ABSTRACT
In order to contribute on researches intend to improve cotton
productivity under rainfed cropping conditions, we studied at Okpara during
2008-2009 season the effects of various practices of cotton pruning on
agronomic performance of cultivated variety H 279-1 under tree cropping
systems: June sowing at 42000 plants per ha, June sowing at 125000 plants per
ha and late sowing at 125000 plants/ha. Data collected was primarily about
phenology and flowering habit, architecture, boll retention and yield. We
showed that topping at one week and four weeks gave the best yield increases
compared to cotton not topped, about 100 to 500 kg/ha. Topping makes it
possible to increase boll retention, earliness, but does not have positive
effects on boll weight and boll volume. We showed that vegetative branches
pruning makes it possible to obtain larger and voluminous bolls. This practice
improves, like topping, cotton plant earliness
Key words: Gossypium hirsutum L, topping,
vegetative branch, yield, earliness, boll retention
INTRODUCTION
Le cotonnier représente la plante à fibre la
plus cultivée au monde. Le coton est surtout produit pour sa fibre. Les
utilisations sous forme de tissus ou de tricot, mais aussi de fil et de fibre,
sont nombreuses. La première d'entre elle reste la confection
destinée à l'habillement, qui consomme plus de 50% de la
production mondiale. Viennent ensuite le linge et les articles domestiques
à hauteur de 30% (serviette, draps, couvertures, rideaux) et enfin les
produits industriels (fournitures médicales, bâches, fil,
chaussure...). (Bachelier, 1998).
Bien que principalement destinée à la
production de fibre, la culture cotonnière produit également
différents dérivés (fig 0.1). La valorisation de la graine
de coton est aussi une activité très importante. Les graines
issues de l'égrenage sont valorisées soit sous forme de semence,
soit par une exploitation en huilerie. Cette dernière consomme les
tonnages les plus élevés. Chez G. hirsutum L., les
graines contiennent 20 à 25% d'huile, sous forme d'acide gras
polyinsaturé (acide linoléique et oléique) et
saturés (acide palmitique). Elles sont destinées au marché
des huiles de table, des savons et des produits cosmétiques. De plus,
l'amande de la graine possède une teneur de 20 à 30% de
protéines. Ce taux élevé de protéines permet
d'orienter les tourteaux, issus de l'extraction de l'huile, vers l'alimentation
des ruminants (12% de la production mondiale) et place la farine de cotonnier
au deuxième rang des ressources végétales derrière
le soja (Courtant et al., 1991).
Les principaux pays producteurs que sont la Chine, les USA,
l'Inde, le Pakistan ont assuré eux seuls 68% de la production mondiale
de fibre en 2004 (ICAC, 2005) (Tableau 0.1). La surface emblavée en
coton dans le monde couvre actuellement environ 2,2% des terres arables, soit
plus de 30 millions d'hectares. Sa progression moyenne est de 84000 ha par an
depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Pendant cette même
période, le rendement moyen en fibre a été
multiplié par trois, atteignant près de 600 kg/ha en 1991 - 1992,
selon une progression moyenne annuelle de 8 kg/ha. Une relative stagnation du
rendement en coton graine est cependant observée depuis les
années 90. Mais la production mondiale de fibre de coton, qui se situait
à peine à 5 millions dans les années 40 a
dépassé 20 millions de tonnes en 1995-1996 et a atteint 26
millions de tonnes en 2004-2005 (ICAC, 2005 ; Estur, 2006)
Figure 0.1 : Organigramme des
dérivés du cotonnier
Tableau 0.1 : Principaux pays
producteurs de coton
Pays
|
Superficie
(×1000ha)
|
Rendement
Kg/ha
|
Production
|
Consommation
|
Importation
|
Exportation
|
(×1000
|
tonnes de
|
fibres de
|
coton)
|
Chine
|
5650
|
1119
|
6320
|
8200
|
1394
|
7
|
USA
|
5284
|
958
|
5062
|
1361
|
7
|
3048
|
Inde
|
9300
|
439
|
4080
|
3300
|
150
|
175
|
Pakistan
|
3229
|
769
|
2482
|
2300
|
325
|
85
|
Brésil
|
1172
|
1124
|
1318
|
935
|
48
|
360
|
Afrique francophone(AF)
|
2564
|
443
|
1135
|
28
|
0
|
952
|
Monde
|
35757
|
733
|
26204
|
23400
|
7131
|
7653
|
AF : 11 pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre :
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali,
Niger, Rép. Centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo
* : Rendement en fibre à l'hectare
Source : ICAC, 2005
En Afrique et principalement dans les pays francophones
d'Afrique de l'Ouest et du centre, les superficies cotonnières
représentent environ 3% des surfaces cultivées. Le coton
représente en moyenne dans ces pays 15 à 20% des surfaces des
exploitations pratiquant cette culture (Lacape, 1998). D'après les
statistiques d'ICAC (2005), cet ensemble de pays avec plus de 2,5 millions de
tonnes de coton graine et plus de 1000000 de tonnes de fibres produites au
cours de la saison 2004/2005 se place au 6ème rang mondial pour la
production (Estur, 2006). Cette production est exportée à 95% et
ce groupe de pays représente environ 12% des exportations mondiales, et
se place au second rang des exportateurs après les USA (ICAC, 2005).
Dans ces pays, le coton est à la base du développement rural et
contribue considérablement à l'emploi et aux revenus des
populations rurales (Matthès et al., 2005).
Au Bénin, la filière coton constitue pour
plusieurs raisons la source principale de croissance de l'économie
nationale. La production cotonnière s'est accrue ces quinze
dernières années (en moyenne de 6,6% l'an) atteignant même
les 400 000 tonnes en 2001-2002 avant de se stabiliser en dessous de
la barre des 300 000 tonnes ces trois dernières campagnes.
Néanmoins, il demeure le produit le plus important dans
l'économie nationale. Au cours de la période 1990 à 2002,
la production cotonnière de fibre a constamment progressé passant
de 43 000 tonnes à 172000 tonnes ; soit une progression de 300%.
Cette production moyenne annuelle de coton graine estimée à
350000 tonnes représente environ 100 milliards de francs CFA qui sont
versés à plus de 325000 exploitants agricoles, procurant ainsi
des revenus monétaires à environ 3 millions de personnes. Les
exportations de coton participent pour 80% à la constitution des
recettes d'exportation officielle. La filière représente 45% des
rentrées fiscales (hors douane) et contribue en termes de valeur
ajoutée, pour 14% à la formation du PIB national. En 1999, le
coton a représenté 82% des exportations agricoles et 77% des
exportations totales (MAEP, 2001). Sur le plan industriel, le Bénin
possède 18 usines d'égrenage, 5 unités de textile, 3
usines de trituration des graines de coton et une usine de fabrication de coton
hydrophile. Les activités d'égrenage au cours d'une campagne
d'environ six mois génèrent plus de 3500 emplois au plan
national. Le revenu du coton crée par ailleurs des emplois à
travers ses effets multiplicateurs dans le transport, l'artisanat, le commerce
et la construction (Hazard 2003). En milieu rural, plusieurs infrastructures
sociocommunautaires (centres de santé, écoles, routes, puits,
maisons des jeunes et des loisirs, etc.) ont été
réalisées grâce aux revenus procurés par le coton.
Enfin, le coton a servi de tremplin au dynamisme du secteur privé et des
organisations paysannes. C'est fort de tout cela que la filière est
perçue comme un outil stratégique puissant et
privilégié de lutte contre la pauvreté. C'est
également pour cette raison que la recherche est constamment
sollicitée pour contribuer à résoudre les problèmes
de rentabilité de la filière et trouver des solutions pour
améliorer la productivité. Le présent travail s'inscrit
dans cette logique. Le document présente successivement, une revue de
littérature sur le fonctionnement du cotonnier et sa culture, une
justification de la problématique abordée, le bilan des travaux
réalisés sur la technique de taille du cotonnier, les
matériels et méthodes utilisés pour le travail, les
résultats obtenus suivi de discussions, le tout assorti de conclusion et
recommandations.
1.1- Connaissance du
cotonnier
1.1.1 - Classification et
Origine des espèces cultivées
Le cotonnier est une plante dicotylédone
dialypétale de l'ordre des Malvales, de la famille des Malvacées
et de la tribu des hibiscucées. Il appartient au genre
Gossypium dont quatre espèces constituent le groupe des
cotonniers cultivés : deux diploïdes (G.herbaceum L., G.
arboreum L.) et deux tétraploïdes (Gossypium hirsutum L.,
G. barbadense L.). Les deux diploïdes sont peu productives et donnent
un coton court, épais et peu tenace. On ne les retrouve que dans
certaines régions d'agriculture traditionnelle en Asie et en
Afrique ; elles représentent moins de 5% de la production mondiale
de fibre.
G. hirsutum est une espèce
allotétraploide (2n = 4x = 52 chromosomes). Elle représente de
loin l'espèce la plus importante des Gossypium cultivés
fournissant près de 95% de la production mondiale actuelle (Parry,
1982). Elle est plus productive, capable de s'adapter à un grand nombre
de situations. Elle produit des fibres de bonne qualité.
La naissance du genre Gossypium est très
ancienne ; elle remonte à 150 millions d'années,
probablement en Afrique à l'époque du Gondwana, avant la
formation des continents actuels qui a entraîné l'isolement des
populations (Wender et al., 1992). Le cotonnier allo -
tétraploïde cultivé en Afrique équatoriale a pour
origine l'Amérique. Les espèces primitives G. barbadense
et hirsutum ont été importées au
17ème siècle à l'époque de la traite des
esclaves. Au début du 20ème siècle, les colons
européens ont engagé une sélection systématique des
variétés pour obtenir une adaptation écologique. A l'heure
actuelle, la plupart des variétés modernes du cotonnier
appartiennent à G. hirsutum. L'espèce G.
hirsutum aurait comme centre de diversification, la presqu'île de
Yucatan au Guatemala.
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