INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Selon l'approche statique du sous développement, la
faim constitue l'une de plus grande préoccupation des gouvernements.
Elle est, pour la FAO, le problème central de notre siècle
(1(*))
Pour combattre ce fléau, les Etats s'organisent autour
d'un programme national de nutrition privilégient aussi bien la
quantité que la qualité des aliments de consommation courante
à disposition dans l'intérêt des peuples.
En RDC, la pauvreté et la faim représentent un
des soucis majeurs du gouvernement et, dans le cadre de cinq chantiers de la
République, des dispositions sont prises pour faire de l'agriculture, de
l'élevage et de la pêche une priorité nationale. Selon
certaines sources (2(*))
notre pays gère un important potentiel des terres arables et d'eaux qui
le place dans de meilleurs conditions pouvant faciliter la promotion de notre
agriculture et pêche.
En attendant, pour faire face à la maigreur de l'offre
nationale d'aliments, le Congo Kinshasa recourt aux importations, mieux
à la production des autres nations. C'est à ce titre que la RDC
est comptée parmi les grands importateurs des aliments de base dont le
poisson de mer dit « chinchard ».
Malgré leur importance sur le bien-être des
congolais, ces importations sont frappées par d'excessifs droits de
douane décourageant par conséquent les importations de ce type de
poissons. Ce qui justifie de cas de rupture de stock de chinchard sur le
marché national créant la pénurie et la hausse de prix de
cette denrée.
Considérant l'importation de ce poisson dans les
habitudes de consommations des congolais, d'une part et la
nécessité d'approvisionner le budget de la République par
voie d'impôt d'autre part, nous nous permettons de poser la
problématique ci - dessous : « Pouvons - nous
réaliser le bien - être national, tout en continuant à
opposer les importations de chinchards aux forts droits de
douane ? » « Y a - t - il moyen, par des droits de
douane protecteur de limiter la dépendance du pays aux importations de
chinchards et en même temps bâtir une industrie de pêche
forte et compétitive ? »
C'est donc à ces deux principales questions que nous
tenterons tout au long de ce mémoire d'apporter des solutions.
0.2. HYPOTHESE
Un pays qui ne produit pas suffisamment recours aux peuples
étrangers pour couvrir le déficit de l'offre national.
Dans notre pays, la production de poissons étant
insuffisante, la satisfaction de la demande correspondante des congolais ne
peut être assurée que grâce aux importations.
Malheureusement, ces dernières étant assujettis à des
droits de douane excessifs, leur tonnage et valeurs se réduisent
d'année en année au plus grand désavantage de la
population nationale.
Pour nombre d'analystes, la réduction de droit de
douane frappent les importations de chinchards pourrait constituer une bonne
motivation pour les importateurs de ce type de poissons. Ce faisant, le pays
pourrait bénéficier, grâce à ces importations d'un
important stock de poissons à tous et à meilleur
marché.
Enfin, étant donné que le pays ne peut rester
structurellement dépendant des importations de poissons, l'action de
faciliter les investissements dans l'industrie domestique de pêche
représenterait une alternative sérieuse à la
problématique des importations de chinchards dans notre pays.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
De nos jours, il n'est un secret pour personne que la faim et
la pauvreté sont des jumelles et qu'on ne peut attaquer l'une sans
attaquer l'autre. (3(*))
En République Démocratique du Congo, le
gouvernement a mis en place une stratégie nationale de lutte contre la
pauvreté. Cette stratégie poursuit entre autres objectifs,
l'éradication de la faim, autrement dit la sous alimentation et la
malnutrition.
C'est donc cette relation étroite existant entre la
faim et la pauvreté qui nous a poussés à porter notre
choix sur une des alternatives susceptibles d'aider à résoudre le
problème de la faim dans notre pays. A défaut d'une production
intérieure suffisante, il s'agit, en effet, de recourir aux importations
des aliments de base consommés couramment par la population
congolaise.
Toute fois, comme les importations en République
Démocratique du Congo sont frappées de droits d'entrée
notamment le droit de douane et les impôts sur le chiffre d'affaire,
beaucoup d'opérateurs économiques trouvent mieux, s'ils n'ont pas
abandonné, de réduire le volume de leurs importations des
poissons de mer « chinchards », ne faisant pas exception
bien que cette denrée est de consommation courante, ont
particulièrement retenu l'intérêt de ce travail dont le
sujet central est ainsi libellé : « Impact de droits de
douane sur les importations « chinchards en République
Démocratique du Congo », cas de l'ORGAMAN de 2005 à
2008 »
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
S'agissant des méthodes, nous en avons retenu deux,
à savoir : analytique et comparative.
La première nous a aidé à cerner les
contours théoriques de la fiscalité et du commerce
extérieur, en insistant sur la manière dont les droits
d'entrée peuvent impacter la capacité du pays à importer
les denrées alimentaires de base, particulièrement les poissons
de mer « chinchards. »
La seconde nous a préparés à un exercice
de confrontation des chiffres. Elle a permis en d'autres termes, de rapprocher
les données statistiques relatives aux importations de
« chinchards » ainsi qu'aux droits d'entrée
payés au cours de la période sous étude.
En sus des méthodes, nous avons recouru aux techniques
documentaires et de l'interview. La technique documentaire nous a permis de
réunir des documents écrits, publiés ou non, en rapport
avec notre sujet.
Par ailleurs, l'interview nous a été d'une
grande utilité en ce sens qu'en discutant avec les experts des
ministères de l'Economie Nationale et Commerce, de l' OFIDA, de la
Banque Centrale du Congo et de l'ORGAMAN, nous avons eu en enrichir nos
connaissances théoriques tout en élaguant de notre esprit toutes
les zones d'ombres sur certaines matières relatives à la douane
et au commerce extérieur.
0.5. DIFFICULTES RENCONTREES
Aucun labeur ne peut s'effectuer sans y rencontrer des
difficultés. En effet, au cours de la rédaction de notre
mémoire, la première contrainte à laquelle nous avons fait
face, c'est le manque d'une documentation variée en rapport avec le
présent travail. Ensuite, nous avons été limité par
les moyens financiers au point que nos frais académiques ont
été payé en plusieurs tranches affectant ainsi le rythme
de notre travail.
0.6. SOMMAIRE DE L'ETUDE
Hormis l'introduction et la conclusion générale
la présente étude comprend 5 chapitres :
Le premier chapitre traite le fondement théorique du
commerce extérieur.
Le deuxième chapitre parle des instruments de la
politique commerciale internationale ;
Le troisième planche sur les
généralités sur la douane ;
Le quatrième présente l'environnement
institutionnel de notre étude lequel est composé de l'OFIDA et de
l'ORGAMAN.
Enfin, le cinquième chapitre analyse l'impact des
droits de domaine sur les importations de Chinchards en République
Démocratique du Congo, en prenant pour cadre d'observation le groupe
ORGAMAN.
CHAPITRE I : FONDEMENT
THEORIQUE DES ECHANGES EXTERIEURS
1.1. PRINCIPALES THEORIES DU
COMMERCE EXTERIEUR
1.1.1. Les doctrines
mercantilistes
Selon les tenants de cette doctrine, l'échange
international est une occasion de conflit qui ne profit qu'aux plus forts.
L'idée qu'arrive à comprendre pourquoi pendant des
siècles, les penseurs les plus célèbres, et actuellement
encore de nombreux politiciens spécialistes du tiers mode (tel que
SAMIRAMIN, GUNDER FRANC), ont pu penser que l'échange était
improductif. Mais au lieu de chercher à établir des
régimes purement autarciques, les mercantilistes ont tenté
d'instaurer des conditions dans lesquelles les échanges internationaux
profiteraient à un pays au détriment des co - échangistes.
Même si l'échange est improductif par lui - même, chaque
nation en particulier a la possibilité d'orienter l'échange vers
son propre intérêt ; au dépend des autres co -
échangistes. Comme seul le plus fort peut tirer profit du commerce
international, ce sont les avantages d'un pays qui déterminent les
courants d'échanges. Plusieurs doctrines ont été
développées pour justifier cette prise de position.
a. Le bullionisme espagnol
Selon cette doctrine, la richesse de la nation s'identifie au
stock de métaux précieux. Pour qu'un pays puisse accumuler des
métaux précieux, il faut que la balance extérieure soit
favorable. Dès lors, le principe de la politique commerciale d'un tel
pays est clair : Il s'agit de freiner autant que possible les
importations, en allant jusqu'à les interdire, et de favoriser par tous
les moyens les exportations.
b. Le mercantilisme commercial anglais
Comme l'Espagne, l'Angleterre, au 17ème
siècle, tirait profit du commerce international. Afin de s'appuyer sur
un avantage abs du , elle décréta un pacte colonial et des actes
de navigation. Il faut souligner que ces deux régimes du pacte colonial
et des actes de navigation se complétaient le commerce entre la
métropole et ses colonies alimentait en fret la flotte nationale qui, de
son côté, consolidait, comme dans le cas espagnol, la disposition
dominante de la métropole dans les colonies.
c. Le mercantilisme industriel
COLBERT croyait que le développement d'une
économie tenait à la qualification de sa main - d'oeuvre. Or, les
industries nécessitant la qualification la plus élevée
sont essentiellement destinées à la production de luxe. Afin de
permettre l'implantation de telles industries. C'es à dire il faut
interdire les importations. En outre, la consommation de biens de luxe corrompt
les moeurs, il faut donc en favoriser l'exportation.
La non compréhension de la source de gains que
représente le commerce international pour tous les participants,
constitue le dénominateur commun de toutes ces doctrines. Ainsi
était - il facile de réfuter ces théories au
18ème siècle, ce que firent DAVID HUME en 1750 d'une
part, et DAVID RUCARDO en 1817 d'autre part. Ces deux auteurs peuvent donc
être considérer comme les fondateurs de la théorie
classique de l'échange international. Une fois les doctrines
mercantilistes réfutées, la voie était libre pour
démontrer que l'échange international profitait à tous les
co - échangistes.
1.1.2. La théorie classique
de l'échange international
A. Smith considère que grâce à la division
du travail, les pays peuvent, au lieu de produire tous leurs biens eux -
mêmes, importer les biens produits par d'autres pays et en retirer un
bénéfice car la spécialisation améliore
sensiblement la productivité. Smith considère en plus le commerce
extérieur comme avantageux en lui - même, pourvu qu'il arrive
à son heure et se développe spontanément.(4(*)) C'est Ricardo et à ses
successeurs, en particulier à S. Mill , qu'il était
réservé de trouver une base scientifique solide à la
théorie du commerce international.
a. La loi des coûts comparatifs
Cette loi démontre que la spécialisation
internationale est payante pour chaque nation, même si toutes ses
activités économiques ont des coûts absolus très
bas.
b. La théorie des valeurs
internationales
S. Mill ne se base pas seulement sur la comparaison des
coûts de production. Il introduit la réaction de la demande telle
qu'elle se manifeste dans chaque pays pour chacun des biens
considérés. Selon lui les prix relatifs sur le plan international
sont donc déterminés par les forces du marché dans chacun
des pays considérés.
1.1.3. La nouvelle théorie
du commerce international
Selon les tenants de cette doctrine, la spécialisation
d'échange se fait selon la dotation relative en facteurs de production
dans chaque pays.
La théorie économique ne s'est pas
arrêtée en si bon chemin. Dans le cadre plus vaste de la macro -
économie, elle cherche à comprendre, derrière la loi des
avantages comparatifs quels sont les facteurs qui déterminent la
spécialisation internationale. Une thèse qui, par sa
cohérence logique est encore aujourd'hui d'explication est celle
d'Heckschr Ohlin (5(*)).
Selon ces penseurs, un pays se spécialise selon son intensité
relative en facteurs de production. Cette théorie tient
généralement compte du capital et du travail seulement.
1.2. VERIFICATION DU GAIN DE
L'ECHANGE
Plusieurs études ont été menées
par les économistes pour démontrer, par des chiffres, l'existence
du gain de l'échange et de ses facteurs déterminants. L'une de
ces études, celle de Leontief, arriva à constater que la
théorie d'Heckscher - Ohlin n'explique pas la spécialisation des
Etats - Unis d'Amérique. Leontief est parvenu à démontrer
par une étude statistique que les Etats - Unis d'Amérique
exportent des biens relativement riches en travail et importent des biens
relativement riches en capital. C résultat est contraire à la
logique et constitue ce que l'on appelle le Paradoxe de Leontief.
L'explication du paradoxe se résume en 3 points
(6(*)) :
· Conceptuellement selon le théorème
d'Hecksher - Ohlin, les fonctions de production sont les mêmes quel que
soit le lieu de production. Leontief arrive à préciser que ce
théorème n'est possible que si les fonctions de production sont
identiques aux Etats - Unis et à l'étranger. Or, en pratique,
l'introduction du progrès technique ne se fait pas simultanément
dans tous les lieux de production. Il est fort probable que des écarts
existent et qu'il y a bel et bien des différences entre les fonctions de
production américaine et européenne du bien importé aux
Etats - Unis. Ce qui explique l'intensité du facteur travail que
Leontief a évalué plus forte au niveau des exportations des Etats
- Unis.
· La deuxième explication met en évidence
le fait que les facteurs de production ne sont pas homogènes.
Statistiquement, il est surtout difficile de quantifier le capital humain. S'il
est incorporé au facteur de production dans l'industrie exportatrice,
ces biens deviennent relativement riches en travail, mais en
réalité ce ne serait pas le cas puisque ce capital humain a
nécessité un investissement préalable dans
l'éducation et la formation professionnelle.
· Leontief a disposé des données en
valeurs, par contre, la théorie d'Heckescher - Ohlin se base cependant
sur des grandeurs réelles.
Le biais qui est donc forcément introduit dans la
comparaison nationale provient du fait que le niveau des prix n'est pas unique
sur le plan international à cause de fluctuations du taux de change,
d'obstacle et l'échange.
1.3. PROBLEMES DES ECHANGES
COMMERCIAUX
Pour les pays sous - développés, les
problèmes économiques les plus importants aux quels ils se
heurtent et doivent trouver des solutions dans le cadre de la
coopération internationale sont, de deux ordres :
instabilité criante des marchés de produits de base et le sous -
développement.
1.3.1. Le sous -
développement
Notre planète a pris conscience de ce
phénomène à partir des années 60 avec
l'entrée de nouveaux Etats africains, jadis, des colonies, dans le
concert des nations indépendantes.
Ces Etats en accédant au système des Nations -
Unies vont inspirer d'imposer de nouvelles orientations économiques
déterminantes pour leurs économies.
Ce faisant, aussi bien à l'ONU, au FMI, à la
Banque Mondiale, qu'au sein des autres structures d'intégration
économique, le tiers monde s'oppose farouchement au modèle de
développement calqué sur les pays occidentaux et revendique le
droit à la différence dans le processus de
développement.
Cette revendication demeure d'autant fonder que les
civilisations et cultures en présence sont multiples et variées.
Pour ce pays, il s'agit d'un refus net d'identifier leur processus de
développement à celui autre fois réalisé par les
sociétés industrielles et libérales.
D'autre part, le sous - développement constitue un
déficit à relever par les pays du tiers monde grâce
à leur autodétermination appuyée par les actions
bénéfiques de la coopération internationale. Il est donc
exclu de considérer le sous - développement comme étant le
sous - produit de relations économiques internationales. Par contre,
comme soulignera Michel Norro, ces relations doivent être conçues
et orientées pour les facilités et le susciter (7(*))
En effet, pour résoudre les problèmes du sous -
développement, plusieurs auteurs ont proposé les pistes ci -
après : L'aide publique au développement et la
coopération pour le développement.
1.3.1.1. L'aide publique au
développement
L'absence des moyens financiers constitue une sérieuse
barrière pour la croissance dans le tiers - monde. En 1972 à
Santiago du Chili, se rendant compte de cette limite, la CNUCED va recommander
aux pays industrialisés, individuellement et annuellement, d'assurer aux
pays du tiers - monde un transfert des ressources financières au titre
d'aide publique au développement de l'ordre de 0,7 % du PNB.
Cette aide financière devrait favoriser le
développement et améliorer le niveau de vie dans les pays
pauvres. Malheureusement, ce transfert financier, bien que minimum, n'a
été ni pleinement couvert ni suffisant pour répondre au
besoin du développement du tiers - monde.
Ce constat d'échec prouve à suffisance que
l'aide publique ne peut à elle seule résoudre les
problèmes de sous - développement et l'associer à la
coopération pour le développement par le commerce
extérieur représenterait un véritable levier du
développement économique des nations pauvres.
L'implication de la communauté internationale dans le
cadre de la coopération doit malgré une double
nécessité : amélioration de la qualité et
stabilisation des prix des produits de base en diversifiant leur gamme.
1.3.1.2. Coopération
commerciale pour le développement
Une croissance soutenue dans le tiers monde implique une
intensification et diversification des exportations afin de financer les
importations des biens d'équipements et autres biens utilitaires.
En effet, si le tiers - monde se montre incapable de
répondre aux besoins d'importations qu'entraîne la croissance, il
s'y installera un déséquilibre et un endettement
extérieur. Ce qui risque d'hypothéquer toutes les chances pour
une croissance et un développement ultérieur. Ainsi donc, la
coopération commerciale internationale s'impose aux pays pauvres et
riches comme voie devant amener au développement et à la paix
internationale.
1.3.1.3. L'instabilité du
marché des produits de base (8(*))
Le commerce des produits primaires est au centre des
stratégies et des négociations commerciales internationales des
pays sous - développés. C'est vers ce commerce que convergent
d'importante initiative de développement.
Ces produits constituent l'essentiel des exportations, la
source principale des recettes et élément fondamental des
relations Nord - Sud. Leur position dans le commerce international est
cependant loin d'être confortable.
En effet, l'on constate que les pays sous -
développés sont aussi exportateurs des produits de base, et les
échanges entre eux (à l'exception de combustible) sont
supérieurs à leurs échanges de ces produits avec le tiers
- monde.
Cette dépendance structurelle des pays en
développement à l'égard des exportations des produits de
base résulte du fait que les marchés de ces produits sont
constitués par les pays industrialisés. Or, on vient de le voir,
ces marchés sont presque résiduels ou en nette régression
continuelle.
1.3.2. Nécessité de
stabilisation des prix et des recettes d'exportation
L'instabilité des prix des produits primaires est la
conséquence des variations autonomes de l'offre et de la demande non
compensée, par l'adaptation de l'offre et de la demande et, pour
l'adaptation de la demande à la variation des prix.
L'origine du mouvement de baisse ou de la hausse se trouve en
général dans la situation ci - après :
a. Face à une offre d'exportation
stable
· Une diminution autonome de la demande entraîne
à la fois une baisse des prix et des recettes (baisse de la
demande) ;
· Une augmentation autonome de la demande entraîne
une hausse des prix et des recettes (hausse de la demande) ;
b. Face à une demande d'importation stable
(9(*))
· Une diminution autonome de l'offre entraîne une
hausse de prix et des recettes (baisse de l'offre) ;
· Une augmentation autonome de l'offre aboutit à
une baisse de prix et recettes (hausse de l'offre) ;
Ces variations fréquentes sur les marchés
internationaux, responsables de la stagnation économique des pays en
développement démontrent la nécessité et l'urgence
de stabiliser les recettes des pays sous - développés. Les chutes
brutales des recettes d'exportations perturbent l'exécution des projets
de développement des pays qui ne sont victimes. Il convient de mener des
actions concertées en vue d'envoyer cette perturbation.
La stabilisation des recettes d'exportation présente
aussi des avantages pour les pays industrialisés qui y gagnent aussi
lorsque les importations des pays en développement connaissent
l'expansion ou même demeurent stables.
Cependant, les pays développés ne sont
convaincus de l'utilité de la stabilisation pour eux - mêmes ou
pour le tiers - monde. En effet leur commerce avec les pays sous -
développés ne représente pas une part importante de leur
commerce total et l'absence de progrès économique des pays sous -
développés n'est pas nécessairement due aux fluctuations
de recettes d'exportation.
En dépit de cet antagonisme d'intérêts
entre pays en développement et pays industrialisés, la
stabilisation des recettes d'exportation par une intervention directe demeure
une constante qui s'impose à la communauté internationale.
En réalité, pour stabiliser les recettes
d'exportation, il faut stabiliser les prix des produits de base sur le
marché mondial, pour trois raisons :
D'abord, il y a une détérioration des termes
d'échange entre matières premières et produits
industrialisés. Ensuite, des pays consommateurs ; enfin, la
stabilisation des prix ne constitue pas de l'assistance financière et de
l'aide.
1.4. TENTATIVES D'ORGANISATIONS
DES ECHANGES COMMERCIAUX
Les échanges commerciaux qui se nouent entre
différents pays sont semblables à ceux qui s'effectuent au plan
national, même s'ils présentent quelques problèmes
particuliers. A l'instar des échanges intérieurs, ils ne peuvent
être laissés aux seules forces du marché et
nécessitent un pouvoir organisateur, régulateur.
Les tribunaux et ceux qui sont attachés à la
souveraineté nationale s'opposent à l'organisation du
marché international n'ont pas empêché les modifications
institutionnelles qui ont transformé le régime des
échanges mondiaux et les instruments utilisés jusque
là.
1.4.1. Domaine de mutations
1.4.1.1. Le principe de
l'égalité de traitement entre Etats
Depuis le 19ème siècle, les rapports
commerciaux entre Etats sont basés sur l'égalité de
traitement et la clause dite « de la nation la plus
favorisée » en constitue la manifestation concrète.
Cette clause impose à chaque partie contractante
l'extension, de toute concession accordée à une tierce puissance.
Sous sa forme inconditionnelle, elle implique des « compensations
équivalentes » afin d'assurer l'équilibre globale des
échanges.
1.4.1.2. Abandon du droit de
douane comme mesure de protection
Le Gatt a travaillé pour un système commercial
ouvert ; Lime, notamment grâce à la réduction
continuelle des droits de douane. Actuellement, l'OMC inscrit son action dans
la mondialisation du commerce avec une libéralisation totale des
domaines entiers des économies nationales.
Quel est l'intérêt des pays du tiers - monde du
commerce international ?
Des approches sont adoptées pour apprécier
l'intérêt des échanges commerciaux internationaux des pays
du tiers - monde.
a. Les sous
développement considéré comme l'absence de
développement
Il s'agit d'une approche descriptive. Le développement
est calqué sur celui des pays industrialisés dont il dit
nécessairement suivre les même processus, les mêmes
étapes de développement.
Le sous développement, apparaît comme une
déficience constatée du point de vue de l'organisation, des
capitaux, des entrepreneurs ou de technologie. Dans cette perspective, le
commerce international devient un moyen de se procurer les ressources nettes
grâce aux importations, emprunts, aides, transfert de technologie qui
manque aux pays en développement. Il constitue ainsi un véhicule
de ressources matérielles et de connaissances (10(*)).
b. Le sous - développement est
structurel
La deuxième approche considère que les relations
commerciales internationales véhiculent des rapports inégaux, et
l'échange inégal développe le sous - développement
du tiers - monde.
Cette approche conduit à l'autarcie. En effet
l'échange international étant par nature inégale, la seule
façon de refuser inégalité consiste à refuser
l'échange. Et les arguments invoqués à l'appui de cette
autarcie sont d'ordre politique des relations étroites avec
l'extérieur limitent la liberté d'action des gouvernements.
Mais dans la pratique, les pays sous -
développés ne refusent pas l'échange. Ils demandent qu'on
le reforme, car on n'est conscient que les relations entre pays constituent un
facteur de développement et qu'en conséquence, la solution
consisterait à se retirer du jeu mais à changer les règles
du partage.
La position à prendre à l'égard des
échanges internationaux doit être nuancées. Il faut,
à la fois, faire droit aux avantages de l'échange international
et admettre la spécificité du développement interne.
En effet, les pays sous - développés, dans un
effort d'ensemble, réussirent à tirer le meilleur parti des
relations internationales et obtenir une réorganisation du commerce
international dans un sens favorable à leurs intérêts.
Les relations commerciales internationales constituent dans ce
cas, un moyen de développement. Elles doivent être
subordonnées à leur développement économique et
social.
1.5. CONTRIBUTION DE L'ONU AU
DEVELOPPEMENT DU SYSTEME COMMERCIAL MULTILATERAL
1.5.1. La société
des Nations
Pour réinstaurer le libéralisme et
améliorer les conditions de développement des échanges
extérieurs, la société de Nations (SDN) organise des
conférences économiques mondiales.
A Genève en 1927, on recommande l'abandon des
prohibitions, l'abaissement des droits de douane et la
généralisation de la clause de la nation la plus
favorisée. Ces mesures entraînent en bref au libre -
échange en Occident.
Cette période de libre - échange est interrompue
par la grande dépression des années 1930. Pour atténuer ou
se protéger des conséquences sociales (chômage,
misère) provoquées par la crise, les Etats occidentaux adoptent
à nouveau des politiques protectionnistes.
Les Etats - Unis relèvent les droits de douane.
L'Angleterre instaure un tarif protectionniste et un régime de tarif
préférentiel pour le Commonwealth (1932). La France
protège son agriculture.
La conférence de Londres, en 1933, en vue d'un retour
au libre - échange enregistre peu d'intérêt, la crise
économique persistant encore en Europe, se solde par un échec. Ce
qui renforce la désintégration des relations commerciales
internationales.
Ces deux conférences les plus importantes parmi tant
d'autres, demeurent sans portée pratique mais les thèmes
étudiés pour rétablir la liberté commerciale dans
le monde.
1.5.2. Le Conseil
économique et social
Après la deuxième guerre mondiale,
l'organisation des Nations - Unies (ONU) représente une tentative hardie
dans l'organisation de la Communauté internationale. Elle est une
association internationale de gouvernement à compétence fort
étudiée.
Elle a la charge de maintenir la paix et la
sécurité internationale, de prévenir les menaces à
la paix, de réprimer les actes d'agression, d'arbitrer les
différends internationaux et de résoudre les problèmes
internationaux d'ordre économique, social, culturel et scientifique.
Le conseil économique et social est chargé de
mettre en oeuvre les principes d'action de l'ONU dans le domaine
économique. C'est ainsi qu'à partir de 1946, il convoque
plusieurs conférences internationales pour examiner les problèmes
du commerce et de l'emploi. L'objet est de rétablir la liberté du
commerce et de créer une organisation internationale. La
conférence de Londres (1946) qui se tient en l'absence de l'Union
Soviétique établit un avant projet de la création d'une
organisation internationale du commerce qui sera étudiée
notamment, à la Havane, novembre 1947 et mars 1948.
La conférence de Genève en août 1947,
outre ces problèmes, s'est penché également sur les
négociations entre Etats en vue de réduction tarifaire et a
donné naissance à la création du GATT :
Général Agreement for Tarif and Trade.
A la Havane, les Etats participant libéraux aussi bien
que dirigistes arrivent à un compromis dont l'essentiel peut être
ramené à trois éléments :
1. Le commerce doit être régi par les lois du
marché, grâce entre autres, à l'élimination ou
à tout le moins, à la réduction de tous obstacles au
commerce international.
2. Chaque Etat peut recourir à des mesures
protectionnistes dans la mesure où l'on vise la réalisation des
objectifs nationaux de :
a. Plein emploi productif et stabilisation agricole ;
b. Reconstruction nationale ;
c. Sécurité nationale ;
d. Equilibre de balance de paiements.
3. Les Etats sont autorisés à maintenir la
discrimination à travers les systèmes préférentiels
existants et à créer de nouveaux systèmes
préférentiels : zones de libre - échange ou unions
douanières.
Pour assurer la mise en oeuvre de cette dernière en
matière commerciale, les Etats approuvent une organisation
internationale du commerce (O.I.C).
L'entrée en vigueur de la charte est
conditionnée, à sa ratification, par les Etats membres. Mais, en
raison de nombreuses exceptions qui laissent la porte ouverte au
protectionnisme, par conséquent opposées ou
éloignées des conceptions américaines ; les Etats -
Unis ne rectifient pas la charte de la Havane anéantissant ainsi
l'organisation internationale du commerce (OIC).
CHAPITRE II INSTRUMENTS DE
LA POLITIQUE COMMERCIALE INTERNATIONALE
2.1. INSTITUTIONS DE BRETTON
WOODS
2.1.1. La Banque mondiale
La Banque Mondiale est une organisation internationale
créée pour lutter contre la pauvreté en finançant
les Etats. Son fonctionnement est assuré par le versement d'une
cotisation réglée par les Etats membres et son siège est
à Washington. Le président est élu pour cinq ans par le
conseil des administrateurs de la Banque.
Elle fut créée le 27 décembre 1945 sous
le nom de la Banque Internationale pour la reconstruction et le
développement après signature de l'accord de Bretton Woods du
1er au 22 juillet 1944. Le 25 juin 1946, elle approuva son premier
prêt, qui fut accordé à la France pour un montant de 25
millions de dollars (en terme réel il s'agit du plus gros prêt par
la Banque).
La banque mondiale a été créée
principalement pour aider l'Europe et le Japon dans leur reconstruction, au
lendemain de la seconde guerre mondiale, avec comme objectif
supplémentaire d'encourager la croissance économique des pays en
voie de développement africains, asiatiques et latino -
américains.
Au départ, la Banque mondiale a principalement
financé de grands projets d'infrastructures (centrales
électriques, autoroutes, aéroports,...). Avec le rattrapage
économique du Japon et de l'Europe, la Banque mondiale s'est
intéressée exclusivement aux pays en développement.
L'appellation Banque mondiale désigne aujourd'hui cinq
institutions :
· La banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) ;
· L'association internationale pour le
développement (AID), fondée en 1960. Ses prêts sont
versés aux pays les moins développés ;
· La société financière
internationale (SFI), fondée en 1956 pour financer les entreprises
privées ;
· Le centre international de règlement de
différends relatifs aux investissements, fondé en 1966 ;
· L'agence multilatérale de garantie des
investissements fondée en 1966.
Les objectifs de la Banque Mondiale ont évolué
au cours des années. Elle a récemment mis l'accent sur la
réduction de la pauvreté, en délaissant l'objectif unique
de croissance économique. Elle a soutenu l'idée que l'eau
potable, l'éducation et le développement durable sont des
facteurs essentiels à la croissance économique et a
commencé à investir massivement dans des tels projets.
Cependant, l'action de la Banque mondiale est souvent
critiquée principalement par des courants alter mondialistes
(anti-mondialisation). Ils la trouvent sans influence politique marquée
de certains pays (notamment les Etats - Unis) qui en proliférant les
actions pour faire avancé leurs intérêts.
D'autres auteurs soutiennent que la Banque fonctionnerait
selon des principes « néolibéraux » selon
lesquels le marché à lui seul par sa nature même
apporterait la prospérité aux nations qui pratiquent la libre
concurrence. Dans cette optique, les reformes entreprises ne conviennent pas
toujours à des nations qui connaissent de conflits internes ou externes
ou qui n'ont pas un système politique démocratique stable.
Par ailleurs, elles favoriseraient l'installation
d'entreprises étrangères au détriment du
développement d'une économie locale. De l'autre
côté, les libéraux critiquent l'existence même de cet
organisme, qui coûte cher aux contributeurs sans résultats
certains. Il représenterait pour eux la négation de la
capacité du marché à réguler l'économie.
En réponse aux critiques, Banque mondiale a
adopté toute une série des critiques en faveur de la sauvegarde
de l'environnement et du social, visant à s'assurer que leurs projets
n'aggraveraient pas le sort des populations des pays aidés.
L'action de la Banque Mondiale est aujourd'hui orientée
vers le pays en voie de développement sur des axes comme
l'éducation, l'agriculture, l'industrie. Elle accorde des prêts
à des taux préférentiels à ses pays membres en
difficulté.
En contre partie, elle réclame que les dispositions
politiques appelées « politique d'ajustement
structurelle »soient prises pour, par exemple, limiter la corruption,
maintenir un équilibre budgétaire ou faciliter l'émergence
d'une démocratie.
2.1.2.
Le fonds Monétaire Internationale (FMI)
Le FMI est une institution internationale dont le rôle
est de fournir des crédits aux pays connaissant des déficits
extérieurs et des difficultés financières. Il leur impose,
en contrepartie, certaines politiques économiques
(conditionnalités du FMI). A tous les systèmes de
problèmes monétaires de solvabilité d'un pays ou d'une
banque centrale donnée.
Le FMI est né en juillet 1944 lors de la
conférence de Breton Woods qui vit adopté le système
monétaire international de l'après la seconde guerre mondiale. Ce
système proposé par le représentant américain Henry
Dexter White, reposait sur trois règles :
§ Chaque Etat devrait définir sa monnaie par
rapport à l'or ou dollars américain lui-même convertible en
or. Il en découlait pour chaque monnaie une partie officielle en or ou
en dollars « système dit d'étalon de change
or » ou « glob exchange standard ».
§ La valeur des monnaies sur le marché des
échanges ne devait fluctuer que dans une marge de 1% par rapport
à leur partie officielle.
§ Chaque Etat était chargé de
défendre cette partie en veillant à équilibrer sa balance
de paiements.
Afin d'essayer de garantir la stabilité du
système monétaire international, les accords de Breton Wood
donnent naissance au Fonds Monétaire International.
Le rôle de cette organisation est donc de promouvoir
l'orthodoxe monétaire afin de maintenir un contexte favorable à
l'essor du commerce mondial, tout en accordant des prêts à
certains pays en difficulté dans le contexte de la reconstruction
d'après guerre.
Le FMI est plus ou moins complémentaire des autres
grandes institutions économiques créées à
l'époque.
La BIRD (Banque internationale pour la Reconstruction et le
Développement) aussi appelée Banque Mondiale, qui fut
créée en même temps que le FMI et le GATT
(Général Agreement au Tarif and Trade) signé peu de temps
après et devenu plus tard l'organisation mondiale du commerce (OMC).
Le rôle du FMI consiste, en premier lieu, à
soutenir les pays connaissant des difficultés financières.
Lorsqu'un pays est confronté à une crise financière, le
FMI lui octroi des prêts afin de garantir sa solvabilité et
d'empêcher l'éclatement d'une crise financière à
celle qui frappa les Etats Unis en 1922.
L'article 1er des statuts du FMI en fixe les
buts :
§ Encourager la coopération monétaire
internationale ;
§ Faciliter l'expansion et l'accroissement harmonieux du
commerce mondial ;
§ Promouvoir la stabilité des
échanges ;
§ Aider à établir un système
multilatéral de payement ;
§ Mettre temporairement, moyennant des garanties
adéquates, ses ressources générales à la
disposition des Etats membres qui font face à des difficultés de
balance de payement.
Plus généralement et conformément
à ses autres buts, le FMI a pour responsabilité d'assurer la
stabilité du système financier international pour éviter
le blocage des échanges et la contagion.
Dans le cadre des prêts qu'il accorde, le FMI se doit de
garantir auprès de ses contribuables la bonne utilisation des fonds
alloués à tel ou tel autre pays.
Il ne s'agit pas seulement de retarder la crise par l'octroi
d'une aide monétaire temporaire mais de profiter du dépit
accordé par des prêts pour corriger les causes structurelles des
difficultés économiques. Ainsi, le FMI exige des emprunteurs
qu'ils mettent en place les politiques économiques qu'il
préconise les politiques d'ajustement structurel.
Finalement, les grandes missions du FMI sont :
§ Accorder des prêts aux pays en difficultés
financières ;
§ Conseiller les Etats membres quant à leur
politique économique ;
§ Apporter une assistance technique et des offres de
formation aux Etats membres dans le besoin.
Toute fois, certaines critiques pensent que les conditions
négociées avec le FMI, une entité supranationale, sous
forme de plans d'ajustement structurel limite la souveraineté des
économies nationales en encadrant certains aspects de la politique de
l'Etat.
Ils critiquent aussi l'impact de ces plans sur
l'économie. De leur point de vue, l'action sur les salaires diminue
autant de pouvoir d'achat nominal et la privation des entreprises publiques
réduit la capacité de l'Etat à intervenir dans la
sphère économique et sociale.
Selon eux, certains de ces plans, en entravant la reforme des
terres agricoles tout en incitant à accroître le commerce de
denrées agricoles seraient parmi les causes des flux migratoires vers
les villes et l'émigration vers les pays du Nord.
2.1.3. Organisation international
du commerce (OIC)
A la Havane, entre 1944 et 1947, les Etats participants,
libéraux aussi bien que dirigistes sont arrivés à un
compromis dont l'essentiel peut être ramené à trois
éléments :
1. Le commerce doit être régie par les lois du
marché, grâce entre autres, à l'élimination ou tout
au moins, à la réduction de tous les obstacles au commerce
international ;
2. Chaque Etat peut recourir à des mesures
protectionnistes dans la mesure où l'on vise la réhabilitation
des objets nationaux de :
a. Plein emploi productif et stabilisation agricole ;
b. Reconstruction nationale ;
c. Sécurité nationale ;
d. Equilibre de la balance de paiement.
3. Les Etats sont autorisés à maintenir la
discrimination à travers les systèmes préférentiels
existant et à créer de nouveaux systèmes
préférentiels : zones de libre échange ou unions
douanières. Pour assurer, la mise en oeuvre de cette doctrine en
matière commerciale, les Etats ont approuvé une convention
internationale : « charte de la Havane »,
créant une organisation internationale du commerce (OIC).
L'entrée en vigueur de la charte a été
conditionnée à sa ratification par les Etats membres. Mais en
raison de nombreuses exceptions qui laissaient la porte ouverte au
protectionnisme, par conséquent opposés ou éloignés
des conceptions américaines, les Etats Unis ont refusé de
ratifier la charte de la Havane anéantissant ainsi l'organisation
internationale du commerce (OIC).
2.2. ORGANISATION MONDIALE DU
COMMERCE « OMC »
OMC a été créée le 1er
janvier 1995 par les négociations du cycle d'Uruguay 1986 à 1994.
Jusqu'au 23 avril 2004, l'OMC réalise 147 pays membres avec un effectif
de 600 personnes au secrétariat.
Les accords de l'OMC régissent les marchandises, les
services et la propriété intellectuelle. Ils énoncent les
principes de la libération et les exceptions autorisées. Ils
réduisent les engagements pris par chaque pays pour réduire les
droits de douane et d'autres obstacles au commerce, et pour ouvrir et maintenir
ouverts les marchés de services.
Ils définissent les procédures de
règlements des différends. Ils prévoient un traitement
spécial en faveur des pays en développement. Ils font obligation
aux gouvernements d'assurer la transparence de leur politique commerciale en
notifiant à l'OMC les lois en vigueur et les mesures adoptées
parallèlement aux rapports périodiques établis par le
secrétariat au sujet de politique commerciale des pays.
Ces accords sont fréquemment dé nommés
les règles commerciales de l'OMC, et l'OMC est fréquemment
décrite comme étant un système fondé sur les
règles. Toutefois, il est important de se rappeler que les règles
son en réalité des accords négociés par les
gouvernements.
L'OMC s'occupe des règles régissant le commerce
entre les pays, à l'échelle mondiale ou quasi mondiale. C'est
avant tout un cadre de négociation. L'OMC est essentiellement un lieu
où les gouvernements se rendent pour essayer de résoudre les
problèmes commerciaux qui existent entre eux. La première
étape consiste à décider. L'OMC test le fruit de
négociations et tout ce qu'elle fait est le résultat des
négociations.
Lorsque les pays se sont heurtés à des obstacles
au commerce ont voulu les réduire, les négociations ont
contribué à libéraliser le commerce. Mais l'OMC ne
s'emploie pas seulement à libéraliser le commerce, et dans
certaines circonstances, ses règles favorisant le maintien d'obstacle au
commerce. Par exemple, pour protéger les consommateurs ou empêcher
la propagation d'une maladie.
Les différentes fonctions de l'OMC sont les
suivantes :
· La fonction chargée de l'administration des
accords commerciaux ;
· La fonction chargée du cadre pour les
négociations des accords commerciaux ;
· La fonction chargée de règlement des
différends ;
· La fonction chargée de suivi des politiques
commerciales nationales ;
· La fonction chargée de l'assistance technique et
formation pour les pays en développement ;
· La fonction chargée de la coopération
avec d'autres organisations internationales ; (11(*))
2.3. CONFERENCE DES NATIONS UNIES
POUR LE COMMERCE ET LE DEVELOPPEMENT « CNUCED »
A sa création en 1964, la CNUCED avait reçu une
compétence portant sur des questions d'échanges commerciaux,
d'aide et de financement liés au processus de développement.
C'est l'instrument principal de l'Assemblée Générale des
Nations Unies dans le domaine du commerce, du développement et de la
coopération internationale.
La conférence se réunit tous les quatre ans. Les
résultats des différentes sessions sont illustrés par le
système généralisé de préférence et
de programme intégré pour les produits de base.
Le système généralisé de
préférence est une ouverture à la demande des pays sous
développés, des marchés des pays industrialisés
dans des conditions de faveur et sans réciprocité aux produits
manufacturés des pays sous développés.
2.3.1. Programme pour les produits
de base
Les objectifs convenus dans le cadre de ce programme sont les
suivants :
1. Stabiliser le commerce des produits de base et
éviter les fluctuations excessives des prix en maintenant à des
niveaux qui :
a. Soient rémunérateurs et justes pour les
producteurs et équitables pour les consommateurs ;
b. Tient compte de l'inflation mondiale et des changements
intervenus dans la situation économique et monétaire
mondiale ;
c. Favoriser l'équilibre entre l'offre et la demande
dans le cadre du commerce mondiale des produits de base en expansion.
2. Soutenir le revenu réel des pays sous
développés en augmentant et en stabilisant leurs recettes
d'exportation tirées de leurs produits de base ;
3. Offrir l'accès aux marchés des pays
industrialisés des produits transformés des pays sous
développés ;
4. Diversifier la production des pays en développement
y compris la production alimentaire, et développer la transformation des
produits primaires dans ces pays en vue de promouvoir leur industrialisation et
augmenter leurs recettes d'exportations ;
5. Assurer la compétitivité des produits
naturels par rapport aux produits synthétiques et de remplacement,
encourager la recherche et le développement sur les problèmes
relatifs aux produits naturels, harmoniser, le cas échéant, la
production des produits synthétiques et de remplacement dans les pays
développés et l'offre des produits naturels provenant des pays du
tiers monde ;
6. Améliorer le système de commercialisation, de
distribution et de conservation et notamment accroître la participation
de ces pays à ces activités et les recettes qu'ils tirent.
a. Les produits visés
Les produits visés comptent des intérêts
des pays du tiers monde. La gamme est, en principe, limitée ; le
conseil du commerce et du développement de la CNUCED peut inclure
d'autres produits.
Les produits retenus représentent donc un programme
minimum. La liste comprend aussi des produits stockables :
· Les stocks régulateurs ;
· Les contingents d'exportation ou les deux à la
fois ;
i. Stock régulateur
Il est constitué par l'achat des produits dont les prix
sont à stabiliser à un niveau de prix inférieur à
la fourchette des prix de référence (cette fourchette est
comprise entre un prix profond et le plancher). Intervenant à la hausse
ou à la baisse pour maintenir les prix à l'intérieur de la
fourchette des prix de référence. Ils sont conçus à
la fois pour augmenter et stabiliser les prix des produits de base.
ii. Les contingents d'exportation
Cette technique de stabilisation des marchés des
produits de base consiste à fixer une quantité globale pour
l'ensemble des pays exportateurs, membres de l'accord compte tenu de l'offre et
de la demande mondiale prévisible dans un horizon de temps donné.
Sur la base de ce contingent global, on détermine la part respective de
chaque exportateur en fonction de ses ventes effectives au cours d'une
période de référence et de perspectives de ses nouvelles
exportations.
Les contingents d'exportation sont utilisés
conjointement avec les stocks régulateurs lorsque celui-ci est trop
faible pour assurer, à lui tout seul, la stabilisation des prix des
produits de base, les contingents d'exportation contribuent à
réduire l'offre et partant à soutenir les prix.
Les pays développés se montrent peu
enthousiastes pour les stocks régulateurs qu'ils considèrent
comme un interventionnisme supranational, contraire à leurs
intérêts autant qu'à leurs principes libéraux.
Du côté des pays du tiers monde, l'on
considère que le stock régulateur ne porte pas atteinte au
mécanisme du marché dans la mesure où il transpose
à l'échelon international la politique de stockage des
entreprises qui étalent dans le temps la vente des excédents de
leurs productions.
Les pays développés soutiennent donc les stocks
régulateurs par rapport au contingent d'exportation en essayant
toutefois d'imposer des stocks régulateurs de dimensions modestes afin
de permettre, estiment-ils, le fonctionnement normal des forces du
marché.
Ces exigences de pays développés jointe à
la faiblesse des moyens financiers des pays sous développés
exportateurs ont longtemps découragé la mise en oeuvre d'un
mécanisme de stabilisation fondé sur le stocks régulateurs
d'un part et ont fait échouer les accords des produits de base qui
devaient être négociés ou renégocier dans le cadre
du programme intégré pour les produits de base d'autre part.
2.3.2. Le fonds commun
Les produits stockables constituent la pièce
maîtresse du programme intégré. La constitution du stock
régulateur pose le problème de financement dans le programme
intégré ; ce financement revient conjointement aux
consommateurs et aux producteurs. Un fond commun a été en
conséquence créé à cet effet.
Un mécanisme central de financement présente des
avantages financiers. En effet, la gestion simultanée de plusieurs
stocks régulateurs de produits dont les fluctuations de prix ne sont pas
synchronisées procure d'importances économiques.
Les pays développés se sont vivement
opposés à ces arguments. Selon eux, la création du fonds
doit être subordonnée à la conclusion au préalable
d'accords spécifiques ; l'efficacité du fonds
dépendant du nombre d'accords qu'il est appelé à
gérer. Les pays développés refusent d'investir dans le
fonds dont l'utilité n'est pas prouvée.
Dans ces conditions, ils refusent de faire du fonds un organe
de gestion des intérêts des pays du tiers monde, le fonds commun
doit également ouvrir un deuxième guichet ou compte
destiné à financer les produits non stockables (diversification
de la production, commercialisation, promotion des ventes, recherche
développement, assistance technique).
Les pays développés estiment que ces mesures
sont déjà prises en charge par d'autres institutions
internationales, banque mondiale, les banques de développement
régionales. Recourir au fonds commun manquant du reste
d'expérience et de ressources suffisantes, paraît inopportun.
L'accord de création du fonds commun était
conclu en mars 1973 après de longues négociations et les
conditions de ratifications fixées. Les objectifs du fonds sont les
suivants :
§ Faciliter la conclusion et le fonctionnement des
accords ;
§ Au moyen de son premier guichet, financer les stocks
régulateurs internationaux et des stocks nationaux coordonnés
à l'échelle internationale ;
§ Au moyen de son deuxième guichet, financer des
mesures intéressant les produits non, stockables, recherche
développement, amélioration de la productivité,
commercialisation, diversification de la production. Ces mesures sont
décidées par les producteurs et les consommateurs.
§ Les ressources financières proviennent de la
contribution directe des gouvernements des ressources de l'association
d'accords, des emprunts, des contributions volontaires, des recettes nettes des
activités du fonds.
2.3.3. Les actions de la CNUCED
Depuis sa création, la CNUCED a suscité
plusieurs activités intergouvernementales prenant en compte les
intérêts des pays sous développements. Elle a pris des
initiatives intéressantes qui sont :
A. Création du fonds commun en tant que support
financier du programme intégré pour les produits de base. En
effet, le fonds finance les stocks régulateurs par son premier compte,
et les projets de développement par son second compte ;
B. L'industrialisation, commercialisation et distribution.
Les programmes aux projets de développement
financés à travers le second compte se sont multipliés
considérablement. Les projets de valorisation des produits primaires
tels que noix de coco, arachide, viande, banane, bois,... se présentent
en masse au deuxième guichet pour un financement adéquat. C'est
que les pays sous développés ont compris les perspectives et les
bienfaits d'une industrialisation et d'une participation accrue à la
commercialisation et à la distribution de leurs produits de base. Cette
industrialisation des pays du tiers monde n'est pas un échec partout.
Grâce à une industrialisation orientée vers les
exportations des produits manufacturés, le groupe de pays dits nouveaux
pays industrialisés a enregistré des résultats positifs
des performances les plus spectaculaires. Il s'agit de quatre pays
asiatiques : Corée du Sud, Hong Kong, Taiwan, et Singapour dont le
revenu et le bien être connaissent une croissance spectaculaire.
Cet exemple de rapide croissance par une grande ouverture du
commerce international des produits manufacturés est il
transférable aux autres pays en développement ?
De toute évidence, il semble que le succès de
nouveaux pays industriels relève notamment des facteurs
suivants :
§ Le sens d'éducation nationale ;
§ L'éthique du travail ;
§ Le progrès technique performant associé
à une faible rémunération du travail ;
§ Des avantages comparatifs qui contiennent les
coûts et accroissement, l'efficience, la productivité ;
C. Accès commun aux marchés des pays
développés. Ici, la CNUCED a fait du problème
d'accès aux marchés pour les produits primaires, son cheval de
bataille. Les responsabilités d'exportation sont inscrites dans le
programme intégré pour les produits de base à travers le
financement des projets de transformation, de diversification, de
commercialisation et de distribution. Malheureusement, le marché des
pays développés sont restés peu ouverts aux produits
primaires en raison des mesures discriminatoires non tarifaires comme les taxes
à la consommation, la progressivité de droit de douane en
fonction du degré d'élaboration des produits. Par ailleurs, les
subventions et subsides à la production et à l'exportation
accordés par les pays développés à leurs produits
nationaux n'ouvrent pas des perspectives favorables aux produits primaires
exportés par les pays en développement.
D. Le financement compensatoire des déficits des
recettes d'exportation des pays sous - développés. Les efforts de
la CNUCED dans ce domaine n'ont pas donné des résultats
satisfaisants escomptés. Trop des divergences existent entre les pays
concernés. Tout le monde reconnaît cependant les effets sur les
pays en développement, d'un manque à gagner à
l'exportation et la nécessité de trouver une solution
adéquate aux problèmes de déficits des recettes
d'exportation des pays sous - développés. Signalons, cependant
que des résultats positifs qui sont enregistrés dans ce cadre du
financement compensatoire du fonds monétaires internationales et de
l'union européenne (12(*))
CHAPITRE III GENERALITES SUR LA DOUANE
SECTION I MISSION, ORGANISATION ET
MOYEN DE LA DOUANE
I.1. MISSIONS DE LA DOUANE
Les missions confiées à l'Administration des
Douanes peuvent être complexes, même si à première
vue, la première idée qui vient à l'esprit donne à
la Douane un rôle fiscal de perception de taxes sur les marchandises qui
franchissent dans un sens ou dans un autre, les frontières. A y regarder
de plus près, cependant, ces fonctions se différencient, la
Douane a un rôle multiple. Parlant de la situation de la Douane en
France, Pierre Beltrame souligne : la douane est une administration
paradoxale, en ce sens que son nom répond mal à ses
activités réelles...Les droits de douane ne représentent
jamais que 4 % de ses recouvrements. Les perceptions principales de la Douane
aujourd'hui sont la fiscalité pétrolière et la TVA
à l'importation. Ainsi la Douane a-t-elle essentiellement un rôle
fiscal (13(*))
I.1.1. La mission fiscale
a. La perception des droits et taxes de douane
Les Etats modernes ont besoin de ressources fiscales et, tout
naturellement les marchandises circulant en trafic international, sources de
richesses, ont de tout temps été soumises à
l'impôt, péage, droit de port, contrôle,...Dans certains
cas, comme en RDC, les marchandises peuvent être taxées dans les
deux sens, à l'importation et à l'exportation. A noter que depuis
la réforme tarifaire de janvier 1987, et dans la perspective de
favoriser les industries locales, les produits fabriqués ne sont plus
taxés à l'exportation en RDC. Demeurent seuls soumis aux droits
de sortie, les produits miniers, le bois en grume et le café.
L'importance du rôle fiscal des droits de douane dans
l'économie des pays en voie de développement n'est plus à
démontrer, en raison du caractère très souvent totalement
extraverti de ces économies. En RDC, de 1989 à 1990, les recettes
douanières ont atteint plus de 30 % des recettes globales de l'Etat,
soit grosso modo quatre cent millions de dollars américains chaque
année.
Dans les pays industrialisés, cette proportion est bien
moindre car les accords commerciaux multilatéraux (GATT, UE, AELE,
COMECON,...) ont considérablement réduit le niveau des taxes
douanières et par conséquent, leur part relative dans les
économies de ces pays. En outre, les industries des pays
développés ont plus besoin du libéralisme des
échanges pour accroître leur productivité et leurs
bénéfices, que du protectionnisme. En Europe, par exemple, les
Etats membres ont pu, sans grand dommage, abandonner leurs recettes
douanières au profit du budget de la Communauté. Par contre, les
recettes au titre de la TVA, même perçues sur les marchandises en
commerce intracommunautaire, fondement de toute la fiscalité indirecte,
sont jalousement conservées par chacun d'entre eux.
a. La perception des recettes non
douanières
La douane, par définition, est présente sur
toutes les frontières et à tous les points d'entrée du
territoire national, où elle contrôle, ou est censée
contrôler, toutes les marchandises. Il est donc normal que l'on puisse
profiter de cet arrêt obligatoire et de ses conséquences, pour
confier à la Douane la perfection d'autres taxes, comme par exemple, en
RDC, la redevance OGEFREM ou la fiscalité spéciale sur les
produits pétroliers. Dans d'autres systèmes, la douane peut aussi
percevoir des taxes diverses telles que les taxes sanitaires,
vétérinaires ou phytosanitaires sur les animaux, les viandes ou
les végétaux.
b. L'application de la législation
douanière
La fiscalité douanière s'accompagne, en
règle générale, d'une série de dispositions
légales plus ou moins contraignante et qui doivent régir la
circulation, la détention et la présentation à la Douane
des marchandises d'origine étrangère. C'est le but de la
législation douanière, fondement légal de l'action de la
Douane. Si l'on s'en souvient bien que tout impôt découle de la
loi, on comprendra immédiatement l'importance du rôle de la loi
douanière.
c. Les législations connexes
Outre la législation douanière, la Douane a
aussi parfois la mission d'appliquer des législations que l'on a
l'habitude de qualifier de « connexes » parce qu'elles ont
des rapports étroits avec la législation douanière en ce
sens qu'elles ont le même objet : la marchandise en trafic
international. C'est ainsi que la Douane peut appliquer, au moment du
franchissement de la frontière :
· La législation sur les changes, qui
relève des compétences de la Banque Centrale ;
· La législation sanitaire ou
phytosanitaire ;
· La législation sur les poids et
mesures ;
· La législation sur la recherche des objets
volés (Interpol).
I.1.2. La mission
économique de la Douane
a. La surveillance des échanges extérieurs
La fonction économique de la Douane est mise en exergue
de la manière suivante par Pierre Beltrame : La fonction
douanière traditionnelle est fondée sur le contrôle des
courants d'échanges économiques entre les pays et la perception
des droits aux frontières. Ceux - ci peuvent être des droits de
sortie, ou droits à l'exportation, qui ne sont guère
appliqués dans les pays les plus pauvres, et des droits d'entrée,
ou droits à l'importation, qui constituent l'essentiel des droits de
douane et dont le but est moins de procurer des recettes que de protéger
l'économie nationale contre la concurrence étrangère
(14(*)).
Toujours à ce sujet, Maurice Cozian souligne :
Les attributions des douanes ont d'ailleurs toujours été plus
économiques que fiscales, puisqu'elles s'étendent aux
opérations d'importation ou d'exportation, de même qu'aux
mouvements des capitaux ( 15(*)).
La douane, traditionnellement, assure la surveillance et le
contrôle du commerce extérieur, veille à la
sécurité des approvisionnements du pays en produits
stratégiques ou en denrées de première
nécessité, ou empêche l'exportation des biens
indispensables,... Dans certains pays, la Douane assure le
contrôle :
· Des contingents quantitatifs ou
géographiques ;
· De la destination finale des exportations des produits
stratégiques ou encore des produits de l'énergie atomique, pour
éviter la prolifération de cet armement,...
· De l'arrivée à la destination des
produits dont l'exportation bénéficie d'avantages particuliers
(l'UE, par exemple, demande aux pays membres de s'assurer que les exportations
de produits primés ont bien atteint leur destination).
b. La promotion des échanges extérieurs
Dans les économies modernes, la Douane ne peut jouer de
rôle fiscal sans que ses préoccupations ne débordent sur le
domaine de l'économie.
Dans de nombreux pays, la Douane a mis au point des
procédures particulières dits « régimes
économiques » parce qu'ils traduisent des
préoccupations différentes de la seule perception des taxes,
destinées à accélérer les échanges et
à en améliorer la fluidité. L'impôt douanier est une
nécessité fiscale mais la croissance des échanges
internationaux est un puissant facteur de développement. La solution de
cette contradiction entre le rôle fiscal de la Douane et la
nécessité d'abandonner les pratiques protectionnistes et
autarciques a été le grand débat de l'après guerre,
dans ce domaine . En France, par exemple, le virage a été pris
dans les années soixante, par la création des régimes
économiques et le désengagement de la Douane, abandonnant les
frontières pour ouvrir des bureaux à l'intérieur du
territoire. La douane ne doit pas être un obstacle à la
fluidité des échanges qu'elle a pour mission de contrôler
mais doit au contraire tout mettre en oeuvre pour favoriser ces
échanges.
I.2. ORGANISATION ET MOYENS DE LA
DOUANE
I.2.1. L'organisation des services
douaniers
Cette section sera brève car l'objectif poursuivi
n'est pas l'OFIDA mais de montrer qu'il peut exister d'autres systèmes.
En République Démocratique du Congo, comme en France ou en
Belgique, la Douane dispose :
· De services centraux à compétence
fonctionnelle au plan national (gestion du personnel et des matériels,
réglementation, contentieux, études tarifaires,...), sous forme
de Direction ou de Délégation Générale, en principe
dans la capitale ;
· De services extérieurs à
compétence géographique et fonctionnelle sur une portion du
territoire qui correspond en général aux découpages
administratifs usuels tels que régions, provinces ou
départements.
D'autres systèmes peuvent exister. En Allemagne, par
exemple, l'organisation des Douanes est fédérale : Chaque
Länd a sa propre administration douanière, les règles
étant fixées par l'organisme central, une cellule
fédérale réduite au minimum nécessaire. En France,
pour éviter la centralisation parisienne, les services douaniers sont
regroupés en inter régions dotées de pouvoirs
étendus, notamment en matière de gestion administrative. Allusion
a été précédemment faite au système italien
et espagnol, la douane proprement dite étant regroupée aux points
de passage les plus importants et les services de surveillance chargés
de garder les points frontières éloignés et difficiles
d'accès.
I.2.2. Pouvoirs de la Douane
La loi reconnaît aux agents de douane des pouvoirs
énormes dans l'exécution de leur mission comme l'affirment
à juste titre De Rocca et Rougie : Les prérogatives de
l'Etat commun, se traduisent de manière variée : droit de
contrôle inopiné, droit de redresser les déclarations,
droit d'imposer d'office dans certains cas, droit de saisie,...
L'inégalité est fragrante entre le contribuable et
l'Administration (16(*)).
Il est clair que de tels pouvoirs ne peuvent qu'être
à la base des conflits avec les assujettis : Compte tenu de
l'importance et de la variété des prérogatives reconnues
à l'Administration et de l'inégalité patente dans les
relations entre contribuables et Administration, les rapports ne peuvent
être, le plus souvent, que conflictuel (17(*)).
A côté de leur pouvoir, les agents des douanes
sont, en général, astreints à des obligations
particulières, plus contraignantes que celles qui pèsent sur les
agents de la Fonction Publique, tels le devoir de réserve, par
exemple.
En premier lieu, les agents des douanes ont accès dans
l'exercice de leurs fonctions à des documents commerciaux, à des
contrats ou comme c'est le cas, par exemple, pour les accises, à des
formules de fabrication. Sans ces possibilités, les contrôles
seraient illusoires. Mais, ils sont tenus au strict secret professionnel. La
violation de cette obligation constitue une faute lourde qui mettra en jeu la
responsabilité de l'administration qui se retournera alors contre son
agent indélicat.
D'une manière générale, les agents des
douanes sont assermentés afin que leurs constatations reprises sur
procès - verbal soient valables jusqu'à l'inscription de faux.
C'est aussi une garantie pour le redevable. Ils sont alors munis de documents
professionnels (carte, commission,...) attestant de leur identité, de
leur qualité et de leur droit à effectuer ce contrôle. Ils
sont tenus de présenter ces documents chaque fois qu'ils instrumentent
en dehors d'un bureau de douane.
Bien entendu, aussi, ils ne peuvent en aucune façon
recevoir pour le travail effectué, une rétribution quelconque en
dehors de leur salaire ou du paiement prévu par les textes en cas de
travail « extra-légal » c'est-à-dire des
tâches exécutées en dehors des heures normales ou en dehors
des bureaux.
De la même manière, aucun agent de douane ne
peut, lui - même ou par personne interposée se porter
acquéreur de marchandises saisies et mises en vente publique.
SECTION II REGIME DOUANIER
II.1. PRINCIPES DE
TAXATION
Cette section, nous commençons à aborder les
questions de technique douanière et nous examinerons donc, pour
débuter les différentes formes des droits de douane.
II.1.1. Formes des droits de
douane
a. Droit spécifique
Ils sont certainement la forme la plus ancienne et l'on
imagine facilement les scribes de la haute antiquité égyptienne
ou babyloniennes griffer leurs tablettes d'argile d'autant de bâtonnets
qu'ils comptaient des mesures de grain ou des ballots de coton,...
En effet, la taxation spécifique est de loin la plus
simple à mettre en oeuvre, les droits à percevoir étant
basés sur des quantités mesurables telles que le nombre, le poids
ou les dimensions. Ce fut le système employé pendant très
longtemps par les douanes, pratiquement jusqu'après la première
Guerre Mondiale. A cette époque, le défaut majeur de ce
système est apparu : en effet, la taxation spécifique n'a
pas résisté à l'instabilité monétaire qui a
caractérisé les années 30 en Europe ou aux Etats - Unis.
La procédure de réajustement des droits de douane, relevant dans
la quasi-totalité des pays de la procédure légale, ne
permettait pas à la taxation spécifique de suivre les
progrès de l'inflation. Seule la Confédération
Helvétique, garantie par l'incroyable stabilité du Franc suisse a
pu se permettre de conserver ce mode de taxation.
En RDC, jusqu'à il y a peu, les droits d'accises et les
taxes sur les produits pétroliers étaient encore exprimes sous
forme spécifique. La reforme tarifaire de 1990 les a supprimes la ou il
où il en subsistait encor.
b. Les droits ad valorem
Les droits « ad valorem »sont conception
beaucoup plus récente et protègent la fiscalité contre
l'érosion monétaire puisque l'ajustement est automatiquement
réalisé par système. Les droit sont alors exprimes en
pourcentage de la valeur taxable et le niveau de protection, tout comme celui
des recettes suit sans pertes d'efficacité. Tout au plus doit - on
observer le côté inflationniste du système.
Autre avantage non négligeable de la taxation ad
valorem, c'est qu'elle permet d'ajuster avec une très grande finesse la
protection liée au droit de douane. Toutefois, le système porte
en lui-même les inconvénients de sa grande précision, dans
deux domaines où ils n'apparaissent vraiment que lorsqu'on est
familiarisé avec ces questions, ce qui explique aussi une certaine
incompréhension de la part des profanes : la taxation ad valorem
nécessite une définition claire de la valeur en douane et exige
une nomenclature de classement tarifaire particulièrement
sophistiquée. On connait les difficultés que soulèvent ces
deux points particuliers de la technique douanière. Nous aurons
l'occasion d'y revenir.
II.1.2. Techniques
douanières
Dans certains cas, la taxation ad valorem perd cependant ses
avantages. C'est en effet ce qui se produit lorsque la valeur de la marchandise
n'a plus aucune signification. Ces cas sont plus fréquents qu'on ne
l'imagine. Nous en citerons plusieurs :
· Les prix de dumping, d'une part, où la valeur
des produits est artificiellement abaissée jusqu'à ne plus avoir
de sens commercial ;
· Les prix, qui sans être des prix de dumping, sont
cependant anormalement bas pour certains produits en provenance du Sud - Est
Asiatique, ce qui rend pratiquement nul l'effet de protection attendu du droit
de douane ;
· La valeur de certains produits de la technologie
moderne, en particulier le support en lui - même, c'est-à-dire la
bande magnétique, la disquette ou le disque a un coût très
faible, alors que le contenu peut atteindre des prix très
élevés.
Pour toutes ces raisons, d'autres exemples pourraient
d'ailleurs en être donnés, il faut inventer d'autres techniques de
taxation. Parmi les plus fréquemment utilisées, il faut citer
celle des droits ad valorem assortis d'un minimum de perception
spécifique. Cette technique permet en effet de maintenir un niveau de
protection lorsque la valeur a perdu toute signification. Cependant, le
maniement de cette technique est malaisé car il ne fait pas
disparaître l'inconvénient principal de la taxation
spécifique qui est de ne pas s'adapter à l'érosion
monétaire. Pour cette raison, la République Démocratique
du Congo n'a pas pu maintenir le système mis au point en 1987 pour
protéger l'industrie textile nationale contre les prix pratiqués
par la concurrence asiatique. Nous pensons qu'on peut le regretter.
Un autre système de remplacement peut être
utilisé valablement pour pallier l'inefficacité de la taxation ad
valorem : celui qui consiste à fixer des valeurs mercuriales
c'est-à-dire des valeurs planchers en dessous desquelles la valeur
déclarée ne peut être acceptée par la Douane. Ce
système comporte des difficultés réelles dues à
l'élaboration d'une valeur mercuriale correcte.
II.1.3. Méthodes de
fixation du montant de droit de douane
Ainsi qu'on a pu le deviner, la fixation du montant
idéal des droits de douane est un problème considérable.
Grossièrement posée, la difficulté tient à fixer un
droit de douane (pourcentage ad valorem ou droit spécifique) tel que les
industries nationales existantes ne soient pas exposées à une
concurrence destructrice sans être abritées frileusement d'une
saine émulation, tout en garantissant au Trésor Public les
ressources nécessaires en évitant les taux prohibitifs qui
favorisent la fraude... Cela revient un peu à résoudre la
quadrature du cercle.
Beaucoup de techniques existent, nous n'en connaissons pas
d'infaillibles. Cependant, une chose est absolument certaine : il faut
nécessairement disposer au départ d'un instrument d'observation
statistique de tout premier ordre pour pouvoir mesurer toutes les
données du problème. C'est précisément cette lacune
qui a rendu si ardu le problème de la Douane zaïroise en 1989 et en
1990.
La première donnée à définir
concerne la politique économique et industrielle que l'Etat entend
mener. Faut - il protéger les industries locales ? Si, oui,
lesquelles, jusqu'où et jusqu'à quand ? Il faut donc
associer les responsabilités de cette politique à toute tentative
de détermination des droits. Il faut, ensuite, déterminer,
produit par produit, ou groupe de produits, les prix de revient des industriels
locaux, compte tenu de leurs charges, de leurs investissements et de l'effort
de productivité que la collective se croit en droit de leur demander. On
le voit tout de suite, rien n'est tout a fait scientifique ni strictement
mathématique dans cette approche. Puis il convient de fixer, en
fonction de ce que l'on peut connaître des prix pratiqués sur les
marchés mondiaux local à l'abri d'une concurrence sauvage.
II.2. ESPECES TARIFAIRES
II.2.1. Considérations
générales
L'espèce tarifaire des marchandises est
déterminée par le classement de cette marchandise dans le
système de nomenclature utilisé par l'Administration des douanes.
A propos du tarif douanier, Pierre Beltrame affirme : Le tarif
douanier, élaboré par chaque Etat, unilatéralement ou par
convention, est la clé de voûte de l'activité
douanière. Il se décompose en deux éléments :
la nomenclature, sorte de catalogue analytique et méthodique des
marchandises soumises aux droits, et les droits de douane proprement dits, sont
généralement des droits ad valorem, c'est-à-dire des
droits perçus en proportion de la valeur des marchandises taxées.
Ainsi, le problème de la détermination de la valeur en douane se
pose (18(*)).
Cette question fondamentale de le technique douanière
moderne a connu une histoire et sans entre dans le détail de cette
évolution, il importe au moins d'en connaitre les principales
étapes. Les premiers « systèmes de
classification » étaient naturellement fort simples et ne
comportaient qu'une liste alphabétique des marchandises habituellement
présentées. C'est sous cette forme que se présentent les
relèves de la ferme générale en France d'ancien
régime. Mais l'accroissement des échanges faisait naître
bientôt le besoin d'une méthode de classement plus rationnelle. En
1889, a paris, lors d'un congres international du commerce et de l'industrie,
l'idée fut lancée d'élaborer une année Washington,
la même idée était lancée sur le continent
américain. il faudra attendre 1913 pour qu'au cours de la seconde
conférence internationale de statistiques commerciales qui se tenait a
Bruxelles, une convention soit signe par 29 pays.
II.2.2. Nomenclature du
système harmonisé
La convention sur le système harmonisé comprend
plusieurs parties :
· Des règles générales pour
l'interprétation du système ;
A noter que ces règles sont reprises en
résumé dans les premiers articles des dispositions
préliminaires du tarif des droits de notre pays .ces disposition
liminaire fixent les règles générales permettant d'assurer
une application uniforme de la nomenclature.
· Des notes de section, de chapitres ou des
sous -position ;
Ces notes font, elles aussi, partie intégrante de la
convention et ont même valeur juridique .elles figurent en tête de
chaque section ou de chaque chapitre considère. Elles sont reprises
intégralement dans les notes du tarif des droits de notre pays figurent
en tête de chaque ou chaque chapitre.
· Une liste de positions classées
systématiquement et subdivisées, le cas échéant, en
sous positions.
Le système harmonises est a la fois une nomenclature
polyvalente a 6 chiffres et une nomenclature structure reposant sur une
série de position a 4 chiffres subdivisées. En tant que
nomenclatures polyvalentes, le SH est conçu pour classer les
marchandises selon un code à 6 chiffres. A ce titre, la nomenclature
contient 5.019 groupes de marchandises identifies par ce code a 6 chiffre,
assortie de règles de classement et de définitions. Ces
catégories de biens peuvent être utilises a des fins
variées d'où le terme de « nomenclature polyvalente
« .En tant que nomenclature structure, le SH constitue une structure
logique renfermant un total de 1.241 positions regroupées en 96
chapitre articules en 21 sections.
Structure de la nomenclature du SH est a 8 chiffre :
XX.xx.xx.xx les 2 premiers indiquent le chapitre
XX.XX.xx.xx les 4 premiers indiquent la position
XX.XX.XX.xx les 5 et 6ème indiquent la
sous-position
Ces 6 premiers chiffre constituent le « tronc
commun » du SH ;
XX.XX.XX.XX les 7 et 8 ème chiffre sont
réserves par la convention pour les spécifications nationales.
II.2. EVALUATION EN DOUANE DES MARCHANDISES
La première innovation consiste à
reconnaître à l'Administration le choix entre plusieurs
méthodes d'évaluation. Il n' y a donc plus de
« définition » de la valeur en douane au sens propre
du terme. La douane dispose de quatre méthodes d'évaluation pour
définir la valeur en douane qui doivent être appliquées
successivement l'une à défaut de l'autre.
La première méthode d'évaluation est
fondée sur la valeur de la transaction. C'est-à-dire que la
Douane considère la valeur duc contrat comme valeur taxable, à
condition, toute fois, que cette valeur transactionnelle ne soit pas
entachée d'irrégularité et que certaines conditions soient
remplies. Ces conditions sont très strictes : c'est ainsi, par
exemple, que la transaction ne doit pas comporter de restrictions
d'utilisations, à moins que ces restrictions n'affectent pas la valeur
de la marchandise. De même, aucune partie du produit de la revente
ultérieure du produit ne doit revenir au vendeur. On retrouve là
la notion de la vente concurrentielle déjà vue dans la
définition de Bruxelles. En revanche, les notions de liens d'affaires
entre participants à la transaction sont floues.
Au cas où la méthode d'évaluation
basée sur la valeur transactionnelle ne peut être retenue,
l'Administration peut avoir recours aux autres possibilités :
a. La méthode d'évaluation par
référence
Cette référence sera la valeur des marchandises
similaires vendues pour l'exportation à destinations du même pays,
au même moment. L'expression « marchandise
similaire » désigne, en fait, une marchandise originaire du
même pays et qui, sans être identique, présente
néanmoins des caractéristiques suffisamment comparables.
b. La méthode d'évaluation
comptable
Cette méthode consiste à partir du prix de
revente des marchandises pour parvenir, par déduction comptables
successivement, au prix supposé de vente à l'exportation du pays
de départ.
c. La méthode dite d'évaluation
par moyens raisonnables
Par moyens raisonnables, on entend tout moyen de droit
compatible avec, à la fois, la lettre et l'esprit des accords du
GATT.
CHAPITRE IV : PRESENTATION DE L'ENVIRONNEMENT
INSTITUTIONNEL
SECTION I : OFFICE DE DOUANE ET ACCISES (OFIDA)
I.1. HISTORIQUE, TUTELLE ET MISSIONS
I.1.1. Historique
La genèse de la douane, en général,
comprend deux grandes périodes. La première va des origines
jusqu'en 1664 et la seconde s'étend de 1667 à nos jours.
La première période est
caractérisée par la douane ancienne pratiquée par les
romains pour le compte de l'Empire, laquelle consistait à la perception
des droits et taxes sur les marchandises aussi bien aux frontières
qu'à l'intérieur du pays.
La seconde va de 1667 à nos jours est l'oeuvre de
Colbert, Ministre des Finances du Royaume de France sous Louis XVI. Il dicta
une ordonnance en vue de sauvegarder l'économie nationale. Il fallait
ainsi percevoir pour protéger l'économie du pays face à la
concurrence étrangère.
Avec la mondialisation, la douane est devenue un instrument
au travers duquel sont conclus des accords et traités
internationaux ; coopérations bilatérales et
multilatérales entre les Etats.
Aussi, l'OFIDA, entreprise douanière congolaise,
créée en 1979, est en profonde mutation non seulement en ce qui
concerne ses responsabilités, ses missions et ses structures organiques
mais aussi pour ce qui est de sa nature juridique.
La douane congolaise remonte avec la cession de l'Etat
indépendant du Congo (EIC) au Royaume de Belgique en 1908. L'office
douane colonial fut crée en 1919 avec son siège en Anvers dans le
but d'organiser la douane coloniale.
Par ailleurs, le bureau d'Anvers servait de centre de
dédouanement pour le compte du Congo Belge, de toutes les marchandises
expédiées à partir de ce port à destination de la
colonie.
La gestion de ce bureau était assurée par
l'administration belge de douanes et accises qui y employait 98 agents et
rapportait au trésor de la colonie entre 45 et 50 % des recettes
fiscales.
En 1960, avec l'avènement de l'indépendance de
la République Démocratique du Congo, l'office douanier colonial
fut officiellement dissout en 1962 et en 1964 toutes les activités
douanières et accisiennes furent regroupées et organisées
en une direction de ministère de Finances, émargeant du budget de
l'Etat. Cette direction appliquait les procédures budgétaires
prescrites par le Règlement général sur la
comptabilité publique.
En vue de répondre aux préoccupations d'ordre
économique, politique et sociale d'une part, et de maximiser les
recettes et d'endiguer la fraude, d'autre part, le législateur
décida d'ériger ledit service en entreprise publique par
l'ordonnance n°79-114 du 15 mai 1979 portant création de l'Office
de Douanes et Accises (OFIDA).
Cette entreprise est dotée d'une personnalité
juridique distincte de l'Etat jouissant d'une autonomie administrative et
financière. L'OFIDA est sous tutelle technique du Ministère des
Finances et administrative et financière de celui de Portefeuille.
Par le décret n°09/11 du 24 avril 2009 portant
mesures transitoires relatives à la transformation des entreprises
publiques, l'OFIDA est transformée en un service public. Ce dernier ne
relève que de l'autorité de la tutelle du Ministère des
Finances.
I.1.2. Tutelle et Missions de l'OFIDA
L'OFIDA était placé sous tutelle technique du
Ministère des Finances, d'une part, et de la tutelle administrative et
financière du Ministère du Porte feuille, d'autre part.
L'OFIDA en tant que régie financière assure
plusieurs missions notamment : fiscales, économiques, statistiques
ainsi que la surveillance permanente des frontières.
En effet, l'OFIDA est chargé de percevoir les droits et
taxes à l'importation et à l'exportation pour le compte du
Trésor public. Dans le cadre de sa mission économique, l'OFIDA
protège l'espace économique national, notamment l'industrie
locale contre la concurrence étrangère en vue de promouvoir la
production nationale.
Par sa mission de contrôle des marchandises, l'OFIDA
collecte des informations susceptibles de lui permettre d'élaborer des
statistiques des échanges commerciaux ainsi que la recherche et la
constatation des infractions en matières des douanes et accises et aux
législations connexes sur toute l'étendue du territoire national
et ce, compris les eaux territoriales.
En outre, l'OFIDA s'occupe de :
· La formation du personnel aux techniques modernes de
gestion dans le domaine des douanes et accises ;
· Fournir à l'Etat des statistiques fiables en vue
d'établir la balance commerciale à la fin d'exercice pour chaque
année ;
· La perception des droits d'accises présents et
à venir.
Au-dèla de ces missions, la douane assure la mission de
coopération (bilatérale et multilatérale) dans la
conception dynamique c'est-à-dire la douane de développement qui
intègre les axes prioritaires de la nouvelle politique économique
de notre pays, la douane d'avant - douane (19(*))
L'OFIDA a aussi une mission sociale, entendue : les
différentes interventions ou mesures de protection administrative en vue
de veiller au bien - être de la population nationale.
Quelques mesures sont en rapport avec :
· Le contrôle des dispositions sanitaires et
phytosanitaires (l'hygiène, la santé, la moralité
publique,...) ;
· Le contrôle de l'importation et de l'exportation
des matérielles de guerre (armes et munitions) ;
· La surveillance de la sortie des oeuvres d'arts, le
contrôle du respect des règles relatives à la protection de
la propriété intellectuelle (fausse marque de fabrique
étant la contre façon)...
La douane assure également le bien - être social
et lutte contre l'inflation. Par contre, quand les taux douaniers restent
élevés, il y a des répercutions sur les prix du
marché local. D'où, les tarifs excessivement élevés
de douane rongent l'économie nationale en ce sens qu'ils provoquent la
hausse de prix et l'inflation au niveau national.
L'OFIDA est organisé en services centraux (divisions
établies à la Délégation générale de
l'OFIDA) à compétence fonctionnelle nationale sur la gestion du
personnel, la règlementation des contentieux, l'étude tarifaire,
d'une part, et en services à compétence limitée aux
provinces douanières, d'autre part.
L'OFIDA en sa qualité de percepteur pour le compte du
trésor public jouit d'une rétrocession de l'ordre de 5 % de ce
dernier sur les recettes réalisées.
Les organes de l'OFIDA sont, conformément à la
disposition de l'article 5 de la loi n°78-002 du 6 janvier portant
dispositions générales applicables aux entreprises publiques, le
conseil d'administration ; le comité de gestion et les commissaires
aux comptes. Le comité de gestion fonctionne avec deux
départements : Financier et Techniques ainsi que les Directions
provinciales et représentations.
Les deux départements oeuvrent au sein de la
Délégation Générale. Il s'agit du
département technique, chargé des questions techniques
douanières et du département administratif et financier
chargé des questions administratives et financières.
ORGANIGRAMME DE L'OFIDA
CONSEIL D'ADMINISTRATION
COMITE DE GESTION
DIVISION CENTRALE
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTIONS PROVINCIALES
DIVISION DE LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LA
CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE
DIVISION DE LA VALEUR
DIVISION DES ETUDES
DIVISION DE L'INFORMATIQUE
DIVISION DES DOUANES
DIVISION DES ACCISES
DIVISION DU CONTENTIEUX
DIVISION STATISTIQUES ET DOCUMENTATION
DIVISION RECETTES
DIVISION DES RESSOURCES PROPRES
DIVISION DES RESSOURCES HUMAINES
DIVISION DES SERVICES GENERAUX
DIVISION DE LA FORMATION
DIVISION JURIDIQUE
DIVISION AUDIT INTERNE
DIVISION GROUPE DE PROJETS
DP
K/AERO
DP
K/EST
DP
BRIGADE DOUANIER
DP
B.CONGO
DP
EQUATEUR
DP
K.OR
DP
K.OCC
DP
ORIENTAL
DP
KATANGA
DP
N.KIVU
DP
S.KIVU
DP
BDD
Source : DG OFIDA
I.2. REGIME DOUANIER CONGOLAIS
I.2.1. Droit de douane
Nous présentons brièvement le régime
douanier applicable en République Démocratique du Congo. Les
droits de douanes sont dus tant à l'importation qu'à
l'exportation pour ce qui concerne certains produits.
a. Droit de douane à l'importation
Les droits de douane à l'importation sont assis sur la
valeur CAF des marchandises. Le tarif douanier à l'importation est le
suivant :
Taux
|
Exemple de biens
|
5 %
|
Produits chimiques
Machines - outils
Matériel de transport de marchandises
|
10 %
|
Farines
Agrégats
Essence, gasoil, kérosène
|
20 %
|
Vêtements
Mobilier
cigarettes
|
Les biens importés sont également soumis lors du
passage du cordon douanier aux taxes suivantes :
· L'ICA à l'importation ;
· Pour certains, les droits de consommation et
d'accises ;
· Diverses taxes parafiscales (cf infra).
La règlementation douanière prévoit
également certains suspensifs tels que l'admission temporaire.
b. Droit de douane à l'exportation
Les droits de douane à l'exportation s'appliquent
à certaines catégories de marchandises de production locale,
lesquelles sont :
· Le café vert ;
· Le courant électrique ;
· Les produits minéraux et leurs
concentrés ;
· Les huiles minérales ;
· Le bois en grume ;
· Les mitrailles.
La valeur en douane à l'exportation desdites
marchandises est fixée soit par Arrêté ministériel
sur proposition de l'administration des douanes, soit, à défaut
d'Arrêté, par référence à la valeur que les
marchandises ont au moment où elles quittent la RDC.
Les taux des droits de douane à l'exportation sont les
suivants :
Taux
|
Exemple de biens
|
1 %
|
Café
Energie électrique
|
1,5 %
|
Diamant d'exploitation artisanale
Or d'exploitation artisanale
|
3 %
|
Diamant d'exploitation industrielle
Or d'exploitation industrielle
|
5 %
|
Minerais (cuivre, nickel, plomb,...)
|
6 %
|
Bois brut
|
10 %
|
Argent
platine
|
I.2.2. Droits de consommation et d'accises
Sont concernés par les droits de consommation et
d'accises, les biens suivants :
· Les alcools et les boissons alcooliques ;
· Les boissons gazeuses ;
· Les huiles minérales (essence, pétrole,
jet A1, gasoil,...) ;
· Les tabacs ;
· Les sucres ;
· Les ciments hydrauliques ;
· Les allumettes ;
· Les parfums liquides alcooliques.
Le fait générateur des droits de consommation et
d'accises est :
· La production en RDC des biens de consommation soumis
aux droits ;
· L'importation desdits produits en RDC ;
Les droits de consommation et d'accises se cumulent à
l'importation avec les droits de douane et l'ICA à l'importation.
A l'importation, l'assiette des droits de consommation et
d'accises est la valeur CIF augmentée des droits de douanes, à
l'exception des huiles minérales dont l'assiette est le Prix Moyen
Frontière fiscal.
Les taux des droits de consommation et d'accises varient de 5
% à 40 % selon les produits concernés.
I.2.3. Impôt sur les chiffres d'affaire (ICA)
I.2.3.1. ICA à l'importation
L'ICA à l'importation est payé par toute
personne physique ou morale qui importe. L'impôt est assis sur la valeur
CIF majorée des droits d'entrée.
Les taux de l'ICA sont fixés comme suit :
· 3 % pour les biens d'équipement, les intrants
agricoles, vétérinaires et d'élevage et les produits
désignés de manière spécifique dans le tarif des
droits et taxes à l'importation ;
· 13 % pour les autres biens importés.
Le fait générateur de l'ICA à
l'importation est la mise à la consommation des produits
importés. La particularité est que l'ICA sur les matières
premières et les biens intermédiaires payés lors de
l'importation est déductible du montant dû au titre de l'ICA
à l'intérieur sur les ventes de produits de fabrication locale.
Cette déductibilité ne concerne que l'ICA à l'importation
au taux de 13 %.
I.2.3.2. ICA à l'intérieur
L'ICA à l'intérieur est calculé par le
redevable (vendeur, prestataire de services ou entrepreneur de travaux
immobiliers) à charge de l'acheteur ou du bénéficiaire du
service.
Le redevable ajoute le montant de cet impôt à sa
facture et en assure le versement au Trésor Public.
Contrairement à la TVA classique, l'ICA n'a pas de
mécanisme de collecte/déduction de la taxe d'amont. L'ICA
payé constitue une charge déductible de l'assiette taxable
à l'IBP (sauf en ce qui concerne l'ICA à l'importation sur les
matières premières - Cf. supra).
d. ICA sur la vente des produits de fabrication
locale
L'ICA, dans cette hypothèse, ne grève que le
produit local, les produits importés et vendus en RDC ayant
déjà subi l'ICA au moment de l'importation.
L'impôt est assis sur le montant brut des ventes.
Les taux sont de :
· 3 % sur les biens d'équipement, sur les intrants
agricoles et d'élevage ;
· 13 % sur tous les autres produits.
SECTION II PRESENTATION ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE
DU GROUPE ORGAMAN
2.1.
HISTORIQUE
Le groupe ORGAMAN est lié à l'histoire de la
famille Joseph Damseaux. En 1931, éprouvé par la mort de son
épouse, ce dernier se décida de s'installer au Congo Belge. De
1931 à 1934, il loua et exploita, en sa qualité de boucher et de
charcutier, la boucherie de l'Hôtel ABC de Léopoldville. Comme
traiteur, il eut l'occasion de grands dîners qui se tenaient à
cette époque coloniale. Fort du succès récolté, il
ouvrit sa propre boucherie moderne de 1934 à 1937 avec restaurant et
service traiteur.
En 1939, il réussit à reprendre le capital de
l'Hôtel ABC et en assura l'exploitation. En 1941, il parvint à
créer la ferme d'élevage AVIPOR (Elevage avicole et porcin de
Stanley Pool) où il travailla avec son fils William Damseaux.
En 1952, le fils prénommé prit la gestion de la
nouvelle société dénommée FRIDAM (Frigo Damseaux)
et se tourna vers l'importation des produits frais en provenance de
l'Europe.
De 1960 à 1970, Joseph Damseaux et son fils se
rapprochèrent de la société concurrente de cette
époque, en l'occurrence PROFIGRO, en cartel avec la
société CONGO - FRIGO.
C'est en 1974 que William Damseaux se permit d'implanter une
nouvelle société appelée « Organisation,
Management et Participation », en abrégé ORGAMAN
axée sur l'importation et la vente en gros des produits alimentaires
essentiels pour la population congolaise.
En fait, la création de l'ORGAMAN est en quelque sorte
la réponse à la nationalisation de l'ancienne
société Congo Frigo qui donna naissance à la
société générale d'alimentation, S.G.A,
dirigée et gérée par Monsieur LITHO MOBOTI, oncle du
Président de la République, Monsieur MOBUTU SESE SEKO.
En considération de son leadership dans le secteur des
vivres frais en République Démocratique du Congo, le groupe
ORGAMAN avait réalisé, à titre illustratif, des
importations de l'ordre de 172.756 Tonnes de 1998 à 1999 pour une valeur
de 93.529.429 $US en valeur CIF.
De nos jours, en dépit de la concurrence serrée
sur le marché congolais, le groupe ORGAMAN occupe toujours la
première place face à d'autres groupes tels que LEDYA et SOCIMEX
pour ne citer que ceux-là.
2.2. FORME JURIDIQUE
L'ORGAMAN est un groupe industriel et commercial au sein
duquel fonctionnent 6 entreprises filiales, à savoir TRANSMAC, SEBO,
SOTRAMAR, MAMPENZA et ECONOMAT DU PEUPLE.
L'ORGAMAN fonctionne sous la forme juridique de SPRL
(Société privée à responsabilité
limitée).
2.3. OBJET SOCIAL
Le groupe ORGAMAN (OGM, en sigle) a pour objet :
· D'approvisionner la République de façon
régulière en produits frais et secs ;
· De réduire, au maximum, les coûts des
intermédiaires dans ce système de commerce
d'importation ;
· D'assurer la conservation et la distribution des
denrées alimentaires de première nécessité par le
transport et la manutention ;
· D'assurer l'installation et la réparation des
chambres froides ;
2.4. LES ENTREPRISES DU GROUPE
ORGAMAN
Puisqu'il est question d'un groupe industriel et commercial,
nous estimons qu'il est important de dire un mot sur les entreprises composant
le groupe.
Il s'agit de :
a. SOTRAMAR
C'est une Agence maritime qui assure les fonctions d'agent en
douane et s'occupe de différentes opérations de transit.
b. MAMPENZA
C'est une entreprise qui s'est spécialisée dans
le commerce de gros et des transports fluviaux et lacustres, avec ses
bateaux-magasins lui permettant d'atteindre des zones inaccessibles par les
routes terrestres.
c. TRANSMAC
C'est une société de transport et de manutention
qui fait le trafic Kinshasa-Matadi-Boma-Muanda à l'aller comme au retour
pour le compte du Groupe ORGAMAN et tiers.
d. KATALE
Il est question d'une société d'une
société de plantations de café arabica et robusta
implantée dans le Nord et Sud Kivu. Elle commercialise du café et
en fait également l'exportation.
e. SEBO
Elle est une entreprise apparentée qui s'occupe de la
vente des produits alimentaires frais et secs aux prix abordables.
2.5. CADRE D'ORGANISATION
ADMINISTRATIVE
2.5.1. Haute direction
C'est une structure de gestion du groupe ORGAMAN qui constitue
l'instance supérieure de la hiérarchie chargée de prendre
toutes les décisions stratégiques de ce groupe.
C'est la structure de coordination qui dirige les autres
activités, trace les grandes lignes de la politique
générale et spécifie les objectifs que doit atteindre le
groupe ORGAMAN.
C'est également un organe de contrôle de toutes
les sociétés apparentées et de différents
départements.
La Haute Direction est gérée et
supervisée par William Damseaux, Président du groupe ORGAMAN et
par Jean Claude Damseaux, Directeur de celui-ci.
2.5.2. Direction
générale
La direction générale du groupe ORGAMAN comprend
4 directions centrales :
· Direction financière ;
· Direction des Services Généraux ;
· Secrétariat Général ;
· Direction d'exploitation ;
Nous signalons que le capital du groupe présente la
structure ci - après :
1. WILLIAM DAMSEAUX 2000 parts
2. Mme IRMA DAMSEAUX 48O parts
3. Mme DOMINIQUE DAMSEAUX 480 parts
4. JEAN CLAUDE DAMSEAUX 800 parts
5. Mme GERTRUDE TSHIMANGA 240 parts
Soit un total de 4000 parts sociales représentant le
montant de 476.850.000.000, 89 FC. Le groupe fonctionne, en outre, comme un
« holding » supervisant 6 entreprises plus ou moins
autonomes.
2.5.2.1.Direction financière
Elle comprend 3 services :
· Comptabilité ;
· Trésorerie ;
· Audit ;
A. Département
Comptabilité
Il est chargé d'enregistrer toutes les
opérations comptables ainsi que la gestion journalière de tous
les mouvements financiers au sein du groupe.
L'établissement des états financiers revient au
département comptabilité.
B. Département
Trésorerie
Il s'occupe d'établir la comptabilité de
trésorerie c'est-à-dire enregistrer et suivre les mouvements des
fonds notamment les encaissements (entrées en trésorerie) et les
décaissements (sortie de trésorerie).
C. Département Audit
interne
Ce département a pour objet de contrôler et de
vérifier l'établissement et le déroulement de toutes les
activités du groupe.
Il assure les performances financières et techniques
ainsi que la protection du patrimoine des entreprises du groupe ORGAMAN.
2.5.2.2. Direction des Services
Généraux
Cette direction regroupe les activités des structures
suivantes :
· Orgatech climatisation ;
· Informatique ;
· Central achats ;
· Garage ;
A. Orgatech Climatisation
C'est un département qui assure l'installation, la
réparation et l'entretien des chambres froides pour le compte de
l'ORGAMAN et des tiers.
B. Informatique
Il est chargé de l'informatisation de toutes les
opérations de la gestion administrative, financière et technique
du groupe ORGAMAN.
C. Département Central
Achat
Ses responsabilités sont l'approvisionnement
régulier en fournitures de bureau, en produits pharmaceutique et en
matériels divers pour le compte du groupe.
D. Département
Garage
Ses compétences sont maintenance, entretien et
réparation de matériels roulants du groupe ORGAMAN, acquisition
des pièces de recharge pour ce faire.
2.5.2.3. Secrétariat Général
Ses subdivisions sont :
· Direction des Ressources Humaines avec 3 services
notamment :
o Service personnel
o Service médical ;
o Service social ;
· Service Juridique et Sécurité ;
· Relations Extérieurs et Presse ;
A. Direction des Ressources Humaines
Elle s'occupe de l'administration et de la gestion courante
des emplois et de la mise en valeur des potentialités des
employés. Elle a sous son administration la gestion du personnel, l
service médical et le service social.
B. Direction Juridique et
Sécurité
Cette direction est chargée de résoudre les
problèmes juridiques, de faire le suivi de l'application des textes
légaux par la société, de défendre les
intérêts de l'ORGAMAN vis-à-vis de l'Etat et des tiers
(personnes physiques ou morales).
C. Direction Relations Extérieures et
Presse
Elle gère les relations du groupe avec les organismes
d'Etat et les sociétés extérieures.
Le service de Protocole relève de cette direction qui
s'occupe des démarches de voyages pour les missions de services des
agents, de faciliter les voyages et d'accueillir les expatriés ainsi que
les cadres de direction.
2.5.2.4. Direction d'Exploitation
Deux structures relèvent de cette direction :
· Service Import
· Département commercial avec 9 services :
o Facturation ;
o Apurement ;
o Marketing ;
o Inspection ;
o Expertise ;
o Distribution ;
o Gestion sous/tutelle ;
o Clientèle ;
o Agence de Ndolo ;
A. Département Import
Le département Import a pour objet d'accomplir toutes
les formalités à l'importation, d'entretien des relations
commerciales avec les importateurs et les banques commerciales et de faire
procéder au dédouanement des produits importés. Il
effectue la situation des payements des frais y relatifs.
B. Département commercial
Il s'occupe de :
· La vente des produits alimentaires ;
· La réception des commandes des clients ;
· La situation de répartition des commandes en
suivants les différentes commandes ;
· La situation des besoins à prévoir dans
les prochaines commandes en collaboration avec le service Marketing qui est
chargé notamment des études de marché ;
· L'exécution de la politique commerciale du
groupe ;
Ce département travaille en étroite
collaboration avec les services s'occupant de la facturation, de l'apurement
des factures, du marketing, de l'inspection, de l'expertise, de la
distribution, de la clientèle et de l'agence Ndolo.
2.5.2.5. Organigramme général de
l'ORGAMAN
COMPTABILITE
TRESORERIE
ORGATECH
CLIMATISATION
DIR. RESS. HUMAINES
DIRECTION GENERALE
DIRECTION FINANCIERE
DIR. SERV. GENERAUX
SECRETARIAT GENERALE
DIR. D'EXPLOITATION
AUDIT
INFORMATIQUE
CENTRAL ACHAT
GARAGE
SERVICE PERSONNE
SERVICE MEDICAL
SERVICE JUR. ET SECURITE
REL. EXT. ET PRESSE
SERVICE IMPORT
DEPT. COMMERCIAL.
FACTURATION
APUREMENT
MARKETING
INSPECTION
EXPERTISE
DISTRIBUTION
GESTION S/TUTELLE
CLIENTELE
AGENCE DE NDOLO
Source : Direction
financière de l'ORGAMAN
2.5.3.
Représentation du groupe ORGAMAN en provinces
Le groupe ORGAMAN, bien qu'ayant une vocation nationale de par
ses activités qui intéressent l'amélioration du bien -
être social de la population congolaise, n'est représenté
qu'au niveau de la province du Bas - Congo et du Bandundu, plus
précisément à Matadi et à Boma, respectivement
chefs lieu de la province de Bas con go et du district du Bas fleuve.
2.6. SECTEURS D'INTERVENTION DU
GROUPE ORGAMAN
Le groupe ORGAMAN intervient dans plusieurs secteurs
d'activités économiques, notamment :
1. Secteur de transport et manutention (Transmac) ;
2. Secteur d'agence en douane (dédouanement) et de
transit (Sotramar) ;
3. Secteur agricole et d'élevage (Katale,
SEBO) ;
4. Secteur de transformation (SEBO) ;
5. Secteur commerce et services (Mampenza) ;
6. Secteur technique, maintenance et entretien
(ORGATEC) ;
7. Secteur de l'or (ORGAMINES) ;
8. Secteur de diamant (Orgadiam) ;
Ce groupe compte également étendre ses
activités dans les domaines tels que :
· Construction ;
· Informatique ;
L'activité construction est érigée en
département qui s'occupe justement des travaux relatifs à la
construction des bâtiments, de l'ameublement, de l'architecture et de la
réfection des immeubles et des chambres froides.
S'agissant de l'informatique, elle fonctionne
déjà comme structure départementale au sein de la
Direction des Services Généraux.
CHAPITRE V IMPACT DE DROIT
D'ENTREE SUR LES IMPORTATIONS DE CHINCHARDS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
SECTION I IMPORTANCE ECONOMIQUE
DES IMPORTATIONS
En cette matière, nous allons parler de 4 points ci -
dessous :
· Suppléer aux insuffisances
constatées ;
· Aider à l'amélioration de la
quantité de produit ;
· Promouvoir le commerce extérieur et le
développement économique ;
· Contribuer à la mobilisation des recettes pour
les comptes du Trésor.
I.1. AU PLAN D'INSUFFISANCE
CONSTATEE
Il est généralement connu que les impôts
permettent de couvrir le gap entre la production nationale et la demande
nationale.
Selon certains auteurs (20(*)), l'activité d'importation peut se justifier
de deux manières ci - dessous :
§ D'abord, ce qu'elle repose sur le nécessaire et
l'avantage division internationale du travail. En effet, chaque pays, en raison
de ses ressources naturelles, des aptitudes de ses habitants, possède
ses propres productions pour lesquelles ses coûts de production sont
particulièrement avantageux. L'échange a lieu parce que les
coûts de production sont différents selon les pays et que les
utilisateurs recherchent les produits là où il est moins
coûteux.
§ Ensuite, elle cherche à combler le
déficit dans certains produits de fabrication locale afin
d'éviter les remous sociaux. A ce titre, il arrive qu'un pays qui
possède des coûts les plus avantageux pour tous ses produits
puisse se décider en faveur d'une spécialisation dans la
fabrication la plus avantageux et de rechercher dans l'échange
internationale des avantages supplémentaires pour satisfaire d'autres
besoins.
I.2. AU PLAN D'AMELIORATION DE LA
QUALITE
Lorsqu'un agent économique importe, ses
préférences sont attirées par la qualité
d'intrinsèque et d'extrinsèque des produits étrangers. La
qualité tient dans la plupart de temps aussi bien aux emballages qu'aux
produits eux - mêmes.
Dans beaucoup des pays, on arrive à cet objectif par le
truchement du contrôle de qualité à l'embarquement ou au
débarquement ainsi qu'à l'inspection et au contrôle du
respect de normes internationales.
I.3. AU PLAN DE LA PROMOTION DES
ECHANGES ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Beaucoup d'auteurs dont PAUL KHUMMAN, KINDERLEBER et LINDERT,
reviennent et insistent sur le rôle des importations dans la promotion
des échanges et du développement économique des
Nations.
En effet, les imports permettent à un pays d'acheter
à l'étranger une variété des produits pour la
consommation finale, consommation intermédiaire et pour la production
des autres biens.
Ce sont les biens de consommation intermédiaire et ceux
de production qui ont un impact sur l'efficacité le niveau des
échanges et du développement économique.
I.4. AU PLAN MOBILISATION DES
RECETTES
Grâce aux importations, un pays mobilise
énormément des recettes pour son développement
économique.
A cet effet, il fait lever sur les impôts les droits et
taxes à l'entrée qui peuvent être les droits de douane, les
impôts sur le chiffre d'affaire et autres droits administratifs.
Cependant, la recherche des recettes de plus en plus
importantes par le moyen de haut taux de droit d'entrée à la
réputation de représenter un frein à la mobilisation de
recettes publiques.
SECTION II : EVOLUTION DES
IMPOTS DES CHINCHARDS
(de 2005 à 2008)
Cette section présente l'évolution en
quantité et valeur des impôts de chinchards d'une année
à une autre entre 2005 et 2008. Elle analyse également
l'importance des importations de chinchards dans le total importé.
II.1. PRESENTATION DES
STATISTIQUES D'IMPORTATION D'ANNEE EN ANNEE.
II.1.1. Situation des importations
de chinchards en 2005
En 2005, les importations de chinchards en République
Démocratique du Congo ont été de 34.800 Tonnes pour les
quantités importées et de 2.177.947 $ en valeur CIF.
Comparativement au total de denrée alimentaire importée, la part
des imports de chinchards a été de 57 et 51 % respectivement en
terme de quantité et de valeur CIF libellé en $. Ce qui revient
à dire que le Congo Kinshasa a importé plus de chinchards dans le
total de denrée alimentaire en provenance de l'extérieur.
Le tableau ci - dessous nous donne quelques éclairages
sur nos commentaires.
Tableau 1 : Importations de chinchards en
2005
Désignation des produits
|
Quantités
|
Valeurs
|
En Kg
|
Parts %
|
En dollars US
|
Parts %
|
Chinchards
Autres produits
|
34.801.575
26.636.767
|
57
43
|
23.177.947
22.080.808
|
51
49
|
Total
|
61.438.342
|
100
|
45.258.755
|
100
|
Source : nous-mêmes, à partir des
données nous fournies par la Direction comptable de l'ORGAMAN
II.2. SITUATION DES IMPORTATIONS
DE CHINCHARDS EN 2006
La situation des importations de chinchards a
présenté une tendance défavorable en 2006 aussi bien en
quantité qu'en valeur.
Le tableau ci - dessous montre que ces importations ont
chuté en 2006 passant de 34.801.519 $ à 29.120.970 Kg et de
23.177.947 à 17.785.519 $ par rapport à la situation de 2005.
Comparativement à l'évolution des autres
produits alimentaires, la tendance a été plus ou moins favorable
en 2006.
Pour les quantités, les importations des autres
produits alimentaires sont passées de 26.636.767 à 31.772.030 Kg
soit une augmentation de 5.135.236 Kg. En valeur, nous avons observé la
même tendance pour ce groupe de produits ; leurs exportations,
passant de 22.080.808 à 29.739.829 $US, ce qui équivaut à
une hausse de l'ordre de 7.659.021 $US.
Tableau 2 : Importation de chinchards en 2006
Désignation des produits
|
Quantités
|
Valeurs
|
En Kg
|
Parts %
|
En dollars US
|
Parts %
|
Chinchards
Autres produits
|
29.120.970
31.772.029
|
48
52
|
17.785.519
29.739.828
|
37
63
|
Total
|
60.892.998
|
100
|
73.130.385
|
100
|
Source : : Nous-mêmes, à partir des
données communiquées par la Direction comptable de
l'ORGAMAN
II.2.1. Situation des importations
de chinchards en 2007
Nous avons constaté une légère reprise en
2007 par rapport à l'année précédente.
En effet, les importations de chinchards en quantité
pour cette année ont enregistré une amélioration de
l'ordre de 2.329.677 Kg car elles sont passées de 29.120.970 à
31.450.647 Kg entre 2006 et 2007. Si l'évolution en quantité
s'est montrée positive, elle l'a été également en
termes de valeur.
En valeur, ces imports sont passés de 17.785.519
à 19.386.215 $ soit un accroissement de l'ordre de 1.600.696 $US.
Par ailleurs, la même tendance a été
observée du côté des autres produits alimentaires dont les
quantités importées sont passées entre 2006 et 2007 de
31.772.030 à 34.313.790 Kg et dont la valeur CIF s'est située
à 32.739.133 $US en 2007 contre 29.739.829 $US en 2006.
Tableau 3 : Importation de chinchards en 2007
Désignation des produits
|
Quantités
|
Valeurs
|
En Kg
|
Parts %
|
En dollars US
|
Parts %
|
Chinchards
Autres produits
|
31.450.647
34.313.790
|
48
52
|
19.386.215
32.739.133
|
38
62
|
Total
|
61.764.437
|
100
|
51.525.348
|
100
|
Source : Nous-mêmes, à partir des
données communiquées par la Direction comptable de
l'ORGAMAN
II.2.2. Situation des importations
de chinchards en 2008
La tendance amorcée en 2007 s'est poursuivie en 2008.
Donc, en terme de quantités, les imports de chinchards sont
passés de 31.450.647 à 33.966.698 Kgs et celles des autres
produits alimentaires de 34.313.790 à 37.058.893 Kgs soit respectivement
un accroissement de 2.516.051 et 2.745.103 Kgs.
D'autre part, les imports en valeur CIF se sont
comportés favorablement en 2008. Pour les chinchards, la valeur CIF est
passée de 19.386.215 à 21.130.947 $US pendant que celles des
autres produits alimentaires s'est située à 31.031.645 $US contre
32.739.133 $US en 2007.
Le tableau ci -dessous donne quelques détails sur la
situation des imports de chinchards et des autres produits alimentaires en
2008.
Tableau 4 : Importation de chinchards en 2008
Désignation des produits
|
Quantités
|
Valeurs
|
En Kg
|
Parts %
|
En dollars US
|
Parts %
|
Chinchards
Autres produits
|
33.966.698
37.058.893
|
48
52
|
21.130.974
35.031.654
|
38
62
|
Total
|
71.025.591
|
100
|
56.162.623
|
100
|
Source : Nous-mêmes, à partir
des données communiquées par la Direction comptable de
l'ORGAMAN
II.2. PRESENTATION COMPARATIVE DE
L'EVOLUTION DES IMPORTATION
II.2.1. En terme des
quantités
Comme le montre le tableau ci - dessous, le trend des
importations de chinchards a été à la baisse
comparativement à l'année 2005 considérée par nous
comme année de base avec indice 100.
Globalement, le niveau de 2005 reste le plus
élevé de toute la période d'étude et celui de 2006
le plus faible de la période soit respectivement en termes d'indice 100
et 84.
Par contre, nous avons observé une tendance
générale contraire pour le cas des autres produits
alimentaires ; le trend pour ces groupes de produits a été
à la hausse, les niveaux de 2005 et de 2006 étaient les plus
faibles pendant que celui de 2008 est considéré comme le plus
fort.
Tableau 5 : Evolution des accroissements des
importations /Quantité (indice 100=2005)
Désignation des produits
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Qté
|
indice
|
Qté
|
Indic
|
Qté
|
Indi
|
Qté
|
Indi
|
Chinchards
Autres produits
|
34.801.574
26.636.767
|
100
100
|
29.120.970
31.772.030
|
84
119
|
31.450.647
34.313.790
|
90
129
|
33.966.698
37.058.893
|
98
138
|
Total
|
61.438.342
|
100
|
60.893.000
|
99
|
65.764.437
|
107
|
71.025.591
|
116
|
Source : Nous - mêmes, à partir des
tableaux 1, 2, 3 et 4.
Pour mieux suivre et comprendre cette évolution, nous
reprenons ci - dessous le graphique y afférant.

Source : De nous - mêmes à partir des
données statistiques du tableau 5
II.2.2. En terme de valeur
d'importation (CIF)
Comme pour les quantités, la situation de
l'évolution des valeurs des imports de circulants a été
globalement défavorable de l'indice 100 en 2005, ces importations sont
passées à l'indice 91 en 2008. L'indice le plus faible pour les
imports de chinchards a été réalisé en 2006.
Par contre, l'évolution des importations des autres
produits s'est montrée particulièrement favorable durant toutes
les périodes de l'étude. D'une année à l'autre,
nous avons observé l'amélioration des indices, lesquels sont
passés de 100 en 2005, le niveau le plus faible, à 124 en 2008,
le niveau le plus fort de la période.
Tableau 6 : Evolution des accroissements des
importations en valeur CIF (indice 100=2005)
Désignation des produits
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Valeur CIF
|
indice
|
Valeur CIF
|
Indic
|
Valeur CIF
|
Indi
|
Valeur CIF
|
Indi
|
Chinchards
Autres produits
|
23.177.947
22.080.808
|
100
100
|
17.785.519
29.739.829
|
77
135
|
19.386.215
32.739.133
|
84
148
|
21.130.974
35.031.654
|
91
159
|
Total
|
45.258.755
|
100
|
47.525.348
|
105
|
51.525.348
|
114
|
56.162.629
|
124
|
Source : Nous - mêmes, à partir des
données statistiques des tableaux 1, 2, 3 et 4.

Pour mieux comprendre et suivre cette évolution, nous
représentons ci - dessous le graphique y afférant.
Source : De nous - mêmes à partir des
données statistiques du tableau 6
SECTION III : RELATION ENTRE
DROITS DE DOUANE ET IMPORTATION DE CINCHARDS
La présente section essaie de trouver le rapport
pouvant exister entre l'évolution de droits de douane et celles des
importations de chinchards.
III.1. EVOLUTION DE DROITS DE
DOUANE
Tout au long de la période sous examen, le montant de
droits payés par l' ORGAMAN pour l'importation de chinchards est
allé croissant d'année en année.
En 2005, le montant de droits payés a
représenté 1.001.966 $US et en 2006, ce montant a atteint la
valeur de 1.481.107 $US, soit une augmentation de 48 % par rapport à
l'année de base, la tendance s'est poursuivie en 2007 avec une
augmentation de l'ordre de 107 % par rapport à l'année 2005. En
2008, la situation s'est davantage améliorée, le montant de
droits passant à 2.902.970 $US contre 1.001.967 $US en 2005. Cela a
représenté une amélioration d'environ 190 %.
Le tableau et le graphique ci - dessous nous donne davantage
d'éclairage sur l'évolution de montant de droits payés.
Tableau 7 : Evolution de droits de douane (en $US) de
2005 à 2008
Période
|
Montant en $US
|
Accroissement (indice)
|
2005
|
1.001.966, 67
|
100
|
2006
|
1.481.107,30
|
148
|
2007
|
2.073.549,80
|
207
|
2008
|
2.902.969,70
|
290
|
Source : Nous-mêmes à partir des
données statistiques nous fournies par la Direction comptable de
l'ORGAMAN

Pour mieux comprendre et suivre cette évolution, nous
représentons ci - dessous, le graphique y afférent.
Source : De nous - mêmes, à partir des
données du tableau 7
III.2. SENS DE L'EVOLUTION DE
DROITS DE DOUANE ET IMPORTATION DE CHINCHARDS
D'une manière générale, le droit de
douane peut influencer le niveau des échanges d'un pays notamment celui
des importations.
En République Démocratique du Congo, la
règlementation tarifaire 2003 a revu à la baisse de droit de
douane aussi bien qu'à l'importation qu'à l'exportation. Cette
option devait en principe induire de changement positif dans le volume des
importations dans notre pays.
Même si, dans ce travail nous n'avons pas calculé
l'élasticité ou la réactivité des importations par
rapport aux modifications du tarif douanier les tableaux et graphiques ci -
après nous aideront à partir des tendances de chiffres et de
courbes, d'apprécier le lien existant entre les imports de chinchards et
de droits de douane.
Au regard des données du tableau, le montant de doits
de douane n'ont cessé d'augmenter depuis 2005, l'année prise
comme référence. Entre cette année et 2008, le taux
d'accroissement à avoisiner 190 %. En d'autres termes, pour avoir le
niveau de 2008, il faudra multiplier environ par 3 la valeur CIF de 2005.
Par contre, lorsque nous observons le comportement des
importations de chinchards en prenant 2005 comme année de
référence, la situation n'est guère encourageante aussi
vraie que la tendance générale a été à la
baisse.
Si la valeur CIF en 2005 fut égale à 23.177.947
$US, elle a été de l'ordre de 21.130.974 $US en 2008. En terme
d'indice, nous sommes passés de 100 à 91 soit une contre
performance de 9 %.
Tableau 8 : Comportement de droits de douane et des
importations de chinchards en $US de 2005 en 2008
Désignation des produits
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Valeur CIF
|
indice
|
Valeur CIF
|
Indic
|
Valeur CIF
|
Indi
|
Valeur CIF
|
Indi
|
Cinchards
Autres produits
|
23.177.947
22.080.803
|
100
100
|
17.785.519
29.739.829
|
77
135
|
19.386.215
32.739.133
|
84
148
|
21.130.974
35.031.654
|
91
159
|
Total
|
45.258.755
|
100
|
47.525.348
|
105
|
51.525.348
|
114
|
56.162.629
|
124
|
Source : Nous - mêmes, à partir des
données statistiques nous fournies par la Direction comptable de
l'ORGAMAN.

Pour mieux comprendre et suivre cette relation, nous
représentons ci - dessous le graphique y afférent.
Source : Nous - mêmes, à partir des
données statistiques des tableaux 8.
En résumé, les droits de douane n'ont pas
beaucoup influencé le comportement de nos importations de
chinchards ; si tel n'était pas le cas, nous aurions
remarqué la même tendance aussi bien pour les importations que
pour les droits de douane.
CONCLUSION GENERALE
I. SYNTHESE DE L'ETUDE
L'étude concerne l'impact de droit de douane sur les
importations de chinchards par l'ORGAMAN de 2005 à 2008 et vient de
prouver avec chiffres à l'appui la nécessité de ce type
d'importation.
Ce commerce d'importation est d'une importance majeur pour
notre pays. D'abord au réga rd des avantages économiques et les
ressources importantes en devises réalisées. Ensuite, pour le
groupe au fait qu'il en a tiré une part de profit important pour lui.
II. PERSPECTIVES
D'AVENIR
Les importations de chinchards demeurent à ce jour une
activité très importante et une réalité vivante
pour le groupe ORGAMAN vue sa part de pourcentage par rapport aux importations
des autres produits alimentaires du groupe et une nécessité pour
la RDC dans la mesure où celle - ci n'a pas encore atteint les
résultats favorable à travers son programme d'auto suffisance
alimentaire ce que est parmi les cinq sentiers de la République.
C'est-à-dire que le Congo Kinshasa doit encore compter
sur les importations des produits alimentaires sur une période
temporelle encore plus longue.
III. RESULTATS OBTENUS
La présente étude a donné lieu aux
résultats ci - après :
· Du point de vue détail, la situation est
nuancée, les droits de douane n'ont cessé d'augmenter depuis 2005
prise comme l'année de référence. Entre 2005 et 2008, le
taux d'accroissement a avoisiné 190 %. En outre, pour avoir le niveau de
2008, il faudra multiplier par 3 la valeur CIF de 2005.
Par contre, en observant le comportement des importations de
chinchards en 2005, année de référence, la situation n'est
guère encourageante aussi vraie que la tendance générale a
été à la baisse.
Si la valeur CIF en 2005 fut égale à 23.177.947
$US, elle a été de 21.130.974 $US en 2008. En terme d'indice,
nous sommes passés de 100 à 91 soit une contre performance de 9
%.
En définitif, le droit de douane n'ont pas trop
influencé le comportement des importations de chinchards, au cas
contraire, nous avons remarqué la même tendance aussi bien pour
les importations que pour le droit de douane.
· Du point de vue économique, 25.911.370 kgs pour
l'ensemble des produits alimentaires importés par l'ORGAMAN en 4 ans de
notre étude et d'une valeur CIF de l'ordre de 200.472.379 $US et sur ce,
le montant de 7.459.592 $US qui avait été versé à
l'OFIDA en terme de droit de douane pour ces 4 années qui constitue un
profit pour le pays.
IV. SUGGESTIONS
Au vue de ce qui précède, et les
différentes sommes présente dans le développement de la
présente étude, nous suggérons que l'exécution
rapide de cinq chantiers de la République dans ce domaine de
l'autosuffisance alimentaire est d'une nécessité capitale en
réactivant d'abord les voies de communication interne afin de
réduire de manière assez courante cette dépendance
extérieure en matière des denrées alimentaires et
d'économiser ainsi les ressources en devises étrangères
qui depuis toujours présente une rareté extrême dans le
pays.
V. VOIES DE RECHERCHE
Nous avons réfléchi sur l'impact de droit de
douane et sur les importations d'origine alimentaire. D'autres chercheurs
avertis pourront nous compléter dans la présente étude ou
même aborder d'autres aspects du problème à l'importation
de chinchards ou des autres produits alimentaires. Parlons notamment du code
agricole (pour un niveau de taxes adapté au secteur agro pastoral).
VI. EPILOGUE
Les importations de l'ORGAMAN en ce qui concerne les
chinchards et d'autres produits alimentaires ont comme une évolution
ascendante de 2005 à 2008 en termes de tonnages et de valeur.
En ce titre, nous dirons que commencer sans terminer, c'est
très sombre. Cependant, cette dépendance au plan alimentaire aura
tendance à se perpétuer tant que les cinq chantiers en cours en
ce domaine ou d'indépendance de ventre ne seront pas
réalisés avec succès et dans les meilleurs
délais.
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE
I. OUVRAGES
1. EMILE BOUVIER, Les rouages de l'économie,
Guerin Editeur, Montréal, 1975 ;
2. LOUIS CHALOURS et GEORGES BOLLY, Economie commerciale et
comptabilité, Vander Linden, Bruxelles, 1970 ;
3. ROGER COSTE et ANDRE PARTAL, Les ABC de
l'économie, Ed. Fernand Nathan, Paris, 1971 ;
4. NGUYEN CHANH TAUR et ALII, Lexique de droits des
affaires zaïroises, Faculté de Droit, UNAZA, Campus de
Kinshasa, 1972 ;
5. ALEXI TAMBWE MWAMBA, Droit douanier zaïrois,
Presse Universitaire du Zaïre, Kinshasa, 1996 ;
II. REVUES, RAPPORTS ET AUTRES PUBLICATIONS
1. ORGAMAN, Direction financière et Direction
comptable ;
2. BARHALENGEHWA KAFIRA BRIGITTE, Importance économique
du commerce d'importation des denrées alimentaires, ISIPA, 2005 -
2006
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE..............................................................................................i
DEDICACE...............................................................................................ii
AVANT -
PROPOS....................................................................................iii
LISTE DES PRINCIPAUX
ACRONYMES................................................... .iv
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE
2
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
3
0.5. DIFFICULTES RENCONTREES
4
0.6. SOMMAIRE DE L'ETUDE
4
CHAPITRE I : FONDEMENT THEORIQUE DES ECHANGES
EXTERIEURS
6
1.1. PRINCIPALES THEORIES DU COMMERCE EXTERIEUR
6
1.1.1. Les doctrines mercantilistes
6
1.1.2. La théorie classique de
l'échange international
7
1.1.3. La nouvelle théorie du commerce
international
8
1.2. VERIFICATION DU GAIN DE L'ECHANGE
8
1.3. PROBLEMES DES ECHANGES COMMERCIAUX
10
1.3.1. Le sous - développement
10
1.3.1.1. L'aide publique au
développement
11
1.3.1.2. Coopération commerciale pour le
développement
12
1.3.1.3. L'instabilité du marché des
produits de base ()
12
1.3.2. Nécessité de stabilisation
des prix et des recettes d'exportation
13
1.4. TENTATIVES D'ORGANISATIONS DES ECHANGES
COMMERCIAUX
14
1.4.1. Domaine de mutations
15
1.4.1.1. Le principe de l'égalité de
traitement entre Etats
15
1.4.1.2. Abandon du droit de douane comme mesure de
protection
15
1.5. CONTRIBUTION DE L'ONU AU DEVELOPPEMENT DU
SYSTEME COMMERCIAL MULTILATERAL
17
1.5.1. La société des Nations
17
1.5.2. Le Conseil économique et social
17
CHAPITRE II INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE
COMMERCIALE INTERNATIONALE
20
2.1. INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS
20
2.1.1. La Banque mondiale
20
2.1.2. Le fonds Monétaire Internationale
(FMI)
22
2.1.3. Organisation international du commerce
(OIC)
25
2.2. ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
« OMC »
26
2.3. CONFERENCE DES NATIONS UNIES POUR LE COMMERCE
ET LE DEVELOPPEMENT « CNUCED »
27
2.3.1. Programme pour les produits de base
28
2.3.2. Le fonds commun
30
2.3.3. Les actions de la CNUCED
32
CHAPITRE III GENERALITES SUR LA DOUANE
35
SECTION I MISSION, ORGANISATION ET MOYEN DE LA
DOUANE
35
I.1. MISSIONS DE LA DOUANE
35
I.1.1. La mission fiscale
35
I.1.2. La mission économique de la
Douane
37
I.2. ORGANISATION ET MOYENS DE LA DOUANE
39
I.2.1. L'organisation des services douaniers
39
I.2.2. Pouvoirs de la Douane
40
SECTION II REGIME DOUANIER
41
II.1. PRINCIPES DE TAXATION
41
II.1.1. Formes des droits de douane
41
II.1.2. Techniques douanières
42
II.1.3. Méthodes de fixation du montant de
droit de douane
44
II.2. ESPECES TARIFAIRES
45
II.2.1. Considérations
générales
45
II.2.2. Nomenclature du système
harmonisé
46
CHAPITRE IV : PRESENTATION DE L'ENVIRONNEMENT
INSTITUTIONNEL
49
SECTION I : OFFICE DE DOUANE ET ACCISES
(OFIDA)
49
I.1. HISTORIQUE, TUTELLE ET MISSIONS
49
I.1.1. Historique
49
I.1.2. Tutelle et Missions de l'OFIDA
50
I.2. REGIME DOUANIER CONGOLAIS
54
I.2.1. Droit de douane
54
I.2.2. Droits de consommation et d'accises
55
I.2.3. Impôt sur les chiffres d'affaire
(ICA)
56
I.2.3.1. ICA à l'importation
56
I.2.3.2. ICA à l'intérieur
57
SECTION II PRESENTATION ET ORGANISATION
ADMINISTRATIVE DU GROUPE ORGAMAN
58
2.1. HISTORIQUE
58
2.2. FORME JURIDIQUE
59
2.3. OBJET SOCIAL
59
2.4. LES ENTREPRISES DU GROUPE ORGAMAN
60
2.5. CADRE D'ORGANISATION ADMINISTRATIVE
61
2.5.1. Haute direction
61
2.5.2. Direction générale
61
2.5.3. Représentation du groupe ORGAMAN en
provinces
67
2.6. SECTEURS D'INTERVENTION DU GROUPE ORGAMAN
67
CHAPITRE V IMPACT DE DROIT D'ENTREE SUR LES
IMPORTATIONS DE CHINCHARDS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
68
SECTION I IMPORTANCE ECONOMIQUE DES
IMPORTATIONS
68
I.1. AU PLAN D'INSUFFISANCE CONSTATEE
68
I.2. AU PLAN D'AMELIORATION DE LA QUALITE
69
I.3. AU PLAN DE LA PROMOTION DES ECHANGES ET DU
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
69
I.4. AU PLAN MOBILISATION DES RECETTES
69
SECTION II : EVOLUTION DES IMPOTS DES
CHINCHARDS
70
(de 2005 à 2008)
70
II.1. PRESENTATION DES STATISTIQUES D'IMPORTATION
D'ANNEE EN ANNEE.
70
II.1.1. Situation des importations de chinchards en
2005
70
II.2. SITUATION DES IMPORTATIONS DE CHINCHARDS EN
2006
71
II.2.1. Situation des importations de chinchards en
2007
71
II.2.2. Situation des importations de chinchards en
2008
72
II.2. PRESENTATION COMPARATIVE DE L'EVOLUTION DES
IMPORTATION
73
II.2.1. En terme des quantités
73
II.2.2. En terme de valeur d'importation (CIF)
74
SECTION III : RELATION ENTRE DROITS DE DOUANE
ET IMPORTATION DE CINCHARDS
75
III.1. EVOLUTION DE DROITS DE DOUANE
75
III.2. SENS DE L'EVOLUTION DE DROITS DE DOUANE ET
IMPORTATION DE CHINCHARDS
76
CONCLUSION GENERALE
79
I. SYNTHESE DE L'ETUDE
79
II. PERSPECTIVES D'AVENIR
79
III. RESULTATS OBTENUS
79
IV. SUGGESTIONS
80
V. VOIES DE RECHERCHE
80
VI. EPILOGUE
81
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE
82
TABLE DES MATIERES
83
* 1 CEPEDE et LENGELE,
Economie alimentaire du globe, Essai d'interprétation, Librairie
MEDISIS, Paris 1953, Page 48
* 2 LOKOTA, Géographie
économique de la RDC, notes de cours pré licence/Faculté
de l'Economie UNIKIN 1998-1999, Page 4
* 3 MENDE, La faim et paix
* 4 CHARLES GILES, Histoire des
doctrines économiques, Page 16
* 5 B. BURGENMIER, Analyse et
politique, Page 365
* 6 Idem, Page 370
* 7 Michel Norro,
Politique économique internationale, Louvain, CIDCO, 1984, Page
6
* 8 MOGAMBO , Organisation et
financement de commerce international, Cours inédit
1ère licence Cces ext., ISIPA, 2006 - 2007
* 9 JACQUES NUSBAUMER,
L'enjeu du dialogue Nord - Sud, Paris, Page 20
* 10 MICHEL NORRO, Op cit, Page
6
* 11 Secrétariat de
l'OMC, Comprend l'OMC, Septembre 2003, Page 19
* 12 MAGAMBO, Cours
d'organisation et financement du commerce international, LICE, ISIPA, 2006 -
2007
* 13 BELTRAME (P), La
fiscalité en France, Paris, Hachette, 1993, P. 103
* 14 Idem, P. 103
* 15 COZIAN (MAURICE),
Précis de fiscalité des entreprises, LITEC, Paris 1993, p.
5
* 16 DE ROCCA (F) et ROUGIE
(J-M), Précontentieux fiscal, Eyrolles, Paris, 1992, P.8
* 17 Idem, P. 9
* 18 BELTRAM (P), Op cit, P.
103
* 19 KASONGO MUKONZO,
Editorial de l'Administrateur Délégué
Général de l'OFIDA, In Revue des Douanes congolaises,
N° 002, 2003.
* 20 ROGER COSTE et ANDRE
POUTAL,
|