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Les stations de sports d'hiver face au changement climatique

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par Siv-Ann LIPPERT
Université Joseph Fourier - Institut Géographie Alpine, Grenoble - Master 2 2007
  

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4.2 Le « durable» dans le tourisme de sports d'hiver

Les premières publications concernant un développement durable apparaissent dans les années soixante-dix. Jean Baudrillard publie en soixantedix un ouvrage sociologique en critiquant « la société de consommation ». Deux ans plus tard, le Club of Rome3 publie un rapport intitulé «Halte à la croissance ». C'est la première fois qu'un groupe de chercheurs souligne

3 Une association internationale et non politique réunissant des scientifiques, des humanistes, des économistes, des professeurs, des fonctionnaires nationaux et internationaux ainsi que des industriels des différents pays, préoccupés par des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu'en développement. Les membres du Club ont comme but de chercher des solutions pratiques aux problèmes planétaires. Son rôle demeure surtout de sensibiliser les hauts dirigeants aux problèmes planétaires actuels.

publiquement les dangers écologiques de la croissance économique et démographique. Sa proposition - la croissance zéro 8 suscite beaucoup de controverses et reste toujours très actuels. Cependant, pendant la conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm en 1972 le principe de ce qui est appelé le « développement durable» à partir de 1987 est évoqué pour la première fois:

«Défendre et améliorer l'environnement pour les générations présentes et à venir est devenu pour l'humanité un objectif primordial, une tâche dont il faudra coordonner et harmoniser la réalisation avec celle des objectifs fondamentaux déjà fixés de paix et de développement économique et social dans le monde entier. » (cf. www.unep.org)

Enfin en 1987, la définition toujours actuelle de la notion du développement durable a été proposée dans le cadre de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement par Mme Brundtland, la première ministre de la Norvège:

«un développement durable doit répondre aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations à venir de répondre aux leurs et correspond au devoir des générations actuelles de transmettre un monde vivable, viable et reproductible.» (cf. www.un.org)

Ce rapport suscite la naissance des grands débats autour du développement durable qui intègre tous les secteurs économiques. Cependant, le tourisme durable prend son début dans les années quatre-vingt, quand Jungk publie un article qui parle du tourisme doux dans le journal «Géo ». En 1992, 172 pays participent au « Earth Summit» des Nations Unies en Brésil qui présent en sujet principal l'environnement et le développement durable. Cette conférence résulte dans la création de l'outil «Agenda 21 », qui détermine les buts et les actions pour l'organisation et la protection de l'environnement pour les générations présentes et futures dans tous les domaines de la vie quotidienne au niveau local. Dans ce contexte les Nations Unies font appel aux acteurs et surtout aux décideurs locaux afin d'intégrer la problématique de la durabilité dans chacune de leurs décisions. Trois ans plus tard, en 1995, suit la conférence

mondiale sur le tourisme durable à Lanzarote. Sa déclaration finale intègre les principes de la durabilité dans le monde touristique, qui se retrouvent dans la Charte du Tourisme Durable spécialement élaboré en 1996 pour l'industrie du tourisme et du transport.

Cependant, le terme «développement durable» est fortement discuté depuis quelques années. Premièrement, le mot développement englobe le terme croissance économique. Cependant, une croissance économique sous la forme de développement des pays les plus riches n'est pas faisable avec des ressources restantes et les problèmes actuels de pollution. Dans ce contexte, il est estimé par certains que le développement durable est un oxymore. Cela veut dire qu'il y a une contradiction dans le fait que

«les pays riches consomment 80 % des ressources naturelles de la planète tout en ne représentant que 20 % de la population mondiale ». (cf. Cheynet V., 2005)

Par conséquence, pour ces 20 % de plus riches, le développement ne peut pas être durable dû à la finitude des ressources naturelles. Cette contradiction amène à un appel à la décroissance. Appliqué au tourisme, cela s'exprime dans la demande : « Démontons les stations de sports d'hiver» (cf. Cheynet V., Divry S., 2005) qui a été publié dans le journal de la décroissance. Mais la décroissance considère seulement le côté économique, donc quantitative, ce qui laisse en dehors tous les aspects qualitatifs de la vie. Un démontage des stations veut aussi dire une perte de l'emploi et conséquemment une perte de stabilité sociale au sein du territoire.

De plus, certains scientifiques considèrent que le mot anglais «sustainable» (dans le terme anglais «sustainable development ») aurait dû être traduit en français par «soutenable» et non pas par «durable» (cf. Bensahël L.). Le mot durable lié au développement est interprétable dans le sens d'une croissance économique sur le long terme. Soutenable par contre

renvoie à une évolution qui est vivable aujourd'hui et pour les générations à venir.4

Donc dans ce mémoire, nous comprenons le terme du développement durable comme une évolution soutenable. L'évolution étant un «changement graduel de qualité ou de quantité dans le temps ... (et) peut être progressive ou régressive...» (cf. Brunet R. et al., 2005) sort de la sphère économique et n'implique pas forcement un avancement dans la création des richesses.

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