WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Taux de change réel et les parts de marché d'exportation du coton du Cameroun et du Nigeria

( Télécharger le fichier original )
par Calvain LEKEUFACK FONGOU
Université de Yaoundé II (SOA) - DEA 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2-2- Evolution du taux de change au Cameroun et au Nigeria

Il existe généralement plusieurs régimes de taux de change. Mais on distingue très souvent le régime de taux de change fixe et le régime de taux de change flexible. Le Cameroun en tant que pays membre de la zone Franc n'a connu qu'un régime de taux de change fixe d'autant plus que sa monnaie aussi bien avant qu'après l'indépendance a été indexée au Franc Français (FF) jusqu'en 1999 date à laquelle ce FF à été remplacé par l'Euro. Tandis que le Nigeria a connu une variété de régimes de taux de change au cours de son histoire. Selon qu'un pays adopte l'un ou l'autre de ces régimes de taux de change, sa politique de taux de change est différente.

2-2-1- Evolution du taux de change au Cameroun 

Le Cameroun en tant que pays indépendant n'a pas de politique de taux de change indépendante, c'est un pays membre de la Zone Franc dont la monnaie, le FCFA, est indexée au FF depuis 1948. Cette zone comprend deux banques centrales régionales : la BEAC et la BCEAO. Les pays membres ont maintenu une parité fixe entre le Franc CFA et le FF ; de 50 FCFA pour un FF jusqu'au 12 Janvier 1994, où une dévaluation de 50 % a eu lieu après une décision unanime des pays membres de la Zone Franc et de la France. Dans cette zone, il existe une absence des politiques monétaires et des politiques de change autonomes pour chaque pays membre.

Les décisions de politique monétaire sont prises au niveau de la BEAC et appliquées par une agence nationale. La BEAC et la BCEAO travaillent en collaboration avec la France dont l'agrément est nécessaire avant que toute décision d'importance majeure soit prise. Le fait que les pays membres soient obligés de détenir au moins les deux tiers de leurs réserves dans le compte d'opération est contraignant. Mais c'est le prix qu'ils doivent payer pour assurer la libre convertibilité du FCFA en Euro. Ces principes que chaque membre doit respecter imposent des fortes limites sur l'efficacité d'autres instruments de politiques économiques pour maintenir l'équilibre de la balance de paiement (BP) et du TCR, et particulièrement sur les politiques fiscales.

Jusqu'en 1986, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel s'était maintenue à des taux acceptables, même s'ils n'étaient pas exceptionnels. En comparaison avec le reste de l'Afrique subsaharienne dont la croissance était plus lente, la performance de la ZF paraissait satisfaisante. Comparativement à ses voisins de l'Afrique de l'ouest comme le Nigeria le Ghana, il était apparent que l'appartenance à la ZF était bénéfique aux pays membres de la dite zone. Cependant, à partir de 1987, la production baissait de 2 % par an et les estimations ultérieures étaient de loin beaucoup plus décourageantes. Le déclin de la production et de l'activité économique dans la ZF fut attribué à la fois à une conjoncture économique internationale défavorable, et aux effets cumulatifs d'une mauvaise gestion de l'économie.

Vers la fin de la dernière moitié des années 1980, on remarque un fort drainage des billets du FCFA de la ZF. Le FCFA en tant que monnaie convertible était devenu attrayant aux hommes d'affaires des pays voisins de cette zone. Ceux-ci l'utilisaient comme monnaie de réserve de valeur, ainsi que pour les importations de la France et au-delà. La plupart des biens ainsi importés étaient par la suite introduits en contrebande dans les économies de la ZF. La pénurie chronique des liquidités dans la ZF et d'autres facteurs d'origine externe obligeaient les deux banques centrales à suspendre le rachat des billets FCFA exportés en dehors de la zone le 2 Août 1993. Cette action s'est suivie cinq mois plus tard par une dévaluation de 50 % du FCFA le 12 Janvier 1994 (Khan et Baye, 2005).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle