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évaluation de niveau de connaissances, attitudes et pratiques sur les dons de sang à  Lubumbashi


par Elie YOTE NTAMBILA
Université de Lubumbashi - Bachelier (Bac +3) 2025
  

Disponible en mode multipage

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AOUT 2025

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

Faculté des Sciences Pharmaceutiques

Département de Biologie Clinique

B.P. 1825

MEMOIRE I

Evaluation de niveau des

connaissances, attitudes et

pratiques sur les dons de sang à

Lubumbashi

YOTE NTAMBILA Elie

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Bachelier en Sciences Pharmaceutiques

ANNÉE ACADÉMIQUE 2024-2025

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

Faculté des Sciences Pharmaceutiques

Département de Biologie Clinique

B.P. 1825

MEMOIRE I

Evaluation de niveau des

connaissances, attitudes et

pratiques sur les dons de sang à

Lubumbashi

YOTE NTAMBILA Elie

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Bachelier en Sciences Pharmaceutiques Directeur : PhD. LONGANGA Albert

Professeur

Encadreur : MUJINGA Rachel

Assistante

DEDICACE

YOTE WT4MBIL4 ELIE I

À tous ceux que j'aime et qui m'aiment d'un amour vrai et sincère...

YOTE NTAMBILA ELIE II

REMERCIEMENTS

De prime abord, j'adresse mes sincères et humbles gratitudes au Très-Haut, mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ pour les merveilles qu'il ne cesse d'accomplir dans ma vie ;

Mes sincères remerciements sont adressés au Professeur LONGANGA Albert pour avoir

accepté de diriger au bon port ce travail malgré son temps chargé. Ses orientations ont été d'une importance capitale dans la réalisation de ce travail ;

Je remercie chaleureusement l'Assistante MUJINGA Rachel pour le temps qu'elle a consacré

dans l'encadrement de ce mémoire ; sans son aide et ses multiples conseils, ce travail ne serait pas mis sur pied ;

Je remercie de manière particulière mes très chers parents, Papa MWANZA André-Michel et

Maman SENGA Nathalie, pour leur accompagnement tant sur le point moral que sur le point

financier ;

Mes remerciements particuliers à TSHITA Rebecca pour l'assistance émotionnelle et les

encouragements ;

Mes remerciements sincères sont adressés à ces personnes qui n'ont cessé de s'imprégner de l'état d'avancement de ce travail et qui m'ont aidé dans sa réalisation, j'ai cité KIDIOBWE

Fidèle, EMAKANA Daniella, BIAMWA Ruby et KABINDA Cornellia ;

A ma chère famille YOTE, mes frères et soeurs KITAMBALA Meschack, KIBWE Myriam, KIBANZA Déborah, LUVIMBA Paola, SENGA Israël et MAMBWE Samuel, pour leur

présence naturelle, qui n'a cessé de me pousser à bosser durement pour la responsabilité que je porte d'être aîné d'une si magnifique famille ;

A tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé de manière active et particulière (chacun selon sa part) à la réalisation de ce mémoire, je présente toute ma gratitude.

A vous tous, MERCI BEAUCOUP, que DIEU VOUS BÉNISSE !!!

YOTE NTAMBILA Elie

YOTE WT4MBIL4 ELIE III

RÉSUMÉ

Le don de sang est un acte vital qui permet de sauver des vies, notamment en cas d'urgences médicales, d'interventions chirurgicales, ou dans le traitement de maladies chroniques comme la drépanocytose. En République Démocratique du Congo, le besoin en produits sanguins reste préoccupant, en particulier à Lubumbashi où les appels à la mobilisation sont fréquents. Dans ce travail, l'objectif était de déterminer le niveau de connaissances, les attitudes et pratiques liées aux dons de sang à Lubumbashi.

Il s'est agi d'une étude transversale descriptive qui a été réalisée dans la ville de Lubumbashi sur une période allant de janvier à juillet 2025. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire structuré portant sur les aspects sociodémographiques, les connaissances, attitudes et pratiques liées aux dons de sang.

L'enquête avait été menée auprès de 413 participants, les résultats ont montré que 100% des universitaires et 97% de ceux ayant un niveau d'étude secondaire avaient déjà entendu parler du don de sang, principalement via les professionnels de santé et les médias ; 96% jugeaient important de donner du sang, et 90% estimaient que ce geste permet de sauver des vies. Toutefois, seuls 22% des participants avaient déjà donné leur sang, majoritairement à la demande pour un proche. Les principaux obstacles étaient la peur de la faiblesse physique (49%), la douleur (42%) et le manque d'information (24%). Le niveau de connaissance sur la quantité à prélever et la fréquence du don restait insuffisant chez une large proportion des enquêtés.

Bien que la population présente une attitude globalement favorable vis-à-vis du don de sang, les bonnes connaissances et pratiques effectives restent insuffisantes. Il apparaît nécessaire de renforcer la sensibilisation ciblée, de former les leaders communautaires, et d'encourager des campagnes régulières pour faire du don de sang un véritable acte citoyen et solidaire.

Mots-clés : Don de sang, Connaissances, Attitudes, Pratiques, Lubumbashi, Sensibilisation, Transfusion sanguine

YOTE WT4MBIL4 ELIE IV

ABSTRACT

Blood donation is a vital act that saves lives, particularly in medical emergencies, surgical procedures, or in the treatment of chronic diseases such as sickle cell disease. In the Democratic Republic of Congo, the need for blood products remains a concern, particularly in Lubumbashi where calls for mobilization are frequent. In this work, the objective was to determine the level of knowledge, attitudes, and practices related to blood donation in Lubumbashi.

This was a descriptive cross-sectional study carried out in the city of Lubumbashi over a period from January to July 2025. Data were collected using a structured questionnaire covering socio-demographic aspects, knowledge, attitudes and practices related to blood donation.

The survey was conducted among 413 participants, the results showed that 100% of university students and 97% of those with a secondary education level had already heard about blood donation, mainly through health professionals and the media; 96% considered it important to donate blood, and 90% believed that this gesture saves lives. However, only 22% of participants had already donated blood, mostly at the request of a loved one. The main obstacles were the fear of physical weakness (49%), pain (42%) and lack of information (24%). The level of knowledge about the quantity to be collected and the frequency of donation remained insufficient among a large proportion of respondents.

Although the population has a generally favourable attitude towards blood donation, good knowledge and effective practices remain insufficient. It appears necessary to strengthen targeted awareness, train community leaders, and encourage regular campaigns to make blood donation a genuine civic and solidarity act.

Keywords : Blood donation, Knowledge, Attitudes, Practices, Lubumbashi, Awareness, Blood transfusion

YOTE WT4MBIL4 ELIE V

SOMMAIRE

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

RÉSUMÉ III

ABSTRACT IV

SOMMAIRE V

ABRÉVIATIONS ET SIGLES VIII

TABLE DES FIGURES IX

TABLE DES TABLEAUX X

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I. GÉNÉRALITÉS SUR LA TRANSFUSION SANGUINE 3

I.1. Introduction à la transfusion sanguine 3

I.1.1. Définition 3

I.1.2. Historique de la transfusion sanguine (Socin, 2021) 3

I.2. Composants du sang 4

I.2.1. Description des principaux composants du sang 4

I.2.2. Fonctions biologiques de chaque composant 4

1.2.2.1. Plasma 4

I.2.2.2. Globules rouges 4

I.2.2.3. Globules blancs 5

I.2.2.4. Plaquettes 6

I.2.3. Traitement du sang 6

I.3. Groupes sanguins 7

I.3.1. Système ABO 7

I.3.2. Étude génétique du système ABO 7

I.3.3. Système rhésus (RHD) 7

I.3.4. Groupage ABO-RHD 7

I.3.4.1. Epreuve globulaire (test de Beth-Vincent) 8

I.3.4.2. Epreuve sérique (test de Simonin) 8

I.3.5. Principe du groupage sanguin : l'agglutination des hématies ou hémagglutination 8

I.4. Indications de la transfusion sanguine 8

I.4.1. Indications de la transfusion de plaquettes 8

I.4.2. Indications de la transfusion de plasma 9

I.4.3. Indication des concentres de granulocytes 10

I.5. Dépistage 10

I.6. Hémovigilance 10

YOTE WT4MBIL4 ELIE VI

1.7. Sécurité de la transfusion sanguine 10

CHAPITRE II. GENERALITES SUR LE DON DE SANG 12

II.1. Définition et objectifs du don de sang 12

II.1.1. Définition 12

II.1.2. Objectifs 12

II.1.2.1. Sauver des vies 12

II.1.2.2. Garantir l'accès continu a des produits sanguins sûrs 12

II.1.2.3. Assurer la sécurité transfusionnelle 12

II.1.2.4. Contribuer à la solidarité et renforcer le lien social 13

II.1.2.5. Soutenir la recherche médicale 13

II.2. Historique du don de sang (Cartwright, 2023). 13

II.3. Types de dons de sang 15

II.3.1. Sang complet 15

II.3.2. Don de thrombocytes 15

II.3.3. Don de plasma 15

II.4. Donneurs de sang 16

II.5. Défis sur le don de sang 16

CHAPITRE III. MATÉRIEL ET METHODES 17

III.1. Cadre de l'étude 17

III.2. Type et période d'étude 18

III.3. Population d'étude 18

III.3.1. Critères d'inclusion 18

III.3.2. Critères d'exclusion 18

III.3.3. Variables étudiées 18

III.4. Matériel 19

III.5. Méthodes 19

III.6. Analyse des données 19

III.7. Considérations éthiques 20

CHAPITRE IV. RESULTATS 21

IV.1. Connaissances sur le don de sang 21

IV.1.1. Sexe, l'âge, le niveau d'études et la profession 21

IV.1.2. Niveau d'études et le fait d'avoir entendu parler du don de sang 22

IV.1.3. Niveau d'études et connaissances sur les conditions requises pour un don de sang

22

IV.1.4. Quantité ou volume à prélever et fréquence de don de sang au cours d'une année

23

IV.1.5. Tests pré-transfusionnels et risques potentiels pour le donneur de sang 24

YOTE WT4MBIL4 ELIE VII

IV.1.6. Don de sang et sauvegarde des vies 24

IV.1.7. Don de sang et connaissance de l'âge minimum pour faire un don de sang 25

IV.2. Attitudes sur le don de sang 26

IV.2.1. Don de sang et son importance dans la communauté 26

IV.2.2. Don de sang et les causes de la peur 27

IV.3. Pratiques sur le don de sang 28

IV.3.1. Enquêtés ayant déjà fait un don de sang 28

IV.3.2. Motivations des enquêtés ayant déjà fait ou pas un don de sang 29

IV.3.3. Disponibilité des enquêtés à participer à un don de sang 30

IV.3.4. Proposition des enquêtés en vue de l'amélioration du don de sang 30

IV.3.5. Enquêtés et leurs communes de résidence 31

CHAPITRE V. DISCUSSION 32

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 35

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 36

ANNEXE a

YOTE WT4MBIL4 ELIE VIII

ABRÉVIATIONS ET SIGLES

AMM: Association Médicale Mondiale AVK: Antivitamine-K

CAP: Connaissances, Attitudes et Pratiques CGR: Concentré de Globules Rouges

CP: Concentré de Plaquettes

CR-IDF: Conseil régional Île-de-France

CSCQ: Centre Suisse de Contrôle Qualité

CTS: Centres de Transfusion Sanguine

EFS: Établissement Français du Sang

G/L: Gramme par Litre

GB: Globules Blancs

GR: Globules Rouges

IgM: Immunoglobulines M

L: Litres

ML: Millilitres

OMS: Organisation Mondiale de la Santé

OPS: Organisation Panafricaine de la Santé

PFC: Plasma Frais Congelé

PSL: Produits Sanguins Labiles

RDC: République Démocratique du Congo

RFI: Radio France Internationale

TCA: Temps de Céphaline Activé

TIH: Thrombopénie Induite par l'Héparine

TP: Taux de Prothrombine

VIH: Virus de l'Immunodéficience Humaine

YOTE WT4MBIL4 ELIE IX

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la ville de Lubumbashi 18

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude et le fait d'avoir entendu parler du

don de sang 22
Figure 3 : Répartition des enquêtés connaissant les conditions requises pour un don de sang 22 Figure 4 : Répartition des enquêtés en fonction de la connaissance de l'âge minimum pour

faire un don de sang en RDC 25

Figure 5 : Répartition des enquêtés sur la peur de donner de leur sang 27

Figure 6 : Répartition des enquêtés ayant déjà donné ou non de leur sang 28

Figure 7 : Répartition des enquêtés selon la proposition pour améliorer la collecte de sang 30

Figure 8 : Répartition des enquêtés selon leurs communes de résidence 31

YOTE WT4MBIL4 ELIE X

TABLE DES TABLEAUX

Tableau I : Répartition des enquêtés selon le sexe, l'âge, le niveau d'études et la profession 21 Tableau II : Connaissances des enquêtés sur la quantité à prélever lors d'un don et la

fréquence du don de sang au cours d'une année 23
Tableau III : Répartition des enquêtés sur la question de savoir si le sang est testé d'abord

avant d'être transfusé et les risques potentiels pour le donneur 24

Tableau IV : Répartition sur le don de sang vis-à-vis de la sauvegarde des vies 24

Tableau V : Répartition des enquêtés sur la question de l'âge minimum pour faire une un don

de sang en RDC 25
Tableau VI : Répartition des enquêtés par rapport à la volonté de faire un don bénévol de sang

26

Tableau VII: Répartition des enquêtés sur les causes de la peur de donner de leur sang 27

Tableau VIII : Répartition des enquêtés sur les raisons à faire ou pas un don de sang 29

Tableau IX : Répartition des enquêtés sur la volonté de participer à une campagne dans une

banque de sang à Lubumbahi 30

YOTE WT4MBIL4 Elie 1

INTRODUCTION

Dans les soins de santé la transfusion sanguine joue un rôle crucial. Elle bénéficie aux patients atteints de maladies potentiellement mortelles, telles que la drépanocytose et la thalassémie, qui ont besoin de sang ou de ses constituants. La transfusion sanguine permet aux patients d'avoir une meilleure qualité de vie. En outre, elle facilite les actes médicaux et chirurgicaux complexes, ce qui rend cette pratique indispensable dans les soins de la mère et de l'enfant, ainsi qu'en cas de catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme (OMS, 2024). En RDC, il faut plus de 600 000 unités de sang par an, selon le Programme national de transfusion sanguine (RFI, 2020). Mais les centres de transfusion sanguine, que ce soit à Kinshasa ou à Lubumbashi font face à une faible mobilisation des donneurs bénévoles.

Plusieurs études ont été réalisées dans le monde notamment au Cameroun où la majorité des enquêtés (61,59%) avaient présenté une connaissance insuffisante sur le don de sang, Le manque d'information, la peur de contracter une maladie étaient les principales causes entravant le don de sang (Fouda et al., 2024). Au Soudan, une étude avait été également réalisée et avait révélé que 25% des participants avaient de bonnes connaissances sur le don de sang (Sayedahmed et al., 2020). En Arabie-Saoudite, une étude avait démontré que la plupart des participants 58% et 59% ne connaissaient ni l'âge minimum ni le poids pour un don de sang (Almulhim et al., 2020). À Bamako, au Mali, les participants qui n'avaient jamais donné de leur sang avaient justifié leur acte ou réticence à la suite du manque d'information et de temps, des raisons culturelles et un manque de confiance au personnel du Centre de Transfusion du Mali (Fomba et al., 2023).

Depuis plusieurs décennies les banques de sang recourent aux dons de pour pallier aux problèmes liés au manque de sang ; ces dernières années la méfiance commence de plus en plus à s'installer au sein de la population congolaise de manière générale, et particulièrement celle de la ville de Lubumbashi. Cette méfiance pourrait être dû à une connaissance insuffisante par rapport à l'intérêt de dons de sang. C'est dans cette optique que ce travail s'inscrit avec comme objectif général de contribuer au fonctionnement régulier de banque de sang à Lubumbashi pour sauver de plus en plus des vies.

YOTE WT4MBIL4 Elie 2

Les objectifs spécifiques étaient de :

- Déterminer le niveau des connaissances, attitudes et pratiques sur les dons de sang

- Identifier les facteurs qui influençant les dons de sang.

- Proposer des recommandations pour améliorer la mobilisation des donneurs volontaires.

Ce travail comporte deux parties dont la première concerne la revue de la transfusion sanguine et de dons de sang; et la deuxième se focalise sur les résultats du terrain, et la discussion avec les travaux antérieurs.

PREMIERE PARTIE : REVUE DE

LA LITTÉRATURE

YOTE WT4MBIL4 ELIE 3

CHAPITRE I. GÉNÉRALITÉS SUR LA TRANSFUSION SANGUINE

I.1. Introduction à la transfusion sanguine

I.1.1. Définition

La transfusion consiste en l'administration du sang ou l'un de ses composants appelés produits sanguins labiles (PSL), désignant principalement les concentrés de globules rouges (CGR), toujours « mono-donneurs », les concentrés de plaquettes (CP) et le plasma frais congelé (PFC) provenant d'un ou plusieurs « donneurs ». Le premier maillon de la chaîne transfusionnelle est le don bénévole (Foucreau et al., 2024).

I.1.2. Historique de la transfusion sanguine (Socin, 2021)

Nous sommes en 1492, le Pape Innocent VIII se meurt. Ses médecins avaient épuisé toutes les thérapies disponibles à l'époque, basées principalement sur des saignées. Selon la légende, le Pape mourant aurait bénéficié de l'une des premières tentatives de transfusion de sang recensées dans l'histoire. Il y eut un médecin, Giacomo din San Genesio, qui proposa de lui faire boire le sang de trois enfants, sacrifice inutile qui aurait provoqué leur mort, sans pour autant éviter le décès du Pape.

Jean Baptiste Denis (1643-1704), médecin de Louis XIV réalise l'une des premières transfusions « directes » avec succès. Le patient, ayant 15 ans, souffrait d'une fièvre prolongée, traitée par une vingtaine des saignées par les médecins. Affaibli, le patient reçoit alors le sang d'un agneau avec une très bonne tolérance, en se rétablissant. Cet exploit fut publié dans une revue scientifique de la Société Scientifique de Londres Philosophical Transactions, du 22 juillet 1667.

Les transfusions sanguines se développent progressivement par la suite, mais la sécurité de la procédure et les conséquences sur la physiologie du sang restent encore très approximatives jusqu'au début du 20ème siècle. La coagulation du sang, l'incompatibilité de différents groupes sanguins, les réactions transfusionnelles, l'indisponibilité de sang en réserve, sont autant les difficultés qui entraveront les transfusions sanguines.

Les chirurgies, les hémorragies post-partum ou encore les blessures de guerre sont les facteurs ayant incité les soignants à développer les techniques de transfusion sanguine.

YOTE WT4MBIL4 ELIE 4

En 1900, le chercheur autrichien Karl Landsteiner (1868-1943) découvre les groupes sanguins. Cette découverte aboutit au premier système de classement de ces groupes, le système ABO.

Au début du 20e siècle, tous les éléments sont mis en place pour rendre possible des transfusions sanguines, sans qu'il y ait des phénomènes de coagulation, et avec la possibilité de stocker le sang du donneur, pour le faire ultérieurement.

En 1940, Karl Landsteiner, en collaboration avec Alexander Wiener, identifie le facteur rhésus, responsable de la maladie hémolytique du nouveau-né.

I.2. Composants du sang

I.2.1. Description des principaux composants du sang Le sang se compose de cellules et de plasma.

? Le plasma contient des protéines diverses, dont les immunoglobulines, l'albumine et les facteurs de coagulation.

? Les cellules du sang se divisent en trois catégories :

- Les globules rouges qui transportent l'oxygène des poumons aux tissus et captent le gaz carbonique qui est éliminé ensuite par les voies respiratoires ;

- Les globules blancs qui défendent l'organisme contre les agressions des microbes, bactéries et virus ;

- Les plaquettes qui empêchent le saignement en colmatant les lésions des vaisseaux (Tazerout et Galinier, 2017).

I.2.2. Fonctions biologiques de chaque composant 1.2.2.1. Plasma

De couleur dorée, le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle circulent les cellules sanguines comme les globules rouges (GR), les globules blancs (GB) et les plaquettes. Il est composé à 90% d'eau et se régénère très vite. Il contient des protéines qui ont un intérêt thérapeutique majeur pour les patients (EFS, 2023).

I.2.2.2. Globules rouges

Les globules rouges (érythrocytes ou hématies) sont des cellules anucléées, biconcaves, qui sont remplies d'hémoglobine, et ces dernières transportent l'oxygène et le dioxyde de carbone

YOTE WT4MBIL4 ELIE 5

entre les poumons et les tissus. Les globules rouges sont produits dans la moelle osseuse par un processus appelé érythropoïèse (Anslem, 2024).

I.2.2.3. Globules blancs

Les leucocytes, couramment appelés globules blancs, sont des cellules sanguines essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire. Elles permettent à l'organisme de se défendre contre les infections causées par des bactéries, des virus, des champignons et des parasites.

Ces cellules sont produites dans la moelle osseuse avant de circuler dans le sang et les tissus lymphatiques. Il existe plusieurs types de leucocytes, chacun ayant une fonction spécifique : les neutrophiles, les lymphocytes, les monocytes, les éosinophiles et les basophiles (Coudrey, 2024).

? Lymphocytes (Montenon, 2024).

Elles représentent 20% à 40% des globules blancs. Il en existe trois sous types :

? Les lymphocytes B possèdent une mémoire. Tels des archers, ils produisent des anticorps spécifiques aux types de pathogènes rencontrés.

? Les lymphocytes T possèdent une mémoire. Tels des fantassins, ils détruisent les cellules contaminées à travers un corps à corps

? Les lymphocytes NK ou natural killers, quant à eux, n'ont pas de mémoire. Ils font partie de nos défenses immunitaires innées.

- Monocytes

Les monocytes représentent 2 à 10% des globules blancs. Ils sont produits dans la moelle osseuse et évoluent ensuite en macrophages ou en cellules dendritiques.

Les macrophages participent à l'élimination des cellules pathogènes en les «absorbant», c'est la phagocytose. Les cellules dendritiques sont quant à elles impliquées dans le déclenchement des réponses immunitaires.

- Granulocytes ou polynucléaires

Les granulocytes font partie du système immunitaire inné. Ils se divisent en plusieurs catégories

:

YOTE WT4MBIL4 ELIE 6

? Les neutrophiles: Ils représentent 40% à 75% des globules blancs, et sont la première ligne de défense. Ils ont aussi un rôle de phagocytes et sécrètent des molécules qui amplifient la réaction inflammatoire.

? Les éosinophiles: Ils représentent 1% à 3% des leucocytes, ils régulent la réaction inflammatoire.

? Les basophiles: Ils représentent 1% des leucocytes, ils activent la réaction inflammatoire.

I.2.2.4. Plaquettes

Les plaquettes sont des fragments circulants de cellules jouant un rôle dans la coagulation. Nous avons la thrombopoïétine qui contrôle le nombre de plaquettes circulantes en stimulant la moelle osseuse à produire des mégacaryocytes, qui à leur tour éliminent des plaquettes à partir de leur cytoplasme. La thrombopoïétine est produite dans le foie à un taux constant ; son taux circulant est déterminé par son taux de fixation à des plaquettes circulantes et éventuellement aux mégacaryocytes de la moelle osseuse et par la mesure dans laquelle les plaquettes circulantes sont éliminées. Les plaquettes circulent pendant 7 à 10 jours. Près d'un tiers sont toujours séquestrées temporairement dans la rate.

La numération plaquettaire est normalement comprise entre 140 000 à 440 000/uL (140 à 440 × 109/L). Cependant, ce taux peut varier légèrement selon les phases du cycle menstruel, diminuer au cours de la grossesse près du terme (thrombopénie gestationnelle) et augmenter en réponse aux cytokines inflammatoires (thrombocytose secondaire ou réactionnelle). Finalement, les plaquettes sont détruites par l'apoptose, un processus indépendant de la rate (Kuter, 2024).

I.2.3. Traitement du sang

Le sang prélevé sur une solution anticoagulante peut être stocké et transfusé à un patient dans un état non modifié. Il s'agit là de transfusion de « sang total ». Par contre, le sang peut être utilisé plus efficacement s'il est séparé en ses composants, tels que les concentrés de globules rouges, les concentrés de plaquettes, le plasma et le cryoprécipité. Il peut ainsi répondre aux besoins de plusieurs patients (OMS, 2023).

YOTE WT4MBIL4 ELIE 7

I.3. Groupes sanguins

La connaissance des groupes sanguins a progressé en lien étroit avec le développement de la transfusion sanguine. Mais la découverte des premiers d'entre eux, les groupes du système ABO, apparaît comme un des premiers succès de l'immunologie naissante : très antérieure à l'essor de la transfusion sanguine, elle est due à Karl Landsteiner et date de 1900-1901. Cette découverte lui vaudra le prix Nobel de Physiologie ou Médecine en 1930 (Aymard, 2017).

I.3.1. Système ABO

Le système ABO est un système allotypique de groupe sanguin défini par trois gènes-allèles : deux allèles codominants A et B, et un allèle silencieux (amorphe) O, situés sur le chromosome numéro 9 en position q34 et qui définissent la présence ou l'absence de :

- Deux antigènes A et B sur les globules rouges, les tissus et les sécrétions.

- Deux anticorps anti-A et anti-B « naturels » et réguliers de type IgM dans le sérum (Khebri, 2020).

I.3.2. Étude génétique du système ABO

Le gène du système de groupe sanguin ABO est porté sur le chromosome 9, la transmission des génotypes s'effectue selon la loi de Mendel.

Les gènes A et B ont une expressivité phénotypique propre qui masque celle du gène O, alors les gènes A et B ont une transmission dominante dans les groupes A et B, et dans le groupe AB la transmission est codominante, dans le groupe O elle est récessive (Khebri, 2020).

I.3.3. Système rhésus (RHD)

Le système RHD détermine quant à lui, la présence ou l'absence de l'antigène D sur les globules rouges. S'il est présent, l'individu est Rhésus D positif (+) ; s'il est absent, l'individu est Rhésus D négatif (-). Les anticorps anti-RHD sont des anticorps irréguliers de type IgG, acquis à l'occasion d'un épisode transfusionnel ou d'une grossesse (CSCQ, 2017).

I.3.4. Groupage ABO-RHD

Pour définir à quel groupe ABO appartient un individu, il existe deux techniques complémentaires : l'épreuve globulaire et l'épreuve sérique. Cela pour éviter toute erreur transfusionnelle. Pour définir le RHD, seule la technique globulaire est utilisée.

YOTE WT4MBIL4 ELIE 8

I.3.4.1. Epreuve globulaire (test de Beth-Vincent)

Cette épreuve consiste à mettre en évidence les antigènes à la surface des globules rouges du patient à l'aide d'anticorps spécifiques par agglutination des globules rouges (hémagglutination) afin de déterminer le groupe sanguin du patient.

I.3.4.2. Epreuve sérique (test de Simonin)

Cette épreuve consiste à mettre en évidence les anticorps contenus dans le plasma du patient à l'aide de globules rouges de groupe sanguins connus, également par hémagglutination (CSCQ, 2017).

I.3.5. Principe du groupage sanguin : l'agglutination des hématies ou hémagglutination

Un groupe sanguin se définit par la présence ou l'absence de certaines molécules antigéniques à la surface du globule rouge (ou hématie, ou érythrocyte) ; et pour le système ABO particulièrement, il y a présence d'anticorps « naturels » anti-A et anti-B dans le plasma (ou dans le sérum, après coagulation).

Les antigènes des globules rouges et anticorps plasmatiques sont mis en évidence par des réactions d'agglutination (sur plaque, sur microplaque, en tube, en gel de microfiltration) en présence de sérums-tests anti-A ou anti-B (épreuves globulaires) ou d'hématies-tests A ou B (épreuves plasmatiques).

À titre d'exemple, une personne de groupe O n'a sur ses hématies ni antigène A, ni antigène B mais elle a dans son plasma des anticorps « naturels » anti-A et anti-B.

Un anticorps est une molécule protéique, produite par le système immunitaire pour se fixer à une molécule étrangère, dite antigène (pour antibody generator). Ce mécanisme de lien antigène-anticorps est spécifique à chaque couple, de manière comparable à une clef et une serrure (Aymard, 2017).

I.4. Indications de la transfusion sanguine I.4.1. Indications de la transfusion de plaquettes

La transfusion de concentrés plaquettaires a pour but de maintenir une hémostase efficace dans un contexte de thrombopénie et ainsi de prévenir ou d'arrêter un saignement.

Les seuils de numération plaquettaire justifiant la transfusion dans un contexte périopératoire sont à pondérer par l'existence de facteurs de risque hémorragique. En curatif, la transfusion de

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plaquettes est indiquée en cas de saignement actif lorsque la thrombopénie est considérée comme la cause du saignement. En prophylactique, la transfusion de plaquettes doit être prescrite chez l'adulte lorsque le taux est inférieur à 10 G/L, seuil considéré comme à risque hémorragique. Des seuils plus élevés seront à retenir en fonction du contexte clinique (par exemple : thrombopénie centrale profonde avec fièvre, seuil à 20 G/L). Par ailleurs, la Haute Autorité de santé définit des seuils à visée prophylactique en cas de chirurgie ou de geste invasif (par exemple : transfusion si thrombopénie < 50 G/L pour un geste tel que la biopsie ostéomédullaire ou seuil à 100 G/L pour chirurgie ophtalmologique) (HAS-ANSM, 2015).

L'efficacité entre un concentré plaquettaire d'aphérèse et un mélange de concentrés de plaquettes issus de sang total est identique.

I.4.2. Indications de la transfusion de plasma

Prenant en compte les données d'efficacité et de sécurité (cliniques et toxicologiques) ainsi que le recul d'utilisation, il n'existe pas d'argument pour recommander un plasma par rapport à un autre. Le plasma est indiqué notamment dans les cas suivants :

- Hémorragie d'intensité modérée, peu évolutive ou contrôlée (temps de céphaline activée, TCA >1,5) ;

- Choc hémorragique et situations à risque d'hémorragie massive, en association à des concentrés de globules rouges, avec un ratio plasma frais congelé/concentré de globules rouges compris entre 1/2 et 1/1 ;

- Micro-angiopathie thrombotique (purpura thrombotique thrombocytopénique et syndrome hémolytique et urémique avec critères de gravité) ;

- Coagulation intravasculaire disséminée obstétricale, lorsque le traitement étiologique ne permet pas de contrôler rapidement l'hémorragie ; coagulation intravasculaire disséminée avec effondrement des facteurs de la coagulation (taux de prothrombine, TP inférieur à 35-40 %), associée à une hémorragie active ou potentielle (acte invasif) ;

- En cas de surdosage grave en antivitamine-K (AVK), dans deux rares situations : absence de concentré de complexe prothrombinique, ou absence de concentré de complexe prothombinique ne contenant pas d'héparine en cas d'antécédents de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) (HAS-ANSM, 2012).

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I.4.3. Indication des concentres de granulocytes

La transfusion curative de granulocytes, plus rare, peut être indiquée, en complément de la chimiothérapie anti-infectieuse, chez les patients ayant réuni les trois critères suivants : un pronostic favorable, une neutropénie centrale sans espoir de sortie rapide d'aplasie (ou défaut fonctionnel documenté des polynucléaires neutrophiles), associé à un état infectieux sévère non contrôlé par chimiothérapie anti-infectieuse (Laget et al., 2020).

I.5. Dépistage

L'OMS recommande un dépistage systématique des infections dans tous les dons de sang avant leur utilisation. Il devrait être obligatoire pour le VIH, l'hépatite B, l'hépatite C et la syphilis et effectué suivant un système répondant à des exigences de qualité (OMS, 2023).

I.6. Hémovigilance

L'hémovigilance représente l'ensemble des procédures de surveillance couvrant la totalité de la chaîne transfusionnelle, du don et de la collecte du sang et de ses constituants, à l'approvisionnement, la transfusion et au suivi des receveurs. Il s'agit du suivi, de la notification de l'investigation et de l'analyse des manifestations indésirables liées au don de sang, au traitement du sang et à la transfusion sanguine et des mesures prises pour prévenir la survenue ou la récurrence de telles manifestations (OMS, 2017).

- Objectif de l'hémovigilance

L'objectif de l'hémovigilance est l'amélioration constante de la qualité de la chaîne transfusionnelle à travers des mesures correctives et préventives visant à améliorer la sécurité du donneur et du patient, à améliorer l'adéquation de la transfusion et à réduire le gaspillage. Un système d'hémovigilance ressemble essentiellement à tout cycle d'amélioration continue de la qualité et présente des éléments et des activités identiques. En tant que tel, l'hémovigilance doit être intégrée dans chaque étape de la chaîne transfusionnelle et dans chaque organisation responsable d'un élément de cette chaîne (OMS, 2017).

1.7. Sécurité de la transfusion sanguine

La plupart des transfusions sont sûres et réussies. Cependant, des réactions légères surviennent occasionnellement et, rarement, des réactions graves voire fatales peuvent se produire.

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Les complications les plus fréquentes sont la fièvre et les réactions allergiques ; Les réactions les plus graves sont les suivantes la surcharge volumique les lésions pulmonaires, la destruction des globules rouges due à une incompatibilité entre le groupe sanguin du donneur et du receveur.

Les réactions rares comprennent la maladie du greffon contre l'hôte dans laquelle les cellules transfusées attaquent les cellules de la personne qui reçoit la transfusion, les infections ; les complications d'une transfusion massive (mauvaise coagulation, baisse de la température corporelle, faibles taux de calcium et de potassium) (Sarode, 2024).

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CHAPITRE II. GENERALITES SUR LE DON DE SANG

II.1. Définition et objectifs du don de sang II.1.1. Définition

Le don de sang est un acte volontaire, anonyme et bénévole qui consiste à autoriser le prélèvement d'une certaine quantité de son sang ou de produit sanguin ; le don de sang consiste à donner gratuitement un peu de son sang. Il s'agit de don de sang total ou du don d'un des composants du sang (plasma ou cellules) (Pottier, 2017). Il doit être un acte volontaire chez un donneur bien informé et conscient de l'importance du don (Rakotoniaina, 2023).

II.1.2. Objectifs

II.1.2.1. Sauver des vies

· Un seul don peut sauver jusqu'à trois vies, grâce à la séparation du sang en composants (OMS, 2022 ; CR-IDF, 2025).

· Il est indispensable pour prendre en charge :

? Les urgences (accidents, hémorragies, accouchements)

? Les interventions chirurgicales

? Les maladies chroniques (drépanocytose, cancers, hémophilies...) (OPS, 2025).

II.1.2.2. Garantir l'accès continu a des produits sanguins sûrs

· Pour faire face à une demande permanente (urgences, maladies, opérations, catastrophes).

· Pour les pays à revenu faible ou intermédiaire, la pénurie est particulièrement critique : les besoins ne diminuent jamais (OMS, 2022).

II.1.2.3. Assurer la sécurité transfusionnelle

· Basée sur la sélection des donneurs, l'anonymat, le volontariat, la non-rémunération et le bénévolat. Un modèle reconnu plus sûr que les dons rémunérés.

· Le sang est testé systématiquement (VIH, hépatite, bactéries...), et tout don suspect est écarté (Estelle, 2018).

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II.1.2.4. Contribuer à la solidarité et renforcer le lien social

? Le don de sang est un acte citoyen, engagement volontaire au bénéfice de la communauté.

? Il favorise un climat de solidarité locale et mondiale, notamment mis en avant chaque 14 juin lors de la Journée mondiale du don de sang (Nyombe, 2025).

II.1.2.5. Soutenir la recherche médicale

? Les dons non utilisés pour transfusion peuvent servir à la recherche, à l'élaboration de réactifs ou de nouveaux traitements (CR-IDF, 2025).

II.2. Historique du don de sang (Cartwright, 2023).

Jusqu'en 1628, les scientifiques pensaient que le sang était produit par le foie. C'était sans compter sur la découverte majeure du docteur anglais William Harvey à cette même date. Celui-ci découvrit la circulation sanguine et l'importance du coeur dans la propulsion et la circulation du sang. En effet, Il constata que le coeur jouait un rôle de pompe et que les deux ventricules, en contractant leurs parois, assuraient la propulsion du sang dans les artères.

C'est vers 1650 que les premières transfusions sanguines furent réalisées entre animaux.

En 1667, la première transfusion chez l'homme avec du sang d'agneau, fut réalisée à Montpellier par le médecin français Jean-Baptiste Denis. Le premier patient à avoir subi la première transfusion sanguine était âgé de 15 ans et souffrait de fièvre depuis des mois. Il survit et guérit grâce à cette transfusion. Le docteur Denis retenta l'expérience sur 4 autres sujets. Les deux premiers survécurent. Le troisième mourut, mais la transfusion sanguine n'en fût pas la cause. Le quatrième sujet reçut une première transfusion de sang de veau. Mais l'état pathologique ne s'améliorant pas, le Docteur Denis décida de réaliser une deuxième transfusion. Cependant, ce dernier décéda d'un choc hémolytique aigu. Ce choc était lié à la destruction des globules rouges transfusés au receveur.

En 1818, Après un nombre trop important de décès dû aux transfusions sanguines de sang animal vers les humains, l'anglais James Blundell tenta les premières transfusions interhumaines dès 1818. Obstétricien, Blundell espérait également, grâce à ces transfusions interhumaines, pouvoir contrôler les hémorragies post-partum. Cependant, deux obstacles entravèrent l'expansion des transfusions interhumaines notamment l'ignorance des groupes sanguins et la coagulation du sang immédiatement après son prélèvement.

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En 1900, en comparant le sang de différents sujets, Karl Landsteiner fît une découverte majeure celle du groupe sanguin ABO. Grâce aux succès et aux échecs de transfusions de sang entre humains qu'il a réalisées et comparées, il comprit qu'il existait des incompatibilités entre divers sangs humains. Cette découverte permit d'améliorer considérablement le taux de réussite des transfusions et lui valut le Prix Nobel de médecine en 1930. Sa date d'anniversaire a été retenue pour la célébration de la journée mondiale du donneur de sang.

Le 27 mai 1914, Albert Hustin, médecin belge, est le premier à réaliser une transfusion de sang en utilisant du sang conservé grâce aux propriétés anticoagulantes du citrate de soude. Grâce à ce citrate, le sang pouvait, à cette époque, être conservé pendant 4 jours.

En 1940, Karl Landsteiner et Alexander Solomon Wiener firent la découverte de l'antigène Rh (D). Ils constatèrent que ce nouvel agglutinogène était responsable d'accidents inexpliqués de la transfusion. Les transfusions devinrent de plus en plus sûres pour les receveurs.

En 1943, John Freeman Loutit et Patrick Loudon Mollison mirent au point et ensuite, améliorèrent des solutions anticoagulantes et préservatrices. Ces solutions permettaient de conserver le sang total pendant 21 jours.

C'est aussi à cette période que se développèrent les premiers Centres de Transfusion Sanguine (CTS).

A partir des années 60, les transfusions furent adaptées aux besoins spécifiques des malades en tel ou tel composant du sang.

Aujourd'hui, grâce aux prouesses scientifiques, le temps de conservation du sang s'élève à 42 jours.

De plus, des analyses pointilleuses sont effectuées sur les échantillons prélevés lors du don, pour déterminer le groupe sanguin du donneur et détecter toute anomalie qui pourrait révéler un risque pour la santé tant du donneur que celle du receveur.

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II.3. Types de dons de sang

Outre le don classique de sang complet, il existe d'autres types de don de sang. II.3.1. Sang complet

Le don de sang « classique » est le don de sang complet, lors duquel on prélève environ 450 ml de sang au donneur. Il s'agit là du don le plus fréquemment requis parmi tous les types de don. Un don de sang complet permet de fabriquer différentes préparations, qui serviront à traiter différentes maladies.

? Durée et fréquence des dons de sang complet

Si l'on inclut toutes les étapes de la procédure, le don de sang demande environ 45 minutes. De manière générale, il convient de respecter un délai de 10 à 12 semaines entre deux dons (habituellement ne pas plus de trois fois par an pour les femmes et pas plus de quatre fois par an pour les hommes).

II.3.2. Don de thrombocytes

Lors d'un don de thrombocytes (plaquettes sanguines), la donneuse ou le donneur se voit prélever uniquement des thrombocytes à l'aide d'un séparateur de cellules. Les plaquettes sont séparées du sang et retenues tandis que les autres composants sanguins sont réinjectés à la donneuse ou au donneur.

? Durée et fréquence du don de thrombocytes

Il faut compter entre 60 et 90 minutes pour parvenir à séparer suffisamment de thrombocytes du sang. La quantité prélevée correspond environ à 500 millilitres. Les thrombocytes se régénérant en quelques jours dans un organisme en bonne santé, il est généralement possible de retourner au don en l'espace de 14 jours (Barhum, 2024).

II.3.3. Don de plasma

Comme pour le don de thrombocytes, le sang est acheminé vers un appareil d'aphérèse dans lequel, sous l'effet de la centrifugation, le plasma est séparé des autres composants sanguins. Les cellules sanguines sont ensuite réinjectées à la donneuse ou au donneur. Lors d'un don de plasma, le donneur se voit prélever jusqu'à 650 ml de plasma en fonction de son poids corporel.

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? Durée et fréquence du don de plasma

Un don de plasma demande environ 40 minutes. Ce type de don ne faisant perdre qu'une part infime de cellules sanguines à l'organisme, il est en principe possible de retourner au don après une pause de deux semaines (Barhum, 2024).

II.4. Donneurs de sang

Au niveau mondial, 33 % des dons de sang proviennent de femmes, mais ces proportions varient considérablement.

Le profil d'âge des donneurs de sang montre que, proportionnellement, plus de jeunes donnent du sang dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays à revenu élevé. Les informations démographiques relatives aux donneurs de sang sont importantes pour la formulation et le suivi des stratégies de recrutement. Il en existe 3 types de donneurs de sang notamment les volontaires ou rémunérés, les proches ou membres de la famille et les rémunérés (OMS, 2023).

II.5. Défis sur le don de sang

Dans de nombreux pays, la demande dépasse l'offre, et les services transfusionnels sont confrontés à la difficulté de mettre à disposition une quantité suffisante de sang tout en garantissant la qualité des produits sanguins et la sécurité transfusionnelle. Le don de sang volontaire non rémunéré constitue le fondement d'un approvisionnement en sang sûr et de quantité suffisante. De plus, le don de plasma volontaire non rémunéré est crucial pour soutenir les patients atteints d'un large éventail d'affections de longue durée, telles que l'hémophilie et le déficit immunitaire (OMS, 2024).

DEUXIEME PARTIE :

EXPÉRIENCE PERSONNELLE

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CHAPITRE III. MATÉRIEL ET METHODES

III.1. Cadre de l'étude

L'étude a été réalisée dans la ville de Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo (RDC), sous forme d'une enquête auprès de la population. L'étude a couvert toutes les sept communes de la ville de Lubumbashi.

? Présentation de la ville de Lubumbashi

Créée en 1910, Lubumbashi (ex-Élisabethville) est située dans le Sud-Est de la République Démocratique du Congo, à une altitude variante entre 1220 et 1240 mètres. Jusqu'en 2015, Lubumbashi a été le chef-lieu de la province du Katanga avant de devenir, avec le démembrement des provinces de 2015, le chef-lieu de la province du Haut-Katanga. La ville de Lubumbashi couvre une superficie de quelque 747 km2 et est divisée en 7 communes dont six urbaines (Lubumbashi, Kamalondo, Kenya, Katuba, Kampemba et Rwashi) et une urbano-rurale communément appelée commune Annexe. En 2017, la population de Lubumbashi a été estimée à quelque 2 028 198 habitants (Dibwe, 2020).

- Limites territoriales

La ville de Lubumbashi est ceinturée par le territoire de Kipushi, ses limites géographiques sont déterminées comme suit :

? Au nord : par le quartier Kassapa à 15 km de la route Likasi dans la commune annexe ; ? Au sud : par le quartier Kalebuka et Kasungami dans la commune annexe ;

? A l'Est : par la rivière Kamasaka ;

? A l'Ouest : par le quartier Kisanga et Munua.

La commune Annexe constitue l'espace vert de la ville et forme la ceinture de cette dernière à tous les points cardinaux (Makema, 2015).

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Figure 1 : Carte de la ville de Lubumbashi

III.2. Type et période d'étude

Il s'est agi d'une étude descriptive transversale sur le niveau des connaissances, attitudes et pratiques de la population de la ville de Lubumbashi vis-à-vis du don de sang. L'étude s'est étalée sur une période allant de janvier à juillet 2025.

III.3. Population d'étude

Notre étude a porté sur une population constituée d'hommes et de femmes dont l'âge allait de 17 à 47 ans qui ont représenté la population de la ville de Lubumbashi auprès de laquelle l'étude a été menée.

III.3.1. Critères d'inclusion

Les critères d'inclusion étaient : être habitant de Lubumbashi et avoir au moins 17 ans pour participer à cette étude.

III.3.2. Critères d'exclusion

Tous ceux qui n'ont pas donné un consentement libre et éclairé de participer à l'étude ont été exclus.

III.3.3. Variables étudiées

Les éléments suivants ont été pris en compte lors de notre étude :

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- L'identification des personnes enquêtées comprenant un code relatif au prénom, la tranche d'âge, le sexe, la profession et le niveau d'étude;

- Les connaissances sur le sang, son origine, son utilité et les problèmes liés au sang; - Les connaissances du don de sang volontaires;

- Le don de sang volontaire et les attitudes liées au don du sang comprenant les connaissances, la perception du don de sang, les barrières au don de sang;

- pratique des dons de sang et le nombre de fois;

- La participation à une organisation ou association;

- Les connaissances sur le centre national de transfusion sanguine, son rôle et sa localisation;

- L'appréciation de la transfusion sanguine et les motivations futures pour le don de sang volontaire;

- La précision du lieu favorable pour le don et des moyens de communications et d'information importants sur le don de sang volontaire.

III.4. Matériel

Le matériel ayant servi au recueil des données a été constitué principalement d'un questionnaire structuré et prétesté.

III.5. Méthodes

Pour la collecte des données, nous avons procédé par une enquête à l'aide d'un questionnaire auprès de la population de la ville de Lubumbashi. Notre descente a été effectuée dans toutes les communes de ladite ville.

Pour ce faire, les questionnaires ont été distribués aux enquêtés qui les remplissaient et les remettaient à l'enquêteur. Des traductions des questionnaires en swahili, langue locale ont été faites pour les personnes ne pouvant parfaitement pas lire et répondre facilement en français. Le dépouillement a été fait manuellement afin d'éviter la perte des données qualitatives.

III.6. Analyse des données

Les données recueillies en rapport avec les connaissances, attitudes et pratiques de la population de la ville de Lubumbashi vis-à-vis du don de sang volontaire, ont été saisies et analysées au moyen d'Excel.

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III.7. Considérations éthiques

Cette étude est un mémoire de fin de cycle à la Faculté des Sciences Pharmaceutiques de l'Université de Lubumbashi. Le consentement verbal, libre et éclairé a été obtenu auprès de chaque participant, âgé de 17 ans à 47 ans et plus. L'anonymat et la confidentialité des informations ont été strictement respectés. Aucun risque physique ou psychologique n'était associé à cette enquête, conformément aux principes de la Déclaration d'Helsinki (AMM, 2013).

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CHAPITRE IV. RESULTATS

Cette enquête sur le niveau des connaissances, attitudes et pratiques du don de sang à Lubumbashi a permis d'analyser 413 questionnaires.

IV.1. Connaissances sur le don de sang

IV.1.1. Sexe, l'âge, le niveau d'études et la profession

Tableau I : Répartition des enquêtés selon le sexe, l'âge, le niveau d'études et la profession

Caractéristiques

 

Effectif (n)

Fréquence (%)

Sexe

Masculin

194

47

Féminin

219

53

Total

413

100

Age

17 ans

42

10

18-27 ans

203

49

28-37 ans

76

18

38-47 ans

53

13

47 ans <

39

10

Total

413

100

Niveau d'études

Secondaire

97

23

Universitaire

316

77

Total

413

100

Profession

Elèves

37

9

Etudiants

138

33

Professionnels de santé

11

3

Libéraux

76

18

Autres

151

37

Total

413

100

Dans cette étude, les femmes étaient prédominantes (53%) par rapport aux hommes ; la tranche d'âge allant de 18 à 27 ans était la plus représentée soit un taux de 49%. Quant au niveau d'études, les enquêtés ayant un niveau d'étude universitaire ont été majoritairement représentés (76%). Pour ce qui est de la profession, les étudiants ont été les plus prédominants (33%) dans cette étude.

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IV.1.2. Niveau d'études et le fait d'avoir entendu parler du don de sang

350

 
 
 

100% 100%

 

300

 
 
 
 
 

250

 
 
 
 
 

200

 
 
 
 
 

150

 
 
 
 
 
 

100%

97%

 
 
 

100

 
 
 
 
 

50

 
 

3%

 

0%

0

Secondaire

Universitaire

Effectifs

97

316

Oui

94

316

Non

3

0

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude et le fait d'avoir entendu parler du don de sang

La figure 2 a montré que parmi les enquêtés, 100% des universitaires avaient déjà entendu parler du don de sang alors que ceux de secondaire représentaient respectivement 97% ayant déjà entendu parler contre 3% n'ayant jamais entendu parler du don de sang.

IV.1.3. Niveau d'études et connaissances sur les conditions requises pour un don de sang

350

300

250

200

150

100%

90%

100%

100 65%

50 35% 10%

0

Secondaire

Universitaire

Effectifs

97

316

Oui

34

283

Non

63

33

Figure 3 : Répartition des enquêtés connaissant les conditions requises pour un don de sang

La figure 3 quant à elle montre le niveau de connaissance sur les conditions requises pour faire un don de sang ; Il ressort une prédominance de 90% des universitaires comparativement à

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seulement 35% de ceux du secondaire. La somme de ces résultats montre que 77% connaissaient les conditions requises pour donner du sang.

IV.1.4. Quantité ou volume à prélever et fréquence de don de sang au cours d'une année

Tableau II : Connaissances des enquêtés sur la quantité à prélever lors d'un don et la fréquence du don de sang au cours d'une année

Caractéristiques

 

Effectif(n)

Fréquence (%)

Quantité à prélever

250 ml

88

21

450 ml

64

16

1 l

76

18

Je ne sais pas

185

45

Total

413

100

Fréquence du don

Tous les mois

67

16

Tous les 3 mois

92

22

Tous les 6 mois

85

21

Je ne sais pas

169

41

Total

413

100

Pour ce qui est du niveau de connaissance sur la quantité de sang à prélever lors d'un don, 45% d'enquêtés ont déclaré ne pas connaître la quantité prélevée, alors que 18% ont déclaré qu'on prélève 1 litre, 21% pour 250 ml et seulement 16% ont parlé de 450 ml. 41% ne savaient pas à quelle fréquence on peut donner du sang dans une année, 22% ont parlé de tous les 3 mois, 21% et 16% ont parlé de tous les 6 mois et tous les mois respectivement.

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IV.1.5. Tests pré-transfusionnels et risques potentiels pour le donneur de sang

Tableau III : Répartition des enquêtés sur la question de savoir si le sang est testé d'abord avant d'être transfusé et les risques potentiels pour le donneur

Caractéristiques

 
 

Effectif (n)

Fréquence (%)

Le sang est systématiquement testé avant la transfusion

Oui

 

389

94

 

Non

 

5

1

 

Je ne sais pas

 

19

5

 

Total

 

413

100

Risques potentiels pour le donneur

Fatigue temporaire

 

327

79

 

Acquisition maladies

des

6

1

 

Aucun risque

 

3

1

 

Je ne sais pas

 

77

19

 

Total

 

413

100

De ce tableau, il ressort que 94% avaient déclaré qu'effectivement le sang est testé avant toute transfusion alors que 5% des enquêtés n'en savaient rien et 1% ont déclaré que le sang n'est pas testé avant transfusion. 79% des enquêtés avaient également déclaré que la fatigue temporaire est l'un des risques potentiels pour le donneur de sang alors que 19% n'en savaient rien, 1% avaient évoqué le fait que le donneur risque d'acquérir certaines maladies et 1% ont parlé d'aucun risque.

IV.1.6. Don de sang et sauvegarde des vies

Tableau IV : Répartition sur le don de sang vis-à-vis de la sauvegarde des vies

Caractéristique Effectif (n) Fréquence (%)

Le don de sang peut-il sauver des vies

Oui 372 90

Non 13 3

 

Je ne sais pas 28 7

 

Total 413 100

Ce tableau a montré que 90% des enquêtés pensaient que le don de sang peut servir à sauver des vies Alors que 7% n'en savaient rien et 3% pensaient que le don de sang ne sauve pas de vie.

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IV.1.7. Don de sang et connaissance de l'âge minimum pour faire un don de sang

86%

Oui

Non

14%

Figure 4 : Répartition des enquêtés en fonction de la connaissance de l'âge minimum pour faire un don de sang en RDC

La figure 4 a montré que 86% d'enquêtés connaissent qu'il y a un âge minimum pour donner de son sang en RDC alors que 14% d'enquêtés n'avaient pas cette connaissance.

Tableau V : Répartition des enquêtés sur la question de l'âge minimum pour faire une un don de sang en ROC

Age (ans)

Effectif (n)

Fréquence (%)

15

0

0

18

344

97

21

1

0

Je ne sais pas

11

3

Total

356

100

Il ressort de ce tableau que sur 86% d'enquêtés qui pensaient qu'il existe un âge minimum en RDC pour faire un don de sang, 97% d'entre eux pensent qu'à partir de 18 ans on peut faire un don de sang.

IV.2. Attitudes sur le don de sang

IV.2.1. Don de sang et son importance dans la communauté

Tableau VI : Répartition des enquêtés par rapport à la volonté de faire un don bénévole de sang

Caractéristiques

Est-ce important de donner de son sang pour sauver des vies ?

Possibilité de donner de son sang à un inconnu

Possibilité de donner de son sang à un membre de famille

Est-ce le don de sang doit être encouragé dans sa communauté (Coutume, Religion, ...) ?

Sources de l'information

 

Effectif (n)

Fréquence (%)

Oui

397

96

Non

2

1

Sans opinion

14

3

Total

413

100

Oui

239

58

Non

47

11

Peut-être

127

31

Total

413

100

Oui

303

73

Non

30

7

Peut-être

80

20

Total

413

100

Oui

246

60

Non

27

6

Je ne sais pas

140

34

Total

413

100

Famille

78

19

Télévision

86

21

Radio

47

11

Réseaux Sociaux

32

8

Amis

29

7

Professionnels de santé

141

34

Total

413

100

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De ce tableau, il ressort que 96% d'enquêtés avaient reconnu qu'il est important de donner du sang pour sauver des vies ; 58% sont prêt(e)s à donner de leur sang à un inconnu et 73% sont favorables de donner de leur sang à leur membre de famille ; 60% avaient souhaité que le don soit encouragé dans les communautés ; pour la majorité d'enquêtés (34%) avaient déjà entendu parler du don de sang via les professionnels de santé.

IV.2.2. Don de sang et les causes de la peur

Non; 45; 11%

Oui; 368; 89%

Oui Non

Figure 5 : Répartition des enquêtés sur la peur de donner de leur sang

La figure 5 a montré que 89% craignent de donner de leur sang alors qu'il n'en était pas le cas pour 11% de nos enquêtés.

Tableau VII: Répartition des enquêtés sur les causes de la peur de donner de leur sang

Caractéristiques Effectif (n) Fréquence (%)

La peur de donner de son sang

Douleur 154 42

Maladie 36 10

Faiblesse 178 48

11

Douleur et

Faiblesse 42

Total 368 100

YOTE WT4MBIL4 ELIE 27

Le tableau VII a révélé que 48% avaient peur de donner de leur sang à cause de la faiblesse ressentie après le don, 42% eux c'est à cause de la douleur de la piqûre de seringue, tandis que 11% ont peur de ces deux aspects en commun.

IV.3. Pratiques sur le don de sang

IV.3.1. Enquêtés ayant déjà fait un don de sang

Non; 324;

78%

Oui Non

Oui; 89; 22%

YOTE WT4MBIL4 ELIE 28

Figure 6 : Répartition des enquêtés ayant déjà donné ou non de leur sang

La figure ci-dessus a montré que seulement 22% d'enquêtés avaient déjà donné de leur sang comparativement à ceux qui n'avaient jamais fait un don de sang soit 78% d'enquêtés

YOTE WT4MBIL4 ELIE 29

IV.3.2. Motivations des enquêtés ayant déjà fait ou pas un don de sang

Tableau VIII : Répartition des enquêtés sur les raisons à faire ou pas un don de sang

Caractéristiques

 

Effectif (n)

Fréquence (%)

Oui

Campagne de don

18

20

Demande pour un proche

59

66

Volontariat

12

14

Total

89

100

Fréquence

1 fois

58

65

 

2-3 fois

23

26

Plus de 3 fois

8

9

Total

89

100

Non

Manque d'information

77

24

Peur

183

57

Raison de santé

37

11

Pas intéressé

27

8

Total

324

100

Le tableau ci-haut a montré que sur les 89 enquêtés ayant déjà donné de leur sang, 59 soit 69% c'était sur la demande pour un proche. En rapport avec la fréquence, 58 enquêtés soit 65% n'avaient donné de leur sang qu'une seule fois. Pour ceux qui n'avaient jamais fait un don de sang, la peur était la plus grande cause soit 57% des enquêtés.

YOTE WT4MBIL4 ELIE 30

IV.3.3. Disponibilité des enquêtés à participer à un don de sang

Tableau IX : Répartition des enquêtés sur la volonté de participer à une campagne dans une banque de sang à Lubumbahi

Caractéristiques

 

Effectif (n)

Fréquence (%)

Connaissance d'un lieu ou un centre de collecte de sang à Lubumbashi

Oui

239

58

Non

174

42

 

Total

413

100

La disponibilité à participer à une campagne

Oui

104

25

 

Non

236

57

 

Peut-être

73

18

 

Total

413

100

Ce tableau a révélé que parmi les enquêtés ; 58% connaissaient le centre de collecte situé dans la commune Kamalondo. 25% ont été prêt(e)s à participer à une campagne de don de sang alors que 18% étaient hésitants et 57% quant à eux n'étaient pas prêt(e)s.

IV.3.4. Proposition des enquêtés en vue de l'amélioration du don de sang

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

184 ; 44%

 
 
 
 
 

127 ; 31%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

102 ; 25%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Motivation moyennant Sensibilisation de la Instauration de plusieurs

quelque chose communauté structures de collecte

Figure 7 : Répartition des enquêtés selon la proposition pour améliorer la collecte de sang

La figure ci-dessus a montré que 44% des enquêtés avaient proposé de renforcer la sensibilisation dans la communauté ; 31% avaient parlé de la motivation moyennant quelque

YOTE WT4MBIL4 ELIE 31

chose pour encourager au don et 25% quant à eux avaient suggéré dit qu'il faut instaurer plusieurs structures de collecte de sang.

IV.3.5. Enquêtés et leurs communes de résidence

Ruashi

3%

Lubumbashi

25%

Annexe

14%

Kamalondo

6%

Kampemba

7%

Kenya

5%

Katuba

40%

Figure 8 : Répartition des enquêtés selon leurs communes de résidence

La figure ci-dessus a montré que les enquêtés de la commune de Katuba ont été majoritairement représentés (40%) suivis de ceux des communes Lubumbashi (25%), Annexe (14%), Kampemba 7%, Kamalondo (6%), Kenya (5%) et Ruashi (3%).

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CHAPITRE V. DISCUSSION

La présente étude a été menée auprès de 413 participants et habitants de la ville à Lubumbashi, elle a permis de constater que la majorité de la population enquêtée avait déjà entendu parler du don de sang, qui est un geste d'ultime importance et qui sauve des vies. Cependant plusieurs ont été prêts à donner de leur sang à un membre de famille ou à un proche. En pratique, une minorité des enquêtés avaient déjà donné de leur sang mais le plus souvent sur demande d'un proche ; la peur constituait le frein principal au don de sang sous prétexte que cela engendrait une faiblesse ou une douleur.

S'agissant du sexe des participants, dans notre étude, les femmes étaient plus nombreuses (53 %) que les hommes. Cette tendance diffère des résultats obtenus ailleurs. En Éthiopie, à l'Université d'Arsi et à l'Université des sciences et technologies d'Adama, 84,4 % des participants étaient des hommes (Gebresilase et al., 2017). De même, à l'Université de Samara, 67 % étaient de sexe masculin (Tadesse et al., 2018). En RDC, à Kinshasa, Ngole et al. (2018) ont observé une prédominance masculine (71 %). En Arabie Saoudite, Almulhim et al. (2020) ont rapporté 66,5 % d'hommes, tandis qu'au Cameroun, à Kribi, Fouda et al. (2024) ont également constaté que la majorité des donneurs étaient masculins (30,3 %). La prédominance féminine observée dans notre étude pourrait s'expliquer par une plus grande disponibilité des femmes à participer à l'enquête.

Pour ce qui concerne l'âge des participants, dans notre étude, l'âge des enquêtés se situait majoritairement entre 18 et 27 ans (49 %). Ce résultat rejoint plusieurs études où les jeunes constituent le groupe le plus représenté. À l'Université d'Arsi en Éthiopie, 84,4 % des participants avaient entre 18 et 24 ans (Gebresilase et al., 2017). À Kinshasa, 40 % avaient entre 20 et 24 ans (Ngole et al., 2018). Au Cameroun, à Kribi, 59,6 % se situaient entre 21 et 30 ans (Fouda et al., 2024). Cette prédominance des jeunes pourrait s'expliquer par la participation massive des étudiants.

S'agissant des connaissances sur le don de sang, nos résultats révèlent que 99 % des participants avaient déjà entendu parler du don de sang, ce qui traduit une sensibilisation élevée. Toutefois, 45 % ignoraient la quantité de sang prélevée et 41 % ne connaissaient pas la fréquence possible des dons, ce qui montre un déficit d'informations pratiques. Dans notre étude, 94 % savaient que le sang est systématiquement testé avant transfusion et 90 % reconnaissaient son rôle vital dans le sauvetage des vies.

