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Contribution à l'étude de la qualité des comprimés d'Artésunate en coblister douze mois après la peremption

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par Glorry PANZU MAVWANDA
Université de Kinshasa - Pharmacien 2008
  

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE PALUDISME ET LES MEDICAMENTS ANTIPALUDIQUES

I. LA MALARIA

A. Historique et définition

1. Brève historique 

Les sociétés de l'époque primitive considéraient la malaria comme une manifestation du châtiment divin car elle causait beaucoup des victimes. Les Egyptiens savaient déjà que cette fièvre survenait après des inondations et des pluies, et déconseillaient l'exposition en plein air, des individus durant ces périodes. (1)

La médecine grecque connait bien les fièvres palustres, en particulier celles qui se répètent à des intervalles réguliers. Hippocrate décrivit les formes cliniques palustres (frissons et températures). En 1630 un aristocrate espagnol, Don Francisco Lopez, apprit des indiens du Pérou les vertus thérapeutiques des écorces de quinine contre la malaria. (1)

Depuis l'époque où les Indiens utilisaient l'écorce de quinquina (antipaludéen naturel) contre les fièvres, de nombreux progrès ont été réalisés dans la compréhension du paludisme. En 1920 Pelletier et Caventou isolent des écorces du quinquina une trentaine d'alcaloïdes dont les célèbres quinines et quinidines. Laveran découvrit en 1880 que cette maladie était due à un parasite, le plasmodium. Les premiers médicaments antipaludéens synthétiques furent quant à eux mis au point en 1940. Mais dès 1960, une résistance à la chloroquine est apparue en Asie du Sud-est. (2)

2. Définition de la malaria

La malaria est une maladie parasitaire due à un hématozoaire du genre Plasmodium, transmis par un moustique anophèle femelle. Etymologiquement, paludisme vient de palus qui veut dire marrais et mal aria qui signifie mauvais air. (3)

Cette maladie est présente dans plus de cent pays du monde : en Afrique, en Asie, en Océanie, en Amérique centrale et du sud et dans certaines ils caraïbes. Comme approximativement 60% de la population mondiale vivent dans ces pays, on estime à plus de deux milliards le nombre de sujets exposés, avec deux cent millions de malades et deux millions de morts chaque année. (4)

Pour l'Afrique noire seule, on évalue sa mortalité à un million par an et fait partie de trois grandes causes de morbidité et de mortalité en R.D.CONGO. (3)

III. Les Plasmodiums 

1. Définitions 

Découverts par Alphonse LAVERAN en 1880, les Plasmodiums sont des parasites intracellulaires de forme amoeboïde qui présentent au cours de leur cycle une alternance de reproduction asexuée (schizogonie) chez l'hôte vertébré et de reproduction sexuée (sporogonie) chez l'hôte invertébré. Il existe 146 espèces de Plasmodium dont quatre seulement (P.falciparum, P. vivax, P. malaria et P. ovale) parasitent l'homme comme l'hôte vertébré et le moustique hôte invertébré. Ils sont les agents causaux de la malaria et le moustique est leur vecteur. (2)

2. Classification des Plasmodiums

Selon qu'ils disposent ou non des endosymbiontes, selon leurs modes de locomotion ou de reproduction, les protozoaires sont subdivisés en sept taxons. Les plasmodiums forment le troisième taxon qui regroupe les protozoaires caractérisés par la présence d'une mitochondrie, d'un complexe apical d'induction d'endocytose, d'une reproduction sexuée (sporogonie) et asexué (schizogonie). (2)

De manière brève la classification est la suivante:

- Ordre : Haemasporida

- Sous-ordre : Haemasporidae

- Famille : Plasmodiae

- Genre : Plasmodium

Le P. falciparum appartient au sous genre laverania parce que les gamétocytes sont falciformes et le reste de forme arrondie. (2)

3. Les Plasmodiums et leur paludisme

Paludisme à Plasmodium vivax : étant largement répandu, il détermine habituellement des accès fébriles sans gravité. Les infestations massives et répétés engendre parfois des tableaux sévères tels que : fièvres rémittentes et paludisme viscéral évolutif mais jamais d'accès pernicieux. (3)

Paludisme à Plasmodium malariae : est surtout remarquable par la périodicité de ses accès intermittents et sa longévité. (3)

Paludisme à Plasmodium ovale : proche du paludisme à P. vivax par sa bénignité, sa durée d'incubation varie de quinze jours à plusieurs mois. L'accès de reviviscence schizogonique évolue sur rythme de tierce ; si le malade n'est pas traité, les accès bénins se répéteront à court-terme mais les rechutes tardives sont rares (5 ans au minimum). (3)

Paludisme à Plasmodium falciparum : sévissant intensément sous les tropiques, il peut tuer, par accès pernicieux, les sujets non prémunis ne se soumettant à aucune chimioprophylaxie (enfants autochtones de 4 mois à 4 ans surtout mais aussi les européens récemment transplantés en zone endémique). (3)

En revanche la longévité du P. falciparum ne dépassant guère trois mois, il n'existe pas de véritables rechutes. Mais en région impaludée, les réinfestations sont fréquentes. Trois tableaux peuvent être individualisés: accès simple, accès pernicieux et celui du paludisme viscéral évolutif. Quant à la fièvre bilieuse hémoglobinurique, ce n'est pas à proprement parler une manifestation palustre.

Il faut noter que seul le paludisme à P. falciparum peut tuer car il est le seul à conduire aux accès pernicieux. (3)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld