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Localisation de futurs collèges dans le cadre de la démarche SCOT

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par Tristan BLIN
Université Toulouse le Mirail - Master 2 professionnel « Villes, Habitat et Politiques d?Aménagement » 2007
  

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Une action transversale qui répond aux préoccupations premières des parents

Tout d'abord, si une seule chose apparait clairement, c'est bien l'approche transversale qu'il convient de mettre en place. Si en effet, la mixité sociale ne peut pas se réaliser par décret, nous pouvons néanmoins jouer sur un certain nombre de leviers pour créer une situation favorable à son instauration. Le dialogue est, de fait, inhérent à une telle approche.

Par ailleurs, il est nécessaire de reconsidérer la question de la mixité des établissements à l'échelle de l'individu qui choisit, c'est-à-dire les parents.

En reprenant l'idée selon laquelle les parents réalisent un classement de leurs valeurs et de leurs priorités lorsqu'ils décident d'inscrire leur enfant dans tel ou tel établissement, nous pouvons nous demander comment répondre aux attentes premières des parents pour qu'elles soient en adéquation avec la recherche de mixité. Jean-Pol ROCQUET dans son texte intitulé Carte scolaire d'octobre 2006 ébauche une réponse. Il explique que pour conserver le principe de mixité il faut que l'école offre la valeur sécurité, « Sécurité physique et morale qui ne se limite pas à l'intérieur des écoles et des établissements, et sécurité éducative et intellectuelle qui garantit que les apprentissages qui s'effectuent sont de grande qualité ». A cette double exigence se rajoute par ailleurs une recherche de l'épanouissement de l'enfant dans le cadre scolaire. Cette dernière attente est expliquée par Eric MANGEZ dans son article STRATEGIES FAMILIALES EN MATIERE D'ORIENTATION SCOLAIRE EN BELGIQUE, « Le rapport à l'école ne se réduit pas à ce registre instrumental. L'école est aussi un lieu de vie, où comme dans l'ensemble de la vie quotidienne, une importance croissante est accordée à des enjeux affectifs, au bonheur, à l'épanouissement de la personne ». Aussi, la demande est de trois ordres. Premièrement, sécurité physique des élèves, deuxièmement, garantie de la qualité de l'enseignement et enfin, épanouissement de l'élève. Ce triptyque d'attentes doit être travaillé et chaque institution compétente dans un domaine doit, dans le cadre d'une concertation, répondre au mieux à ces attentes. Le besoin d'une cohérence d'actions est primordial dans la question scolaire. L'écueil d'un cloisonnement des compétences sans logique commune rend inopérantes, voire même contre productives, les mesu res sectorielles établ ies.

L'objectif n'est pas ici de proposer une manière de faire, mais comprendre qu'un certain nombre d'évolutions sont possibles.

A titre d'exemple J-P ROCQUET propose que « chaque établissement et chaque école offrent, outre les disciplines communes, des activités d'enseignement qui soient de l'ordre de l'aide ou de l'approfondissement. L'école Jean Macé et le collège Picasso assureraient une aide à la maitrise de la langue et trois niveaux de connaissance en astronomie... ». L'idée est séduisante car si les établissements recouvrent des spécificités tout en assurant le cadre commun de connaissance, les parents pourront répondre, pour autant que l'attente sécuritaire soit résolue, à leur recherche d'épanouissement de l'enfant et à la demande de qualité éducative de l'école en dépassant le cadre de leur représentation. Il faut cependant s'entendre sur le fait, que ce n'est pas l'instauration d'une option rare mais bien la mise en place d'une spécificité des établissements qui est présentée ici.

Par ailleurs, second exemple, la question des lieux de la ville étant comme nous l'avons vu liée aux établissements scolaires, la localisation des futurs collèges nécessite une réflexion particulière selon le contexte. Elle doit, en effet, tenir compte du contexte socio-spatial des quartiers. En ce sens, dans le cas d'un secteur de ville aux quartiers socialement ségrégués, il semble pertinent de placer les collèges à l'interface de deux quartiers socialement différents. L'implantation dans « un entre-deux » évitera de définir une appartenance claire de l'établissement au quartier et aux représentations qui lui sont attribuées. En ce sens un dialogue avec les communes détentrices des terrains est nécessaire.

Il est clair que toutes sortes d'idées peuvent alimenter cette réflexion, mais nous l'avons bien compris, la recherche de situation favorable à l'instauration de la mixité nécessite de prendre en compte la logique des individus et ce, à tous les niveaux de compétence. Or c'est bien par cette nécessité que l'action est si complexe.

Pendant un temps, la société pensait gérer la mixité sociale des établissements scolaires à travers un outil simple de contrainte. Mais si la question de la mixité sociale est aussi prégnante aujourd'hui dans le domaine de l'éducation, c'est bien la preuve que un, le contexte s'est modifié et que deux, la mixité sociale ne se décrète pas. Ainsi trente ans après son instauration, la carte scolaire fait l'objet d'une remise en cause forte. Et aujourd'hui le débat autour de la carte scolaire s'intensifie dans un contexte de suppression programmée.

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