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L'impact religieux et socio-économique de l'épiscopat de monseigneur Paul Etoga sur le développement de la mission catholique de Nlong de 1995 a 1987

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par Joseph Hervé NGAH EKANI
Université Yaounde I - DIPES II 2007
  

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A. Les oeuvres sociales

Les premières réalisations des missionnaires à Nlong ont une connotation sociale. En effet, dès leur arrivée, les missionnaires se lancèrent dans la construction d'une école primaire et d'un dispensaire.

1. L'école primaire catholique de Nlong

L'école primaire catholique de Nlong a commencé à fonctionner de manière timide. Il a fallu attendre l'arrivée des Soeurs de la congrégation du Très Saint Sauveur en 1936 pour voir cette école atteindre sa maturité.

15 AMCN, Rapport annuel de la Mission Catholique de Nlong 1954/1955.

16 ANY, APA 10384/J Rapport au gouverneur Marchand sur l'oeuvre des missionnaires catholiques du vicariat au Cameroun, 3 Septembre 1926.

17 AMCN, Rapport annuel de la Mission Catholique de Nlong 1932.

a. Les débuts de l'école à Nlong

L'école commence à Nlong en 1924 avec l'arrivée de Protais Balla18. Les cours avaient lieu en plein air. On avait au début deux sections. La première était réservée aux nouveaux et la deuxième aux anciens.

En 1925, trois classes furent construites ; on comptait trente élèves, tous de sexe masculin19. C'est aussi pendant cette année que les autres moniteurs20 sont venus de Yaoundé pour compléter l'effectif des maîtres d'école de Nlong.

L'école à demi cycle s'arrêtait à ses débuts jusqu'au cours élémentaire deux. Les élèves admis au cours moyen un devaient aller continuer à Mvolyé, qui avait un cycle complet.

Selon Gabriel Tsanga21, ancien élève de l'école de Nlong, en section un, c'était la méthode globale qui était appliquée. Les phrases et les mots étaient écrits en français puis traduits en Ewondo. L'élève les récitait sans même parfois les déchiffrer. En section deux, l'élève apprenait franchement à lire en français avec la méthode syllabique, la progression des classes était très lente. Par manque d'enseignants qualifiés, les enfants étaient obligés de quitter Nlong pour aller continuer les classes supérieures c'est-à-dire les cours moyen un et deux à Mvolyé.

b. L'école primaire catholique à cycle complet

L'ouverture d'une école à cycle complet à Nlong coïncidait avec l'arrivée d'une vague de Soeurs religieuses en 1936. L'une d'elles, soeur Elisabeth était chargée de l'éducation. L'école fut ainsi divisée en deux : d'un côté l'école St. Pierre et Paul pour les garçons et de l'autre côté l'école Sainte Odile pour les filles. Ces écoles étaient organisées de la même manière : les cours enfantins

18 Protais Balla fait partie du premier groupe des moniteurs indigènes formés à Mvolyé. Il est le père de l'ancien Evêque de Bafia Monseigneur Athanase Balla.

19 Les parents ne trouvaient pas nécessaire d'envoyer leurs filles à l'école. Ces dernières étaient destinées pour le mariage.

20 Les autres moniteurs étaient : Damien Essono, Pierre Tsanga Sylvestre Mani, Etienne Ntila, Pierre Pe .

21 Gabriel Tsanga, 86 ans, Technicien agricole, Nlong le 6 Décembre 2007.

ensuite, les cours préparatoires I et II et les cours élémentaires I et II enfin, les cours moyens I et II.

L'existence d'une école à cycle complet permettait aux enfants de rester sur place. Ceci fit augmenter le nombre d'élèves à Nlong. Ces élèves venaient de Nkol Nkumu, de Mva'a, de Bot-Makak, d'Oveng ... C'est à cette période aussi que certains enseignants commençaient à recevoir une formation embryonnaire à Nlong. Ainsi, chaque mois, une journée était consacrée à la pédagogie pour permettre aux enseignants qui parfois n'avaient pas un bon niveau (cours moyen), d'acquérir des méthodes d'enseignement.

Pour Joseph Ebodé22, ancien élève de l'école St. Pierre et Paul de Nlong à cycle complet, l'évolution des programmes était graduelle. Au cours élémentaire

I et II, on avait la grammaire et la science. Au cours moyen I et II, s'ajoutaient l'histoire, la géographie de France et l'élocution pour préparer les élèves à la rédaction. Le catéchisme quant à lui était obligatoire dans toutes les classes.

En 1945, l'école à cycle complet de Nlong a présenté ses cinq premiers candidats au C.E.P.E. Trois furent reçus. Ces lauréats de Nlong étaient : Augustin Dzou, Léon Amougui et Dieudonné Tsanga23.

En 1955, l'école de Nlong se présentait comme un cadre éducatif de formation intellectuelle et morale des jeunes de la Mission et d'ailleurs.

2. Le dispensaire de Nlong

Au départ, c'est le Père Richard qui gérait une petite infirmerie au service de la population. Mais, avec l'arrivée des soeurs de la congrégation du très Saint Sauveur en 193624, un dispensaire fut construit avec l'aide de la fondation Ad lucem installée à Efok. Cette action au départ, n'était pas appréciée des populations qui étaient attachées à la médecine traditionnelle. Pour elles, celle-

22 Joseph Ebodé, 68 ans, Technicien de génie civil retraité, Nlong le 7 Décembre 2007.

23 AMCN, Rapport annuel de la Mission Catholique de Nlong 1945/1946.

24 AMCN, Rapport annuel de la Mission Catholique de Nlong 1936 /1937.

là guérissait toutes les maladies. Cependant, la persistance de certaines épidémies telles le paludisme, la coqueluche, la variole, la maladie du sommeil, résistaient à la pharmacopée traditionnelle. Cela les amenait à aller au dispensaire et, ceux qui y allaient recouvraient rapidement la santé.

Les soeurs avec leur équipe organisaient des campagnes de vaccination dans toute la zone d'apostolat de Nlong. Ces campagnes servaient en même temps de séances d'éducation sanitaire.

Le dispensaire de Nlong était réputé par son accueil, ses soins presque gratuits et surtout, les soeurs avaient l'art de guérir. On disait qu'elles avaient les « mains fraîches ». En 1955, le dispensaire de Nlong soignait en moyenne 3 500 malades par an25.

B. Les oeuvres religieuses et pastorales

Les réalisations à caractère religieux et pastoral cadraient avec la mission première des missionnaires. Ainsi, plusieurs constructions ont été faites à savoir : le sixa, le petit séminaire, l'église, l'imprimerie, les postes catéchistes, etc.

1. Le sixa de Nlong

Le premier sixa de Nlong fut construit en 1924 par Joseph Zoa à côté de la résidence du chef Tsanga Manga II avant même que le Père Chalifoux n'arrive.

Les sixa ou maisons des fiancés furent initiés par les Pères Pallotins26 au Cameroun dans le but de préserver la famille de l'émiettement27.

Voici le programme journalier du sixa que Anasthasie Ngo Logo28, maîtresse de sixa en Nlong en 1940 nous donne : les filles et les femmes pendant six mois environ, recevaient trois fois chaque jour l'instruction

25 AMCN, Rapports annuels de la Mission Catholique de Nlong de 1945 à 1955.

26 La congrégation des Pères Pallotins est la première congrégation de l'Eglise Catholique à arriver au Cameroun en 1890.Cf. J. criaud, Ils ont planté l'Eglise au Cameroun, les pallotins 1880-1915, Yaoundé, IMA, 1989 p.88.

27 R. Dussercle, Du kilimanjaro au Cameroun, monseigneur F.X. Vogt 1870-1943, Paris, La colombe, 1957. pp.30-31.

28 Ngo logo cité par M.J.G. Owona, « La Mission Catholique de Nlong », p.95.

religieuse ; on les habituait petit à petit aux usages de la vie chrétienne : A cinq heures et demi, elles assistaient à la messe du matin. Après la répartition des différentes taches, elles allaient aux champs puis, elles se reposaient à midi. A treize heures elles priaient et rentraient aux champs à treize heures trente. De retour au sixa à seize heures, elles effectuaient la prière du soir à dix-sept heures et se distrayaient jusqu'au coucher. En 1955, le sixa de Nlong ci-après restait utile à la future mariée pour l'éducation qu'elle recevait.

Photo N°3 : Sixa de Nlong

Source : Cliché J.H. Ngah Ekani, Nlong le 7 Décembre 2007.

2. Le Petit séminaire et l'église Saint Pierre Claver de Nlong

Le petit séminaire n'avait duré qu'un an à Nlong. En effet, il fut transféré

en 1928 de Yaoundé à Nlong. Cette institution était dirigée par le Père Richard. Paul Etoga faisait parti des élèves. En 1929 le petit séminaire a été transféré à Akono.

L'église St. Pierre Claver de Nlong a été construite en matériaux locaux en 1926 par le chef catéchiste Joseph Zoa. C'est en 1933 qu'elle fut construite

en matériaux durables par le Père Richard qui termina les constructions entamées par le Père Chalifoux29 comme le montre la photo ci-dessous :

Photo N°4 : Eglise St.Pierre Claver de Nlong

Source : Cliché J. H. Ngah Ekani, N long le 7 Décembre 2007

L'église St. Pierre Claver était un lieu de rassemblement dominical pour les fidèles qui venaient suivre l'homélie et participer à l'eucharistie. A côté de cette église, il y avait trois chapelles centrales et trente deux chapelles ordinaires réparties dans différents villages que comptait Nlong en 1955.

L. J 'imprimerie de Nlong

L'imprimerie du vicariat apostolique de Yaoundé s'installe à Nlong en

1935 sous la direction de Père Gaschy. On y imprima un bulletin en langue
Ewondo appelé « Nlep Bekristen »30 pour les indigènes du Cameroun

29 Entretien avec l' Abbé Nzié Théodore Léandre.

30 « Nleb bekriten » signifie guide ou conseiller des chrétiens. Ce journal est l'aboutissement d'un désir mûri depuis de longues dates par la Mission Catholique. Cf. E. Mbida «Les langues locales et l'évangélisation des

33 comprenant cette langue. Ce bulletin paraissait tous les deux mois et était tiré à plus de six milles exemplaires31. Les travaux d'impression étaient exécutés par les Frères et Novices indigènes de la congrégation des Frères de Saint Joseph.

En 1955 l'imprimerie fonctionnait au ralenti ; il était question de la transférer à Yaoundé. Pour quel motif ? (cf. infra chapitre IV)

4. Les postes de catéchiste

En 1955, les postes de catéchiste étaient repartis en secteurs (Ewondo,

Eton, et Bassa) comme le montre le tableau ci-dessous :

Tableau N°2 : Répartition des chefs catéchistes de la mission catholique de Nlong en 1955

SECTEURS

CHEF CATECHISTE

POSTE CENTRAL CORRESPONDANT

Ewondo

Michel Nama

Nkadip Tikon Ebeba Nkolmewut

Eton

Jean Ndzana

Lobo, Kudi, Akak Megueg, Nkong, Messa

Bassa

Henri Nemi

Nkeng Likok, Madoumba

Chef des chefs catéchistes: Joseph Zoa

Source: Archive de la mission catholique de Nlong en 1955.

En somme, la mission catholique de Nlong32 appartenait à l'archidiocèse de Yaoundé en 1955. Elle était limitée au nord par les missions de Nkol Nkumu et de Mva'a. A l'est par la mission d'Oveng et au sud par la mission d'Otélé. Elle était également limitée à l'ouest par les missions de Matomb et de Bot- Makak appartenant au diocèse de Douala. C'est dans cette configuration que la mission catholique de Nlong connaîtra le sacre d'un de ses fils, Mgr. Paul Etoga, comme premier évêque du Cameroun33 le 30 Novembre 1955.

populations du sud Cameroun : le cas de l'Ewondo chez les Catholiques 1901-1960» Mémoire DIPES II, ENS, 1999, p.71.

31 AMCN, Rapport annuel de la Mission Catholique de Nlong 1936/1967, p.3

32 La Mission Catholique de Nlong appartient depuis Décembre 1987 au diocèse d'Obala.

33 J.V. Slageren, Histoire de l'Eglise en Afrique, Yaoundé, Clé, 1969, p. 144.

CHAPITRE III. MONSEIGNEUR PAUL ETOGA : PRELAT
ORIGINAIRE DE NLONG

En 1955, au moment où l'Abbé Paul Etoga est nommé évêque, le Cameroun ne compte qu'une centaine de prêtres1. Ceux ci ne constituent pas un groupe organisé. Ils ne peuvent donc pas en tant que tel entretenir des relations avec les autorités coloniales, rôle dévolu à leurs évêques, tous blancs2. C'est pourquoi la présence d'un évêque noir dérange aussi bien le missionnaire européen que l'administrateur colonial. Le prélat sera ainsi méprisé et marginalisé par le clergé européen au début de son épiscopat3. L'histoire de Mgr. Paul Etoga ci-après peut se résumer en cinq parties : sa naissance et son enfance, sa vie d'écolier, sa vie missionnaire, son ministère épiscopal et les rapports qu'il entretenait avec les populations de Nlong.

Photo N°5 : Mgr. Paul Etoga

Source : P.Etoga, Mon autobiographie, p.1.

1 L. Ngongo, Histoire des forces religieuses au Cameroun, Paris, Karthala, 1982 p. 44.

2 Tous les évêques du Cameroun étaient de nationalité française à l'exception de l'évêque de l'Est qui était Hollandais.

3 E. Abessolo «L'épiscopat de Mgr. Paul Etoga : 1955-1987», p.27.

I. DE L'ENFANCE AU MINISTERE SACERDOTAL

Le document de base qui nous permet de restituer l'enfance et le ministère sacerdotal de Paul Etoga provient du personnage lui même4.

A. L'enfance

Nul ne maîtrise avec exactitude l'année ou le mois de naissance5 du nommé Etoga Nama Kunu, fils de Nama Ntsama et de Kunu. Il serait né vers 1911 à Nkolmewut6, un village « païen »7.

Dès l'âge de l'adolescence, Etoga est initié aux pratiques du rite so. Les traces de tatouages restées visibles sur son visage en sont des illustrations patentes. Il aurait bien voulu être chasseur et fonder une famille stable. Il a même été formé par son frère consanguin Okala Ndzié pour le travail des champs et initié aux divers fétiches de la chasse. Mais son destin connaît une évolution imprévisible à partir de 1919 avec l'instauration des corvées par les Français. Etoga Nama Kunu n'échappait pas à ces corvées8. C'est d'ailleurs au cours d'une d'entre elles, que sa mère fatiguée et désespérée de voir son enfant violenté, le somma d'aller « chercher l'école à Mvolyé »9.

B. Le parcours scolaire

L'aventure scolaire de l'enfant de Nlong commence donc en 1923 avec son entrée à l'école de la mission catholique de Mvolyé. Cette école fut fondée en 1901 par Mgr. Vieter. Inscrit pour fuir la violence des policiers, Etoga ne sera pas au bout de ses peines. Le jour même de son entrée à l'école, le moniteur battit tous les enfants comme le déclare Mgr. P. Etoga : « même nous qui

4 Cet ouvrage est intitulé Mon autobiographie.

5 P.Etoga, Mon autobiographie, p.7. Lorsque Paul Etoga voit le jour l'Acte civil n'existait pas encore au Cameroun.

6 Nkolmewut est l'un des villages de la Mission Catholique de Nlong jusqu'en 1987.

7 Lorsque Paul Etoga naît, personne n'est converti au christianisme dans son village. Son père meurt païen et monogame ; ce que l'évêque appella « bon chrétien ».

8 P. Etoga, Mon autobiographie p.8.

9 Ibid. p.9.

entrions pour la première fois, pour quel motif ? Mystère »10. Son compagnon d'inscription Essomba Ngozolo démissionna à la suite de cet incident.

Comme tous les enfants de cette période à Mvolyé, Etoga connaît la faim, la brimade et les abus de tout genre dans les familles d'adoption11 et à l'école. Néanmoins le 20 Janvier 1924, Etoga Nama Kunu est baptisé par le Père François Pichon12. Il reçoit alors le prénom Paul. A la fin de ses études primaires, Paul Etoga exprima à Monseigneur François xavier Vogt son désir d'entrer au séminaire. Ce dernier l'exhaussa. Etoga relate la scène en ces termes dans Mon autobiographie :

J'exprimai donc mon désir d'entrer au séminaire à Monseigneur Vogt. L'évêque, sautant de joie m'écrivit un billet que je présentai au Père Richard, alors directeur du petit séminaire. Je fus admis13.

Entre temps le séminaire avait été transféré à Nlong (mission d'origine de Paul Etoga) en 1928 puis, à Akono à 34 Kilomètres de Yaoundé en 1929. Paul Etoga passa donc de Mvolyé à Nlong et de Nlong à Akono. En 1931, il entra au grand séminaire. Il connut les influences des Pères Spiritains et Bénédictins, la faim, la malnutrition et autres embêtements14. Au bout de deux ans d'études, Paul Etoga est envoyé en « épreuve » à Edéa par les pères Spiritains. En 1938, il passe une autre « épreuve » à Mvolyé, où il dirige le petit séminaire qui comptait alors 35 élèves parmi lesquels Jean Zoa15.

Le 19 Septembre 1939, il est ordonné prêtre avec cinq autres grands séminaristes16 par Mgr. René Graffin17, coadjuteur de Monseigneur Vogt à Mvolyé. Sa promotion a pour devise nos vero orationi et ministerio verbi

10 Etoga, p.9.

11 Son frère Albert Okola le confia à plusieurs familles notamment les familles Belibi,Ambani, etc.

12 Le père François Pichon arrive au Cameroun en 1924. Il est français et appartient à la congrégation du Saint Esprit.

13 Etoga, p.11.

14 Ibid p.12.

15 Monseigneur Jean Zoa fut curé de Mokolo (Yaoundé), directeur des oeuvres catholiques ; premier archevêque camerounais en 1961 et mourut en Mars 1998.

16 Les cinq séminaristes étaient : Benoit Ndjiki, Mathias Kuma, Frédéric Etoundi, Jean Edzoa, Michel Bindzi.

17 Monseigneur Graffin arrive au Cameroun le 25 Septembre 1926. Sacré évêque en 1931, il devient coadjuteur de Mgr Vogt et premier archevêque du Cameroun en 1955.

instantes erimus c'est-à-dire « Quant à nous, nous restons assidus à la prière et au service de la parole ».

C. Son ministère sacerdotal

Le ministère sacerdotal se Paul Etoga commence en 1940 avec son affectation comme vicaire à la paroisse de Messamena18. Cette affectation s'avéra difficile à cause de l'inaccessibilité du poste (280 km à parcourir sans moyen de communication réel) et des conditions de travail. L'accueil que lui réserva le curé de nationalité canadienne ne fut pas des plus chaleureux. Paul Etoga qualifiait lui-même la période passée à Massamena de « trois années de souffrances »19.

En 1943, le jeune Abbé fut déplacé de Messamena à Yangben chez les Yambassa dans la région du Mbam où il est nommé curé. Lorsqu'il arrive le 4 Décembre, il trouve une Mission en fondation. En s'appuyant sur son génie et sa force de mobilisation, il s'active à organiser les populations en vue de la réalisation de sa mission portant sur la construction de la mission catholique de Yangben. A son départ de Yangben en 1955, il laisse comme bilan : une église de 48 m sur 16, un presbytère, un sixa et quatre écoles en matériaux définitif20.

En Janvier 1955, le Père Haman et l'Abbé Lecuyer vinrent remplacer les Abbés Christophe Mvogo et Paul Etoga à Yangben. Ils quittèrent Yangben le 5 Février 1955 pour Nkol Nkumu, mission catholique limitrophe de Nlong. A leur arrivée l'église de cette localité était en ruine. Ils entreprirent de réfectionner l'église malgré le refus de l'évêque mais avec l'aide des fidèles. C'est de ce chantier que le Saint siège l'enleva pour la charge épiscopale.

18 Le vicariat apostolique de Yaoundé comprenait les provinces actuelles du centre et de l'Est où se trouve Messamena.

19 Etoga, p.15.

20 Ibid p.21.

II. SON MINISTERE EPISCOPAL

Monseigneur Paul Etoga passa six ans comme évêque auxiliaire à l'archidiocèse de Yaoundé dont faisait partie la mission catholique de Nlong. En 1961, il fonde le diocèse de Mbalmayo où son génie de bâtisseur se dévoila au grand jour avec entre autres l'ouverture du séminaire Saint Paul.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984