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Elevage bovin en Ituri

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par Aimé Byensi
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

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3.2.2. Moyens financiers

Le manque de moyens financiers constitue pour la plupart de temps l'un des principaux obstacles à la croissance de la production bovine.

Il faut ressusciter les banques et plus spécialement les petits établissements de crédit pour permettre aux éleveurs de disposer des moyens financiers nécessaires à la relance de leurs activités.

« Le crédit agricole donne à son bénéficiaire le droit à la jouissance des capitaux sans lesquels le développement de l'agriculture serait difficile à réaliser. C'est la seule façon, d'autre part d'inciter les paysans à produire plus et à ne pas se satisfaire seulement de la production, c'est qui permettra l'accroissement de revenus et donc de l'épargne ».42(*)

Il est donc indispensable de mettre en place une aide financière au profit des éleveurs, mais aussi surtout, pour le développement de l'élevage.

Cette aide financière ne peut donner des résultats escomptés que si on tient compte de certaines spécificités du secteur d'élevage dont notamment :

- le caractère aléatoire de la production pouvant rendre difficile le remboursement de l'emprunt,

- la faible rentabilité des activités pastorales qui postule le crédit à faible taux d'intérêt,

- la dispersion de la population rurale et son inorganisation,...

La forte concentration des institutions financières de crédit à Kinshasa et leur absence en milieux ruraux n'est pas de nature à faciliter l'obtention de crédit par les petites entreprises installées dans ces milieux. La solution dans cette situation serait d'inciter les institutions de crédit à implanter leurs succursales en milieux ruraux.

3.2.3. Service formation et vulgarisation

Le service formation et vulgarisation a la charge d'inciter les éleveurs à modifier leurs méthodes traditionnelles d'élevage et à adopter celles qu'il préconise. Cela dans le double objectif :

1. d'augmenter la production bovine

2. d'augmenter le revenu des éleveurs.

Cet objectif général conduirait le service formation et vulgarisation à entreprendre les actions suivantes :

- définir avec les services de santés et production animales un certain nombre de thèmes techniques qui traduisent les méthodes à faire appliquer aux éleveurs compte tenu des réalités du milieu ;

- vulgariser ces thèmes, c'est-à-dire faire connaître ceux-ci aux éleveurs et leur donner des arguments propres pouvant les aider à le mettre en pratique.

La vulgarisation implique la mise en oeuvre d'un ensemble de moyens, contacts de terrain, radiodiffusion, brochures, etc.

- organiser les éleveurs en association (Prodel) et animation de celle-ci pour amener les éleveurs à travailler ensemble et à défendre leurs intérêts.

- Former le personnel de l'Acoopeli, en particulier les agents de terrain ainsi qu'une sélection d'éleveurs destinés à encadrer les associations ;

- Appui aux éleveurs dans les affaires administratives et juridiques.

3.2.3.1. Méthodes de vulgarisation

Les émissions radiophoniques et les brochures illustrées devraient être le principal moyen de diffusion des thèmes techniques. Les raisons qui expliquent cette orientation sont les suivantes :

- le faible effectif des agents de vulgarisation par rapport au nombre d'éleveurs (18 à 20.000) et la superficie de la zone d'intervention (30.000 Km²).

- L'inadaptation à la vulgarisation des autres encadreurs de base : infirmiers vétérinaires et assistants dépendant de la santé animale et se consacrant de manière traditionnelle aux tâches spécifiques à leur profession malgré de nombreuses journées consacrées à la vulgarisation.

Notons cependant que la présence à Bunia d'une station radiophonique (Radio Candip) couvrant correctement tout le district est une chance inestimable pour l'Acoopeli.

Il faudrait pour cela, recentrer les efforts de vulgarisation sur les Prodels ; ceux-ci devront jouer le véritable rôle d'animateur et de vulgarisateur des méthodes d'élevage souhaitées.

* 42 Malenga Kalunzu Maka, des paysans en marche : changement dans quelques villages d'Idiofa ; Zaïre-Afrique, Kinshasa, n° 199, novembre 1985, P.515

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