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Une Institution de Micro Finance (IMF) dans la lutte durable contre la pauvreté, cas de la CAMEC/LUKALA

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par Rigaud LUSAKU
ISTC/MBANZA-NGUNGU - GRADUE EN GESTION FINANCIERE 2008
  

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CONCLUSION

Au terme de ce travail, il est extrêmement important de relever que la préoccupation essentielle a été d'analyser la situation financière d'une IMF si cette dernière est capable de lutter durablement contre la pauvreté en République Démocratique du Congo, cas de la CAMEC/Lukala.

Dans cette démarche, il a été question avant tout de parler de la conception de la micro finance, des ratios de performances appliqués aux IMF et de bref sur la micro finance en RDC. Et c'est notre premier chapitre qui a été suivi de la présentation de l'IMF CAMEC/Lukala comme deuxième chapitre. Dans tout ceci nous avons voulu montrer que la micro finance est l'un des outils mis à la disposition de l'Etat pour la réduction de l'extrême pauvreté d'ici 2015.

Le troisième chapitre qui a constitué notre base d'étude, nous a poussé d'analyser la situation financière des l'IMF CAMEC/Lukala a travers des indicateurs de performances, si cette situation pourrait permettre à notre IMF (CAMEC/Lukala) de mener une lutte durable contre la pauvreté. Cette analyse nous a permis de comprendre ce qui suit, du point de vue :

v Epargne : la CAMEC/Lukala, mobilise quand même ses membres à épargner mais seulement qu'elle est plus orientée dans l'épargne à vue. Celle-ci ne constitue pas un moyen d'action idéale pour les IMF. L'année 2008 était mal terminée pour notre IMF compte tenu de l'incident qu'a connu la CILU car les gens épargnaient moins et plus de retraits.

v Crédit : nous constatons que la CAMEC/Lukala a ouvert son service crédit avec les épargnes de ses membres, et vu que celles-ci étaient plus à vue, la CAMEC avait des difficultés de répondre à toutes les demandes de crédits, mais aussi l'incident de la Cilu n'a pas permis l'évolution de ce service car les membres n'épargnaient plus. Ce qui a fait que l'encours moyen de crédit par emprunteur soit faible. Nous avons fort constaté les créances douteuses pendant la période 2007 et 2008.

v Qualité du portefeuille : la CAMEC/Lukala a pu constituer un portefeuille à risque mais qui est contaminé par des impayés. Pour ce qui est du taux de provisions pour des créances douteuses, la CAMEC n'arrive pas à le réaliser, indicateur important pour anticiper les pertes sur les prêts, sachant que son taux d'impayés est très élevés.

v Rentabilité : c'est l'élément qui reflète la performance de tous les domaines d'une IMF, la rentabilité de la CAMEC/Lukala est encourageante pour notre IMF, car elle est rentable selon l'indicateur de la rentabilité de fonds propre et le rendement du portefeuille.

v Efficacité et productivité: la CAMEC/Lukala est productive avec les agents de crédits, moins productive avec les personnels. Elle n'est pas efficace jusque là, car l'indicateur de charge d'exploitation et le coût par emprunteur les témoignent.

v Viabilité : l'autosuffisance opérationnelle n'a pas vraiment satisfait la norme de la BCEAO. La CAMEC/Lukala doit encore doubler les efforts pour atteindre l'autosuffisance opérationnelle bien qu'elle n'est pas loin de cette norme afin de mener une lutte durable contre la pauvreté.

Au regard de ceux qui précèdent, nous avons donc constaté que la CAMEC, étant une institution de la micro finance, avec sa situation financière est loin de mener une lutte contre la pauvreté d'une manière durable et par induction, que toutes les IMF de la RDC n'ont pas de bonnes situations financières qui peuvent leur permettre de lutter durablement contre la pauvreté.

Nous confirmons par conséquent notre hypothèse que « les IMF congolaises ne luttent pas durablement contre la pauvreté de sa population » vu l'état de leur situation financière.

Tout travail scientifique doit nécessairement porter quelques remèdes quoique non consistants. A cet effet, nous suggérons ce qui suit :

1. Au gouvernement congolais :

ü De mettre en place une politique nationale de développement pour la micro finance ;

ü De restaurer la confiance de la population congolaise dans le secteur financier;

ü D`intervenir directement au profit des plus vulnérables étant donné que le micro crédit ne pourrait pas atteindre tous les pauvres;

2. Au bailleurs de fonds et à la banque centrale du Congo :

ü D'élaborer des lois spécifiques applicables aux IMF;

ü D'octroyer des lignes de crédit consistant aux IMF ainsi que des dons et subventions pour assurer leur pérennité afin de mener une lutte durable contre la pauvreté.

3. A la CAMEC/Lukala :

ü Mobiliser les membres à épargner plus sur dépôt à terme en vue d'assurer la solvabilité ;

ü Revoir les procédures de travail pour une meilleure productivité par exemple en instaurant en cas d'impayés le système de renégociation d'un crédit par restructurer un crédit ou refinancer un crédit;

ü Mener une campagne de sensibilisation et des séminaires pour les membres enfin de les motiver à épargner et à solliciter des crédits.

ü De mettre l'accent sur la réalisation de profits en cette phase de démarrage sans oublier l`objectif premier de la micro finance, c`est à dire celui d`accorder aux exclus du système bancaire classique des sources de financement adaptées à leur situation ;

ü De faire à chaque intervention sur le terrain des études préalables de la destination réelle du crédit sollicité pour diminuer des cas d`échec de payement (les crédits en souffrances) et d'identifier les bénéficiaires crédibles;

ü De renforcer les capacités des responsables chargés de la gestion de l'Institutions et passer des formations du personnel;

ü De mener régulièrement des analyses des indicateurs des performances en vue de la maîtrise de la gestion afin de s'assurer de la pérennité.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld