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Les limites de la vision occidentale du vivant

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par Mathieu Néhémie
Université Blaise Pascal - Master 2 Philosophie 2007
  

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Conclusion

Rappelons une nouvelle fois que le présent chapitre n'avait pas vocation à l'exhaustivité. Cependant il est maintenant possible de se faire une idée du genre de débats qui peuvent animer la biologie. Bien que beaucoup d'aspects théologiques et métaphysiques du cartésianisme aient été abandonnés, l'idée de comprendre le vivant comme une machinerie extrêmement complexe en faisant l'économie de toute considération spirituelle est clairement partagée par l'ensemble de la communauté des biologistes. Monod recherche, comme Descartes, à expliquer la gênante finalité dont témoigne tout forme de vie par la seule physique. S'il dut subir de vives critiques qui remirent en cause une bonne part des conclusions métaphysiques qu'il tirait de sa biologie, aucune de ces critiques ne concerne directement l'idée de se contenter des causes efficientes pour la compréhension des phénomènes vivants.

Cela n'est guère surprenant à la lumière du travail de Descolla. En effet, nous avons pu voir comment certains axiomes de notre science moderne peuvent être considérés comme l'expression des principes fondamentaux et ancestraux de l'ontologie naturaliste. Selon Descolla, le caractère exceptionnel de l'intériorité humaine, comme l'universelle objectivité de la nature physique, sont les deux éléments constitutifs de notre ontologie et, plutôt que d'être des faits réels, on est en droit de penser qu'il s'agit de filtres culturels à travers lesquels nous analysons le réel.

Pourtant la science occidentale, outre le caractère potentiellement relatif de ses postulats ontologiques, témoigne d'une efficacité descriptive et prédictive laissant à penser qu'elle est davantage qu'un simple phénomène culturel. L'évolution et la succession des théories scientifiques, telles que nous l'enseigne l'histoire des sciences, doivent cependant nous montrer que les mêmes outils épistémiques peuvent conserver leur efficacité au sein de diverses théories tout en changeant de sens ontologique, comme ce fut le cas de la gravitation newtonienne au vingtième siècle, lors de la construction par Einstein de la théorie de la Relativité. Reste à analyser dans quelle mesure les données de la science moderne, et notamment, au sein de la biologie, la neurobiologie comme l'ethologie, sont formulées dans les termes du naturalisme et si elles tendent à confirmer ou à infirmer cette ontologie, ou du moins l'universalité qu'elle s'arroge. Pour cela nous aborderons successivement ses deux aspects, dans une premier temps le postulat naturaliste de l'intériorité strictement humaine et ensuite celui de l'universalité de la nature matérielle.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand