SECTION I -Quelques aspects du sport scolaire marocain:
Autrefois, véritable laboratoire de formation
des futurs champions, l'ASS (mercredi et vendredi après-midi) ne remplit
plus ce rôle comme avant même avec la récente
réforme. Des programmes trop chargés, l'élaboration des
emplois du temps ne respecte plus les orientations pédagogiques, les
séances payantes de soutien et les nombreux contrôles et examens
ne laissent guère de temps libre aux élèves pour pratiquer
le sport comme avant.
L'examen des programmes nationaux de
compétitions montre une réduction des APS programmées dans
l'espace des établissements scolaires. En effet nombreuses sont les
disciplines qui ne figurent pas dans les programmes des compétitions,
à titre d'exemples: l'haltérophilie, , la gymnastique artistique
et la natation. Les sports collectifs et l'athlétisme
bénéficient d'un intérêt particulier de la part des
responsables du sport scolaire au détriment d'autres activités
(l'opération des 60 000 pratiquants de football, les compétitions
de cross etc.).Ceci peut être à cause de leurs participations
massives et équipements moins exigeants. Cette réduction ne
contribue guère à l'enrichissement de la culture sportive de
l'élève et/ou l'étudiant marocain. Un autre point
défaillant; il s'agit du grand intérêt
réservé localement à la préparation des
compétions du cross, au détriment des autres activités. Ce
choix réduit le nombre des compétitions à deux ou à
trois rencontres en championnat provincial et parfois des équipes
participent aux phases finales sans compétition auparavant. Plus gave
que ça : dans beaucoup de régions, de quartiers, et dans le monde
rural, L'EPS est inexistante à l'école primaire. Même
très peu pratiquée dans le secondaire pour des raisons
matérielles (manque d'infrastructure) et humaines (faible nombre
d'enseignants formés en domaines de l'entraînement, de
l'arbitrage, de l'organisation de l'événement sportif). Ce manque
se répercute d'une manière négative sur la culture
sportive des scolarisés et le nombre des licenciés dans le sport
fédéral.
Cet état ne peut qu'influencer négativement
l'ensemble des secteurs qui utilisent les activités physiques et
sportives (APS) comme fin ou comme moyen pour la formation de l'enfant marocain
(sport civil, sport militaire, sport corporatif,
sport de loisir, etc.). Malgré toutes ces
réalités amères, notre pays a enfanté toute une
lignée de grands champions qui sont fiers d'avoir fait leurs premiers
pas à l'École. De Saïd Aouita
à Hicham El Guerrouj en passant par Naoual Al
Moutaouakil, khalid Skah , Moulay
Boutayeb et Nazha Bidouane pour ne citer que les
figures de proue du sport national, tous ont été des produits du
sport scolaire avant d'être pris en main par le sport civil.
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