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Technique de prévention des défaillances des entreprises par la méthode des scores

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par Fatine Sekkat
HEM rabat - Master ès Science Finance D'Entreprise 2007
  

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2. La notation : un score négocié élargi à des variables qualitatives :

Du score à la notation il n'y avait plus qu'un pas ! Pas si évident pourtant, car les notations faisant référence sur le marché sont l'aboutissement d'une démarche d'évaluation concertée et multidimensionnelle (ou multidisciplinaire) recouvrant des domaines à priori éloignés de la gestion financière traditionnelle. La notation, au sens « agence de notation », intègre beaucoup plus ces éléments qualitatifs. Il est par exemple possible d'intégrer dans l'analyse du risque des variables stratégiques, une étude du risque sectoriel, ainsi q'une évaluation de la qualité du management de l'entreprise.

Le travail sur les données qualitatives des entreprises n'est pas récent, et de nombreux travaux ont déjà été réalisés dans ce domaine. Il a cependant connu un nouvel essor sous l'impulsion d'agence comme Moody's et Standard and Poors. La plupart des grandes entreprises font désormais le choix d'être notées, tout spécialement lorsqu'elles doivent faire appel à l'épargne publique. Un nouveau lobby semble s'être constitué.

Le travail de fonds réalisé par les agences de notation ou par des établissements de crédit en matière de grilles de cotation fait cependant apparaître des dimensions d'analyse pertinentes. Dans cette partie nous présenterons tout d'abord une liste de variables qualitatives avant de détailler le processus de notation mis en place par la plupart des agences.

Les grilles de cotations font, entre autres, apparaître les variables suivantes (cette liste ne prétend pas être exhaustive) :

™ L'appartenance à un groupe

™ Nature et taille des clients (intermédiaire ou final)

™ Concentration du portefeuille clients

™ Fidélisation des clients

™ Type de marché (cyclique ou non, saisonnier ou non,...)

™ Activités de sous-traitance

™ Régularité de la croissance de l'activité (chiffre d'affaires souvent)

™ Nature des garanties données sur des crédits antérieurs (hypothèques,...)

™ Qualité du dirigeant (âge, formation, expérience entrepreneuriale, antécédents bancaires, capacité de persuasion au sens commercial, qualité de gestion du personnel,...)

™ Nombre de partenaires financiers (banques, capital-risqueurs,...), leur localisation géographique.

™ Durée des relations avec les partenaires financiers

™ L'avantage concurrentiel de l'entreprise, sa durée

™ Evaluation des barrières à l'entrée dans le métier

™ Niveau de diversification de l'entreprise (en matière de produits, de format de produits, géographique)

™ Risques de rupture technologique

™ Stabilité et visibilité sur les cash-flows futurs

™ La propriété des actifs d'exploitation

™ La transférabilité ou spécificité des actifs (revente, approche liquidative)

™ L'intensité capitalistique du secteur

™ La maturité des marchés visés

™ Structure de propriété du capital (risque de gestion sous-optimale)

™ Nature du marché géographique (local, régional, national, international).

Ces variables peuvent être regroupées en différentes catégories : risque sectoriel, analyse stratégique, territoire financier, structures de propriété et de décision, qualité du management et qualité de la gestion, notamment sur le plan prévisionnel, nature de la relation entre l'entreprise et les établissements de crédit.

Compte tenu de l'hétérogénéité de la population de cette classe d'entreprises, il est probable que les approches qualitatives puissent être encore plus importantes que pour les autres. Cela ne doit pas pour autant conduire à perdre de vue les fondamentaux de l'analyse financière. Par ailleurs, la dimension prévisionnelle semble devoir être conservée, en ce qui concerne les variables qualitatives, afin de préserver la dimension « prévention » du score. Le choix des autres variables qualitatives s'avère donc relever d'un arbitrage difficile.

3. La relation entre La probabilité de défaut et la prime de risque :

On peut établir la relation directe entre le taux d'intérêt exigé et la probabilité de défaut de la manière suivante. Soient :

™ p la probabilité que l'emprunteur fasse le remboursement tel que convenu

™ k le taux d'intérêt du prêt incluant la prime de risque

™ i le taux d'intérêt sans risque

Et supposons pour commencer qu'en cas de défaut la banque ne reçoive rien, alors si la banque est neutre face au risque, c'est-à-dire indifférente entre deux probabilités qui ont la même espérance de gain, la relation suivante existera :

(1) p(1+k) = 1+i d'où on obtient p = (1+i) / (1+k)

Pour élaborer sur ce cas, si la banque pense recevoir une proportion g de son dû en cas de défaut, alors on a :

(2) g(1+k)(1-p) + p(1+k) = 1+I

et on peut alors obtenir que la prime de risque sur ce prêt devrait être :

(3) k - i = ((1+i)/(g+p-gp)) - (1+i)

Cette formule qui est symétrique par rapport aux variables g et p montre qu'une baisse dans la probabilité de plein remboursement peut être compensée par une hausse du facteur g, qui correspond à la valeur des garanties en cas de défaut.

La relation (1) peut être généralisée à la situation d'un prêt sur plusieurs périodes ou années. En utilisant la structure à terme des taux d'intérêt on peut extraire le taux à terme pour les obligations du gouvernement (f1) et pour celle de l'entreprise (c1), et alors on peut calculer la probabilité implicite de défaut (p2) pour les obligations de l'entreprise pour l'année deux. Les relations utilisées sont les suivantes :

Gouvernement : (1+i2)2 = (1+i1) (1+f1)

Entreprise : (1+j2)2 = (1+j1) (1+c1)

Probabilité de survie : p2 = (1+f1) / (1+c1)

Cette approche peut être généralisée pour déterminer le taux implicite de survie p ou de défaut (1-p) pour toutes les périodes futures.

On peut alors calculer la probabilité cumulative de défaut pour un groupe de périodes. Ainsi, la probabilité de défaut pour deux années est donnée par al formule :

Cp = 1 - (p1 p2) = 1 - probabilité de survie à l'année 1 x probabilité de survie à l'année 2

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