YOTE WT4MBIL4 ELIE 33

Ces résultats sont supérieurs à ceux rapportés ailleurs. En Arabie Saoudite, Almulhim et al. (2020) ont trouvé que seulement 58 % avaient un bon niveau de connaissance. En Éthiopie, Gebresilase et al. (2017) ont rapporté 79,4 % de bonnes connaissances chez les étudiants en sciences de la santé et 13,9 % chez les étudiants non spécialisés. À Kinshasa, 33,4 % des étudiants avaient de bonnes connaissances (Ngole et al., 2018). À l'Université de Gondar, en Éthiopie, 48,2 % des participants avaient un niveau satisfaisant (Melku et al., 2018). Dans la bande de Gaza, Alsarafandi et al. (2023) ont montré que 54,7 % avaient de bonnes connaissances, tandis qu'à Kribi, 61,59 % avaient un niveau insuffisant (Fouda et al., 2024). À l'Université de Wachemo, en Éthiopie, Mussema et al. (2024) ont trouvé 77,6 % de participants avec un bon niveau. Ces comparaisons montrent que la population de Lubumbashi est bien informée, mais reste limitée sur les aspects techniques du don.

S'agissant des attitudes vis-à-vis du don de sang, dans notre étude, 96 % jugeaient le don important et 73 % étaient prêts à donner pour un membre de famille, contre 58 % pour un inconnu. Les principales sources d'information provenaient des professionnels de santé (34 %). Ailleurs, d'autres sources dominaient : à Kribi, la télévision représentait la première source (31,92 %) (Fouda et al., 2024), tandis qu'à Madagascar, les médias jouaient un rôle central (Rakotoniaina et Rakoto, 2023).

Nos résultats rejoignent aussi ceux de Tadesse et al. (2018), qui ont observé 65,8 % d'attitudes favorables à Samara (Éthiopie). À Hosanna (Éthiopie), Mussema et al. (2023) ont trouvé 49,5 % d'attitudes positives, tandis qu'à Wachemo (Éthiopie), 79,6 % affichaient une attitude favorable (Mussema et al., 2024). La forte acceptabilité dans notre étude s'explique par la solidarité familiale et communautaire, caractéristique des sociétés africaines.

Malgré un niveau de connaissance élevé et des attitudes favorables, la pratique du don reste faible : seuls 22 % avaient déjà donné leur sang, dont 66 % à la demande d'un proche et 14 % par volontariat. Parmi eux, 65 % n'avaient donné qu'une seule fois. La peur de la douleur et de la faiblesse (89 % des enquêtés) reste le principal obstacle.

Ces résultats sont proches de ceux observés dans d'autres pays africains. À l'Université d'Arsi, 27,2 % des étudiants en sciences de la santé et 22,8 % des non-sciences de la santé avaient déjà donné (Gebresilase et al., 2017). À Wachemo, 19,3 % étaient donneurs (Mussema et al., 2024). À Kinshasa, 15,2 % des étudiants avaient déjà donné leur sang, surtout pour sauver une vie

YOTE WT4MBIL4 ELIE 34

(74,2 %) ou répondre à la demande d'un proche (24,5 %) (Ngole et al., 2018). À Hosanna, 29,15 % donnaient positivement leur sang (Mussema et al., 2023).

Enfin, 25 % des enquêtés de Lubumbashi se déclaraient prêts à participer à une campagne, et 44 % proposaient de renforcer la sensibilisation dans la communauté. La majorité des participants provenaient de la commune de Katuba, ce qui reflète une proximité géographique avec l'enquêteur.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Cette étude portait sur l'évaluation des connaissances, attitudes et pratiques liées aux dons de sang dans la ville de Lubumbashi. Une enquête transversale a été menée au moyen d'un questionnaire standardisé auquel 413 enquêtés avaient participé.

Pour le niveau des connaissances, les résultats ont montré que la quasi-totalité des enquêtés avaient déjà entendu parler du don de sang (100 % des universitaires et 97 % des secondaires), principalement via les professionnels de santé et la télévision. 90 % des enquêtes reconnaissaient que le don de sang sauve des vies et que le sang est systématiquement testé avant toute transfusion, mais des lacunes subsistaient notamment sur la quantité à prélever ainsi que la fréquence possible du don. Sur le plan des attitudes, 96 % considéraient le don comme important et 73 % se disaient prêts à donner à un membre de famille, mais seulement 58 % accepteraient de donner à un inconnu. Toutefois, la peur constituait un frein majeur liée à la faiblesse physique et à la douleur. En termes des pratiques, seuls 22 % avaient déjà donné leur sang, principalement à la demande pour un proche (66 %), et 65 % ne l'avaient fait qu'une seule fois. Par ailleurs, 58 % connaissaient l'existence d'un centre de collecte, mais à peine 25 % se déclaraient disposés à participer à une campagne. Ces résultats confirment que, malgré une exposition satisfaisante à l'information et des attitudes globalement positives, les connaissances demeurent fragmentaires et les pratiques très limitées. Les principales barrières sont d'ordre psychologique (peur), informationnel (manque de connaissances précises) et social (don motivé surtout par les liens familiaux).

À la lumière de ces constats, plusieurs perspectives s'imposent : Renforcer les campagnes de sensibilisation, notamment dans les établissements scolaires et universitaires, en mettant l'accent sur la sécurité du don, la régularité possible et les centres existants ; Former les leaders communautaires et religieux pour qu'ils jouent un rôle actif dans l'encouragement au don volontaire, en déconstruisant les mythes et fausses croyances ; Intégrer le don de sang dans les politiques de santé publique comme un acte citoyen de prévention, avec éventuellement des incitations non financières (certificats, journées de reconnaissance, etc.) ; Approfondir la recherche, notamment en menant des études qualitatives pour explorer les freins culturels, psychologiques et religieux, et en comparant les résultats entre différents milieux urbains et ruraux.

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ANNEX

? Questionnaire ayant servi d'enquête

UNIVERSITÉ DE LUBUMBASHI Faculté des Sciences Pharmaceutiques

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE : CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES SUR LE DON DE SANG A LUBUMBASHI

/

Prénom du participant :

Sexe : M Âge :

/ F

s 17 ans

s [18-27 ans]

s [28-37 ans]

s [38-47 ans]

s Supérieur à 47 ans

Niveau d'études :

Profession :

Commune de résidence :

Partie 1 : Connaissances sur le don de sang s Avez-vous déjà entendu parler du don de sang ? (Oui

/ Non

)

/ Non

)

/ 450 ml

s Savez-vous quelles sont les conditions requises pour donner du sang ? (Oui s Selon vous, quelle est la quantité de sang prélevée lors d'un don (environ) ? (250 ml

/ 1 litre

/ Je ne sais pas

)

s À quelle fréquence peut-on donner son sang sans risque pour la santé ? (Tous les moi / Tous

les 3 mois

/ Tous les 6 mois

/ Je ne sais pas

)

s Est-ce que le sang donné est systématiquement testé avant transfusion ? (Oui

/ Non

/ Je

ne sais pas

)

/

s Quels sont les risques possibles du don de sang pour le donneur ? (Fatigue temporaire

Acquisition de maladies

/ Aucun risque

/ Je ne sais pas

)

s Le don de sang peut-il sauver des vies ? (Oui

/ Non

/ Je ne sais pas

)

/

YOTE WT4MBIL4 ELIE A

s Connaissez-vous des maladies qui nécessitent des transfusions sanguines fréquentes ? (Oui

Non )

)

/ Non

/ 18 ans

s Pensez-vous qu'il existe un âge minimum légal pour donner son sang en RDC ? (Oui s Si OUI quel est, selon vous, l'âge minimum pour donner son sang en RDC ? (15 ans

/ 21 ans

/ Je ne sais pas

)

Partie 2 : Attitudes envers le don de sang

s Trouvez-vous important de donner son sang pour aider les autres ? (Oui

/ Non

/ Sans

opinion )

s Seriez-vous prêt(e) à donner votre sang à un inconnu ? (Oui

/ Non

/ Peut-être

)

s Seriez-vous prêt(e) à donner votre sang à un membre de votre famille ? (Oui

/ Non

/ Peut-

être

)

/ Non )

/ Maladie / Faiblesse après

s Avez-vous peur de donner votre sang ? (Oui s Si OUI, quelle est la principale raison de votre peur ? (Douleur

don

/ Autre : )

s Pensez-vous que le don de sang soit encouragé dans votre communauté (Coutume, Religion, ...) ?

(Oui

/ Non

)

/ Je ne sais pas

/

s Quelles sources d'information vous influencent le plus sur le sujet du don de sang ? (Famille

Télévision

/ Radio

/ Réseaux sociaux

/ Amis

/ Professionnels de santé

)

Partie 3 : Pratiques relatives au don de sang

s Avez-vous déjà donné votre sang ? (Oui

/ Non

)

)

/

s Si oui, combien de fois avez-vous donné du sang ? (1 fois / 2-3 fois / Plus de 3 fois

s Quelle était la raison principale pour laquelle vous avez donné du sang ? (Campagne de don

Demande pour un proche

/Volontariat

/

YOTE WT4MBIL4 ELIE B

Autre : )

s Si non, pourquoi ? (Manque d'information / Peur / Raisons de santé / Pas intéressé

Autre : )

/ Non )

s Connaissez-vous un lieu ou un centre de collecte de sang à Lubumbashi ? (Oui

s Seriez-vous prêt(e) à participer à une campagne de don de sang dans les prochains mois ? (Oui

Non

/ Peut-être

)

s Que faudrait-il améliorer pour encourager davantage le don de sang à Lubumbashi ? (Question ouverte)

R/






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