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La presse en ligne dans la demarche d'information des étudiants immigrés: le cas des camerounais de France


par Ingrid Alice Ngounou
Institut français de presse - Panthéon Assas - Diplôme de l'IFP 2006
  

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Chapitre III

Internet et la presse en ligne au Cameroun

Puisqu'il s'agit tout de même de s'introduire dans le domaine de l'évolution d'Internet au Cameroun, nous avons jugé important pour cadrer le sujet, de faire un bref aperçu historique d'Internet au Cameroun, des conditions d'accès et de l'évolution de la presse en ligne au Cameroun. Nous rappelons qu'à terme, il sera probable de faire le tour de la question concernant la radio, la télévision sur Internet. Internet est un réseau informatique global; « il s'agit du réseau mondial le plus vaste et il est ouvert à tous par le biais d'un abonnement dont le prix ne cesse d'être revu à la baisse. 23(*)» La baisse des prix d'accès à Internet a favorisé son utilisation dans les pays en voie de développement comme le Cameroun. Rappelons tout de même que le world wide web est le service le plus utilisé et c'est d'ailleurs grâce à lui qu'Internet sera popularisé. Il est développé par le britannique Timothy Berners - Lee et le belge Robert Caillau l'un et l'autre du centre européen de recherche nucléaire (CERN) de Genève24(*). Grâce à ce système, il devient possible de créer des pages d'informations et la norme utilisée est le Html, hyper text markup language.Le premier logiciel de navigation sera mis au point par un étudiant de l'lllinois Marc Andressen ; il s'agit de  Mosaïc qui donnera une interface graphique et donc simplifiera l'utilisation. En avril 1994, on assiste au lancement de Netscape navigator, premier logiciel de navigation gratuit. Nous allons évoquer la naissance et l'évolution d'Internet en Afrique et surtout au Cameroun, pays qui édite les journaux que nous allons étudier.
Parler de la presse en ligne camerounaise exige de rappeler quelques informations historiques, de présenter les conditions d'accès à Internet et enfin de présenter ces journaux, c'est l'objet de ce chapitre.
I. Quelques rappels

1. Internet en Afrique

En 1996, seulement quatre pays africains possédaient des circuits internationaux supérieurs à 64 Kbps (Afrique du Sud, Kenya, Egypte et Tunisie). En 1999, 51 des 54 pays de l'Afrique avaient un accès au réseau et aujourd'hui, tous les pays africains sont connectés à l'Internet25(*). Il existe tout de même de grandes disparités liés aux écarts des développements de réseaux de télécommunications entre tous les pays du continent. À cette fracture numérique intracontinentale, on doit ajouter un autre fait, la fracture numérique intra-pays. Car, dans de nombreux pays africains, l'accès à l'Internet est davantage une affaire des élites. Les équipements sont plus accentués dans les grandes métropoles. Internet avec la « libéralisation » qu'il apporte sur le plan informationnel modifie les rapports entre gouvernants et gouvernés. « Face à ce dilemme, un arsenal de solutions répressives se déploie, par exemple, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie, au Sénégal et même en Amérique et en Europe. Les régimes légifèrent, surveillent, censurent avec une énergie décuplée par le sentiment qu'une course de vitesse est engagée contre la cyberdissidence. 26(*)»

L'arrimage du continent sur la toile a été l'objet de nombreuses rencontres, colloques et séminaires dont nous énumérons quelques dates

Ø Octobre 1994 : Le colloque africain sur la thématique pour le développement en Afrique (CARI 2004)27(*) qui s'est tenu à Ouagadougou et dont la déclaration finale signée par 22 pays dont 18 africains. La déclaration affirmait qu'' Internet permet le libre accès à l'information et à la communication à l'échelle internationale et représente donc un enjeu essentiel pour les pays en développement. 28(*)»

Ø juin 1995 : La commission économique de l'ONU pour l'Afrique tenue à Adis Abeba a fait une déclaration sur la mise en place de l'Internet en Afrique.

Ø Décembre 1995 : L'introduction d'Internet en Afrique est un thème central du sommet de la francophonie qui se tient à Cotonou.

Ø Mai 1997 : Conférence des ministres francophones chargés des inforoutes tenue à Montréal. Cette rencontre avait pour but de définir les voies et moyens de la mise en oeuvre des TIC en Afrique.

La coopération a joué un rôle déterminant dans la mise en réseau des pays africain. L'Onu, la banque mondiale, l'ORSTOM(l'Office de la recherche scientifique dans les territoires d'outre - mer) , le CRDI (Centre de recherche pour le développement international) ou encore l'IRD (Institut de recherche pour le développement) ont aidé ces pays sur le plan des compétences humaines mais aussi du soutien infrastructurel et logistique. Il s'est agi alors pour chaque pays de développer une politique d'intégration propre à ses réalités et à sa vision politique et sociale.

2. Internet au Cameroun

En 1992, le réseau intertropical d'ordinateurs (RIO) est mis sur pied. C'est un projet de création de réseau national pour la recherche et l'éducation connectées à l'Internet lancé par l'Institut français pour la recherche et le développement et l'Office de la recherche scientifique dans les territoires d'outre - mer. Au cours de cette même année, le satellite Cambridge a connecté le Cameroun à son réseau mondial destiné au personnel de la santé Healthnet. Deux années plus tard, le noeud Camfido29(*) est établi à Yaoundé avec pour but de fournir la possibilité d'échanger des données à l'aide des informations peu coûteuses. Les transmissions se font par le réseau Greenwet de Londres pour les fax et les données pendant que les mails sont transmis deux fois par jour par des lignes de téléphones reliées à Intelcam30(*). En 1995, l'Ensp (Ecole nationale supérieure polytechnique) et l'Orstom signent un accord qui autorise l'Ensp à s'occuper de la maintenance du réseau qui fonctionne alors douze heures par jour et cinq jours par semaine avec des connexions via Montpellier. De 1995 en 1997, les Polytechniciens du Cameroun prennent en main la gestion du domaine du Cameroun, le Cm31(*). Il faudra attendre mars 1997 pour voir installer à Yaoundé, la capitale le premier noeud par Intelcam. Plus tard, ce sera à Douala et progressivement dans les grandes villes du pays. Dès l'expérimentation de ces noeuds, de nombreux fournisseurs d'accès ouvriront leurs portes proposant ainsi des services tels que les consultations virtuelles, la construction des sites Internet. Avec la popularisation d'Internet au Cameroun, leur pic d'activités est aujourd'hui la connexion au réseau Internet de nombreuses entreprises et aussi des particuliers. Selon Camtel32(*), le Cameroun compte 8000 abonnés en 2006. Mais la moyenne des utilisateurs dépasse largement ce chiffre car tous les consommateurs du net ne sont pas abonnés. Les cybercafés, lieux de connexion foisonnent dans les grandes et même les petites villes du pays et attirent de plus en plus d'utilisateurs.

Désormais, il devient évident pour un particulier de souscrire à un abonnement Internet car les prix baissent régulièrement. La cause principale est la multiplication des providers qui servent de passerelle vers Internet.

Bien qu'il soit difficile aujourd'hui d'en donner la liste complet, nous pouvons énumérer les principaux fournisseurs d'accès Internet. (Cf. annexe).

La Camtel propose plusieurs services Internet. Les prix dépendent du service et du débit proposé (Cf annexe):

· Le RTC (Réseau Téléphonique Commuté) utilisé par les particuliers. C'est une connexion via la ligne téléphonique qui ne nécessite pas un investissement important. Il suffit d'un ordinateur muni d'un modem. Un des avantages de ce mode de connexion est sa mobilité : Quel que soit le lieu où vous vous trouvez au Cameroun, vous avez la possibilité de vous connecter à Internet en utilisant les coordonnées de votre compte.La concurrence qui s'est développée après l'ouverture du secteur aux opérateurs privés a poussé à la fluidité des services. Aujourd'hui, il existe donc des cartes prépayées. Cela facilite la connexion et surtout la mobilité des utilisateurs.

· La Liaison Spécialisée filaire utilisée pour connecter les entreprises, les cybercafés, les administrations grâce à la capacité de sa bande passante. Après les frais d'abonnement payés une seule fois, la redevance mensuelle qui est un taux fixe est fonction du débit sollicité. C'est ce type de connexion qui est utilisé dans les rédactions car elle permet de solliciter une connexion haut débit. Et surtout, permet de connecter tous les ordinateurs à un routeur.

· Le Wireless (sans fil) est une forme de connexion haut débit dont la particularité est l'utilisation des ondes radio pour la liaison à Internet. Le wireless Local Loop (WLL) ou Boucle Locale Radio (BLR) en français est essentiellement utilisé par les cybercafés, les entreprises et les administrations.

· L'ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) est une solution d'accès à l'Internet haut débit utilisant la ligne téléphonique classique. Elle permet une connexion permanente à Internet tout en gardant la possibilité d'émettre ou de recevoir des appels téléphoniques. Il peut être utilisé aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Selon les zones, tout propriétaire d'une ligne téléphonique peut demander ce produit. Un boîtier ADSL est alors installé au bout de la ligne permettant ainsi la connexion simultanée d'un ordinateur et d'un poste téléphonique. La facturation qui tient compte du débit sollicité est mensuelle.

La multiplication des FAI a réduit les coûts de connexion dans les principales villes du Cameroun. Et surtout, la concurrence a permis une évolution positive dans les offres de services. Ces offres sont de plus en plus élargies et de nombreux FAI proposent parmi leurs prestations,  en plus de l'hébergement des sites, leur création et leur actualisation. Le secteur qui a bénéficié grandement de cette ouverture c'est les médias. Car sur le plan technique, une bonne connexion à l'Internet est indispensable dans la gestion d'un journal en ligne. Les journaux camerounais ont saisi l'opportunité.

* 23 KENT Peter. Internet, comment faire... P. 67

* 24 BALLE Francis. Les médias, P. 43

* 25 BA Abdoul. Internet, cyberespace et usages en Afrique, P. 10

* 26 BA Abdoul, Op. Cit. P. 13

* 27 la première édition du CARI a eu lieu à Yaoundé, en 1992 sur l'initiative de l'université des Nations Unies et de l'Institut National de Recherche en informatique et en Automatique.

* 28 BA Abdoul, Op. Cit. P. 19

* 29 Projet établi avec l'assistance du projet CABECA ( Capacity Building for Electronic Communication in Africa ) de la Commission des Nations Unies pour l'Afrique, depuis l'Ethiopie. Ce réseau fonctionne depuis 1994 grâce à l'accord et aux efforts combinés de la CABECA et du CHT (Centre of Health Technology).

* 30 International telecommunication of Cameroon. Aujourd'hui, ce service est devenu Cameroon telecommunications qui faisait suite à la loi N°98 / 198 du 8 septembre 1998 dans le cadre de la restructuration du secteur des télécommunaications qui faisait suite à la loi N° 98 / 014 du 1' juillet 1998 portant libéralisation du secteur. www. Camnet.cm

* 31 Aujourd'hui, c'est la Camtel, sur la demande du gouvernement camerounais qui a été délégué par l'ICANN (Internet Corporation for Assignement Name and Number) pour l'administration et la gestion du domaine national.

* 32 www.camnet.cm

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci