exploitation à ciel ouvert, appelé aussi à
découvert, on enlèvetous les stériles qui recouvrent la
roche permettant un accès facile. En exploitation souterraine, les
artisans suivent la trace des filons.
Ø Récupération et stockage : une
fois le gravier trouvé, on le prélève verticalement et est
envoyé en chaine par les femmes et les enfants jusqu'au lieu de
stockage.
II.4.4. Traitement
Avant tout traitement, les artisans réalisent un petit
test pour voir si le gravier contient au moins une buchette (0,1 gramme) par
battée. Une fois ce test est positif alors le gravier sera traiter.
Le gravier est lavé par les femmes et les enfants dans
un cours d'eau. La battée dans la plus part des cas ou la table de
lavage sont utilisés. Au cours de ce lavage, il est question de mettre
une quantité de gravier et ensuite faire tourner. L'or étant plus
dense rentre au fond de la battée sous forme de pépite ou poudre
et les grains moins denses sont éjectés au fur et à
mesure.
L'autre méthode consiste à obtenir de l'or par
broyage mais aussi par la technique de l'amalgamation qui est un
procédé ou le mercure est utilisé pour extraire l'or des
minerais ou des sédiments en formant un amalgame (un alliage) avec l'or
ce qui facilite sa séparation des autres matériaux. Ensuite, le
mercure est évaporé pour récupérer l'or pur.
b
a
 
Figure 8: Traitement et stockage
(a : stockage du gravier ; b : lavage du gravier)
Conclusion
Pour la réalisation de ces études, un certain
nombre de matériels était nécessaire aussi bien au bureau
que sur le terrain sans les quels ce travail ne pouvait pas voir jour. En plus
des matériels, ce chapitre met en exergue le type de méthode
utilisé, la conception des outils clés de ce travail comme le
questionnaire, la fiche d'étude d'impact et la matrice d'identification
des impacts. Pour en finir les travaux de terrain ont été
présentés brièvement.
CHAPITRE III: PRESENTATION
DES RESULTATS
Introduction
Le dit chapitre présente les différents
résultats obtenus suite aux travaux de terrain réalisé
à Gaga, ils ont durée pratiquement une semaine. C'est un chapitre
phare, car il conduit le présent travail à faire une analyse de
la situation, de matérialiser et à quantifier l'origine des
impacts mais aussi de faire une présentation de la situation sur
l'éducation et la santé.
III. 1. Caractéristiquessocio-économiques des
personnes enquêtées
L'exploitation minière, demande de la main d'oeuvre, de
l'investissement humain, financier. Ce qui fait qu'elle est fortement
influencée par l'âge, la situation matrimoniale et la taille des
ménages de la population qui exploite.
III.1.1 Ages des personnes enquêtées
Les personnes ayant manifestés de l'engouement
particulier pour l'enquête sont pour la plus parts des artisans miniers,
des autorités locales, des enseignants et personnel de santé. Le
tableau 3 témoigne leur répartition en fonction de l'âge
et du sexe.
Tableau 3: Répartition par
tranche d'âge et de sexe des participants à l'enquête
Sexe
|
Groupe d'âge des enquêtes
|
Total
|
4-12
|
13-18
|
19-28
|
29-36
|
37-44
|
45 au plus
|
Masculin
|
8
(17,02%)
|
3
(6,38%)
|
2
(4,25%)
|
3
(6,38%)
|
4
(8,51%)
|
1
(2,12%)
|
21
(44,68%)
|
Féminin
|
10
(21,27%)
|
5
(10,63)
|
3
(6,38%)
|
2
(4,45%)
|
2
(4,45%)
|
4
(8,51%)
|
26
(55,31%)
|
Total
|
18
(38,29%)
|
8
(17,02%)
|
5
(10,63%)
|
5
(10,63%)
|
6
(12,76%)
|
5
(10,63%)
|
47
(100%)
|
Source : Données de terrain
Le tableau 3 met en évidence que parmi les personnes
ayant été sujet de notre enquêtemême si ce nombre est
peu significatif mais représente toutes les couches de la population,
que les enfants sont en premiers ligne et que la population est majoritairement
constitué des jeunes.
Au sein de cette population, les hommes représentent
44,68% contre 55,31% des femmes ce qui montre que de plus en plus, les femmes
sont attirées par l'exploitation minière (figure 9).

Figure 9:
population sur le site dont les enfants.
III.1.2. Situation matrimoniale
La situation matrimoniale influence directement
l'éducation et la santé des mineurs en ce sens qu'un chef de
ménage qui a sous sa charge beaucoup d'enfant ne peut que les encourager
à s'impliquer dans l'orpaillage afin d'alléger sa charge. Ce qui
est un facteur déterminant dans le choix du chef de ménage. Notre
enquête montre que le nombre de personne par ménage le plus haut
est de 7 et le plus bas est de 4 pour les jeunes couples.
La répartition (figure 10) ci-dessous basé sur
les données de terrain est selon les célibataires en couples, les
mariés traditionnels et mariés à l'état civil.

Figure 10:
Situation matrimoniale des parents enquêtés.
III.2. Impact de l'exploitation artisanale de l'or sur
l'éducation
L'activité aurifère connait un boum sans
précèdent dans la localité de Gaga et ceux-ci affecte
l'éducation et la santé surtout chez les mineurs. Elle est
à l'origine d'une nouvelle approche économique de la part des
exploitants.
S'agissant de l'impact de l'exploitation artisanale de l'or,
nous allons développer : sur le plan familial et scolaire.
III.2.1. Sur le plan familial
Afin de montrer l'impact de l'orpaillage sur la famille, nous
allons tout d'abord analyser les horaires consacrés par les parents sur
les sites avec leur catégorie sociale et professionnelle ainsi que leur
niveau d'instruction.
2.1.1. Répartition des parents
suivant les horaires sur le site
A Gaga, les parents dans la généralité se
consacrent plus dans les travaux miniers que dans le ménage. Ceci peut
se justifier par le temps qu'ils mettent à travailler sur les chantiers
par jour que dans leur demeure respectif (tableau 4).
Le devoir des parents est d'éduquer efficacement leurs
enfants par le dialogues, les conseils, le respect par un comportement sans
faille afin que ces enfants acquièrent le savoir, le savoir-faire et le
savoir-être. La première place ou un enfant puisse avoir
l'éducation est à la maison car la famille constitue la cellule
de base d'une nation en la plaçant comme le maillant le plus fort de
l'éducation.
Tableau 4: Répartition des
parents selon les heures de travail et les jours.
Heure du début de travail
|
Effectifs
|
Jours
|
Proportion en %
|
Avant 6h
|
------
|
Tout
|
------
|
6h-8h
|
12
|
Tout
|
58%
|
Après 8h
|
9
|
Tout
|
42%
|
Total
|
21
|
|
100%
|
Durée par jour (heures)
|
|
|
|
Moins de 3h
|
------
|
|
------
|
Entre 4h et 6h
|
2
|
Tout
|
9.52%
|
Entre 7h et 12h
|
19
|
Tout
|
90,37%
|
Total
|
21
|
|
100%
|
Source : données de
terrain
2.1.2. Le niveau d'étude des
parents
L'un des indicateurs du statut socio-économique des
parents est leur niveau d'instruction. D'après les résultats de
notre enquête, les parents ont un niveau d'étude faible et toute
leur connaissance n'est que basée sur la recherche et l'exploitation de
l'or. Sur les 21 personnes adultes enquêtées, 23,80% ont pu
dépasser le primaire, 33,33% ont laissé l'école avant CM2
et 42% n'ont jamais fréquenté.
La connaissance du niveau d'instruction des parents nous
aitessentiel car un parent ayant un niveau d'instruction élevé
serait encourager son enfant a plus se donner aux études.
2.1.3.
Catégorisation socio-professionnel
Pour mieux cerné les problèmes qui pèsent
sur l'éducation et la santé des enfants dans les zones
d'exploitation de l'or en situation artisanale, il faut chercher dans la
famille et l'aspect social et professionnel des parents importe car un parent
ayant un travail décent aura plus du courage à envoyer son enfant
à l'école que dans les mines. Sur nos sujets d'enquête,
tous sont des orpailleurs pour ceux qui ont un temps de travail inferieur
à 6h du temps jumelés avec le taxi-moto sur l'axe
Gaga-Zawa-Yaloké.
Le profil socio-économique des parents détermine
le degré d'implication des enfants dans les travaux liés à
l'orpaillage et a une influence directe sur leur éducation.
III.2.2. Sur le plan scolaire
Plusieurs éléments peuvent
êtreévoqués sur le plan scolaire. Ces
éléments sont répertoriés et consignés dans
le tableau.
Tableau 5: les facteurs que
révèlent les jeunes
Éléments
|
Effectifs
|
Proportion en %
|
Déscolarisation/déperdition
|
11
|
42.16
|
Analphabétisme
|
6
|
23.07
|
Réduction du temps d'étude
|
9
|
34.61
|
Total
|
26
|
100
|
Source : données de
terrain
Comme le montre le tableau 5, le développement de
l'activité minière a fait qu'aujourd'hui les jeunes ont trois
éléments impactant leur vie. L'élément
numéro un étant la déperdition scolaire, le second
étant l'analphabétisme et le dernier est la diminution du temps
consacrés aux études.
En étudiant le tableau, on peut constater que certains
enfants présentent un intérêt pour les études mais
leur élan est freiné par certains facteurs comme le manque de
moyen. En allant dans ce sens, si rien n'est fait ces enfants pourraient
devenir des proies de l'analphabétisme.
2.2.1. Niveau
d'étude des enfants
L'exploitation de l'or est perçue comme un moyen facile
de se faire de l'argent ce qui provoque chez les jeunes un
désintéressement pour les études. Nombreux sont ceux qui
préfèrent sacrifier leurs études au profit de
l'exploitation de l'or.
La présence des écoles nous permet d'avoir
l'idée sur le niveau scolaire des enquêtés. Le tableau
ci-dessous nous présente les résultats sur le niveau
d'instruction de ces enfants.
Tableau 6: Répartition par
tranche d'âge par rapport au niveau d'étude.
Niveau d'instruction
|
4-8
|
8-12
|
13-15
|
16-18
|
|
Aucune
|
1
|
2
|
1
|
4
|
Primaire achevé
|
------
|
-------
|
---------
|
2
|
Secondaire achevé
|
--------
|
--------
|
---------
|
----------
|
Primaire inachevé
|
3
|
5
|
4
|
--------
|
Secondaire inachevé
|
----------
|
----------
|
-----------
|
---------
|
Primaire en cours
|
7
|
--------
|
---------
|
----------
|
Total (%)
|
11
|
7
|
5
|
4
|
26 (100%)
|
Source: Données de terrain
Le tableau 6 montre que malgré les tranchesd'âge,
il y'a des enfants qui ont commencé le cycle primaire et ne l'on pas
achevé, ceux qui n'ont pas achevé le secondaire. Onremarque
également que même dans l'âge la plus précoce
situé selon le tableau entre 4-8 ans, on a des enfants qui n'ont pas
fréquenté ou qui n'ont pas achevé le primaire (figure
11).
b
a
 
Figure 11:
présence des enfants sur le site (a et b)
2.2.2. Les raisons
de l'abandon scolaire
Les raisons fournies par les enfants qui ont abandonné
l'école sont souvent d'ordre économique. La crise
économique et l'extrême pauvreté de la population
paralysée par des années de conflits armés pèsent
lourdement sur l'éducation dans tout le pays et plus
particulièrement en zone minière. Selon le tableau 7, sur les 11
enfants ayant abandonnés le chemin de l'école 54,54%
évoquent avoir quitté l'école par le manque de moyen
financier, 18,18% pour évoquent le décès de leur parents.
Une fois orphelin, ces enfants souvent laissé à des tantes et
oncles les poussent à se lancer dans les mines. Personne ne veut prendre
chez lui une bouche de plus à nourrir gratuitement. Les parents ne sont
tous pas mort car 9,09% évoque l'incapacité des parents mais
cette incapacité des parents en plus du décès ne sont pas
les causes de l'abandon scolaire. Pour 18,18%, il s'agit des cas tel que les
maladies et les conflits au sein du ménage qui les ont poussés
à abandonner l'école.
Tableau 7: raison d'abandon.
Raison de l'abandon
|
Effectifs
|
Proportion %
|
Moyen financier
|
6
|
54.41
|
Décès des parents
|
2
|
18.18
|
Incapacité
|
1
|
9.09
|
Autres raisons
|
2
|
18.18
|
Total
|
11
|
100
|
Source : données de
terrain
2.2.3. Prise en charge des frais de scolarité
Pour les enfants qui continuent leurs études les
proportions sont les suivantes, 22,22% s'occupent eux même de leur frais
de scolarité, les parents (biologiques) s'occupent de la
scolarité de 44,44% et 33,33% disent que la charge de leurs
scolarités est supportée par les autres parents (en contexte de
la famille africaine). Il convient de signaler que même si les enfants
évoquent que la charges est supporté par les parents qu'il soit
biologique ou non, ce souvent les enfants qui contribuent en travaillant de les
mines avec un temps d'étude réduit.(figure 12). Le parent est
cité car l'enfant lui remet tout l'argent gagné ou bien le
produit trouvé sur le chantier.

Figure 12:
pris en charge des frais de scolarité
2.2.4. Le temps consacré aux études et dans les
sites
Presque tousles enfants qui continuent de fréquenter
travaillent dans les mines. L'école ne constitue pas pour eux un frein
pour les études. Ce travail constitue pour eux de support pour le
financement de leur étude et ne peut qui s'y faire par force de ne pas
voir leurs parents les interdirent de fréquenter et c'est grâce
à ça que certains payent leur scolarité.
En faisant ceci, les enfants courent le risque d'abandonner le
chemin de l'école car il semble difficile de travailler en même
temps et étudier. Non seulement leur présence sur le site les
empêche d'être assidus mais réduit leur temps d'étude
et diminue donc leur productivité.
2.2.5. Répartition des élèves en
fonction des écoles
Au courant de notre passage à Gaga, nous avons eu a
sillonné quatre écoles mais seul deux ont accepté de nous
ouvrir leur porte. Les registres n'étant pas à jour pour l'une et
pour l'autre ne disposentmême pas, nous ne pouvons pas faire une
répartition en termes d'effectif par classe (tableau 8).
Tableau 8: répartition des
élèves en termes d'école.
Ecole
|
Classe
|
Année académique
|
Effectif des inscrits
|
Estimation des abandons %
|
Ecole publique de mixte de Gaga
|
Cycle complet du CI au CM2
|
2024-2025
|
600
|
25
|
Ecole carrière
|
Cycle incomplet du CI au CE2
|
206
|
31.5
|
Source : données de
terrain
2.2.6. Etat des écoles de la zone
Afin de bien comprendre la motivation des élèves
qui quitte le banc de l'école, il est important de connaitre ce qui se
passe dans les écoles. Au cours de nos enquêtes, nous avons
été dans quatre écoles. L'école de Gomion
était fermée pendant un jour ouvrable et pendant les heures de
cours. A Ziki, le directeur n'étant pas en place les portes se sont
fermées plutôt que prévus. Les deux écoles où
on a eu à travailler sont l'école de Carrière et
l'école publique mixte de Gaga.
L'école de Gomion et de Gaga sont les fruits de
l'état tandis que l'école carrière est un don de la
société minière HW Lopo qui remplit son cahier de charge
et l'école de Ziki appartient à la mission catholique que le
réclame déjà.
Les écoles parcourues souffrent du manque
d'infrastructure, manque de table banc, manque de matériels didactiques
et les directeurs sont souvent laissés à leur pour compte. Des
deux écoles qui nous ont reçus, seule l'école de Gaga est
à cycle complet et celle de carrière s'arrête au CE2. L'un
des problèmes que traversent ces écoles est le manque des
enseignants qualifiés. La plus part de temps les directeurs sont les
seuls intégrés et sont accompagnés par les maitres parents
qui généralement n'ont pas reçu des formations sur les
pédagogies etne véhiculent que ce qu'ils ont reçu il y'a
bien des années. La plupart n'ont pas le niveau bac encore moins le
brevet de collège (figure 13).
b
a
 
d
c
 
Figure 13:
l'état des écoles (a : salle de classe de
l'école Ziki ; b : école carrière ;c :
collège de Yaloké ; d : salle de classe école
Gaga)
Le collège de Yaloké (figure c) est
l'établissement de référence pour les élèves
de Gaga et ses environs après l'obtention du concours d'entré en
secondaire.
III.3. Motivations socio-économiques des
enquêtés
La motivation socio-économique peut êtredue
à des conditions purement sociales et économiques (l'appât
de gain) qui sont des facteurs incitatifs à cette activité comme
consigné dans le tableau ci-dessous (tableau 9).
Tableau 9: Motivations
socio-économiques
Motivation
|
Effectifs
|
Proportion %
|
Economique
|
15
|
57.69
|
Social
|
11
|
42.30
|
Total
|
26
|
100
|
Source: données de terrain
Le tableau 9 fait à partir des données de
terrain révèle que, 57,69% des enfants qui ont été
sujet d'enquête ont évoqué la motivation économique
qui est la cause de leur présence sur le chantier. Ceux qui se sont
lancés par motivation sociale représentent 42,30% des
échantillons mineurs.
III.3.1. Motivations économiques
Il y'a différentes raisons qui sont à la base de
la motivation économique.
Tableau 10: Motivations
économiques
Cause de la motivation
|
Effectifs
|
Proportion %
|
Facilité de rentabilité
|
7
|
46.66
|
Offre d'emploi facile et rapide
|
6
|
40
|
Vocationnelle
|
2
|
13.33
|
Total
|
15
|
100
|
Source: données de terrain
Le tableau 10 montre que la motivation principale provient de
la rentabilité facile car le niveau élevé des revenus que
procurent ces enfants dans l'activité minière. Pendant notre
passage au mois de mai 2025, le plafond d'une buchette était à
4000 franc CFA, et le gramme valait 61516 franc CFA. Vient en second lieu
l'offre d'emploi rapide, le secteur prend tous ceux qui sont valides et peuvent
se servir de leurs deux mains. L'activité minière en raison de
son accessibilité facile constitue une aubaine pour les enfants.
III.3.2. Motivation sociales
L'une des motivations à la base de
l'intérêt que portent ces enfants à l'activité
minière est liée aux facteurs sociaux. Ces facteurs sont
répartis dans le tableau ci-dessous selon la réponse des
enquêtés.
Tableau 11: motivation sociale
Facteurs influençant
|
Effectifs
|
Proportion %
|
Diffusion
|
3
|
27.27
|
La mode
|
4
|
36.36
|
Défaillance des services publics
|
1
|
9.09
|
Aide au ménage
|
2
|
18.18
|
Activité familiale
|
1
|
9.09
|
Total
|
11
|
100
|
Source : données de
terrain
Les cinq facteurs influençant la jeunesse du plan de vu
social sont la diffusion (l'actualité), la mode, la défaillance
des services publiques, l'apport au ménage et l'activité
familiale. D'après les résultats de ce tableau 11, la mode attire
plus la jeunesse après vient la diffusion qui est la transmission d'un
message de bouche à l'oreille souvent c'est le succès d'une
personne qui a trouver tel ou tel gramme d'or. En troisième position
vient l'apport au ménage bien vrai que nombreux de ces enfants
même attirer par la mode apportent toujours dans les ménages. En
dernier lieu la proportion est partagé par la défaillance du
système et l'activité familiale qui consiste a
perpétué la ligné. C'est souvent le cas observé sur
les chantiers ou le chef de ménage est le propriétaire.
III.4. Impacts sur la santé des mineurs
L'activité minière bien que rentable pour la
communauté laisse des problèmes de santé et surtout chez
les mineurs qui sont des êtres fragiles. Il y'a plusieurs facteurs qui
sont visibles au niveau de la santé. On a entre autre :
III.4.1. Risque lié à l'inhalation des
poussières
L'inhalation des particules cause des problèmes de
respiration. La quasi absence des EPI lors du concassage des graviers ainsi
qu'une exposition prolonger exposent les enfants aux poussières cause de
la pneumonie (des cas nous en été confirmé au centre de
santé de Gaga). Une fois ses poussièrescausent la pneumonie, la
toux sévère en résulte. Pour les enfants à bas
âgesla bronchite peut en résulter.
Les artisans suivent généralement les filonnets
de quartz. Le quartz riche en silice est l'un des minéraux le plus
abandon dans l'écorce terrestre (Brondeau et al. 1997). Il existe
à l'état libre sous deux formes : cristalline et amorphe.
Seule la forme cristalline présente des dangers avérés
à ce jour pour la santé. Les travaux dans les mines ou les roches
renfermant de la silice sont là une l'une des activités exposent
à l'inhalation des poussières de silice.
III.4.2. risque lié aux eaux stagnantes
Les eaux stagnantes favorisent généralement la
prolifération des moustiques ce qui favorise le paludisme. Selon la
cheffe du centre de santé de Gaga, le cas de paludisme est plus
fréquent. En absence d'une urbanisation et un rejet des eaux des mines
de plus en plus observé par l'augmentation des sociétés et
les coopératives pourraient favoriser plus le cas de paludisme.
Dans une zone ou la santé est le cadet des soucis, tout
ce qui préoccupe n'est que la recherche de l'or. Les enfants et parents
ayant participé à l'enquête évoque en
générale qu'ils ne dorment pas sous les moustiquaires
imprégnés à l'insecticide longue durée(MILD).
III.4.3. Les cas de viols et d'abus sexuels
Dans cette zone les enfants encore mineurs sont souvent
victimes d'abus sexuel et de viol. Le respect de la pudeur est souvent ignorer.
Selon le surveillant général du centre de santé les cas de
viols sont plus fréquents pour les filles encore mineurs mais ne sont
pas souvent signalés ou traiter dans les postes de santé. La plus
part des cas, les parents préfèrent un arrangement à la
amiable au lieu de se préoccuper de la santé de l'enfant.
Ces cas d'abus sur mineures peuvent conduire au cas de
grossesse non désirés. Une de nos sujet d'étude à
peine 14 ans est mère d'un enfant et porte encore un encours de
gestation. C'est le cas de plusieurs filles de la zone qui voit leurs
études s'envoler en devenant vite mère de plusieurs enfants avant
18 ans (figure 13).

Figure 14:
échantillon model
III.4.4. Déstabilisation psychique et physique
Certains enfants sont victimes du traumatisme. Les parents
plus violents les battent lorsqu'ils refusent d'aller travailler sur les
chantiers. La plus part des cas ces punitions à la chicote laissent des
stigmates sur l'enfant ce qui jouent sur ses émotions et son
développement psychique. En plus des corrections que l'on inflige
à l'enfant, certains enfants sont déstabilisés par les
conflits au sein de la famille. D'autres sont victimes de maltraitance. La
figure 14 montre un enfant de 5ans qui a été victime sa
marâtre pour refus d'aller sur le chantier.

Figure 15:
victime de maltraitance
Le cas présenté à la figure 14 est un cas
commun pour plusieurs enfants à Gaga qui sont souvent victimes de
maltraitance de la part des parent ou autre.
III.4.5. Etat des lieux sur la santé
Pour faire l'état des lieux sur la santé, le
poste de santé de Gaga et le centre de santé urbain de
Yaloké étant le centre de référence nous ont servi
de base pour connaitre les véritables problèmes. La figure
ci-dessous nous montre les maladies dont souffrent généralement
les enfants de la zone.
NP
Figure 16: Maladies dont souffrent les enfants de
Gaga et environs. Avec NP le nombre de patient.
La figure 16 montre les differentes maladies dont souffrent
les enfants de Gaga et environs. La figure est issu d'un croisement des
données obtenuent dans les services de santé précedement
cité. Les MST bien que plus fréquent en milieu jeune mais par
négligence et ignorance ces cas sont souvent traiter qu'à la
maison et sans aide médicale appropriée.
Le CSU de Yaloké sert de référence et ne
reçoit que les cas graves. Le maximum du travail est souvent fait au
niveau du poste de santé de Gaga qui est un don de la
société Semiya qui remplis son cahier de charge mais, le dit
centre manque de moyen et de personnel afin de faire un travail plus
éfficace. Dans ce poste, grace au don d'un partenaire, les enfants de 0
à 10 ans sont pris en charge gratuitement.
Conclusion
En définitive, il était question dans ce
chapitre de faire une analyse des caractéristiques
socio-éconmiques des personnes ayant été sujet d'enquete,
l'impact de l'exploitaion artisanale de l'or sur le plan familial et scolaire,
les motivation qui poussent les enfants à travailler dans les sites et
enfin l'impact sur la santé. L'étude montre que l'une des raisons
qui motive les enfants à lancer dans l'exploitation artisanale est la
pauvreté. L'orpaillage compte tenu de sa rapidité et sa
rentabilité constitue un centre d'attraction pour ces enfants.
Chapitre IV : Interprétation et discussion des
résultats
Introduction
Ce dernier chapitre présente les
différentesinterprétations et discussions des résultats de
terrain et permettront d'avoir une meilleurecompréhension en ce qui
concerne l'impact de l'exploitation artisanale de l'or sur l'éducation
et la santé des mineurs dans la localité de Gaga et ses
alentours.
IV.1. Contraintes socio-économiques
La tranche d'âge la plus nombreuse de la population
enquêtée dans notre zone d'étude est largement
constituée des mineurs ayant moins de 18 ans. Ils sont 26 à
participer l'enquête soit 55,31% mais la majorité se situe entre
4 à 12 ans pour un nombre de 18 soit 38,29%.
Les données recueillies sur le terrain nous conduit
à dire que la demande en mains d'oeuvre est l'une des raisons de la
présence des enfants sur les sites.
Le dit résultat nous conforte dans notre étude
car, selon un rapport de l'ONG Femme, Homme, Action+ (Deutsche
Welle, 2020) sur le travail des enfants en Centrafrique « les
enfants sont devenus une main d'oeuvre dans les chantiers miniers. Ils ont
abandonnés les salles de classe au profit de l'or et du diamant qu'ils
ramènent au parents ».Selon l'ONU, dans le monde 151
millions de filles et de garçons âgés de 5 à 17 ans
travaillent. 70% d'entre eux travail dans l'agriculture. Ceux qui travaillent
dans les mines sont estimer 5 million dans le monde.
En RCA 57% des enfants sont obligés de travailler,
selon les derniers statistiques de l'UNICEF. La pauvreté reste la
principale cause de ce fort taux de travail chez les mineurs. Bien que les
données soient non précises, l'organisation Humanium
souligne que les enfants dès l'âge de 7 ans participent
fréquemment à l'extraction de gravier et au lavage dans les
conditions dangereuses. (Humanium, 2021)
En s'intéressant au ménage, la majorité
des parents ne sont pas marier ou le sont traditionnellement. La monogamie est
peu représentée chez nos sujets d'études.
En fait que le chef de famille soit marié en
régime monogamique ou polygamique d'une manière traditionnelle,
cela constitue l'orpailleur une main d'oeuvre supplémentaire, mais elle
est vu comme un signe de richesse.
Cependant, la situation des familles peut avoir des
conséquences sur la scolarisation et les conditions sanitaires des
enfants. De plus, il se pose la question sur la discrimination des sexes selon
lequel les garçons sont une valeur ajouté que l'on doit avoir sur
le chantier que la fille qui peut rester à la maison pour d'autres
taches ou envoyer à l'école mais ce cas varie selon les
villages.
La réalité observée sur les
ménages va l'encontre des remarques de Marcoux (1994) qui avait fait
remarquer que dans les ménages où sévit la polygamie, les
garçonsreprésentent le plus forts taux de scolarisation
contrairement aux filles. A Gaga, la réalité est contraire
à ce que (Kobiane, 2002) avait souligné que les enfants des
ménages monogames fréquentent plus que ceux des foyers polygames.
La ruée vers l'or remet en cause ces études
précédemment cités.
IV.2. Impacts de l'orpaillage sur l'éducation des
enfants
En étudiant l'impact de l'orpaillage sur
l'éducation à Gaga, nous pouvons montrer que :
IV.2.1. Sur le plan familial
A 6h du matin, 58% des parents sont déjà sur les
sites d'exploitation de l'or. 90% font un travail journalier. Ils passent la
majorité de leur temps sur les chantiers que dans leur ménage
respectif. De même ils sont non instruits, 60 % ont un niveau primaire
qui pour la plupart n'ont pas fini le cycle et 30 ont un niveau secondaire mais
peu non pu atteindre ou dépasser le niveau troisième.
Ces résultats corroborent avec les travaux de (Sultana,
2008) qui montre que les enfants qui ont des parents non instruis, ont plus de
risques de quitter l'école que les parents ayant reçu une
quelqueconque formation.
En effet, les parents sont ceux qui le plus investissent dans
l'éducation de leurs enfants. Leur investissement dépend de la
motivation et des avantages qu'ils peuvent tirer en envoyant l'enfant à
l'école. En faisant ce dernier, il accepte de prendre sur lui les couts
directs comme les fournitures, l'habillement, la pension et voir même le
transport. Il devrait comparer ces frais au cout d'opportunité comme les
travaux sur le site avant de décider.
Dans une zone comme Gaga ou les parents sont pour la plus part
des commerçants ou des orpailleurs, prendre sur soit ces types de
dépenses affectent directement leurs revenus en faisant un rapport
direct avec la situation économique du moment où tout est cher.
Plus un parent a un revenu faible, il est pour lui difficile de supporter les
couts de scolarisation de ses enfants car pour lui, la charge de scolarisation
de tous les enfants est plus élevé que ceux de quelques-uns, ou
certains enfants doivent associer l'école et le travail sur les sites
afin de se prendre en charge et d'apporter quelques choses dans le
ménage.
Il faut prendre en compte le coût d'opportunité
car il pose un problème sur la rémunération à
court, moyen et long terme comme l'a si bien dit (Gary, 1994)
« tout d'abord le processus de choix individuel entre le
présent le futur va déterminer la poursuite des études ou
au contraire le choix d'obtenir immédiatement un
revenu ». La scolarisation des enfants est perçue comme
un manque à gagner s'ils se consacrent totalement à
l'étude que l'exploitation minière. Envoyer un enfant à
l'école pour ces parents orpailleurs n'est qu'un investissement
futile.
L'extrêmepauvreté au sein de la population de
Gaga explique la présence des enfants sur les sites. La pauvreté
est considérée comme un responsable du travail des enfants et
leur exploitation à des fins économique. Un parent au bout du
rouleau ne peut qu'encourager son enfant à s'adonner aux
activités minièresmême si ce dernier est jeune. Une
étude d'impact de la pauvreté sur l'éducation
réalisé au Togo sur les enfants de 6 à 14 ans atteste
que : « les ménages pauvres rencontrent beaucoup
de problèmes surtout d'ordre financier qui ne leur permettent pas de
répondre aux besoins de leurs enfants. La mise au travail des enfants
constitue une source non négligeable de revenu de ces
ménages ».(Visseho, 2005)
Lors de nos enquêtes, les enfants ayant participé
à l'enquête ont affirmé avoir des frères et soeurs
qui sont impliqué dans l'orpaillage et que l'apport des enfants est
conséquent dans les ménages. Ce résultat corrobore avec
notre hypothèse selon laquelle le niveau socio-économique des
ménages est l'un des facteurs qui font que les enfants s'adonnent aux
activités minières artisanales.
IV.2.2. Sur le plan éducatif
2.2.1. La déperdition scolaire et la
déscolarisation
Les enfants qui ont fait l'objet d'étude dans ce
présent travail ont abandonné l'école pour plusieurs
raisons. Plus de 50% des enfants affirment que leurs parents n'ont pas de
moyens pour payer les frais de scolarité d'où ils partent se
débrouiller autrement dans les chantiers. Les divorces et les conflits
au sein de la famille poussent certains enfants à abandonner
l'école. En plus des conflits et divorces, le déménagement
fréquent des parents à la recherche des nouveaux sites font que
certains enfants sont obligés de laisser les chemins de
l'école.C'est dans cet ordre d'idée que dans une étude
sur le processus de mutation socioéconomique à
Hiré, (Kouadio, 2008) montre
que : « les mutations socio-économiques
entrainent des conflits qui se traduisent en des querelles et même des
divorces ».
Selon le directeur d'étude du collège
d'enseignement général de Yaloké, les enfants inscrit dans
son institution en provenance de Gaga et ses alentours abandonnent
l'école plus que pour les autres villages. Le même cas est
constaté dans les écoles de Gomion, Ziki, Carrière et
l'école publique de Gaga. Ceci est dû à l'activité
minière et que ces écoles sont fruits de l'installation des mines
artisanales. Les parents comptent tenu de leur manque d'intérêt
pour les études sont prêtsà encourager leurs enfants
à quitter l'école afin de s'adonner à l'exploitation de
l'or. Ces avis sont le partage des directeurs des différentes
écoles.
D'autres parents justifient le non envoi de leurs enfants
à l'école par le fait que ces établissements
d'enseignement n'ont pas de cadre requis et que les enseignants sont pour la
plupart des maitres parents qui sont peu qualifiés et ont
été pris sur le volet afin d'épauler un système
éducatif trop défaillant. Ce problème qui est le partage
en commun de plusieurs villages que ça soit non minier. Selon
Walkinglife, les maitres parents constituent 61% du corps
enseignant dans certaines zones.
2.2.2.
Analphabétisme
Les enfants analphabètes ont été
rencontrés sur les sites lors de nos passages. La majorité
estissue des parents qui sont des orpailleurs. Ces enfants ont
été initiés par leur parent ou auprès d'autres
artisans. Leur activité source demeure l'exploitation de l'or qui est
pour eux le seul moyen de survie. Ils sont organisés en petit groupe de
mêmeâge autour d'un parent ou un autre artisan à la
recherche des nouveaux gîtes riches en or.
En allant dans le même ordre d'idée, (Cheikfall,
2011) dans une étude de L'abandon scolaire des filles du
collège de Kedougou, il démontre
que : « les zones aurifères et les zones
frontalières enregistrent les plus faibles taux d'accès des
enfants à la scolarisation dans le moyen et les autres
niveaux ».
2.2.3. Le temps consacré aux études
Tous les enfants n'ont pas les mêmes objectifs sur les
sites miniers. Deux de nos sujets d'étude inscrit au CEG de
Yaloké sont sur le site afin de palier à un besoin urgent. C'est
un cas notable enregistré chez plusieurs enfants inscrits loin de leurs
demeures. Ils s'y rendent sur le site les samedis, dimanches et d'autres jours
non ouvrables si leur emploi du temps le permet. Un telgenre d'attitude conduit
à un mauvais rendement sur le plan scolaire et source d'échec
pour ceux qui s'en donnent.
A titre illustratif les écoles de
la zone présente un taux de réussite plus faible comparer aux
autres malgré que tous souffre de la maladie de manque d'enseignant.
L'attitude des enfants face à l'école se
justifie par leur motivation socio-économique, ils sont plus attirer par
l'argent rapide que l'école qui selon eux peut les retenir pendant des
années pour rien leur donner après. Dans la zone, il y'a un mot
d'ordre contre l'école que parent et enfant partage en commun et c'est
`` le stylo pèse plus que la pelle''.
En étudiant nos cibles plus particulièrement les
enfants sur ceux qui sont sur le site, 55% invoquent le manque de moyen comme
la cause de l'abandon et que le reste sont plus la motivation sociale.
Les enfants de la localité de Gaga ne
s'intéressent pas plus aux études et les quelques
établissement qui sont sur plus sont souvent désertes et vides.
Tous les enfants sont emportés par la folie de l'or qui est l'un des
fléaux qui frappent Gaga et ses alentours et ce cas pourraient
être le même dans tous les zones où l'on exploite l'or RCA.
Cet hypothèse est renforcé par les travaux de (Banda, 2022) dans
la localité de Sosso-Nakombo avec la presque même
réalité. Cette réalité perceptible en RCA est la
réalité de certains pays Africains cas notable de
Bétaré-Oya au Cameroun (Demgne, 2017). Le cas que nous avons
observé est la fermeture des classes d'école du village de Gomion
lors de l'un de nos passages malgré que ce fût un jour ouvrable et
que c'était pendant les heures de classe.
La réalité du terrain montre que
l'éducation vient après l'or et les ordres des parents. Au cours
du temps cette pratique qui vise à rabaisser l'éducation est
devenue comme un sujet de partage des parents de la zone. « Ce
matin, je suis allé travailler dans le chantier avant de venir à
l'école comme on commence à 9h et que le maitre nous permet de
venir en retard. C'est la seule condition que ma mère me laisse venir
à l'école. J'ai trouvé une buchette aujourd'hui mais,
d'habitude j'en trouve plus. C'est grâceà sa que je
m'acheté des habits et que j'aide ma mère pour la popote. Si je
ne le fais pas comment nous allons manger et qui va payer ma
scolarité ? » S'interroge BALEMEYAN Brunelle
élève à l'école carrière.
En Afrique Sub-saharienne, l'éducation est moins
sollicitée et le cas d'abandon scolaire est de plus en plus
enregistré.
Selon une étude (Enquête BIT/IPEC, 1998), en
travaillant sur 500 enfants impliqués dans l'orpaillage au Burkina, le
constat suivant est fait : « 41% ont plus de 12 ans,
aucun n'est scolarisé, 25% d'entre eux vivent avec leurs parents, 95%
ont une heure de trajet à faire pour se rendre sur leur lieu de
travail ».
Dans le même sillage, (Laurent Makal Et Dieudonné
Kantenga,2018) « Lualaba fait encore face au
phénomène des enfants travaillant dans les mines et
carrières. Ce phénomène consécutif à la
consécration de l'exploitation minière artisanale à la fin
des années 90, a connu ces dernières années une grande
ampleur dans l'ex province du Katanga avant d'accuser une réduction plus
ou moins sensible.»
Quelques ONG ou agencesmilitent et initient des actions en
faveur de l'éducation des enfants dans la communauté de Keinima
au Mali. Ces ONG oeuvrent dans le renforcement de capacité des
communautés tout en dotant les écoles de matériels
didactique et en appuyant les élèves en fourniture scolaire.
(Rapport volet pays/Mali, 2010).
IV.3. Impact sur la santé des mineurs artisanaux
à Gaga-Yaloké
L'âge auquel les enfants ont commencé à
travailler est très précoce. 90% des enfants rencontré sur
le site évoque la fatigue, la toux... si nous concilions ces
données avec celles dont nous avons eu dans les services de
santé, nous pouvons faire un classement tout en discutant nos
résultats aves des études similaires.
IV.3.1. Troubles musculo-squelettiques et fatigue
chronique
L'activité physique intense dans les sites d'orpaillage
artisanal entraîne une fatigue musculaire chronique. Les mineurs, dont
beaucoup sont des enfants, soulèvent de lourdes charges, restent
courbés des heures durant et utilisent des outils rudimentaires. Ces
efforts répétés causent des douleurs lombaires, des
entorses, et des troubles musculo-squelettiques graves. À
Gaga-Yaloké, cette réalité est quotidienne et non prise en
charge, faute d'assistance médicale. En Afrique centrale, (Djouka et
al., 2018) ont montré que plus de 70 % des mineurs présentaient
des douleurs chroniques, affectant leur productivité et leur
développement physique chez les enfants.
IV.3.2. Paludisme et insécurité sanitaire
Les sites miniers artisanaux sont localisés dans des
zones à forte endémie palustre. Les creusements créent des
points d'eau stagnante favorables à la prolifération des
moustiques. À Gaga-Yaloké, le paludisme est une maladie courante
chez les mineurs, en particulier les enfants. Le manque de moustiquaires,
l'exposition prolongée à l'extérieur et
l'éloignement des centres de santé aggravent la situation. Le
Ministère de la Santé en RCA (2023) rapporte que plus de 40 % des
consultations médicales rurales concernent le paludisme. L'OMS (2022)
confirme une prévalence alarmante dans les zones minières de
l'Afrique centrale.
IV.3.3. Exposition des enfants: travail précoce et
maladies
À Gaga-Yaloké, les enfants participent
activement à l'exploitation artisanale de l'or. Exposés sans
protection, ils souffrent de fatigue, de retards de croissance, d'anémie
et de maladies dermatologiques. Ils abandonnent souvent l'école et sont
victimes de violences physiques ou psychologiques. En Guinée,
(Baldé et al., 2020) ont constaté que 60 % des enfants mineurs
avaient quitté l'école, et 40 % présentaient plusieurs
pathologies. L'UNICEF (2021) estime à 72 millions le nombre d'enfants
travailleurs en Afrique, dont beaucoup dans les mines.
IV.3.4. Risques d'éboulements et de noyade
Les puits creusés sans protection dans les sols
fragiles provoquent fréquemment des éboulements. À Gaga,
les puits atteignent 10 à 15 mètres et s'effondrent facilement,
surtout en saison des pluies. Ces accidents sont souvent mortels et touchent
aussi les enfants qui circulent à proximité. En RDC et au Burkina
Faso, des études similaires (Diallo et al., 2021) ont rapporté
des pertes humaines importantes liées aux effondrements dans les zones
d'orpaillage artisanal.
Les mares formées par l'extraction minière ne
sont ni protégées ni signalées. Les enfants s'y baignent
ou y travaillent, ce qui conduit à des cas fréquents de noyade.
À Gaga-Yaloké, plusieurs incidents ont été
signalés par les habitants. Action Mines Guinée
(2020) a documenté des cas similaires dans les zones
aurifères de Siguiri.
IV.3.5 Accès limité
aux soins de santé
L'accès aux soins est extrêmement difficile. Gaga
ne dispose que d'un seul poste de santé, souvent dépourvu de
personnel ou de médicaments. Le centre de santé de
référence est situé à Yaloké, à plus
de 30 km, et inaccessible rapidement. En cas d'urgence, comme un
éboulement ou une crise de paludisme, les patients sont
transportés à moto ou à pied, ce qui met leur vie en
danger. L'OMS (2022) souligne que les zones minières artisanales
africaines sont souvent exclues des politiques de couverture sanitaire.
L'impact sanitaire de l'orpaillage artisanal à
Gaga-Yaloké est grave. Il touche l'ensemble des mineurs, en particulier
les enfants, et comprend des maladies, des traumatismes et des accidents
mortels. L'absence d'encadrement, de soins, et de mesures de prévention
met en péril toute une génération. Il est urgent que les
autorités sanitaires, les ONG et les partenaires techniques
interviennent pour sécuriser les zones, renforcer les structures de
santé et retirer progressivement les enfants de ces travaux
dangereux.
IV.4. Evaluation d'impact
L'impact doit être évalué afin de voir les
solutions à apporter. Pour ce faire, l'évaluation sera dans un
premier temps le plan économique, sur l'éducation et après
la santé en utilisant la formule (2) et le tableau 2.
IV.4.1. Sur le plan économique
Etant donné que l'un des facteurs qui cause la
déperdition scolaire est la pauvreté lié directement
à l'économie, il est important de faire une évaluation
économique en suivant la méthodologie adopté
précédemment.
Tableau 12: Evaluation sur le plan
économique
Elément du milieu
|
Phase de l'activité
|
Impact principaux
|
Evaluation
|
Nature
|
Portée
|
Ampleur
|
Durée
|
Réversibilité
|
Occurrence
|
Importance
|
Economie
|
Défrichement du site
|
Perte des terres cultivables
|
-
|
1
|
2
|
3
|
3
|
3
|
2.4
|
Exploitation manuelle
|
Création d'emploi journalier
|
+
|
1
|
2
|
2
|
1
|
2
|
1.6
|
Traitement de l'or
|
Augmentation des revenus familiaux à court terme
|
+
|
1
|
2
|
1
|
1
|
3
|
1.4
|
Dépendance au secteur minier
|
Abandon des autres activités
|
-
|
2
|
2
|
3
|
2
|
3
|
2.4
|
Présence des acheteurs d'or
|
Dynamisation du petit commerce
|
+
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1.2
|
Migration vers les sites miniers
|
Hausse du cout de vie
|
-
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1.8
|
Ce tableau 12met en évidence
l'importance des impacts économiques de l'orpaillage artisanal. Les
critères utilisés (ampleur, occurrence, durée,
réversibilité, intensité) aboutissent à une
criticité élevée (notée 81). Cela reflète
que, même si l'orpaillage représente une source de revenu non
négligeable, il introduit une précarité économique
à long terme. En effet, cette activité est instable, non
encadrée, avec des revenus aléatoires qui ne permettent pas
d'assurer durablement l'éducation ou les soins de santé des
mineurs.
IV.4.1. Sur le plan
éducatif
Tableau 13: Evaluation sur le plan
éducatif
Elément du milieu
|
Phase de l'activité
|
Impact principaux
|
Evaluation
|
Nature
|
Portée
|
Ampleur
|
Durée
|
Réversibilité
|
Occurrence
|
Importance
|
Education
|
Travail des enfants sur les sites
|
Déscolarisation/abandon scolaire
|
-
|
1
|
3
|
3
|
2
|
3
|
2.2
|
Camp minier
|
Absence d'école
|
-
|
1
|
3
|
3
|
2
|
3
|
2.4
|
Défaillance des services publics
|
Politique non adaptée au milieu minier
|
+
|
2
|
3
|
1
|
2
|
1
|
1.8
|
Sensibilisation ONG
|
Appui à la scolarisation
|
-
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
L'impact éducatif dans le
tableau 13 est jugé majeur avec une criticité de 72, ce qui
montre à quel point l'orpaillage déscolarise les enfants,
réduit leur assiduité, et affaiblit leurs performances scolaires.
Le tableau révèle une forte intensité de l'impact, une
durée longue et une faible réversibilité : un enfant
déscolarisé ne retourne presque jamais sur les bancs. Cela
reflète le cercle vicieux : pauvreté ? orpaillage ?
déscolarisation ? pauvreté.
IV.4.3. Sur le plan sanitaire
Tableau 14: Evaluation sur le plan
sanitaire
Elément du milieu
|
Phase de l'activité
|
Impact principaux
|
Evaluation
|
Nature
|
Portée
|
Ampleur
|
Durée
|
Réversibilité
|
Occurrence
|
Importance
|
Santé
|
Usage de mercure et inhalation des particules
|
Intoxication chronique
|
-
|
1
|
3
|
3
|
2
|
1
|
2
|
Eau polluée et stagnante
|
Maladie hydrique
|
-
|
1
|
2
|
3
|
2
|
3
|
2.2
|
Conditions dangereuses
|
Accidents corporels et lésion grave
|
-
|
1
|
2
|
1
|
1
|
3
|
1.6
|
Manque d'hygiène
|
Paludisme et dermatose
|
-
|
1
|
2
|
2
|
2
|
3
|
2
|
Migration et exode
|
Propagation des maladies infectieuses (MST)
|
-
|
1
|
3
|
2
|
2
|
2
|
2
|
Absence de structures de santé
|
Retard de prise en charge médicale
|
-
|
1
|
2
|
1
|
1
|
2
|
1.4
|
L'impact sanitaire que révèle le tableau 14
obtient une criticité très élevée (81),
révélant que l'activité minière affecte gravement
la santé des enfants. Les pathologies mentionnées (maladies
respiratoires, dermatologiques, traumatismes, malnutrition) sont
renforcées par des conditions de travail insalubres, un accès
limité aux soins et une absence de
suivi médical.
Conclusion
En somme, il était question dans ce chapitre de
discuter et interpréter les résultats obtenus. Il ressort que les
impacts éducatifs sont plus liés à des raisons
économiques. Les motivations qui poussent ces mineurs à se lancer
dans les activités minières sont diverses mais il y'a bien des
solutions que l'on peut apporter afin d'éradiquer ou minimiser ces
impacts.
CONCLUSION GENERALE
En RCA comme dans plusieurs pays, l'exploitation
minière est connue comme étant l'une des piliers de
l'économie en offrant en plus de sa rentabilité, de la main
d'oeuvre pour la population etattirentmême les enfants. C'est dans ce
cadre qu'une étude a été réalisé à
Gaga dans le but d'analyser le contexte de l'orpaillage et son impact sur
l'éducation et la santé des enfants. L'analyse des données
recueillies dansla localité Gaga confirme bien l'existence des effets
dévastateurs sur l'éducation et la santé des enfants tout
en perpétuant un cycle de pauvreté et d'exclusion.
Selon l'étude, l'extrême pauvreté au sein
de la population est une raison récurrente qui favorise la
présence des enfants sur les sites miniers, le faible cout
d'opportunité de l'école par rapport aux réalités
économiques. La situation financière des ménages ne permet
pas au chef de famille de prendre en charge le cout lié à la
santé et à l'éducation préférant ainsi
impliqué toute sa famille dans l'activité minière qui pour
lui est l'ultime recours et le seul palliatif.
L'obtention rapide de revenu et l'énormité de
gain justifient la décision des abandons scolaires (46.66%). Ces
abandons qui sont fruits de la pressionfinancière, la diffusion et la
mode qui entrainent avec eux un nombre conséquents des
élèves mais aussi autres facteurs comme le décès
des parents et les conflits au sein de la famille.
Les travaux miniers bien que rentable, affectent les attitudes
des enfants encore sur le banc de l'école en réduisant leurs
temps d'étude et ainsi devient moins efficaces. L'état alarmant
du système éducatif est aussiun facteur de baisse de niveau et de
la réussite des écoliers. Le constat fait au cours de nos
études est souvent le manque d'infrastructure et le manque d'adaptation
de l'enseignement selon le milieu.
Les travaux sur les sites ne touchent pas seulement
l'éducation de ces enfants mais aussi leur santé. Les travaux
durs, la consommationde l'eau polluée, l'exposition au mercure, les MST
et les traumatismes sont des problèmes que vivent les enfants de Gaga.
Le plein épanouissement que prévoient les textes de lois est mis
en péril et le développementholistique de l'enfant sont ainsi
empêchés.
Au terme de cette analyse, le constat est que l'exploitation
artisanale a un impact très significatif sur l'éducation et la
santé des enfants de la localité de Gaga.
L'exploitation de l'or bien qu'économiquement rentable
pour la RCA, pourrait devenir un obstacle pour son développement
à l'hauteur que des nouvelles découvertes sont faites dans le
pays et que le secteur de l'artisanat minier est formalisé mais reste
peucontrôler. En effet, de nombreux enfants pourraient se lancer afin de
pourvoir à certains de leur besoins vitaux comme se nourrir, se
vêtir et se soigner.
Cette exploitation qui impacte les enfants de Gaga et toute la
population de la zone affecte aussi sérieusement l'environnement. Une
étude dans ce sens permettrait de faire une évaluation de
l'ampleur des dégâts.
RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude, nous pouvons faire les
propositions ci-après qui devraient permettre à une meilleure
prise de décision :
1. A l'Etat :
Ø Légiférer et contrôler en
appliquant les textes de loi ;
Ø Mettre en place une commission mixte d'inspection
regroupant les ministères de l'éducation, de la santé et
des mines afin d'éradiquer la présence des enfants sur les
chantiers ;
Ø Faire la contre-expertise des rapports d'EIES et
PGES ;
Ø Engager la politique de sensibilisation des artisans
miniers par rapport au travail des enfants ;
Ø Envoyer les agents de santé et
enseignant ;
Ø Réadaptation du programme d'enseignement par
rapport aux réalités du terrain ;
Ø Contraires des salles de classe
clôturées et doter le personnel de matériels
didactiques ;
2. Aux autorités locales :
Ø Organiser les dialogues intercommunautaires avec les
parents sur le travail des enfants ;
Ø Mettre à contribution les ressources de la
collectivité au profit des foyers vulnérables ;
Ø Construire des centres d'écoute et de soutien
à la communauté de base.
Ø Création des activités
génératrice de revenu et encourager l'implication dans
l'agriculture ;
3. Aux agents de santé :
Ø Dépistage mensuelle des enfants atteint du
VIH/SIDA ;
Ø Appui psychosociales aux enfants atteintes de
traumatisme ;
Ø Création des dispositifs anonymes pour
signaler les cas des abus sexuels ;
Ø Sensibilisation sur l'hygiène et la
salubrité.
4. Aux enseignants :
Ø Pédagogie adaptée au milieu ;
Ø Lutte contre les superstitions, les tabous et
pesanteurs culturelles grâce au théâtre, à
l'animation pédagogique et récréative ;
Ø Sensibiliser les parents sur le bien-fondé en
matière de l'éducation ;
5. Aux ONG :
Nous suggérons aux ONG etles agences et fonds des
Nations Unies de mise en place des projets axés sur l'éducation
et la formation de ces groupes d'enfants :
Ø Les enfants non scolarisés qui travaillent sur
les chantiers ;
Ø Les enfants en état de déperdition
scolaire ;
Ø Les enfants qui sont encore sur le banc de
l'école mais qui travaillent sur le chantier.
REFERENCE
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impacts de l'exploitation artisanale de l'or sur le site d'orpaillage de
Komabangou (Liptako, NIGER), mémoire de master de
spécialisation en sciences et gestion de l'environnement dans les pays
en développement. Université de liège
- BALDE, S, 2020,Travail des enfants dans
les mines artisanales de Guinée. Université Gamal Abdel
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l'or dans la zone de Sosso-Nakombo(RCA) : impacts environnementaux,
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Dschang
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l'orpaillage et l'exploitation minière artisanale : un manuel pour
instructeurs.
- SULTANA, 2008, The girl's Education
Initiative in Egypt. UNICEF MENA-RO learning Series, vol1. p11
- TOYAMA, 2021,Etudes des formations
sédimentaires carbonatées de Centrafrique (Bobassa-ndimba):
Genèse, évolution paléoenvironnementale et importance
économique, thèse de doctorat en Géologie minière
et ressources pétrolières. Université de
Yaoundé I
- UNICEF, 2021.Child Labour : Global
estimates 2020, trends and the road forward.
- UNESCO, 1999,Programme
d'éducation des enfants en situation difficile. p24
- UNICEF, 2000,l'exploitation
économique des enfants par le travail et le trafic en Afrique de l'ouest
et du centre : Action de l'UNICEF-BRAOC, document de travail n°2,
Abidjan. p34
- VISSEHO, 2005,Impact de la
pauvreté sur la scolarisation et le travail des enfants au Togo.
p22
- WORDL VISION, 2013,Les enfants
travaillant dans les mines s'expriment en République Démocratique
du Congo (RDC). p34
- YARO, (2011),Etude sur le travail des
enfants sur les sites d'orpaillage et les carrières au Burkina
Faso. p44
Site web
- www.Humanium.org
- www.Walkinglife.org
- www.dw.com
ANNEXE 1
  
Photographie satellitaire de Gaga
  
Etat des écoles (Carrière, Gaga, Ziki)
  
Poste de santé de Gaga
  Rencontre avec les chefs traditionnels et impacts environnementaux.
ANNEXE 2
Fiche d'Enquête - Impact de l'exploitation
artisanale de l'or sur l'éducation et la santé des mineurs
à Gaga (Centrafrique)
I. Informations Générales
Date de l'enquête: [.... /.... / ..........] Lieu:
Village/quartier [ ....... ..................] Enquêteur :
...........................
Type de répondant:
? Mineur (moins de 18 ans) ? Parent d'un mineur ?
Enseignant/Responsable scolaire ? Agent de santé
? Exploitant minier artisanal ? Représentant du
Ministère des Mines et de la Géologie
II. Questions pour les Mineurs (avec consentement
éclairé)
(Si mineur : obligatoire d'avoir l'accord d'un parent/tuteur)
'
Niveau d'études : ? Jamais scolarisé ? Primaire
? Secondaire ? Abandon
? Abandon
Données sociodémographiques:
Âge : [......] ans ; Sexe : ? Masculin ? Féminin
Activité minière:
Depuis combien de temps travailles-tu dans la mine ? ?
[.......] mois/ans
Pourquoi travailles-tu ici ? (Choix multiple): ? Aider ma
famille ? Pas d'école ? Gagner de l'argent ? Autre (préciser)
:______
Éducation:
As-tu abandonné l'école à cause du
travail minier ? ? Oui ? Non /Si oui, quel était ton niveau avant
l'abandon ? ? [...... ] /Souhaites-tu retourner à l'école ? ? Oui
? Non ? Ne sais pas
Santé:
As-tu déjà eu des problèmes de
santé liés au travail? ? Oui ? Non Si oui, lesquels ? ? [ ......
]
As-tu accès à un centre de santé ? ? Oui
? Non
Utilises-tu des protections (masques, gants) ? ? Oui ? Non ?
Parfois
III. Questions pour les Parents/Responsables Familiaux
Données socio-économiques :
Nombre d'enfants dans le ménage : [..... ] /Nombre
d'enfants travaillant dans les mines : [.....]
Revenu mensuel moyen du ménage : ?< 20 000 FCFA ? 20
000-50 000 FCFA ?> 50 000 FCFA
Éducation:
Pourquoi votre enfant ne va pas/plus à l'école ?
?
[.........................................................................................]
Connaissez-vous les risques de l'exploitation minière
pour les enfants ? ? Oui ? Non
Santé:
Votre enfant a-t-il déjà été
malade à cause du travail minier ? ? Oui ? Non
Si oui, quel a été le coût des soins ? ?
[......................] FCFA
IV. Questions pour les Acteurs Locaux (Enseignants,
Agents de Santé)
Éducation:
Nombre d'élèves ayant abandonné
l'école pour les mines cette année : [ ]
Principaux défis des écoles à Gaga : ?
Manque d'infrastructures ? Absentéisme ? Manque de professeurs ? Autre :
______
Santé:
Quelles maladies sont les plus fréquentes chez les
mineurs ? ? [ ]
Le centre de santé dispose-t-il de moyens pour traiter
les maladies liées à l'orpaillage ? ? Oui ? Non
V. Questions pour les Représentants du
Ministère des Mines et de la Géologie
Réglementation:
Existe-t-il des lois interdisant le travail des enfants dans
les mines ? ? Oui ? Non
Comment ces lois sont-elles appliquées sur le terrain ?
? [Réponse ouverte]
Actions concrètes:
Quelles actions le Ministère a-t-il menées pour
réduire les impacts sur l'éducation et la santé à
Gaga ?
Ex : Campagnes de sensibilisation, projets de
réinsertion scolaire, contrôle des sites...
Collaborations:
Travaillez-vous avec des ONG ou des institutions locales pour
améliorer les conditions des mineurs ?
? Oui ? Non Si oui, lesquelles ? ? [...................]
VI. Observations de l'Enquêteur
(À remplir après l'entretien)
Conditions de travail observées sur les sites miniers :
__________
État des infrastructures scolaires/sanitaires :
__________
Comportement du répondant (coopératif,
réticent, etc.) : __________
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