2) Une puissance énergétique quifait poids sur
la scène internationale
Les pays d'Asie centrale ne cessent de tirer profit de leurs
richesses naturelles pour s'affirmer par rapport à la Russie et
exploitent la concurrence entre les grandes p
uissances occidentales pour conforter leur indépendance
économique et politique. En réalité, le « grand jeu
» fait la joie des républiques d'Asie centrale et du Caucase, qui
misent sur la concurrence, entre les grandes puissances. Elles y gagnent un peu
en indépendance dans la mesure où elles peuvent refuser telle ou
telle proposition pour se tourner vers une autre grande capitale. Ainsi,
pendant que le Kazakhstan ouvre son économie au monde,
l'Ouzbékistan la referme et le Turkménistan garde une profonde
méfiance à l'égard de Washington.
Par-delà ces différences, les rivalités
occidentales permettent aux pays de la Caspienne d'être moins contraints
de suivre la voie imposée par une des puissances dominantes. Ils peuvent
«choisir» en fonction de toutes les demandes et offres que font les
pays occidentaux. Ainsi Ceux-ci ne saissent de «courtiser » les pays
de la Caspienne et tentent d'améliorer les relations diplomatiques avec
eux.
3) L'occident, entre dépendance et pragmatisme
Les impératifs stratégiques conduisent
également Les Etats-Unis ou l'union européenne à
reléguer les droits de la personne au second plan, ce qui
décrédibilise considérablement les valeurs dites «
occidentales ». Ce qui importe, c'est avant tout l'exploitation des
ressources naturelles et leur acheminement vers les pays consommateurs. Ainsi
les pays occidentaux ont tout intérêt à ce que la
stabilité soit assurée dans cette région. Les pouvoirs
autoritaires ne sont donc au final pas un problème.
Un pays comme le Turkménistan qui est classé
parmi les derniers du monde en matière de liberté d'expression et
de pensée ne subit pas les moindres reproches de la part des pays
occidentaux qui continuent de courtiser ses dirigeants sans se soucier des
conditions de vie de la population, qui, sans être catastrophique, sont
loin d'être conforme aux revenus du pays qui par une gestion
honnête permettrait une amélioration des conditions de vies.
La corruption est en effet un problème majeur. Les
revenues crées par l'exploitation des hydrocarbures, pourtant richesses
nationales, échappe pour l'essentiel au contrôle
démocratique des habitants de ces pays qui ont des indices de
développement humain très faible et des infrastructures
vétustes.
Par exemple, c'est la société Française
Bouygues qui a réalisé toutes les constructions du
président mégalomane Suparmyrat Niazov dans la capitale du
Turkménistan Aschgabat. A coté des projets pharaoniques tels que
les palais, les ministères, les magnifiques mosqués (qui au
passage sont vides ), les monuments nationaux, les fontaines, on trouve une
population qui survit tant bien que mal par des activités diverses et
une économie de rue informelle. La capitale, flambant neuf, avec ses
fontaines et ses pelouses vertes en plein désert tranche avec les autres
régions du pays où l'eau n'est courante que quelques heures par
jour et semble complètement absurde alors qu'en Ouzbékistan la
mer d'Aral s'assèche inexorablement.
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