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L'apport du Web 2.0 à la solidarité numérique

( Télécharger le fichier original )
par Destiny TCHEHOUALI
CUFR Champollion / Université Toulouse II - MASTER II Professionnel E-Administration et solidarité numérique 2008
  

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DEUXIÈME PARTIE

LE WEB 2.0 AU SERVICE

DE LA

SOLIDARITE NUMERIQUE

« [...] parce qu'il faut construire la civilisation de l'universel, nous devons ainsi nous retrouver entre nous, car la civilisation de l'universel sera faite de l'apport de tous. Pour employer un mot de Césaire, ce sera « le rendez-vous du donner et du recevoir», « [...] Nous voulons d'abord nous connaître nous-mêmes et nous réaliser nous-mêmes, pour réaliser en même temps l'humanité entière.»

Léopold Sédar Senghor

DEUXIEME PARTIE : LE WEB 2.0 AU SERVICE DE LA SOLIDARITE NUMERIQUE : Cas d'un projet de portail mondial de la solidarité numérique

I - Web 2.0 : Utopies et désenchantement

1. Essai de définition du concept : révolution ou Evolution du Web ?

Qu'est ce que le Web 2.0 ? Cette interrogation, aussi banale qu'elle puisse paraître, symbolise pourtant toute la difficulté qu'il y a à donner une définition claire et précise du Web 2.0. Le terme aux contours parfois flous suscite d'âpres discussions au sein de la blogosphère. Pour certains, le Web 2.0 n'a pas de frontières spécifiques mais plutôt un centre de gravité rassemblant sur sa périphérique un ensemble de principes et d'applications. Quels sont ces principes et ces applications qui sous-tendent la philosophie du Web 2.0 ? Quelles différences fait-on entre Web 1 et Web 2.0 ? Et doit-on parler d'évolution ou plutôt de révolution ?

Figure 3 : Philosophie du Web 2.0

Tom O'Reilly a été le premier à apporter quelques éléments de réponses à ces questions à travers son célèbre article « What is Web 2.0 ? » (2005) dans lequel il précise sa définition du nouveau concept sur sept constats :

n Le Web devient une plate-forme de services et non plus une collection de sites.

n Les Internautes peuvent (et doivent) tirer parti de l'intelligence collective en utilisant le capital cognitif et humain.

n La puissance est dans les données : les applications Web s'appuient sur une base de données spécialisée.

n On passe de la logique du « logiciel produit » à celle du « logiciel service ».

n Les modèles de programmation et d'interfaçage proposés sont plus souples et légers et doivent reposer sur les nouveaux standards du Web.

n Le logiciel devient nomade et se libère du PC. Il débarque sur les téléphones
portables, les assistants personnels (PDA), ou encore sur les baladeurs numériques.

n Les interfaces utilisateurs s'enrichissent.

La nouveauté dans cette seconde génération d'Internet réside donc beaucoup plus dans un changement de paradigme que dans une révolution technique40. Cette nouvelle philosophie d'Internet change également le statut de l'internaute en lui donnant plus de pouvoir41 car il n'est plus un simple utilisateur passif mais il devient un producteur, un rédacteur, et un acteur de ce Web plus participatif (« ouvert, collaboratif et interactif »)42 . On parle du triomphe du « User generated content » ou « contenu généré par les utilisateurs ». Du modèle d'une application unique (1) pour N utilisateurs (one-to-many / Web 1.0), on passe au modèle N utilisateurs servis par N applications produites par N utilisateurs (many-to-many, evrybodyto-everybody / Web 2.0). Dans le premier cas (Web 1.0), les utilisateurs sont dépendants de l'application unique gérée par un Webmaster unique. Et dans le second (Web 2.0), les utilisateurs coordonnent l'ensemble du processus systémique de réseautage et lui donnent un sens en tant qu'« utilisateurs-producteurs »43 d'applications et de contenus.

Figure 4 : «Web 1.0 Vs Web 2.0»

Source : http://resnumerica.free.fr/nouveau-blog/?category/web1.0/

Figure 5 : «Web 1.0 and Web 2.0 visual differences» Source : http://www.sizlopedia.com/2007/08/18/web-10-vs-web-20-the-visual-difference/

40 On note tout de même le rôle important joué par la technologie Ajax qui autorise une plus grande fluidité dans l'affichage des pages Web.

41 GERVAIS Jean-François, Web 2.0, Les internautes au pouvoir : Blogs, réseaux sociaux, partages de vidéos, Mashups..., Dunod, 2006.

42 « ...Une véritable plate-forme d'échanges, mettant en réseau des communautés réunies par des centres d'intérêts communs.» SCHWARTZ et ACHACHE, 2005

43 Nous sommes devenus, me semble-t-il, des « Webmaster de deuxième génération » ou « Webmaster 2.0 ».

Au vu des différences44 par lesquelles on justifie le passage du Web 1.0 au Web 2.0, doit-on parler de révolution ou d'évolution ? Le Web 2.0 constitue à n'en point douter une avancée de l'utilisation de certaines technologies qu'on qualifie aujourd'hui de « mûres » (HTML, CSS 2.0, Javascript, Rubi on Rail, XML, AJAX...). C'est bien donc une évolution des technologies qui se caractérise par l'appropriation par les développeurs Web de technologies âgées de cinq à dix ans pour apporter une ergonomie différente aux utilisateurs. Ce n'est pas une véritable révolution. Comme l'affirme Mike Shaver45, « le Web 2.0 n'est pas un «big bang» mais une succession de «small bangs»

Si révolution il y a, elle est plutôt du côté de l'utilisation des technologies. Le Web 2.0 a en effet révolutionné les habitudes des internautes en leur donnant cette possibilité d'agir et d'interagir46. Ceci a développé de nouveaux usages, de nouvelles formes de sociabilité (réseaux sociaux) fortement liés aux besoins individuels des internautes ainsi qu'à l'affirmation de leur identité et de leur culture numérique. Voici ci-dessous un positionnement des usages du Web 2.0 sur la pyramide des besoins de Maslow. Cette figure montre l'utilité que pourrait avoir le Web 2.0 dans la vie quotidienne des utilisateurs d'Internet en partant des besoins basiques de communication (recherche d'information, mailing, chat,...) aux besoins d'accomplissement personnel (mise en scène et valorisation de « soi »).

Figure 6 : Pyramide de Maslow 2.0

44 Quelques différences illustrant le passage d'applications statiques du Web 1.0 à des applications dynamiques du Web 2.0 : passage de Britannica Online à Wikipedia, des sites web persos aux blogs, de la publication à la participation, du « content managements system » aux wikis,...

45 Mike Shaver est le directeur d' « Ecosystem Development »

46 Claude Leblanc, éditorialiste du hors série de Courrier International intitulé Révolution 2.0 affirme: « Les blogs, les sites de réseaux sociaux ou encore les Wiki ont permis au citoyen lambda de passer du statut de simple récepteur à celui d'émetteur-récepteur, l'encourageant ainsi à s'investir dans la société. »

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway