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Objectifs et méthodes du flux tendu au niveau de la production et du financement

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par Laetitia LEVEILLE ESTIVAL
Fondation Universitaire Mercure - Master Management des entreprises 2009
  

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3 - La réduction des gestes inutiles :

a - Le « 5S » :

Afin de réduire les mouvements inutiles du processus de production, nous avons précédemment étudié la mise en oeuvre de la méthode 5S permettant de faciliter l'exécution rapide des tâches de chaque poste par une meilleure organisation du poste de travail. Une autre méthode qui permet également de limiter les mouvements inutiles tant des opérateurs que des flux physiques de matière ou de composants, est la réimplantation de la ligne de fabrication en fonction du processus. La réimplantation doit contribuer à éliminer des flux inutiles et à réduire les temps de cycle et la fatigue des opérateurs pour une production équivalente.

b - La réimplantation d'atelier :

Les objectifs principaux de la réimplantation d'un atelier de production sont :

· Des gains de productivité

· Une réduction des efforts inutiles

· Une réduction des délais de production

La première étape de la réimplantation d'un atelier consiste à constituer une équipe de travail composée de personnes qui représentent chaque fonction de l'entreprise afin d'aborder cette réimplantation sous différents regards. Il s'agit d'impliquer par exemple aussi bien la fabrication, les bureaux que les services commerciaux. Ce comité polyvalent permettra d'évaluer chacune des propositions présentées sous différentes approches.

Il s'agit alors de réaliser, si cela n'est pas à disposition de l'entreprise la cartographie de la chaine de valeur. Le personnel impliqué étant du personnel interne, il connait généralement les principales forces et faiblesses de l'entreprise. Il s'agit alors de demander à chaque personne de dessiner, selon elle, ce que serait l'implantation idéale c'est-à-dire permettant de minimiser les déplacements de personnes et de matières et d'améliorer l'ergonomie des postes de travail.

Les propositions sont alors évaluées par le comité complet, y opposants des contraintes, exigences, ...

Il s'agit alors, de trouver un compromis réaliste entre les différentes solutions proposées permettant de répondre aux objectifs fixés en prenant en considération les budgets et le retour sur investissement.

Ensuite, il suffira de mettre en oeuvre le plan d'implantation ainsi défini en s'assurant toutefois que la nouvelle implantation respectera les contraintes suivantes :

· Respect de la sécurité

· Pas de croisement entre les flux d'entrée et de sortie

· Suppression des activités redondantes

· Visibilité des flux par l'ensemble des personnes qui les touchent afin d'assurer leur écoulement régulier

· Garantir que chaque produit sortant d'un poste soit conforme avant de rejoindre le poste aval

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6 - Réduire les « non-qualité » :

a - Le six sigmas :

La démarche « six sigmas » a pour objectif l'amélioration globale de la performance industrielle et des services rendus aux clients. Elle doit permettre une meilleure satisfaction des clients donc un accroissement de la rentabilité de l'entreprise. Elle repose sur :

· La diminution des rebuts, des retouches et des coûts de « non qualité »

· L'amélioration de la disponibilité des machines et du TRS

· L'accroissement des parts de marché via l'amélioration de la qualité des produits.

Cette démarche est donc bien complémentaire avec la démarche Lean. L'approche six sigmas se décline de plusieurs façons :

· Une philosophie tournée vers la satisfaction totale du client

· Un indicateur de performance qui permet de situer l'entreprise en matière de qualité

· Une méthode de résolution de problèmes qui doit permettre de diminuer la variabilité de la qualité des produits structurée autour de cinq étapes :

o Définir. C'est-à-dire être capable de justifier les investissements nécessaires par des gains de rentabilité.

o Mesurer. Chercher à mesurer le problème pour permettre d'évaluer les gains

potentiels réalisables via la mise en place de dispositifs d'amélioration.

o Analyser. Rechercher les causes des problèmes identifiés, mettre en évidence

les relations de causes à effets.

o Améliorer. Mettre en oeuvre les actions d'amélioration et mesurer les résultats obtenus afin de prouver l'efficacité des actions menées.

o Contrôler. Mettre en oeuvre un système permettant de pérenniser les effets des actions menées et les améliorations dans le temps.

La méthode « Six sigmas » implique de faire conduire cette démarche d'amélioration selon une méthodologie de résolution de problèmes précise présenté précédemment par une organisation dédiée de la même manière que l'on gèrerait un projet dans le cadre d'une gestion de projet technique. L'organisation requise pour la mise en oeuvre d'un projet « six sigmas » est la suivante :

· Un « Black Belt »(ou ceinture noire) : il s'agit de l'animateur « Six sigmas » qui a pour rôle de piloter le groupe de travail. Il est généralement allouer totalement aux projets « six sigmas »

· Un « Green Belt » (ou ceinture verte) : qui anime également des projets « six sigmas » mais qui a moins d'expérience car il n'est généralement pas à plein temps sur ce type de projets.

· Un champion : qui doit faciliter le déploiement du « six sigmas ». Il a pour principale rôle de définir les projets et les objectifs à atteindre. Il est le référent des « Black Belts ».

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b - TQM (Total Quality Management) ou Qualité totale :

La TQM ou qualité totale en français, est une démarche de gestion de la qualité qui repose sur une très large et forte implication de l'ensemble du personnel de l'entreprise dans l'objectif de parvenir à une qualité parfaite en réduisant au maximum les gaspillages et en améliorant en permanence la qualité des produits sortants de l'entreprise.

Cette démarche a été détaillée et expliquée dans une norme ISO. L'ISO 9004 explique la démarché qui doit permettre de conduire les entreprises à respecter le niveau de qualité requis par les exigences de la norme qualité ISO 9001.

La TQM est apparue comme la plupart des méthodes d'amélioration au Japon en 1949. Elle fait partit des méthodes conduisant à l'élimination des gaspillages développées par l'ingénieur japonais Taiichi Ohno après la seconde guerre mondiale chez Toyota.

L'objectif étant la qualité totale, elle repose sur différentes phases et différents outils dont principalement :

· L'analyse de performance :

o Les tableaux de bord

o Les contrôles statistiques de processus, ...

· Des outils de pilotage et de cadrage des actions d'améliorations tels que :

o La roue Deming (Plan Do Check Act)

o Le « Six sigmas » présenté précédemment

· Des outils d'analyse de fonctionnement :

o Le Diagrammes PERT

o Les schémas géographiques et fonctionnels o Les logigrammes,...

· Des outils de recherche des causes de défaut et de qualification des défauts :

o Le diagramme de causes à effets (diagramme Ishikawa) o La méthode des 5 Pourquoi

o Le diagramme de Pareto

o Les histogrammes,...

· Des outils de décision :

o La matrice de compatibilité

o La méthode des 8D
o L'arbre de décision

· Outils d'optimisation ou de sécurisation de processus :

o Le Kanban

o Le Diagramme de Gantt o Le 5S

o L'analyse AMDEC

o Le Poka Yoke,...

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Si l'on se réfère à la notion de gestion de la qualité définie dans les normes ISO précédemment citées, il apparaît certains concepts indispensables à la démarche d'amélioration de la qualité. Il s'agit principalement de :

· L'implication de la direction

· Un système qualité structuré autour d'une organisation

· Une implication de l'organisation qualité dès la revue de contrat

· Une maîtrise de la conception

· Une maîtrise documentaire

· Une gestion de la qualité dans les achats

· La mise en place de dispositifs d'identification et de traçabilité des produits

· La maîtrise du processus

· Un contrôle de la qualité voire des essais des produits

· Une gestion des équipements de contrôle

· Une maîtrise des produits non conformes

· Une amélioration de la qualité par des actions correctives et préventives

· Une gestion des opérations de manutention et stockage

· Une traçabilité des actions du système qualité

· La réalisation d'audits internes réguliers pour contrôler l'application des procédures

« qualité » et identifier les axes d'améliorations

· Des formations du personnel à la qualité adaptées à tous les niveaux.

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Avant les années 1950 et l'application des méthodes japonaises de gestion en flux tendus, la plupart des entreprises détenaient des stocks importants en prévision des demandes de production à venir. Ce principe leur impliquait de financer les stocks de matières premières et parfois même le processus de fabrication des produits bien avant la vente sans savoir si les produits seraient ou non vendus et occasionnant ainsi des risques de pertes tels qu `on les a détaillé précédemment.

Depuis le milieu des années 1950, la méthode de gestion en flux tendus, apparue au japon a révolutionné le monde de l'industrie et la plupart des entreprises du monde entier ont mis en application ses principes dans la gestion de leur production. En effet, on l'a vu précédemment, la méthode des flux tendus a permis de réduire voire d'éliminer les différents stocks de matières premières, de produits semi-finis et de produits finis et ainsi leur a permis d'optimiser largement l'utilisation des ressources de l'entreprise, de limiter les besoins en fond de roulement et de répondre aux principales exigences des clients.

Cependant, si la gestion en flux tendus a permis de limiter les stocks, en contrepartie la production en flux tendus a occasionné une réelle dépendance de l'entreprise vis-à-vis de ses principaux fournisseurs.

En effet, lors de la fermeture d'une usine en amont de la production de l'entreprise, les répercutions sur la production de l'entreprise sont immédiates car l'entreprise n'a alors plus à sa disposition le moyen de jouer sur ses stocks disponibles pour pallier un manquement momentané de matières premières.

Au niveau de la production interne, la fermeture d'un fournisseur provoque une rupture momentanée de matières premières occasionnant inévitablement un arrêt de la production de l'entreprise. L'arrêt de cette production a plusieurs conséquences, l'immobilisation et donc le financement de ressources humaines en « chômage technique » donc improductive lorsque l'entreprise n'est pas suffisamment flexible, un impact direct sur les coûts de production car les coûts fixes prennent alors le pas sur les coûts variables mais surtout l'incapacité technique pour l'entreprise de satisfaire les demandes.

Pour l'entreprise qui ne peut produire faute de matières premières, cela provoque inévitablement des pertes de ventes rapidement conséquentes et souvent des pertes de clientèles car l'entreprise se voit dans l'impossibilité d'honorer ses commandes notamment en termes de délais.

La gestion de la production en flux tendus permet il est vrai des gains importants dans la gestion de l'entreprise lorsque ses fournisseurs sont fiables mais met l'entreprise dans une situation « à risque » car sa santé financière et sa pérennité dépend largement de celle de ses fournisseurs.

De même sur le plan financier, la gestion en flux tendus a permis à l'entreprise de minimiser ses besoins en fond de roulement. Les délais entre la fabrication et la vente s'étant amoindris de façon importante. Cependant cela implique également que l'entreprise ne prévoit que peu de fond de roulement et donc de liquidité et est par conséquent moins apte, par le principe de la gestion en flux tendus, à gérer des situations financières momentanément délicates.

Dans un contexte « idéal » où l'entreprise est certaine de la pérennité de l'ensemble de ses fournisseurs, la gestion de l'entreprise en flux tendus apporte un avantage incontestable en terme d'optimisation des ressources humaines, matérielles et financières et permet un gain de productivité considérable mais ce mode de gestion est de plus en plus remis en question car il entraine l'entreprise dans une situation de risque potentiel.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand