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Technique de prévention des défaillances des entreprises par la méthode des scores

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par Fatine Sekkat
HEM rabat - Master ès Science Finance D'Entreprise 2007
  

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3.2. Méthodes de gestion traditionnelle du risque de crédit :

Elles reposent sur la gestion a priori et la gestion a posteriori du risque de crédit.

L'exposition au risque de crédit est traditionnellement gérée a priori dans les banques par des méthodes d'analyse financière et par l'allocation de limites d'engagements. La gestion a posteriori est celle du suivi des engagements. Une fois le crédit accordé, si la qualité de l'emprunteur se détériore, il ne reste généralement que deux solutions à la banque : avoir recours aux provisions ou bien solder leur position en enregistrant une perte.

Par conséquent, la gestion a priori est primordiale. Elle prend en compte l'appréciation et la prévention du risque de contrepartie.

L'appréciation du risque de contrepartie :

™ L'analyse financière :

L'analyse financière permet de faire une étude approfondie sur la situation financière d'une entreprise. Ainsi, elle donne des informations indispensables telles que la qualité de l'entreprise, sa rentabilité, sa capacité à se développer et à générer des profits, etc. Il reste à savoir si cette analyse est suffisante pour quantifier la rémunération du risque de crédit lors d'une demande de prêt de l'entreprise. En effet, les ratios financiers évoluent dans le temps et dépendent du secteur industriel de l'entreprise et de sa localisation géographique.

™ La notation des agences de rating :

La notation est une évaluation indépendante de la capacité et de la volonté d'un emprunteur à faire face en temps et en heure à ses obligations financières et une fonction de la probabilité de la défaillance. Il existe environ 20 notes permettant de caractériser une stratégie d'investissement, une stratégie spéculative et une dette en défaut.

Les probabilités de défaut sont fonction du rating et de la durée d'observation. La probabilité de défaut est croissante avec le temps ; en d'autres termes, le risque augmente avec la durée.

En outre, les probabilités de défaut sont nécessaires pour quantifier les pertes possibles et leur volatilité. En effet, on peut retenir deux applications majeures de la quantification des taux de défaut. La première est de permettre une estimation des provisions économiques nécessaires pour faire face aux défauts futurs. La deuxième application est d'estimer les pertes maximales sur un portefeuille d'engagements. Il faut donc veiller à ce que les fonds propres puissent couvrir les pertes les plus élevées.

Ainsi, la qualité de la contrepartie fait l'objet d'une appréciation que l'on vient de présenter. Des statistiques de défaillances existent et permettent de cerner les pertes « probables ». En outre, l'appréciation du risque de défaut en fonction de caractéristiques connues des clients est possible ; ce sont les techniques de crédit scoring. Mais si ces techniques conviennent à la clientèle de particuliers, elles sont plus difficiles à utiliser pour la clientèle entreprise. Et c'est notamment cette dernière clientèle qui peut représenter un risque de crédit préoccupant.

La prévention du risque de contrepartie ou la gestion des lignes de crédit :

Il est nécessaire d'éviter que la défaillance d'une contrepartie n'entraîne des difficultés trop importantes pour le prêteur. Pour cela, les banques doivent déterminer les seuils à ne pas franchir. Mais le plus important est de savoir de quelle façon, les banques intègrent le risque de crédit dans leur gestion bilantielle.

™ L'allocation des lignes de crédit par contrepartie :

Pour contenir leurs risques dans une enveloppe acceptable, les banques doivent se donner des limites d'exposition. Les systèmes de limite de risque consistent à fixer des autorisations d'engagements par contrepartie et par marché. L'allocation de lignes de crédit est fonction de la situation financière des contreparties et de la qualité de leurs signatures. Les autorisations peuvent être également fixées en fonction des fonds propres de l'établissement prêteur.

Cependant un suivi constant des utilisations est indispensable afin de s'assurer que les limites d'exposition sont bien respectées. Mais c'est justement ce suivi qui pose un problème d'une part, d'information et d'organisation du reporting des risques, et, d'autre part, de la mesure en intervalles suffisamment fréquents des expositions au risque.

™ Les garanties de compagnies d'assurance :

Un créancier peut souscrire une assurance-crédit auprès d'une compagnie d'assurance afin de se couvrir contre le risque d'insolvabilité de son débiteur.

Cependant, cette assurance-crédit ne couvre que le risque commercial sur une durée courte et exclue les risques politiques et les catastrophes naturelles. De plus, le mécanisme de déclenchement des modes d'indemnisation se caractérise seulement par une situation d'insolvabilité du débiteur.

La gestion des lignes avec des instruments inscrits au bilan :

™ La syndication :

Depuis longtemps, les banquiers ont cherché à constituer des « pools bancaires », appelés également « syndicats bancaires ». Ce sont des regroupements de banques avec un chef de file. La totalité du prêt est donc accordé par l'ensemble des banques impliquées dans ce syndicat. La technique de la syndication des prêts répond de ce fait aux besoins de division des risques car cela permet à chaque banque de détenir une fraction plus faible de la créance de l'entreprise.

™ Les prises de garanties réelles ou personnelles :

La meilleure garantie de remboursement d'un crédit réside dans la qualité personnelle de l'emprunteur et dans l'opportunité et la rentabilité des opérations financées. Cependant, pour se protéger d'une défaillance de l'emprunteur provenant soit de son échec personnel, commercial ou industriel, soit d'événements, le prêteur recherche une assurance de paiement à l'échéance des concours par la prise de sûretés ou garanties.

Une garantie ne doit jamais fonder, à elle seule, la légitimité d'un concours. En revanche, garantir convenablement un financement pleinement justifié par l'analyse économique est l'objectif que doit s'assigner tout banquier.

On distinguera les différentes garanties en quatre grandes catégories: les sûretés personnelles, les sûretés réelles, les garanties collectives et l'Assurance Décès Invalidité (A.D.I.).

™ La diversification :

La diversification des actifs permet évidemment de réduire les risques. En effet, le risque global d'un portefeuille est inférieur à la somme de ses risques individuels. Deux entreprises ont une probabilité de défaut simultanée très faible si leurs activités sont diversifiées.

Cependant, lorsque les investissements portent sur des signatures moins rémunératrices, le résultat d'une diversification d'actifs peut déboucher sur une baisse du profit.

™ La titrisation de créances :

La titrisation consiste à rendre négociable sur un marché des crédits distribués par les établissements de crédit. L'établissement de crédit qui recourt à cette technique n'assure plus le financement de certains crédits et s'en décharge sur le marché.

L'avantage de la titrisation dans une perspective de gestion de bilan, est d'être un moyen d'économiser des fonds propres pour faire face aux contraintes réglementaires. Grâce à cette technique, le risque de crédit lié aux créances titrisées est transféré aux investisseurs. De ce fait, le vendeur a désormais un coût de financement et un niveau de capital réglementaire requis pour couvrir ces actifs plus faibles.

Cependant, une des limites de cette technique est que les investisseurs ne sont pas informés du détail des créances et de leur historique. Par ailleurs, cette technique requiert des coûts élevés (coût du montage de retraitement des risques, la différence entre le coût de refinancement par dette au bilan et celui obtenu par la titrisation, le coût des fonds propres économisés) et des délais de mise en place importants.

™ Les cessions de créances et les swaps d'actifs :

Les banques traitent de plus en plus leurs crédits comme des obligations ou des actions. Ainsi, les cessions de créances permettent aux banques de gérer un portefeuille en fonction d'objectifs de rentabilité en lui donnant une certaine flexibilité.

Grâce à cette technique, les banques ont la possibilité de modifier la structure de leur bilan. Néanmoins, elle ne permet pas de vendre un risque de crédit qui n'existerait pas au préalable dans le bilan. De plus, la cession de créances se traduit dans la plupart des cas par des moins values qu'il faut gérer dans le cadre du compte d'exploitation de la banque.

Il est également possible de traiter de véritables swaps d'actifs où sont échangés deux dettes différentes. Par exemple, une banque vend de la « dette Renault » et achète en échange de la « dette Peugeot » ou elle vend 50 millions de francs du crédit Eurotunnel achète en échange 100 millions d'obligations du crédit Foncier. De ce fait, tous les échanges possibles sont envisageables.

La titrisation, les cessions de créances et les swaps d'actifs représentent des outils importants dans la gestion bilantielle des banques. Il existe nécessairement une incitation à sortir du crédit. En d'autres termes, si les banques veulent sortir des actifs de leur bilan, il existera un prix sur le marché.

Toutes les techniques que l'on vient de voir permettent de réduire un risque de crédit en le vendant. Cependant, cela n'est possible qu'à la seule condition que ce risque de crédit existe déjà dans le bilan des banques. Par ailleurs, le client est souvent mis au courant que sa contrepartie cherche à diminuer le risque de crédit initialement contracté, ce qui n'est pas sans poser de difficultés commerciales.

B. PRATIQUES D'ANALYSE DE RISQUE CREDIT : Les pratiques classiques d'analyse du risque de crédit

La recherche d'un moindre risque de défaillance ou de crédit couplée au besoin de constituer un portefeuille de crédit de qualité a conduit les établissements à se pencher sur les méthodes développées soit par des économistes/économètres, soit par les services de recherche et développement d'institutions financières ou d'agences de notation et à les adapter aux PME. La méthode généralement adoptée consiste à reprendre la grille proposée et à adapter les valeurs des ratios ou des indicateurs à la taille de l'entreprise. On se trouve ainsi en présence de modèles d'évaluation du risque de la PME dont l'architecture est quasiment identique à celle développée pour la grande entreprise cotée, les différences consistant principalement en un relâchement du niveau d'exigences requis.

Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour évaluer le risque de crédit d'un emprunteur:

- L'analyse discriminante et le crédit scoring ;

- L a notation au sens des agences de rating ;

- L a relation entre la probabilité de défaut et la prime de risque ;

- L'estimation du taux marginal de mortalité ;

- L a méthode RAROC et ses dérivés.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery