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Taux de change réel et les parts de marché d'exportation du coton du Cameroun et du Nigeria

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par Calvain LEKEUFACK FONGOU
Université de Yaoundé II (SOA) - DEA 2006
  

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5-1-2- Détermination du TCR

La procédure consiste à utiliser les MCO pour estimer les paramètres. Celle-ci permettra non seulement de s'assurer de l'éventuelle significativité des différentes variables, et à l'occasion de juger la pertinence du modèle, mais également de vérifier les différentes hypothèses émises. Une estimation des paramètres du modèle du TCR nous donne une première version contenant toutes les variables et dénommé modèle1.

Tableau 5 : Modèle 1 du TCR au Cameroun

Dependent Variable: LTCR

Method: Least Squares

Sample(adjusted): 1981 2003

Included observations: 23 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

1.032736

2.618353

0.394422

0.7002

LAID

0.194158

0.087760

2.212372

0.0471

LCIT

-0.131466

0.190199

-0.691205

0.5026

LCP

-0.169474

0.236642

-0.716163

0.4876

LDE

0.076202

0.105650

0.721268

0.4846

LOE

-1.051340

0.373268

-2.816582

0.0156

LTCN

-0.017099

0.150814

-0.113379

0.9116

LTE

0.217911

0.152869

1.425471

0.1795

DEV

-0.506791

0.165294

-3.065994

0.0098

PT

0.013519

0.007590

1.781095

0.1002

LTCR(-1)

0.253346

0.147804

1.714073

0.1122

R-squared

0.978725

Mean dependent var

5.056504

Adjusted R-squared

0.960996

S.D. dependent var

0.396603

S.E. of regression

0.078327

Akaike info criterion

-1.949912

Sum squared resid

0.073622

Schwarz criterion

-1.406850

Log likelihood

33.42399

F-statistic

55.20419

Durbin-Watson stat

1.870203

Prob(F-statistic)

0.000000

Source : calculs de l'auteur

Tableau 6 : Modèle 1 du TCR au Nigeria

Dependent Variable: LTCR

Method: Least Squares

Sample(adjusted): 1981 2003

Included observations: 23 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

2.426647

5.419478

0.447764

0.6623

LAID

0.393516

0.310711

1.266501

0.2294

LCIT

0.474535

0.535925

0.885452

0.3933

LCP

-0.870117

0.785066

-1.108336

0.2894

LDE

0.918059

0.566476

1.620649

0.1311

LOE

0.871414

1.240538

0.702448

0.4958

LTCN

-0.248734

0.254964

-0.975566

0.3485

PT

-0.021285

0.026792

-0.794427

0.4424

DEV

0.260147

0.693567

0.375086

0.7141

LTE

1.246092

0.869832

1.432566

0.1775

LTCR(-1)

0.470761

0.210149

2.240132

0.0448

R-squared

0.938595

Mean dependent var

5.920396

Adjusted R-squared

0.887425

S.D. dependent var

1.259097

S.E. of regression

0.422456

Akaike info criterion

1.420469

Sum squared resid

2.141625

Schwarz criterion

1.963532

Log likelihood

-5.335397

F-statistic

18.34246

Durbin-Watson stat

2.249905

Prob(F-statistic)

0.000009

Source : calculs de l'auteur

A partir de ce premier modèle, nous réestimons les paramètres en éliminant les variables qui ont un faible «t de student», nous obtenons ainsi un modèle privilégié (Modèle 2)

Tableau 7 : Modèle 2 du TCR au Cameroun

Dependent Variable: LTCR

Method: Least Squares

Sample(adjusted): 1981 2003

Included observations: 23 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

2.406428

1.019292

2.360882

0.0322

LAID

0.187224

0.063423

2.952006

0.0099

LOE

-1.200481

0.295433

-4.063462

0.0010

LTCN

0.019579

0.136891

0.143027

0.8882

LTE

0.120385

0.115353

1.043619

0.3132

DEV

-0.374918

0.105033

-3.569537

0.0028

PT

0.016162

0.005095

3.172303

0.0063

LTCR(-1)

0.262730

0.114007

2.304509

0.0359

R-squared

0.976431

Mean dependent var

5.056504

Adjusted R-squared

0.965432

S.D. dependent var

0.396603

S.E. of regression

0.073738

Akaike info criterion

-2.108382

Sum squared resid

0.081560

Schwarz criterion

-1.713428

Log likelihood

32.24640

F-statistic

88.77557

Durbin-Watson stat

2.057392

Prob(F-statistic)

0.000000

Source : calculs de l'auteur

Tableau 8 : Modèle 2 du TCR au Nigeria

Dependent Variable: LTCR

Method: Least Squares

Sample(adjusted): 1981 2003

Included observations: 23 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

-1.214644

2.601256

-0.466945

0.6468

LAID

0.254894

0.285949

0.891396

0.3859

LCP

-0.350369

0.436877

-0.801985

0.4343

LDE

0.444147

0.264967

1.676239

0.1131

LTCN

-0.295106

0.174786

-1.688380

0.1107

LTE

0.891127

0.438870

2.030505

0.0593

LTCR(-1)

0.533836

0.189255

2.820720

0.0123

R-squared

0.922353

Mean dependent var

5.920396

Adjusted R-squared

0.893236

S.D. dependent var

1.259097

S.E. of regression

0.411408

Akaike info criterion

1.307326

Sum squared resid

2.708101

Schwarz criterion

1.652911

Log likelihood

-8.034248

F-statistic

31.67688

Durbin-Watson stat

2.399068

Prob(F-statistic)

0.000000

Source : calculs de l'auteur

5-1-2-1- Estimation de la relation de long terme du TCR

Les relations obtenues à partir des régressions sont nécessaires mais non suffisantes pour une conclusion sur la pertinence de ce modèle et sa capacité de prédire l'avenir. En effet, il faut s'assurer que la relation est stable à long terme. La cointégration est une spécification des modèles entretenant très souvent des idées fallacieuses à propos des mouvements des variables les unes par rapport aux autres à long terme. Elle implique de façon intuitive que dans la relation d'équilibre de long terme entre les différentes variables non stationnaires, celles-ci ne devraient pas s'éloigner l'une de l'autre.

A long terme de telle manière qu'à partir des modèles privilégiés nous ayons les relations de long terme suivantes :

- cas du Cameroun

(15)

Si nous ordonnons de nouveau cette équation nous obtenons finalement le modèle suivant :

(16)

- Cas du Nigeria

(17)

(18)

Les séries des résidus issues des estimations ci-dessus sont récupérées. Les tests ADF effectués sur ces séries traduisent le caractère stationnaire des résidus. La statistique ADF calculée pour le Cameroun (-6,8888) est inférieure à la valeur critique (1 %) lue sur la table de MacKinnon. De même pour le Nigeria où la statistique ADF (-3,5351) est aussi inférieure à la valeur critique (1 %), d'où la stationnarité des résidus. Nous pouvons alors accepter qu'une combinaison linéaire de ces variables soit cointégrée.

Tableau 9 : Test de stationnarité sur le résidu du TCR au Cameroun

ADF Test Statistic

-6.888842

1% Critical Value*

-2.6700

 
 

5% Critical Value

-1.9566

 
 

10% Critical Value

-1.6235

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Source: calculs de l'auteur

Tableau 10: Test de stationnarité sur le résidu du TCR au Nigeria

ADF Test Statistic

-3.535100

1% Critical Value*

-2.6700

 
 

5% Critical Value

-1.9566

 
 

10% Critical Value

-1.6235

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Source : calculs de l'auteur

5-1-2-2- Interprétation des résultats des régressions

L'observation des résultats de nos modèles privilégiés nous permet tout d'abord de constater que toutes les variables étaient statistiquement différentes de zéro à 5 % à l'exception de TE et TCN pour le Cameroun. Au Nigeria, elles sont significatives à 10 % hormis la variable représentant l'aide (AID) et la consommation publique (CP).

Dans l'ensemble, les coefficients de détermination (R2 et R2 ajusté) témoignent du pouvoir explicatif du modèle. Au Cameroun, 96 % des fluctuations du TCR sont expliquées par les variables incluses dans le modèle. Au Nigeria, ces variables expliquent à 89 % la variation du TCR.

Le degré de libération du commerce (ouverture de l'économie) semble jouer un rôle décisif dans la détermination du niveau du taux de change pendant la période considérée pour le Cameroun. Le signe négatif et très significatif du volume du commerce dans ce pays, est compatible avec une appréciation du taux de change réel.

L'aide extérieure a un impact positif et significatif sur le TCR pour le Cameroun. Un accroissement du flux d'aide extérieure conduirait à une dépréciation du TCR. Ceci indique que le flux d'aide extérieure au Cameroun pendant les périodes de l'étude était surtout dépensé sur les biens échangeables.

L'effet des chocs des termes de l'échange sur le taux de change réel n'est pas déterminé à priori. Cette variable est positive pour les deux pays et significative à 5 % uniquement au Nigeria. Ce résultat indique une domination de l'effet substitution sur l'effet revenu relativement à son influence sur le TCR. Ce résultat est en contradiction avec la réalité empirique. En effet, une amélioration de TE dans ce cas conduirait à une dépréciation du TCR, et une détérioration de TE aurait un effet contraire dans les deux pays.

Le TCN dans le cas du Nigeria possède un coéfficient négatif et est non significatif. C'est un résultat plutôt inattendu qui tend à suggérer qu'une dévaluation du taux de change nominal conduirait à une appréciation du taux de change réel (TCR). Cela indique que l'utilisation active et continuelle du taux de change nominal comme instrument de politique économique par l'Etat Nigérian n'a pas eu l'effet total souhaité sur le taux de change réel. Ce résultat peut être imputable par exemple au fait que le dosage des politiques d'accompagnements était incompatible avec ces dévaluations.

Au Cameroun, le TCN est positif et non significatif. Ce résultat nous indique que, bien que le taux de change nominal ne soit pas une option de politique économique pour le Cameroun, ceci à cause de son appartenance à une union monétaire, une dévaluation du taux de change nominal conduirait néanmoins à une dépréciation du taux de change réel

La dévaluation du FCFA de janvier 1994 au Cameroun, a un effet négatif et très significatif sur le taux de change réel. De ce résultat nous pouvons déduire que cette dévaluation a beaucoup plus affecté les biens non échangeables au Cameroun.

Le ratio de la consommation gouvernementale a un impact négatif et non significatif sur le taux de change réel pour le Nigeria. C'est une indication que les dépenses publiques étaient probablement plus axées sur les biens non échangeables.

Le progrès technique représenté par le taux de croissance du PIB a un coefficient positif et significatif à 1% pour le Cameroun ; ce résultat indique que les avancées technologiques affectent beaucoup plus les biens échangeables dans ce pays.

5-1-2-3- Estimation de la relation de long terme du TCRE et détermination de l'indice de mésalignement.

Pour déterminer la relation de long terme du TCRE, nous partons des modèles privilégiés de long terme de TCR. Les composantes durables des déterminants du TCR sont séparées de leurs composantes non durables. En tenant uniquement compte des composantes permanentes utilisées avec leurs contreparties d'équilibre de long terme, nous avons alors les modèles de TCRE suivants :

- cas du Cameroun

(19)

- cas du Nigeria

(20)

Pour obtenir le TCRE de long terme, nous devons remplacer les variables fondamentales du côté droit des équations (19) et (20) par leurs valeurs d'équilibre de longue période ; autrement dit, les valeurs pour lesquelles les variables fondamentales sont jugées soutenables. Toutefois, comme le rappelle la plupart des auteurs, cet exercice fait appel à beaucoup de subjectivité. Pour contourner cette difficulté, certains auteurs choisissent de remplacer les fondamentaux par des moyennes mobiles centrées sur plusieurs années (Kuikeu). Cette méthode sera mise en oeuvre ici, précisément les fondamentaux ont été remplacés par les moyennes mobiles centrées d'ordre 3.

Le tableau (11) présente l'estimation du TCRE calculée à partir de la relation de long terme du TCR correspondant aux variables fondamentales ; le mésalignement de TCR correspondant est calculée comme suit :

(21)

Cette relation, tout comme celle développée par Edwards (1989), Elbadawi (1994), Baye et Khan (2008) nous indique que le TCR montre une certaine variabilité.

Tableau 11 : indice de mésalignement du TCR

 

Cameroun

Nigeria

Année

TCR

TCRE

TCRM

TCR

TCRE

TCRM

1980

459,47

 
 

3 702,31

/

/

1981

308,06

285,71

- 0,07

3 428,15

1 821,03

- 0,68

1982

370,86

283,33

- 0,24

2 723,10

1 367,73

- 0,52

1983

289,82

255,28

- 0,12

1 510,91

977,78

- 0,19

1984

215,20

210,02

- 0,02

980,87

1 023,80

0,33

1985

188,73

194,50

0,03

950,38

651,88

- 0,02

1986

171,60

185,46

0,08

1 107,43

563,45

- 0,25

1987

178,53

179,70

0,01

1 500,05

320,80

- 0,59

1988

169,15

176,20

0,04

290,25

470,41

1,88

1989

183,13

174,33

- 0,05

835,10

461,29

0,07

1990

174,85

178,06

0,02

1 037,62

591,78

- 0,03

1991

172,45

176,63

0,02

746,51

341,42

- 0,27

1992

199,73

190,19

- 0,05

576,29

198,14

- 0,50

1993

189,49

206,94

0,09

298,82

124,20

- 0,49

1994

142,56

131,89

- 0,07

221,11

130,07

- 0,51

1995

133,80

130,99

- 0,02

154,70

258,04

- 0,31

1996

119,62

122,20

0,02

108,53

399,19

0,21

1997

112,39

110,09

- 0,02

117,99

390,64

0,21

1998

102,06

98,52

- 0,03

96,48

228,19

- 0,01

1999

96,70

91,03

- 0,06

99,89

197,48

- 0,23

2000

100,00

89,41

- 0,11

100,00

222,76

- 0,31

2001

92,98

91,80

- 0,01

78,95

247,97

0,13

2002

91,13

97,13

0,07

78,63

229,54

0,03

2003

103,20

 
 

74,16

/

/

Source : calculs de l'auteur

(Figure 5 : Mésalignement du TCR par le modèle d'ajustement partiel)

Source : construit par l'auteur

5-1-2-3-1- Résultat sur le mésalignement

La figure (5) montre l'évolution du taux de mésalignement pour les deux pays pendant la période que couvre cette étude. Pour le Cameroun, il y a une indication que le TCR était presque en équilibre (avec la valeur absolue du mésalignement de TCR inférieur à l'unité) pendant toute la période de l'étude. Il a atteint son niveau le plus élevé en 1993 (0,09) et son niveau le plus bas en 1982 (-0,24).

L'indice de mésalignement dans le cas du Nigeria était également presque en équilibre (avec la valeur absolue du mésalignement de TCR inférieure à l'unité) pendant toute la période, sauf au cours de l'année 1988, période durant laquelle le TCR était surévalué (1,88). Ces résultats montrent que l'emploi d'une politique active de taux de change nominal dans le but d'agir sur les variables macroéconomiques a permis au TCR d'atteindre son équilibre pendant cette période.

Une similitude importante entre notre étude et celles d'Elbadawi et Soto (1997), Dordunoo et Njinkeu (1997), Khan et Baye (2005) est que toutes incluent les pays de la zone CFA et hors zone CFA. Un tel choix de pays reflète généralement le fossé entre les économies des unions monétaires de la zone CFA avec un système de change fixe, et les économies ayant des taux de change flexibles. Le comportement de divers indices de mésalignement va dans le sens des conclusions de Dordunoo et Njinkeu (1997), selon lesquelles ce qui est plus important est la gestion du système et non le choix du système de change.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius