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Mutation de l'environnement financier de l'UEMOA et Performances économiques du Bénin

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par Fidelia Beugre DAGO
Université de Cocody-Abidjan, UFR Sciences économiques et de Gestion, Programme GPE de la WBI (World Bank Institute) - DESS - GPE (Gestion de la Politique Economique) 2007
  

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DEUXIEME PARTIE : Libéralisation du secteur financier et performances économiques du Bénin

Dans cette partie, les modèles utilisés feront l'objet d'une analyse qui consistera essentiellement à présenter les variables et les méthodes statistiques utilisées, d'une part, et l'interprétation des résultats de l'estimation, d'autre part.

CHAPITRE III : IMPACT DES REFORMES FINANCIERES SUR LES PERFORMANCES ECONOMIQUES DU BENIN

Ce chapitre nous permettra d'évaluer l'impact de la reforme financière dans l'UMOA sur les performances économiques du Bénin. A cet effet, un indicateur de politique financière (IPF) a été construit à partir de la méthode de construction de Demetriades et Luintel (1996a), Bandiera et al (2000), Amaira Bouzid (2003). La méthode de construction de l'indicateur a été présenté dans la première partie du chapitre, ensuite l'impact de la reforme financière captée par cet indicateur sur les performances économiques du Bénin a été testé grâce au test de causalité de Granger.

III-1- Construction de l'indicateur de politique financière

III-1-1- Quelques exemples d'indicateur de politique financière

Généralement, la politique de libéralisation financière consiste à mettre en oeuvre plusieurs mesures différentes qui vont de l'abandon de l'administration des taux d'intérêt et des programmes de crédits au développement des marchés financiers. La prise en compte des effets simultanés de ces mesures représente selon Demetriades & Luintel (1996a), l'impact direct d'une politique financière. C'est dans ce cadre que les deux auteurs ont proposé un indicateur synthétisant les différentes mesures de politique financière. Ils justifient cette méthode par le fait que les taux d'intérêt présentent souvent des effets ambigus sur le développement financier. Demetriades et Luintel (1996a) illustrent cette situation par le cas d'une banque qui doit maintenir un niveau optimal d'intermédiation financière, en présence d'un plafond sur les taux d'intérêt débiteur et d'un taux créditeur fixe. Pour y parvenir, cette dernière, sous ces conditions, est contrainte de s'y prendre autrement (ouverture de nouveaux guichets, marketing, etc).

En fait, il s'agit de l'argument contraire avancé par Fry (1995) pour démontrer l'impact négatif des politiques de répression financière, en l'occurrence dans le cas d'un taux créditeur minimum.

Demetriades & Luintel (1996a), dans le cas de l'Inde de 1960-1991, ont construit un indice de politique financière qui incorpore sept composantes principales, expliquant 99% des neufs mesures de répression financière identifiées. Lorsqu'ils évaluent l'impact de leur indice de répression financière par rapport au niveau de développement financier, représenté par le ratio dépôts bancaires sur le PIB, le coefficient de l'indice de politique financière est négatif et significatif. C'est le signe13(*) attendu selon la théorie de la répression financière : une baisse de l'indice14(*) de répression financière, c'est-à-dire une libéralisation du système financier, se traduit par une hausse du niveau de l'épargne mobilisée par les banques. Ils en déduisent que l'impact de la politique financière ne passe pas uniquement par le niveau du taux d'intérêt. Demetriades et Luintel (1996b), étendent l'analyse en utilisant trois différentes mesures de répression financière pour le calcul de leur indicateur, toujours dans le cas de l'Inde. Dans tous les cas, l'indice a un signe négatif. Des analyses similaires ont été réalisées par Arestis & Demetriades (1997) et Demetriades & alii (1998) concernant cinq pays asiatiques. En résumé, ces derniers trouvent que la répression financière, quatre (4) fois sur cinq (5), a un impact direct négatif et significatif sur la productivité du capital. Chai et Laurenceson (1998), dans le cas de la Chine, construisent un indicateur de répression financière sur la base de trois mesures de politique financière (l'administration des taux d'intérêt, le contrôle de l'octroi du crédit, et les programmes de crédit), afin d'analyser l'impact de la libéralisation financière sur l'approfondissement financier. Le coefficient de l'indicateur qu'ils trouvent n'est pas statistiquement significatif.

Bandiera et al (2000), s'interrogeant à propos de l'impact de la libéralisation financière sur la mobilisation de l'épargne dans le cas de huit pays en développement, ont construit à cet effet un indice de répression financière à partir de l'analyse des composantes principales. Ils trouvent que la libéralisation financière a un impact direct positif et significatif au Ghana et en Turquie, tandis qu'il est négatif et significatif en Corée et au Mexique. Dans les autres pays (Zimbabwe, Chili, Indonésie et Malaisie), les auteurs n'ont pu déceler aucun effet significatif. Quant à Amaira Bouzid (2003), dans une étude sur donnée de panel, construit un indicateur de politique financière qui capte les effets de la reforme du secteur financier sur le secteur réel. Il considère six mesures principales de politique financière. Ces résultats mettent en évidence un impact direct relativement faible pour les pays africains15(*) mais élevé pour les pays du Sud-est asiatiques.

* 13 La méthode de construction de leur indice implique un signe négatif du coefficient pour montrer l'effet positif de la libéralisation financière

* 14 L'indice de Demetriades & Luintel (1996a)

* 15 Cote d'ivoire, Ghana, Tunisie, Tanzanie, Mali, Burkina

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld