2.1.4. Milieu humain
Selon l'Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes
Economiques et Sociales (ICASEES), la population de la SP de Yaloké est
estimée 88791 habitants. La commune de Gueséli compte à
elle seule 46381 habitants mais avec beaucoup de village d'orpailleur qui est
synonyme de nomadisme. C'est le cas de Gaga ou l'estimation de la population
est source d'erreur vu le déplacement fréquent de la population
à la recherche de nouveau site d'exploitation.
La population de Gaga de nos jours est un brassage de
plusieurs ethnies venu de toute la RCA à cause de l'exploitation d'or
mais selon (Boulvert,1976) la SP est peuplé de l'ethnie Gbanou et
quelque groupe Ali venu du Nord de Bozoum. L'exode et la transhumance qui au
courant des décennies à favoriser l'installation de la
communauté Peuhl notamment les Mbororo.
I.2.2.
Contexte géologique et minier
Les travaux sur l'étude géologique de la RCA
sont disparates, et peu avancés. Deux périodes
caractérisent ces travaux : périodes avant et après les
indépendances (1960). Les premières cartes géologiques,
dites cartes de reconnaissance à l'échelle de 1/500 000, datent
de 1949 à 1961. Cette cartographie était associée à
la prospection alluvionnaire en vue de mettre en évidence des
potentialités métallo géniques.
La synthèse des travaux débute avec Mestraud
(1964). Ce dernier présente une description purement lithologique qui
permet de distinguer deux ensembles (un socle précambrien et une
couverture post-précambrienne). Cette géologie simplifiée
commence à prendre forme avec les auteurs tels que Poidevin (Toyama,
2021). Par contre, les résultats des travaux de ces auteurs se
contredisent sur la lithologie des formations Protérozoïques
à cause du problème d'âges (Ouabego, 2013).
La RCA est constituée d'un socle granito-gneissique
d'âge archéen (2,5 Ga) et d'une couverture
méta-sédimentaire d'âge Protérozoïque.
L'ensemble est recouvert dans sa partie Nord par une nappe métamorphique
charriée vers le Sud au cours de l'orogenèse Panafricaine Nord
Equatoriale vers 620 Ma (Toyama, 2021).
Selon les rapports des missions de la DGM, à
Yaloké le gneiss à amphibolite repose en discordance sur le
complexe de base indifférencié qui lui-même est
surmonté par des amphibolites et amphibolo-pyroxène. Les
formations archéennes comportent une grande étendue de
composition essentiellement granitique dans l'Ouest de gneiss et de schistes
d'une grande diversité pétrologique surtout dans l'Est. Des
roches amphiboliques d'origine ortho et para prennent importance dans le
Nord-Est, de composition calco-alcaline dominant les massifs syntectoniques, et
peuvent être subdivisées en massif ancien et
massif tardif particulièrement discordants. Tous les deux montrent
néanmoins des hétérogénéités de
composition (à biotite, à deux micas, à biotite et
amphibolite et de texture orientée grenue porphyroïde et
migmatique). Le granodiorite et plus rarement la diorite sont reconnus au sein
du massif ancien. Les faciès grenus et porphyroïdes sont d'habitude
limités au granite tardif.
La grande diversité que présente le complexe
cristallophylien de base a d'une part différentes origines des roches
qui le composent et d'autre part au degré de métamorphisme qui
l'a affecté. Le système schisto-quartzitique
métamorphisé dans la zone des micaschistes supérieurs est
attribué au protérozoïque inférieur.
Les schistes et les quartzites du système
schisto-quartzitique recèlent les enclaves (Largeur 200 km²)
d'ortho-amphibolites et grenats dérivés des gabbros qui se
présentent en massifs intrusifs (figure 6).
Ø Structure tectonique : Le complexe de base
apparait fortement plissé suivant deux directions dominantes SW-NE et
SE-NW reliées par de nombreux points d'inflexion. Les pendages sont
généralement forts. Le style tectonique très plissé
peut être schématisé par une suite de zone anticlinale et
synclinale à flanc redressé parfois légèrement
déversé parmi les roches d'origine sédimentaire qui sont
les gneiss à deux micas, à amphibolite et des embrèchites.
Au sein des gneiss et migmatites apparaissent des enclaves amphibolites
à structure souvent schisteuse et de rare septa de quartzite et
micaschiste. Les roches d'origine ortho probable comportent des orthogneiss
à biotite et orthopyroxénite à amphibolite. Parmi cette
dernière, deux ensembles d'anciennes venues éruptives basiques
d'origine gabbroïque ont été reconnus recouvrant de grande
étendue à l'Ouest et Nord-Ouest de Yaloké.
L'ortho-amphibolite est de faciès les plus répandus dans ces
complexes calcomagnésiens. Localement les phénomènes
métasomatiques ont conduit à la formation de véritables
migmatites mais en général les anciens massifs semblent
résister à la migmatisation.
Ø Contrôle de la minéralisation : La
région est affectée de nombreuses failles orientées
suivant la direction des plis, le plus souvent dans la partie Nord
-Ouest ; elle semble correspondre à des plis failles. Les filons de
quartz sont nombreux et remplissent des diaclases, ils forment tout un
réseau ou nous connaissons principalement les directions Nord-ouest et
Sud-Est. Ces filons de quartz ou tout au moins une partie d'entre eux sont sans
doute en rapport avec les venus aurifères dont ils ont dû
constituer les voies d'accès du quartz à or visible a
été trouvé dans la zone.

Figure 6: Carte
géologique de Yaloké
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