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enjeux et limites de la microfinance dans un contexte de lutte contre la pauvreté: Etude à partir du CPS Diourbel

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par Serigne Cheikh FALL
Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux Spécialisés- Dakar - Diplôme d'Etat en Travail Social 2006
  

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INTRODUCTION

Les défis qui se posent dans la plupart de nos pays africains sont essentiellement des défis de développement. En effet, les chocs successifs qui ont affecté l'économie mondiale ont porté un violent coup aux économies encore balbutiantes des pays noirs africains en particulier.

Le Sénégal, à l'instar des autres pays sahéliens, a subi les contre-performances enregistrées dans les périodes qui ont suivi les indépendances amenant ainsi les institutions de Bretton Woods à mettre en oeuvre des politiques de stabilisation vers la fin des années 70, suivies des premiers programmes d'ajustement structurel au milieu des années 80.

Mais comme les recettes toutes faites, sur la manière de rendre un pays prospère sont réputées capricieuses, les PAS n'ont pas amélioré la situation des populations sénégalaises confrontées à un élargissement des cercles de pauvreté. Si on ajoute à la pauvreté urbaine, celle rurale due en partie aux dérèglements du commerce mondial, à l'atonie de l'agriculture et à la persistance de la sécheresse au Sahel, le Sénégal ne pouvait échapper d'abord à la récession de 1993 entraînant le « Plan d'urgence », ensuite à la dévaluation de sa monnaie en janvier de l'année qui a suivi.

Cette dévaluation du franc CFA a boosté l'économie sénégalaise qui a commencé à partir de 1996 à renouer avec la croissance, le PIB croissant de plus de 5% par an en moyenne de 1995 à 2001 (source : DSRP).

Cette embellie du cadre macro-économique n'a cependant pas contribué à faire reculer la pauvreté. Pour faire face, les populations ont recours au secteur informel qui désigne les très petites entreprises qui ont recours à des modes de production et de gestion peu sophistiqués et fonctionnant sans statut légal. Il est considéré par les experts au développement comme incubateurs de PME et une gigantesque éponge capable d'absorber une grande partie des chocs dus aux contractions périodiques de l'économie, en absorbant d'une part la main d'oeuvre excédentaire, et d'autre part en offrant des revenus supplémentaires à ceux dont les revenus réels se trouvent érodés par l'inflation et par la réduction des dépenses publiques (Leila M. Webster et Peter Fidler, le secteur informel et les institutions de microfinancement en Afrique de l'ouest).

Le développement de ce secteur informel comme outil de lutte contre la pauvreté est cependant limité par son financement. Or des études de Chen, 1992 ; Schuler et Hashemi, 1993 ; Wahid, 1993 ; Kandaker, 1994 ; Khalid et IRBD, 1994 ont pu expliquer l'impact de la Grameen Bank au Bangladesh sur la croissance des revenus des ménages, sur les dépenses des ménages pour satisfaire leurs besoins essentiels, les opportunités d'embauche et le régime alimentaire.

L'émergence de la microfinance en Afrique répond alors d'un besoin urgent de mettre à la disposition d'une masse considérable d'exclus du système de financement classique, un outil souple et adapté à leur situation de pauvreté afin de les accompagner dans le processus de création de revenus stables.

Le secteur de la microfinance est un secteur qui est en pleine expansion.

A fin 2000, l'ensemble des financements accordés par les systèmes financiers décentralisés s'élevait à 102 milliards pour les SFD contre 2728 milliards pour le système bancaire, soit environ 4% du total des financements accordés. (Source : BCEAO ; 2001).

Le nombre d'institutions de microfinance est passé de 37 en 1995 à 55 en 2001, soit une croissance moyenne annuelle de 38% entre 1995 et 2001. Le taux de pénétration compris comme le rapport entre la clientèle totale et le nombre de familles au niveau de la population avec l'hypothèse qu'une famille compte en moyenne six personnes, ce taux de pénétration est donc passé de 6% en 1995 à 25% en 2001.

Sur le plan de l'épargne, le taux annuel moyen est de 28% passant ainsi de FCFA 13,60 milliards à FCFA 36,53 milliards de 1999 à 2003.

Les crédits ont augmenté à un taux moyen annuel de 25%, passant de FCFA 14,88milliards à FCFA 36,91 milliards.

Cependant ces données agrégées du secteur de la microfinance cachent des disparités dans les performances individuelles des institutions. En effet, après une prolifération des points de services qui sont passés de 233 en 1998 à 470 en 2001, on a assisté à une chute spontanée de leur nombre jusqu'à 220 points de services en 2002 puis à 204 points en 2003. Cette élimination de quelques 266 points de services repose avec acuité la nécessité de procéder à des études à plusieurs dimensions, notamment d'une étude économique de la zone d'implantation, ainsi que du marché cible et de l'adaptation des services offerts sans oublier le renforcement de la transparence.

C'est ce qui nous amené à tenter cette réflexion autour de l'adaptation des services offerts par le Crédit Populaire Sénégalais aux besoins réels de sa cible.

Pour aborder une telle recherche, nous avons opté pour la structuration suivante :

La première partie traitera de la problématique à travers laquelle nous construisons notre objet de recherche, revisitons la littérature pertinente, justifions le choix du thème, posons le cadre conceptuel et déclinons nos objectifs de recherche.

Dans la deuxième partie nous avons traité de la méthodologie

Et enfin, nous présentons, analysons et interprétons les résultats.

Une dernière partie est réservée aux suggestions et recommandations formulées par le travailleur social que nous sommes, pour faire de la microfinance un des outils les plus efficaces de lutte contre la pauvreté.

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