IV.3 Bilan de l'UTMB
L'UTNiB est un événement investit par
l'éco-responsabilité. Beaucoup de réflexions et d'actions
ont été mises en place. Les navettes, les poubelles portables,
les écocups, la restauration dans les cantines, le tri des
déchets, l'éco-communication... sont toutes des actions à
l'initiative de l'organisateur. Il reste évidemment beaucoup
d'éléments à améliorer ou à apporter dans ce
domaine. Les potentielles perspectives d'évolution nécessitent
une analyse du bilan de l'événement plus approfondit. Les
informations nécessaires ne sont pas encore disponibles (la
rédaction de ce mémoire s'est faite 7 jours après
l'événement). Cependant, en vue des efforts
supplémentaires fait chaque année par l'organisateur et son
investissement en recherche de solutions, nous pouvons penser que le bilan
écologique de l'édition 2008 est bien meilleur que celui de
2007.
V. Conclusion
La perception de la nature change, les individus y
prêtent plus d'attention, l'assimile à leur propre qualité
de vie et à leur santé. Cette préoccupation
générale vient d'une exposition de plus en plus fréquente
aux pollutions. L'homme prend conscience de son pouvoir de destruction ainsi
que des limites de régénération de la planète. Des
lors, le statut de la nature change, elle devient un élément
fragile qu'il est important de protéger. Cette attitude
anthropocentrique permet d'envisager qu'un comportement de protection de
l'environnement apparaîtra de plus en plus si celle-ci est
sérieusement menacée. L'émergence de cette nouvelle
perception de la nature change les comportements d'achats. Elle incite le
consommateur à choisir des produits plus respectueux de
l'environnement11. Cependant l'éco-responsabilité d'un
événement n'est pas un élément déterminant
dans le choix du consommateur. Le sujet de l'événement,
l'expérience vécu, le sentiment d'appartenance... sont des
éléments bien plus importants que
l'éco-responsabilité pour le participant.
L'éco-responsabilité est un élément « plus
» que le consommateur va remarquer et apprécier que s'il est
présent. Par contre la propreté de l'événement est
un élément de « base » qui va être source
d'insatisfaction en cas de pollution visible (grand nombre de déchet sur
le sol). Pour finir, nous pouvons observer que cette préoccupation de la
nature incite toute activité humaine à prendre en compte
l'environnement dans son organisation. Le monde de l'événementiel
n'échappe pas à cette tendance même si cela n'a pour le
moment que peu d'influence sur la fréquentation des manifestations.
La mise en place de l'éco-responsabilité dans un
événement implique des changements organisationnels et des
mobilisations humaines, matériels et financières
différentes. L'intégration de cette démarche dès la
conception de l'événement est primordiale afin d'assurer une
cohérence entre toutes les composantes internes et externes de
l'événement. La mise en place d'un
éco-événement doit être issue d'une volonté
globale de l'organisation et des moyens doivent y être alloués.
Cette démarche nécessite une analyse de l'organisation
complète de l'événement, de la méthode de
conception à la réalisation. L'éco-responsabilité
doit faire partie du projet et doit être présente dans toutes les
prises de décisions. Cela réside dans le fait qu'il n'existe pas
de solutions universelles à un problème de pollution. Cela
dépend de la taille, du type, des objectifs de
l'événement, du mode de fonctionnement, des pratiques habituelles
de la discipline... C'est à l'organisateur d'adopter un mode de
réflexion éco-responsable et de déterminer la meilleure
solution dans telle ou telle situation.
L'organisation d'un éco-événement
paraît complexe mais ne l'est point. Cette composante n'est qu'un
élément à prendre en compte dans l'organisation au
même titre que la législation, la sécurité ou des
caractéristiques techniques. C'est la méconnaissance ou l'absence
de solutions « propres », et l'inhabitude des méthodes qui
complexifie la tâche. La maîtrise de cette démarche et les
méthodes de travail établies ainsi que l'organisation d'un
éco-événement ne deviennent pas plus compliqués
qu'un événement « normal ». Nous sommes en quelque
sorte dans une phase « d'apprentissage » de la gestion des
problèmes environnementaux qui glissera, espérons-le, vers une
gestion durable et non plus juste écologique qui n'est, rappelons le,
qu'un volet du développement durable.
11 « Stratégies d'entreprise et Ecologie » A.C.
Niartinet et E. Reynaud
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