3.2- Discussion
3.2.1- Critique de nos
résultats
3.2.1.2- Résultats des
enquêtes épidémiologiques
Au terme de cette étude, la plupart des
élevages cunicoles prospectés ont un logement traditionnel avec
une assez bonne situation sanitaire. Ces résultats sont en
désaccord avec les travaux de KPODEKON (1988 a) qui avait
remarqué en 1987 au Bénin des élevages de type fermier
réalisés dans de vieilles cases en banco, au sol non
cimenté et utilisant comme clapier, les caisses d'emballages
aménagées et les clapiers en maçonnerie. Le même
auteur a également constaté au terme de ses travaux que certains
cuniculteurs laissent leurs lapins baigner dans un mélange de crotte,
d'urine, et de reste d'aliments. La discordance entre ces deux résultats
traduit la modernisation subie par les élevages cunicoles du
Bénin depuis 1988.
Les principaux signes enregistrés au cours de nos
travaux sur des lapins malades ou après leur mort sont la
diarrhée et le ballonnement d'abdomen. Ces résultats sont en
partie en accord avec ceux de KPODEKON (1988 a) qui a signalé la
présence de coccidiose dans nos élevages et qui selon DJAGO et
KPODEKON (2000) entraînerait un gros ventre et une légère
diarrhée. Mais, le même auteur a signalé au cours de ses
enquêtes la présence d'autres maladies comme la gale, la teigne
favique, la cordylobiose et les abcès plantaires qui n'ont pas
été remarqués lors de nos enquêtes.
L'amélioration des conditions d'élevage et le suivi sanitaire
dont font preuve la plupart des éleveurs de nos jours pourrait justifier
la raréfaction des parasitoses et infections externes.
3.2.1.2- Les principales
lésions et leur fréquence en fonction des organes
Les principales lésions enregistrées dans cette
étude sont :
ü la congestion du poumon, du foie, de l'intestin et de
la trachée ;
ü la dégénérescence du
foie ;
ü l'accumulation de gaz dans le caecum ;
ü un contenu diarrhéique du caecum et de
l'intestin ;
ü un écoulement sanguinolent par les naseaux.
Certaines des lésions constatées sont en accord
avec les travaux de BOUCHER et NOUAILLE (2002) qui ont noté lors de
l'entérotoxémie chez le lapin, causée par Clostridium
perfringens la présence de gaz dans le caecum à contenu
diarrhéique et à paroi hémorragique, ainsi que la
dégénérescence du foie.
Ils ont par ailleurs noté lors de la colibacillose
causée par Escherichia coli un contenu intestinal et
caecal liquide avec une congestion généralisée de
l'intestin et des points de nécrose hépatique.
En outre, ces mêmes auteurs ont signalé lors de
la pasteurellose causée par Pasteurella multocida un
poumon rouge foncé.
La congestion de la trachée et l'écoulement
sanguinolent constatés au cours de ce travail pourrait être due
à la pasteurellose dont les symptômes (respiration difficile,
bruyante, rauque signalée, écoulement nasal) qui ont
été signalés par DJAGO et KPODEKON (2000).
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